Noirétable

Noirétable, en occitan auvergnat Neitrable[2], est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.

Noirétable

Église de l'Assomption-de-la-Vierge

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Loire Forez Agglomération
Maire
Mandat
Julien Degout
2021-2026
Code postal 42440
Code commune 42159
Démographie
Gentilé Nétrablais, Nétrablaise [1]
Population
municipale
1 571 hab. (2019 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 05″ nord, 3° 45′ 56″ est
Altitude Min. 656 m
Max. 1 351 m
Superficie 40,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Boën-sur-Lignon
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Noirétable
Géolocalisation sur la carte : France
Noirétable
Géolocalisation sur la carte : Loire
Noirétable
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Noirétable
Liens
Site web noiretable.fr

    Géographie

    Localisation du village et des communes aux alentours

    Noirétable fait partie du Forez, dans sa partie montagneuse. La commune est située à 24 kilomètres à l'est de Thiers[3], à 43 kilomètres au nord-ouest de Montbrison[4], à 5 kilomètres au sud de la sortie 4 de l'autoroute A72 reliant Clermont-Ferrand à Saint-Étienne.

    Depuis le elle fait partie du parc naturel régional Livradois-Forez[5].

    Urbanisme

    Typologie

    Noirétable est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,2 %), prairies (31,9 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), terres arables (0,4 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestée sous la forme Nigro Stapulo en 1095, Nigro Stabulo en 1130 [12]. Formation sur le latin Nigro qui signifie noir et de Stabulum qui désigne une étable, une écurie et par extension une auberge, un gite[12].

    Noirétable est une des communes du département de la Loire à faire partie de l'aire linguistique de l'occitan et plus précisément de son dialecte auvergnat et est nommée Neitrable dans cette langue[13]. Non loin à l'est, les communes parlent traditionnellement l'arpitan (francoprovençal). Noirétable s'othographie alors Nêrtrâblo en arpitan forézien[14].

    Histoire

    Le , vers 19 h 20, le Vickers 724 Viscount F-BMCH assurant le vol 696 Air Inter, entre Lyon-Bron et Clermont-Ferrand-Aulnat, s'écrase sur le pic Picot, dans les bois de la Faye[15] à environ 1 000 m d'altitude[15] et à un peu plus de km du village de Noirétable. Arrivant de l'aéroport de Lyon-Bron, l'avion préparait son approche de l'aéroport de Clermont-Ferrand, situé à une quarantaine de kilomètres, dans des conditions météorologiques difficiles. L'accident fait 60 victimes parmi les 68 personnes à bord. L'accident s'est produit sur la commune voisine de Viscomtat, dans le département du Puy-de-Dôme, juste à la limite de la commune de Noirétable[15] mais l'accès des secours, dans la nuit et sous la pluie, et l'évacuation des blessés se sont faits par Noirétable dont le réfectoire du collège fut transformé en chapelle ardente, donnant à l'accident son nom de « crash de Noirétable ». C'est l'accident aérien le plus meurtrier dans la région Auvergne[16].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1791 Etienne Boulet    
    1791 12 Août 1793 Mathieu Janvier    
    Août 1793 Juillet 1795 Pierre Grangeneuve    
    Juillet 1795 Juin 1800 Mathieu Charbonnier    
    9 juin 1800 1804 Jean-Baptiste Perdrigeon   Notaire
    1804 1807 Henri Grangeneuve    
    1807   Guillaume Vernet    
    1904 1926 (M.) Just De Villechaize    
    1926 1944 (M.) Louis Doyon    
    1944 1947 (M.) Louis Duboisset    
    1947 1960 (M.) Jean Riol    
    1960 1965 (M.) Jean Charbonnier    
    1965 juin 1995 (M.) Claude Mont UDF Sénateur
    juin 1995 décembre 2021 (M.) Denis Tamain[17] DVG Éleveur de brebis et de moutons
    décembre 2021 En cours (M.) Julien Degout[18]   Commerçant

    [19],[20]

    Noirétable faisait partie de la communauté de communes des Montagnes du Haut Forez de 1996 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2019, la commune comptait 1 571 habitants[Note 2], en diminution de 5,19 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5001 8871 9372 0271 9141 9021 7711 9861 968
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9541 8961 8882 0442 3592 0242 0652 1192 052
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2142 1552 1502 0421 9781 9481 8581 9031 668
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 7931 8501 8731 8381 7191 6371 6941 6471 597
    2019 - - - - - - - -
    1 571--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Noirétable appartient à l'entité des Bois Noirs (secteur couvrant une partie de l'Allier, de la Loire et du Puy-de-Dôme)

    • musée sur l'histoire de Noirétable.
    • Église Notre-Dame-de-l'Hermitage : au sud de Noirétable, à 1 110 m d'altitude.
    • Église de l'Assomption-de-la-Vierge de Noirétable.
    • Les forges foréziennes : forge et finition d'articles de coutellerie.
    • Le Tisage au fil d'or - Pays des Grenadières XIX & XXe siècle
    • CFPPA : dont la spécialité est la traction animale avec cheval avec débardage[25]
    • le Plan d'eau.
    • le Lavoir de la Conche.
    • le Casino.
    • La Ferme du Phaux.
    • Château de Noiretable - XIXe siècle - 31 pièces - 22 chambres - Parc de 18 ha

    Au mois de mai a lieu le festival les Troncs Sonnés, regroupant des artistes, et des artisans autour du bois[26].

    Héraldique

    Les armoiries de Noirétable se blasonnent ainsi :

    D'azur à la montagne de trois coupeaux de sable, chacun sommé d'un sapin de sinople.
    Devise : « nigrum stabulum ». Ces armes sont fautives (sable et sinople sur azur).


    Personnalités liées à la commune

    • Théodore Levigne (1848-1912), artiste peintre né à Noirétable, il vécut et travailla à Lyon, Paris, et est enterré à Saint Romain au Mont d'Or (Rhône) sans avoir eu de descendance.
    • Paul Veysseyre (1896-1963), architecte français en Indochine et Chine, est né à Noirétable. Il a notamment construit le cercle sportif français et le palais du gouverneur de Shanghai.
    • Benezet Vidal, auteur de langue occitane, a résidé et écrit à Noirétable[27].
    • Henri Jourdan (1901-1993) : ancien normalien, directeur de l'Institut français de Bonn puis de Londres. Henri Jourdan a obtenu la médaille des Justes pour ses activités de résistance en aidant à fuir de jeunes étudiants juifs allemands. Il a été le traducteur en français de Ernst Curtius, auteur de Balzac[28].
    • Claude Mont (1913-2001), sénateur et député de la Loire, maire de Noirétable de 1965 à 1995.
    • François Eugène Manissol (1858-1884) : Natif de Saint-Romain d’Urfé. Il a étudié à l’Ecole de Les Salles puis à l’Ecole des frères chrétiens de Noirétable puis au Prieuré de Saint-Jodard, près de Roanne. Il est ordonné prêtre puis part le 13 février 1858 dans le Tonkin occidental. Il y est massacré le 6 janvier 1884 à Ban Pong (province de Thanh-Hoa).(Voir J.G, « M. Eugène Manissol », in Martyrs confesseurs et serviteurs de la foi, Bourg, imprimerie de J.M. Villefranche, 1892, 249-257).

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), Assimil, coll. « Assimil évasion », , 246 pages (ISBN 978-2-7005-0319-7), p. 96
    3. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Noirétable et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    4. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Noirétable et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    5. Décret n° 2011-874 du 25 juillet 2011 portant classement du parc naturel régional du Livradois-Forez (régions Auvergne et Rhône-Alpes)
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Volume 2, Page 1360 Lire en ligne
    13. (oc) Josiane Guillot, Tiène Codert, Daniel Brugès, Parlem ! Vai-i qu'as paur ! : Revista trimestrala auvernhata, t. 18 : Los iganauds en Auvèrnha, Clermont-Ferrand / Thiers, Institut d'études occitanes, (lire en ligne).
    14. Le patois forézien, Patois vivant
    15. Rapport de la commission d'enquête, Journal Officiel, , 1443 p. (lire en ligne [PDF]).
    16. La Montagne, 25 octobre 2012. FR3 Auvergne.
    17. « NOIRETABLE », sur le site de l'association des maires de France (consulté le ).
    18. « Une page de 26 ans de la vie de la commune s’est tournée », sur Leprogres.fr (consulté le ).
    19. Jean-Paul Mazioux, Le Pays de Noirétable, Essai d'histoire locale, , 151 p.
    20. Adam Compigne, Histoire Documentaire du Pays de Noirétable, , 322 p.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. Nos enseignements / Travail du sol par traction animale , Lycée de Chervé - Noirétable
    26. Festival les Troncs Sonnés, Actu Environnement, 2010
    27. Jean Roux, De la renaissance d'une langue occitane littéraire en Auvergne au début du XXe siècle, perspectives et avenir (Thèse en études occitanes sous la direction d'Hervé Lieutard), Montpellier, Université Paul-Valéry, soutenue en 2020 (lire en ligne), p. 183.
    28. Norbert Verdier, « Henri Jourdan (1901-1993) intellectuel nétrablais contre Hitler », Bulletin du cercle d’études sur la Seconde Guerre mondiale, no 34, , p. 26-30 (résumé, lire en ligne, consulté le ).
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