Peggy Lee
Peggy Lee est une chanteuse, auteure-compositrice de chansons et actrice occasionnelle américaine, née le à Jamestown dans l'État du Dakota du Nord) et morte le à Los Angeles, dans le quartier Bel Air de Los Angeles dans l'État de la (Californie).
Pour les articles homonymes, voir Lee.
Nom de naissance | Norma Deloris Egstrom |
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Naissance |
Jamestown, Dakota du Nord |
Décès |
Los Angeles |
Activité principale | Chanteuse, Auteur-compositeur-interprète, |
Genre musical | Jazz |
Années actives | 1934 - 1996 |
Labels | Capitol Records, Decca Records |
Peggy Lee a exercé une des plus importantes influences musicales du XXe siècle dans le domaine du chant de style jazz, comme le soulignent des artistes aussi divers que Paul McCartney, Bette Midler, Madonna, k.d. lang, Elvis Costello, Dr. John et de nombreux autres. En tant qu'auteure-interprète-compositrice, elle a collaboré avec Benny Goodman, Dave Barbour (son premier mari), Nelson Riddle, Joe Harnell, Sonny Burke, Quincy Jones, Billy May, George Shearing, Benny Carter, Sy Oliver, Jerry Leiber et Mike Stoller, Victor Young, Francis Lai, Toots Thielemans, Randy Newman, Benny Golson, Dave Grusin, Shorty Rogers, Lalo Schifrin, Mike Melvoin, Ralph Carmichael, Bill Holman, Johnny Mandel et Duke Ellington ; ce dernier a déclaré au sujet des talents de chanteuse de Peggy Lee « Si je suis le Duc, alors Peggy est la Reine ». Tony Bennett la célèbre comme étant la Frank Sinatra féminine. Par son grain de voix, elle a été associée aux grandes chanteuses de jazz et de blues comme Billie Holiday, Mildred Bailey, Ella Fitzgerald et Bessie Smith. En tant qu'actrice, elle a été nommée aux Oscars pour son rôle de Rose Hopkins dans le film de Jack Webb Pete Kelly's Blues.
Frank Sinatra, Ella Fitzgerald, Judy Garland, Dean Martin, Bing Crosby et Louis Armstrong l'ont tous citée comme une de leurs chanteuses préférées.
Biographie
Une enfant souffre-douleur
Peggy Lee (Norma Deloris Egstrom) est la sixième des sept enfants de Marvin Egstrom, un cheminot d'origine suédoise qui travaille comme responsable du dépôt de la Midland Continental Railroad (en) et de Selma (Anderson) Egstrom, d'origine norvégienne. Norma a quatre ans quand sa mère meurt à l'âge de 39 ans. Quand elle a six ans, son père, un alcoolique, se remarie avec Min Schaumberg, une femme brutale et alcoolique qui la bat soit à coup de badine d'osier, soit à coup de sangle de rasoir en cuir qui lui laisse une cicatrice sur son visage. À partir de ses dix ans, Norma est assignée par sa belle mère à diverses corvées dès qu'elle rentre de l'école. Durant ses études secondaires, à ses 14 ans, la jeune Norma découvre la musique, elle va y trouver une échappatoire à la folie de sa belle-mère malade mentale qui la bat régulièrement avec une badine d’osier[1],[2],[3],[4],[5].
La découverte du jazz
À la maison, dès qu'elle le peut, elle écoute à la radio les succès à la mode, découvre les sonorités des orchestres de Duke Ellington, de Chick Web, la trompette de Louis Armstrong et va au cinéma pour visionner les comédies musicales et grâce à une voisine elle apprend le piano. Quand Doc Haynes, vient avec son orchestre donner un bal dans l'établissement d'enseignement secondaire (High School) que fréquente Norma, il la rencontre et après l'avoir fait chanter, il lui propose de venir chanter pour lui dans l'émission hebdomadaire qu'il donne sur la KOVC, station de radio de Valley City dans le Dakota du Nord ; mais auparavant il lui faut être auditionnée par Bob Ingstad, le patron de la station, et par Belle Ginsberg la pianiste de la station ; Norma leur chante You Oughta Be in Pictures, un succès du crooner Rudy Vallee, elle emporte l'adhésion, Bob Ingstad l'embauche pour qu'elle chante chaque dimanche après midi pendant un quart d'heure, juste avant l'émission consacrée à la chanteuse Edith Butcher qui dira à son sujet qu'elle avait « le jazz dans la peau ». Doc Haynes lui propose également de chanter au sein de son orchestre[1],[2],[6],[7].
La « petite chanteuse de blues »
C'est ainsi que Norma commence sa carrière musicale comme chanteuse d’orchestre du Doc Haynes Orchestra le , lors d'un bal du nouvel an donné à Valley City. Norma continue de chanter pour lui chaque semaine pour une rémunération de 50 cents, Doc Haynes la surnomme « My little blues singer / ma petite chanteuse de blues ». Quand elle obtient son diplôme de fin d'études secondaires, elle quitte le foyer familial et travaille comme serveuse dans le café du seul hôtel de Jamestown. Grâce à un client de l’hôtel qui connait Ken Kennedy, le directeur de la station de radio WDAY de Fargo, la plus grande ville du Dakota du Nord, elle passe une audition, celle-ci est un succès. Ken Kennedy, pour mieux faire sonner sonner son nom et l'américaniser il recommande à Norma de prendre le nom de scène de "Peggy Lee", nom qu'elle accepte et qui ne la quittera plus. La matinée, elle travaille dans une boulangerie pour après se rendre à la station de radio pour participer à l'émission le Noonday variety show où elle se produit pour 1,50 $[note 1] de l'heure. Pour arrondir ses fins de mois, elle chante également pour diverses formations locales et travaille pour un disquaire où elle se familiarise avec les grands compositeurs de musique populaire et de comédies musicales comme Cole Porter, Harold Arlen, Jerôme Kern, Richard Rodgers[1],[2],[8],[9],[5],[10],[11],[12].
La chanteuse du Jade
En 1937, Peggy Lee se décide à se rendre à Los Angeles, elle est accueillie par une amie, Gladys Rasmussen, à la station de chemin de fer la Deco Union Station au centre ville de Los Angeles. Gladys et elle partagent un appartement et elles arpentent les rues pour trouver un emploi, elles sont embauchées par le Harry's Café à Balboa Island, Newport Beach (en), Gladys comme serveuse et Peggy comme cuisinière et le propriétaire leur trouve un logement à proximité. Dans ses temps de pause Peggy Lee met un nickel ( pièce de 5 cents de dollar américain) dans le juke box pour inlassablement écouter Don’t Be That Way (de) le succès du clarinettiste et chef de big band Benny Goodman. Régulièrement, elle fait de l'auto-stop pour se rendre à Los Angeles, lors de ses pérégrinations, elle découvre le club de jazz le Jade, le propriétaire Larry Potter est à la recherche de nouveaux talents, Peggy Lee le contacte pour une audition, c'est un succès, Larry Potter l'embauche pour un cachet de 2,5 $[note 2] pour chacune de ses prestations[1],[13].
L'épouse de Larry Potter prend Peggy Lee sous son aile et lui offre une tenue de scène. Et peu après Larry Potter lui propose un nouveau contrat en lui proposant un cachet de 30 $[note 3], ce qui lui permet de se consacrer uniquement à sa carrière musicale. La chanteuse Mary Norman va faire découvrir à Peggy Lee Duke Ellington et Count Basie et lui donner des conseils pour chanter leurs succès.
Une opération qui modifie sa voix
À la fin de l'année 1937, elle tombe malade victime d'une angine sévère, elle doit se reposer et pour cela, sur les conseils des médecins, elle repart à Fargo pour se rendre chez un proche de sa famille. Son angine évolue en amygdalite et elle se fait opérer des amygdales par un médecin de Hillsboro ; le lendemain, à cause d'une hémorragie, elle doit se faire admettre au Deaconess Hospital de Grand Forks, cette opération va modifier le timbre de sa voix en lui apportant un grain rauque[12],[14].
Relancer sa carrière
En 1938, Peggy Lee relance sa carrière en chantant pour le Powers Hotel Coffee Shop de l'hôtel Powers situé au 400 Broadway North de Fargo[15], où elle est accompagnée par l'organiste et pianiste Lloyd Collins. Ce café est l’équivalent du Jade de Los Angeles. Ils y donnent deux récitals le dimanche et un le vendredi et un le samedi pour un cachet de 15 $[note 4] par semaine[16],[17].
La rencontre décisive de Will Osborne
Ken Kennedy ayant appris que Peggy Lee était de retour à Fargo, lui demande si elle accepterait de devenir la chanteuse de l'orchestre de Sev Olson qui est une petite formation de neuf instrumentistes qui se produit à Minneapolis, ce qui lui permettrait d'avoir un accompagnement musical plus conséquent que lui de Lloyd Collins. Peggy Lee lui répond par l'affirmative, car elle sait qu'à Minneapolis il existe plusieurs Ballrooms où viennent jouer divers big bands de jazz. Quand Peggy arrive à Minneapolis en même temps que Benny Goodman, Tommy Dorsey et leurs orchestres. Peggy s'installe dans le Raddison Hotel avec les autres membres du Sev Olson's Band. Quand elle interprète Body and Soul, c'est l’enchantement et régulièrement les concerts du Sev Olson's Band font salle pleine ; elle passe sur la station de radio KSTP. Quand Will Osborne (singer) (en), l'un des principaux chefs d'orchestre de danse, se met en quête d'une chanteuse et le fait savoir à Ken Kennedy qui passe son annonce à la radio, Peggy se présente à une audition : elle chante le standard I Can't Give You Anything but Love et obtient le job, contrat qui va la propulser sur la scène nationale[18].
Le retour au Jade
En novembre 1939, Peggy Lee part avec le Osborne band pour une tournée sur la Côte ouest, leur première étape est Saint Louis (Missouri) la ville de Louis Armstrong et de Bix Beiderbecke, mais arrivée sur place elle doit à nouveau subir une opération de la gorge, ce qui fait capoter la tournée. Une fois remise de son opération Peggy est invitée par le pianiste Max Schall à devenir la chanteuse de sa formation et à se produire à nouveau au Jade où le public l'accueillera les bras ouverts[19].
L'introduction au monde d'Hollywood
Quand le parolier Jack Brooks apprend la nouvelle de son retour à Los Angeles, il lui propose de l'introduire auprès des clubs de jazz de Palm Springs qui est la ville de villégiature fréquentée par le "gratin" de Hollywood : Clark Gable, Bette Davis, Carole Lombard, Errol Flynn, Gary Cooper, Peter Lorre, James Cagney, etc. Un jeune crooner y fait ses débuts : Frank Sinatra. Un samedi soir, alors que l'acteur Jack Benny et son staff viennent au Doll House, dès que Peggy se met à chanter avec un nouveau style fait de « sensibilité intimiste, l'auditoire se pétrifie d'émotion »[20],[1],[12].
Remplacer Helen Forrest ?
En 1941, Frank Bering, le propriétaire de plusieurs hôtel de Chicago et découvreur de talents, de passage à Palm Spring, se rend au club de jazz le Doll House et fait passer une audition à Peggy Lee pour l'embaucher éventuellement pour son très chic salon de thé de son hôtel Ambassador à Chicago. Peggy Lee chante The Man I love de George Gershwin, chanson que Helen Forrest avait enregistré en décembre 1939 avec le big band de Benny Goodman et qui fut l'un de leurs plus grand succès ; or Hellen Forrest venait de quitter Benny Goodman pour rejoindre l'orchestre de Harry James, laissant ainsi Benny Goodman sans chanteuse depuis le mois d’août 1941. Frank Bering est impressionné par Peggy Lee et voit l'occasion de proposer une succession de Helen Forrest à Benny Goodman lorsqu'il sera de passage à Chicago. Peggy Lee prend le train à Chicago où elle est logée à l'hôtel l'Ambassador, elle découvre un monde de luxe qu'elle ne connaissait pas. Dès son arrivée, elle signe un contrat avec la William Morris Agency, dirigée par William Morris Jr. (en), agence artistique qui avait lancé et dirigé la carrière de nombreuses vedettes du jazz comme Artie Shaw ou Glenn Miller, en plus de nombreuses stars du cinéma. Peggy Lee commence à se produire dans le salon de thé, Claude Thornhill lui propose se joindre à son orchestre mais cela est impossible car pour cela il aurait fallu rompre le contrat qui la lie à son agent artistique William Morris. Enfin à la fin de l'été 1941, Benny Goodman et son orchestre arrivent à Chicago. Benny est à un tournant de sa carrière son batteur Gene Krupa et sa première trompette Harry James l'ont quitté pour former leurs propres formations et le style du swing classique sature le monde de la danse et celui des ondes radio, il faut trouver de nouveaux musiciens et un nouveau style, dans sa recherche, il est en quête d'une chanteuse qui sera capable d'improviser au même titre qu'un instrumentiste de son nouveau big band[21],[1],[9],[12],[22],[23],[24].
L'embauche par Benny Goodman
Benny Goodman s'installe à l’hôtel Ambassador ; sa fiancée Lady Alice Duckworth[25] l'emmène au salon de thé pour y écouter la nouvelle chanteuse. Benny Goodman, intrigué se décide à y prendre un dîner avec Alice et son compositeur et arrangeur Mel Powell (en) pour écouter Peggy Lee accompagnée par un quartet. Après l'interprétation particulièrement inspirée de These Foolish Things par Peggy Lee, Mel Powell conseille à Benny Goodman de l'embaucher pour remplacer Helen Forrest. Quand à la fin de la soirée Benny Goodman fait savoir par l'intermédiaire d'une serveuse qu'il invite Peggy Lee pour le rencontrer le lendemain pour envisager une collaboration, Peggy Lee s'est demandée s'il ne s'agissait pas d'une farce, mais face à l'insistance de la serveuse, elle comprend que c'est du sérieux. Le lendemain Benny, connu pour son laconisme en matière de travail va être direct avec Peggy « Mettez une tenue élégante et venez travailler avec moi dès ce soir ! », sans qu'il soit question d'une répétition avec l'orchestre. Le soir même, Peggy Lee commence sa carrière au sein de l'orchestre de Benny Goodman par un concert donné au College Inn , c'est un succède immédiat, le public l'applaudit, la ferveur du public explose quand elle chante Sing, sing, sing. Peggy Lee sera la chanteuse de Benny Goodman, pendant les deux années du sommet de sa popularité[2],[26],[27],[28],[29],[12].
La reconnaissance nationale
Le Peggy Lee enregistre pour la Columbia son premier titre avec le Benny Goodman Orchestra, il s'agit d'Elmer's Tune (en), un succès de Glenn Miller, morceau présentant des difficultés par ses multiples changements de tonalités, après une nuit de répétition et de tension, l'enregistrement se fait. Peggy Lee ne se contente pas d'être la chanteuse de Benny Goodman, elle commence également à composer des chansons, à la fin de l'année 1941, Benny Goodman joue sa première composition Little Fool, mais Peggy Lee ne l'enregistrera jamais. En septembre 1941, Peggy Lee et l'orchestre partent pour une tournée d'un mois dans le New Jersey. Pendant le voyage, Peggy Lee lit les partitions de l'orchestre, découvre la complexité des arrangements des titres joués pour s'y familiariser et se les approprier. Lors des concerts elle chante notamment Let's Do It, I See a Million People. Le , elle enregistre une version de Let's Do It (le standard de Cole Porter), arrangée par elle même, premier exemple de son style propre où elle brouille la frontière entre le chant et le langage oral parlé, exprimant émotion intense et intériorité. Lors de la même session, elle enregistre un autre morceau arrangé par elle même, That's the Way It Goes d'Alec Wilder avec des improvisations de Cootie Williams à la trompette et de Benny Goodman à la clarinette, c'est le premier enregistrement qui provoque un engouement, où elle est remarquée en tant chanteuse à part entière et non plus en tant que chanteuse de l'orchestre de Benny Goodman. Des années plus tard, le compositeur et chef d’orchestre André Previn[30], rapproche ces premiers enregistrements de Peggy Lee au style de Billie Holiday. En octobre 1941, Peggy Lee enregistre son premier titre qui va la faire figurer dans les classements musicaux, I Got It Bad (and That Ain't Good) (en) de Duke Ellington, toujours avec des accompagnements de Cootie Williams et de Benny Goodman, selon les critiques qui écoutent ce titre, son timbre de voix est tel qu'il est impossible de savoir s'il s'agit d'une chanteuse blanche ou afro-américaine. Peggy Lee et Benny Goodman quittent le New Jersey pour New York. En novembre 1941, elle enregistre deux titres, Somebody Nobody Loves et How Long Has This Been Going On? (en) de George Gershwin, ce dernier titre chanté en la mineur suscite les critiques positives notamment celle du Metronome (magazine) (en) qui voit en cette version une interprétation majeure, son « style de voix mêlant émotion intériorisée et intimité » l'impose au public[31],[12].
La reconnaissance par le monde du jazz
À la fin du mois de décembre 1941, marqué par l'entrée en guerre des États-Unis après l’attaque japonaise de Pearl Harbour du 7 décembre 1941, Peggy Lee enregistre avec le sextet de Benny Goodman deux morceaux qui deviendront des standards du jazz Blues in the Night (musique de Harold Arlen et paroles de Johnny Mercer)[32] et Where or When (en) (musique de Richard Rodgers et paroles de Lorenz Hart) qui marquent un tournant dans la maturité vocale de Peggy Lee, interprétations saluées par plusieurs critiques de la revue Metronome (magazine) (en). D'autres succès vont suivre, That Did It, Marie et Somebody Else Is Taking My Place[33] enregistrés en Janvier 1942. Elle est également reconnue par les grands jazzmen qui règnent sur la scène new-yorkaise, Fats Waller, Count Basie, Duke Ellington, Louis Armstrong qui viennent lui rendre visite à son hôtel le Terrace Room[34],[12].
En mars 1942, la situation financière de Peggy Lee s'est améliorée, elle touche 60 $[note 5] par semaine, elle peut maintenant louer un appartement dans le quartier West Village de Manhattan qu'elle partage avec la chanteuse Jane Leslie Larabee. Sa réputation est assise, les critiques du Metronome comme Leonard Feather (qui épousera sa colocataire Jane Leslie Larabee en 1945), ou son rédacteur en chef George T. Simon (en) font maintenant partie de son cercle de relations[35].
L'orchestre de Benny Goodman part en tournée pour soutenir l'effort de guerre en faisant de la publicité pour l'achat de bons de la défense. Lors de cette tournée Peggy Lee accompagnée par l'orchestre de Benny Goodman enregistre Why Don't You Do Right[36] qui est une reprise de ce morceau précédemment enregistré en 1936 par la chanteuse de blues Lil Green accompagnée par le guitariste Big Bill Broonzy, la version de Peggy est faite qu'on pourrait la croire interprétée par Bessie Smith ou Billie Holiday[37],[1].
Bonjour Dave Barbour, adieu Benny Goodman
À la fin de l'année 1942, le guitariste de l'orchestre, Tom Morgan, est remplacé par un jeune guitariste de trente ans, Dave Barbour, connu pour avoir joué aux côtés de Louis Armstrong, Bunny Berigan, Teddy Wilson et dans l'orchestre de Red Norvo. Séduite par la manière dont elle l'accompagne lorsqu'elle chante These Foolish Things, elle en tombe amoureuse. Cette union étant contraire aux règle de Benny Goodman qui interdisait toute relation amoureuse au sein des membres de son orchestre, ils sont renvoyés en mars 1943 et se marient le . Douze jours plus tard, Peggy Lee chantera une dernière fois pour l'orchestre de Benny Goodman lors d'un concert donné au Hollywood Palladium de Los Angeles[38],[8],[1],[39].
La nouvelle vie
Le couple emménage au 4239 Monroe Street à proximité du Los Angeles City College. Peggy Lee se consacre à sa nouvelle vie de femme au foyer pendant que Dave joue dans des clubs ou avec l'orchestre de Billy May. Neuf mois après leur mariage, en novembre 1943, Peggy Lee donne naissance à une fille Nicki après un accouchement difficile, il a fallu faire une césarienne. Si Peggy Lee se consacre à sa vie de famille, en revanche le traumatisme de la césarienne fait qu'elle ne souhaite plus avoir d'enfant[40].
L’ère Capitol Records
Pendant ce temps, sa version de Why Don't You Do Right continue à caracoler dans les classements musicaux et à distinguer le style de Peggy Lee des nombreuses chanteuses de jazz de l'époque. Dave Dexter Jr. (en) le producteur du tout nouveau label Capitol Records, veut ajouter Peggy Lee aux autres chanteurs qu'il produit tels que Margaret Whiting, Nat King Cole, Billie Holiday, Jo Stafford, Martha Tilton... Il contacte le couple Barbour pour lui proposer des enregistrements, Dave est enchanté, mais Peggy Lee reste hésitante, lors d'une second contact de Dexter, Peggy Lee commence à montrer son intérêt en lui demandant combien elle serait rémunérée, Dexter lui répond qu'il lui donnera 100 $[note 6] pour un 78 tours, soit deux chansons pour une heure de studio. Peggy Lee commence sa carrière pour le label Capitol en enregistrant Ain't Goin' No Place[41] et That Old Feeling (song) (en)[42] le au MacGregor Studios de Los Angeles[43],[1].
La parolière et la compositrice
Peggy Lee, contrairement aux autres chanteurs, se met à l'écriture de chansons et, le , elle enregistre ses deux premières chansons What More Can A Woman Do? et You Was Right, Baby sur une musique de Dave Barbour avec Dave à la guitare et Billy May à la trompette[44], You Was Right, Baby est un succès qui se vend à 750 000 exemplaires, confirmant la place de Peggy Lee comme chanteuse de jazz et sa capacité à rendre populaire le jazz[45].
À la fin du mois de décembre 1945, elle enregistre I Don't Know Enough About You[46] accompagnée par l'orchestre de Dave Barbour : ce dernier est crédité comme en étant le compositeur alors que c'est le travail de Peggy Lee, et Johnny Mercer l'encouragera à le réécrire comme elle le voulait et non par complaisance envers Dave Barbour : I Don't Know Enough About You se vend à 500 000 exemplaires[47],[1].
L'hommage de Sarah Vaugham
En 1945, Sarah Vaugham reprend What More Can A Woman Do? qui est un hommage au sens du blues de Peggy Lee. En cette fin d'année 1945, la scène du jazz est dominée par l'entrée du style Bebop avec Charlie Parker et Dizzy Gillespie et par le revival du style New Orleans, c'est dans ce bouillonnement musical que Peggy Lee enregistre Waitin' for the Train to Come In[48] qui est un blues racontant le désespoir d'une femme qui attend le retour de la guerre de son homme, Peggy Lee y enrichit sa manière d'utiliser chaque mot, chaque syllabe pour exprimer les émotions, ce disque devient no 4 au classement musical[49].
La participation au Kraft Music Hall animé par Bing Crosby
Pour les chanteurs américain de l'après guerre, l'un des passages obligés pour se faire connaître est de participer à l'émission le Kraft Music Hall (en) sur la National Broadcasting Company (NBC), programme animé par Bing Crosby. C'est ainsi que Peggy Lee participe au Kraft Music Hall le pour chanter I Don't Know Enough About You en présence de Bing Crosby qui était alors le dieu de la chanson. C'est la première des cinquante participations à des shows animés par Bing Crosby[50],[1].
La consécration par le magazine Down Beat
En 1946, le magazine Down Beat nomme Peggy Lee chanteuse N°1 « Number One Girl Singer »[51].
L'emménagement à Hollywood Hills
Grâce à leurs succès Dave et Peggy Lee peuvent acheter une maison de maître avec jardin sur la promenade Blair Drive dans le quartier de Hollywood Hills et ils peuvent embaucher une nurse, Alice Larsen, pour s'occuper de leur fille Nicki[52].
It's a Good Day
Peggy Lee enregistre régulièrement pour les studio du label Capitol, notamment It's a Good Day (en) qui sera un autre succès[53].
La détérioration de la santé de Dave Barbour
Durant l'automne 1947, Dave Barbour est hospitalisé pour deux semaines à cause d'ulcères à l'estomac, durant cette hospitalisation on découvre des lésions à l'un de ses reins, il est probable que la détérioration de sa santé soit la conséquence de son addiction à l'alcool. Peggy Lee est effondrée car les médecins sont pessimistes. Quand elle reprend What More Can a Woman Do[54] le ton de sa voix est si triste que ses amis croient que Dave vient de mourir. finalement Dave sort de l’hôpital pour la plus grande joie de Peggy Lee[53]. Juste avant son départ pour le Mexique, elle enregistre Golden Earings accompagnée par l'orchestre de Dave Barbour[55] qui sera un nouveau succès vendu à plus de deux millions d'exemplaires [56].
Le succès de Mañana
Peggy Lee et Dave prennent des vacances sur les plages du Mexique, ce séjour inspire à Peggy Lee la chanson Mañana (Is Soon Enough For Me)[57]. Au début de l'année 1948, de retour du Mexique, elle enregistre Mañana avec un accompagnement vocal de son amie Carmen Miranda[58]. D'après plusieurs critiques, Mañana est l'album le plus vendu de l'année 1948 avec plus de deux millions et demi d'exemplaires. Maintenant, grâce à ses succès discographiques et à ses apparitions régulières au Kraft Music Hall, Peggy Lee est devenue une star nationale reconnue. Dorénavant elle prend la main sur sa carrière, elle peut enfin négocier un véritable contrat et des heures normales avec le label Capitol. Elle peut s’offrir sa première Buick, son premier manteau de vison et une nouvelle propriété sur la Denslow street à Los Angeles où elle a pour voisins le couple Humphrey Bogart-Laureen Bacall, Ira Gershwin, Spencer Tracy, Judy Garland, Oscar Levant et Frank Sinatra[59],[9].
Ne plus compter sur Dave Barbour
Tout allait pour le mieux jusqu'au moment où un banjoïste, Harry McClintock, alias Hats McKay, attaque le couple pour plagiat, affirmant qu'il avait écrit la mélodie de Mañana en 1919, et réclame un dédommagement d'un million de dollars. Grâce aux témoignages du compositeur Irving Berlin et du musicologue Sigmund Spaeth (en), Harry McClintock est débouté, ses accusations de plagiat ayant été réfutées. Peggy Lee célèbre l'issue du procès dans un restaurant newyorkais avec Deems Taylor le président de l'ASCAP. Dave Barbour n'est pas présent car il s'est enivré. Cet épisode judiciaire a hélas permis à Peggy Lee de découvrir avec consternation qu'elle ne pouvait pas compter sur son mari, car son alcoolisme a repris le dessus[60],[1].
Un changement de style (1948)
En 1948, Peggy Lee enregistre Golden Earrings[61], qui va encore figurer sur les classements musicaux en troisième place. Pendant ce temps là, la scène musicale du jazz se modifie, le temps du swing semble passé. Les big-bands deviennent trop onéreux, le public fait davantage attention aux musiciens qu'aux chanteurs, le Bebop s'impose avec Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Bud Powell, etc. Cela dit, en Californie, on reste prudent désireux de s'appuyer sur des valeurs sûres. Le batteur Buddy Rich, Shep Fields et son Rippling Rhythm Orchestra, Louis Armstrong sont sur le devant de la scène des clubs de Los Angeles. Alors que George T. Simon (en)[62] , journaliste du Metronome (magazine) (en) les interviewe, Peggy Lee et Dave reconnaissent la virtuosité et l'inventivité des boppers, mais jugent le Bebop comme une musique trop abstraite parce que dénuée de sentiment[63].
Cette année 1948 est également marquée par son entrée au Ed Sullivan Show qui lui rapporte la somme de 250 000 $[note 7] pour l'année. Elle sollicitée pour divers concerts, mais elle sait également se réserver pour sa vie de famille et ne manque de se faire photographier avec sa fille Nicki[64].
Une activité diversifiée (1949)
Le succès confirmé
La réputation de Peggy Lee n'est plus à faire, les succès s'enchaînent et elle est invitée sur les chaînes de radio et de télévision. Son activité discographique ne reflète pas la réalité de sa vie artistique. Elle se produit dans divers concerts aux côtés de vedettes nationales : Bing Crosby, Louis Armstrong, Jack Teagarden, Joe Venuti, etc[65].
Après les succès de Mañana et de Golden Earings, le magazine Billboard déclare Peggy Lee « Nation's Number One Vocalist / Vocaliste numéro un de la nation » pour l'année 1948. À la fin de l'année 1949, le nombre de disques 78 tours contenant It's a Good Day, Mañana et de Golden Earings dépassent les quatre millions d'exemplaires. La même année, elle chante I Let a Song Go out of My Heart[66] une chanson écrite par son compositeur et chef d'orchestre préféré Duke Ellington que l'on pourrait croire chantée par Billie Holiday. Elle est également une fan du pianiste et compositeur de jazz Willard Robison (en)[67],[68] qui l’accompagnera à la radio. Toujours en 1949, elle enregistre Ghost Riders In The Sky[69], une chanson composée par Stan Jones, interprétée par le chef d'orchestre Vaugh Monroe qu'elle revisite pour être considérée comme une réussite de la rencontre entre le jazz, le blues et la chanson populaire[70].
Le déclin de Dave Barbour
Peggy Lee, part donner un concert à Saint Louis dans le Missouri sans Dave Barbour, dont la santé minée par l'alcoolisme, le rend incapable de la suivre, c'est le début de la rupture. Elle le remplace par un ancien guitariste de Benny Goodman, Mike Bryant. Cet épisode lui confirme qu'elle ne peut plus compter sur lui, ni sur aucun homme, que c'est à elle de diriger sa carrière ; dans les années à venir, elle aura la réputation d'une artiste qui règle le moindre des détails touchant sa carrière : contrats, logistique, presse, arrangements musicaux, etc[71],[1].
Le retour aux concerts
À partir de 1950, l'industrie naissante de la télévision a besoin de vedettes pour augmenter son audience, c'est ainsi que Peggy Lee est, avec Frank Sinatra, Bob Hope, Bing Crosby, une invitée incontournable des spectacles télévisés, Malgré son succès sur le petit écran, elle se rend compte que rien ne remplace la présence vivante d'un concert[72].
Au début de l'année 1950, elle décide de se produire dans la ville de ses débuts, Valley City. Elle accepte la présence de Dave Barbour parmi ses musiciens, car ses médecins lui disent qu'atteint d'un cancer, il n'a plus longtemps à vivre. À sa descente d'avion à l'Aéroport international Hector de Fargo, elle est reçue par les notables du Dakota du Nord. Valley City l’accueille en grandes pompes, avec des défilés de quatre fanfares, l'American Legion, etc. Quand sa berline descend l'avenue principale de Valley City, elle est acclamée par la population, des jeunes femmes s'approchent de son véhicule pour la voir de près. Stanley Kubricks qui est photographe pour le magazine Look a immortalisé l’événement par une photo qui porte le titre de The Ballad of Peggy Lee, prise le . Elle dîne avec son amie, Belle May Ginsberg, la pianiste qui l'accompagnait lors de ses prestations à la station de radio KOVC à Valley City. Après ses concerts, Dave Barbour et elle se sépare définitivement[73],[74].
Hollywood (1952-1956)
Dès le début des années 1940, Peggy Lee est approchée par le monde du cinéma, mais elle donne pas suite, arguant de ses difficultés à faire face aux caméras. Se contentant d’apparaître dans des films en tant que Peggy Lee, comme dans le film Monsieur Musique de 1950[75].
Un retrait progressif (1964- 2002)
À partir du milieu des années 60, la santé de Peggy Lee se détériore du fait de complications liées au diabète, d'une cardiopathie et des suites d'une blessure au dos, elle continue de chanter jusque dans les années 1990, quelquefois en fauteuil roulant. Elle étonne encore le public et les critiques[76],[77],[1].
Vie privée
- En 1943, elle épouse le guitariste et compositeur Dave Barbour, le couple divorce en 1951 suite à l'alcoolisme dans lequel a sombré Dave Barbour, le couple a donné naissance à une fille Nicki Lee Barbour (1943-2014)[78],[79],[9],
- En janvier 1953, elle épouse l'acteur Brad Dexter, le couple divorce huit mois après[80],[81],
- En 1956, elle épouse l'acteur Dewey Martin, le couple divorce en 1959[9],
- En 1964, elle épouse le musicien argentin Jack Del Rio, qui la quitte au bout de trois mois, le couple divorce officiellement en 1965[82],[83],[77].
Après des années de mauvaise santé, liée à une addiction aux tranquillisants et à l'alcool, Peggy Lee décède des suites de complications liées au diabète et d'une crise cardiaque à l'âge de 81 ans dans sa résidence de Bel Air à Los Angeles[84],[3],[82].
Peggy Lee est inhumée au Westwood Village Memorial Park Cemetery de Los Angeles[85].
Regards sur son œuvre
Le critique et producteur de jazz Leonard Feather a écrit en 1969, « Si vous n'êtes pas ému en entendant la voix de Peggy Lee, c'est que vous êtes mort. »[86],[1].
Duke Ellington l'appelle « The Queen » (La reine)[87],[88].
Paul McCartney, l'un de ses fans, a écrit la chanson titre de son album de 1974 Let's Love (album) (en)[89].
En 2010, l’historien du jazz Will Friedwald (en) écrit : « Peggy Lee est une chanteuse rare aux dons pour l'interprétation et la polyvalence rythmique ont fait d'elle la styliste musicale la plus importante d'Amérique ]...] une chanteuse qui a un rare sens du blues »[12].
Ce même historien place Peggy Lee avec Anita O'Day et Kay Starr (en) comme étant les héritières de Billie Holiday, les trois chanteuses puisant leur inspiration dans la manière de chanter le blues de Billie Holiday, l'autre source de Peggy Lee étant la chanteuse Lee Wiley (chanteuse de jazz) (en)[90]. Durant sa collaboration avec Benny Goodman, Peggy Lee a souvent souffert de la comparaison avec Billie Holiday, car en plus de Lee Wiley, elle puisait également son style de celui de Mildred Bailey[91],[5].
Tony Bennett la célèbre comme étant la Frank Sinatra féminine[92].
Le critique musical britannique, John Fordham (critique de jazz) (en) écrit dans le Guardian du que Peggy Lee est « une chanteuse inégalée mêlant humour, sensualité, intelligence avec un minimalisme extraordinairement expressif »[93],[1].
Le critique de jazz britannique Peter Clayton (en) et animateur de la BBC, mort en 1991, écrivait au sujet de Peggy Lee qu'elle est « tout simplement la meilleure chanteuse / le meilleur chanteur de l'histoire de la musique populaire »[1],[94].
Comme Frank Sinatra, elle a débuté à l'ère du big band, puis l'un comme l'autre se font fait connaître comme chanteurs solistes au style unique, qui fera leur célébrité, tous deux ont fait du cinéma (Sinatra beaucoup plus que Lee) et étaient enracinés dans le monde du jazz. Comme Frank Sinatra, Peggy Lee n'a pas reçu de son vivant la reconnaissance qu'elle mérite en tant qu'artiste de jazz. Mais, dans les deux cas, la preuve reste dans leurs enregistrements, témoignages de talents qui ont traversé le monde de la musique pop sans jamais perdre leurs enracinements dans le jazz. Comme Frank Sinatra, Peggy Lee a séduit des millions de personnes avec son grain de voix sensuel et sophistiqué[1],[95],[96],[97],[98],[99].
Discographie
La discographie est établie à partir des ressources relatives à la musique consultables à la section Liens externes.
Capitol Records (78 tours)
- 1944 : Peggy Lee (That Old Feeling / Ain't Goin' No Place), label Capitol
- 1944 : What More Can A Woman Do? / You Was Right, Baby,
- 1945 : Waitin' for the Train to Come In / I’m Glad I Waited for You,
- 1946 : Aren't You Kind of Glad We Did? / It's All Over Now,
- 1946 : Everything's Movin' Too Fast / It's Lovin' Time,
- 1946 : He’s Just My Kind / It’s a Good Day,
- 1946 : I Don’t Know Enough About You / I Can See It Your Way, Baby,
- 1946 : Linger in My Arms a Little Longer, Baby / Baby You Can Count on Me,
- 1947 : A Nightingale Can Sing the Blues / There’ll Be Some Changes Made,
- 1947 : Chi-baba Chi-baba (My Bambino Go to Sleep) / Ain’tcha Ever Comin’ Back,
- 1947 : Swing Low, Sweet Chariot / Speaking of Angels,
- 1948 : Don't Smoke in Bed / Everybody Loves Somebody,
- 1948 : Bubble-loo, Bubble-loo / Why Don’t You Do Right ?,
- 1948 : It’s a Good Day / You Was Right, Baby,
- 1948 : Mañana (Is Good Enough for Me) / All Dressed Up With a Broken Heart,
- 1948 : Rendezvous with Peggy Lee (coffret de 3 disques 78 tours: 6 chansons),
- 1949 : Neon Signs / Through a Long and Sleepless Night,
Capitol Records
- 1950 : My Best to You: Peggy Lee Sings
- 1957 : The Man I Love (album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Nelson Riddle,
- 1958 : Jump for Joy (Peggy Lee album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Nelson Riddle,
- 1959 : Things Are Swingin' (en), arrangements et direction d'orchestre par Jack Marshall,
- 1959 : I Like Men ! (en), arrangements et direction d'orchestre par Jack Marshall ,
- 1959 : Beauty and the Beat ! (en), accompagnée par le quintet de George Shearing,
- 1960 : Latin ala Lee! (en), arrangements et direction d'orchestre par Jack Marshall,
- 1960 : All Aglow Again ! (en), arrangements et direction d'orchestre par Jack Marshall,
- 1960 : Pretty Eyes (en), arrangements et direction d'orchestre par Billy May,
- 1960 : Christmas Carousel (en), arrangements et direction d'orchestre par Billy May,
- 1960 : Olé ala Lee (en), arrangements et direction d'orchestre par Joe Harnell,
- 1961 : Basin Street East Proudly Presents Miss Peggy Lee (en), enregistrement public au night-club le Basin Street East de New York,
- 1961 : If You Go (en), arrangements et direction d'orchestre par Quincy Jones,
- 1962 : Blues Cross Country (en), arrangements et direction d'orchestre par Quincy Jones et Benny Carter,
- 1962 : Bewitching Lee ! (compilation),
- 1962 : Sugar 'n' Spice (Peggy Lee album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Benny Carter,
- 1963 : Mink Jazz (en), arrangements et direction d'orchestre par Benny Carter et Max Bennett (musicien),
- 1963 : I'm a Woman (Peggy Lee album) (en),
- 1964 : In Love Again! (en), arrangements et direction d'orchestre par Dick Hazard, Bill Holman and Shorty Rogers.
- 1964 : In the Name of Love (Peggy Lee album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Billy May, Dave Grusin et Lalo Schifrin,
- 1965 : Pass Me By (en),
- 1965 : Then Was Then – Now Is Now! (en),
- 1966 : Guitars a là Lee (en),
- 1966 : Big $pender (en), arrangements et direction d'orchestre par Dave Grusin, Bob Bain, Billy May et Dick Hazard,
- 1967 : Extra Special! (en), arrangements et direction d'orchestre par Quincy Jones, Ralph Carmichael, Bill Holman et Johnny Mandel,
- 1967 : Somethin' Groovy! (en), arrangements et direction d'orchestre par Ralph Carmichael et Toots Thielemans à l'harmonica,
- 1968 : 2 Shows Nightly (en), album retiré de la vente sur la demande expresse de Peggy Lee,
- 1969 : A Natural Woman (en), arrangements et direction d'orchestre par Bobby Bryant (musician) (en) et Mike Melvoin,
- 1969 : Is That All There Is? (album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Randy Newman
- 1970 : Bridge over Troubled Water (Peggy Lee album) (en),
- 1970 : Make It with You (album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Benny Golson,
- 1971 : Where Did They Go (album) (en), arrangements et direction d'orchestre par Don Sebesky (en) et Al Capps (en),
- 1972 : Norma Deloris Egstrom from Jamestown, North Dakota (en),
Decca Records
- 1952 : Road to Bali: Selections from the Paramount Picture,,
- 1953 : Black Coffee (Peggy Lee album) (en), version 25 cm,
- 1954 : Selections from Irving Berlin's White Christmas (en), avec la participation de Bing Crosby and Danny Kaye),
- 1954 : Songs in an Intimate Style
- 1955 : Songs in an Intimate Style (en) avec la participation d'Ella Fitzgerald, arrangement et direction d'orchestre Gordon Jenkins et Victor Young,
- 1956 : Black Coffee, version 30 cm,
- 1957 : Dream Street (Peggy Lee album) (en), arrangement et direction d'orchestre par Sy Oliver,
- 1957 : Songs from Walt Disney's "Lady and the Tramp",
- 1958 : Sea Shells (en), arrangement et direction d'orchestre par Sy Oliver,
- 1959 : Miss Wonderful (en), arrangement et direction d'orchestre par Sy Oliver,
- 1964 : Lover,
- 1964 : The Fabulous Peggy Lee.
Albums Post-Capitol
- 1974 : Let's Love (album) (en),
- 1975 : Mirrors (Peggy Lee album) (en), chansons et musiques de Jerry Leiber et Mike Stoller, arrangement et direction d'orchestre par Johnny Mandel,
- 1977 : Live in London
- 1977 : Peggy
- 1979 : Close Enough for Love
- 1988 : Miss Peggy Lee Sings the Blues
- 1990 : The Peggy Lee Songbook: There'll Be Another Spring (recorded 1989)
- 1993 : Love Held Lightly: Rare Songs by Harold Arlen (recorded 1988)
- 1993 : Moments Like This (recorded 1992)
- 1997 : The Best of Peggy Lee: The Capitol Years (Blue Note Records)
Filmographie
Peggy Lee fut une actrice occasionnelle, elle apparaît dans des films musicaux où elle joue son propre rôle, ses deux films en tant qu'actrice sont The Jazz Singer de Michael Curtiz et Le Gang du Blues de Jack Webb
- 1943 : The Powers Girl (en) de Norman Z. McLeod : elle-même
- 1943 : Le Cabaret des étoiles (Stage Door Canteen) de Frank Borzage : elle-même
- 1946 : Jasper in a Jam (en) (court-métrage) de George Pal : Harl (voix)
- 1947 : Midnight Serenade (court-métrage) de Alvin Ganzer : Peggy Marsh
- 1950 : Monsieur Musique (Mr. Music) de Richard Haydn : elle-même
- 1952 : The Jazz Singer de Michael Curtiz : Judy Lane
- 1955 : La Belle et le Clochard (Lady and the Tramp) de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske : Darling Dear / Si et Am (les Siamois) / Peg (voix)
- 1955 : Le Gang du blues (Pete Kelly's Blues de Jack Webb : Rose Hopkins
Prix et distinctions
- 1960 : cérémonie d'inscription de son étoile sur le Walk of Fame d'Hollywood au 6319 Hollywood Boulevard (catégorie chanteuse)[100],[101].
- 1969 : lauréate du Grammy Award de la meilleure performance vocale féminine pour son tube de 1969 Is That All There Is?[102],[103],
- 1995 : lauréate du Grammy Lifetime Achievement Award[104],
- 1999 : cérémonie d'entrée au Songwriters Hall of Fame[105],
Hommage
- 2020 : l'American Society of Composers, Authors, and Publishers (ASCAP) crée le Peggy Lee Songwriter Award[106],[107],
Anecdote
En 1988, lorsque le président Ronald Reagan accueille le président François Mitterrand à la Maison-Blanche, Peggy Lee est invitée pour chanter du blues devant eux[108].
Notes et références
Notes
Références
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Bibliographie
Le symbole sert à désigner les principaux documents qui ont servi à la rédaction de l'article.
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Liens externes
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