Saint-Illide
Saint-Illide est une commune du sud du Massif Central (même latitude que Bordeaux) située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Illide | |||||
Les monts du Cantal vus de Saint-Illide. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Aurillac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Salers | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Cinqualbres 2020-2026 |
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Code postal | 15310 | ||||
Code commune | 15191 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
644 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 03′ 45″ nord, 2° 18′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 424 m Max. 733 m |
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Superficie | 39,71 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Aurillac (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Naucelles | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Saint-Illide est traversé par le méridien de Paris (La Méridienne verte) et très proche du 45e parallèle qui après avoir traversé le vignoble bordelais touche la commune d'Ayrens limitrophe de Saint-Illide.
Ses habitants sont appelés les Saint-Illidois ou encore les Miraliers[1].
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Illide se situe à 31 kilomètres au nord-ouest d'Aurillac et à 28 kilomètres à l'ouest de Salers, en bordure du parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Elle est bordée à l'ouest par l'Etze, au sud par la Soulane et au nord par la Bertrande et son affluent la Doire.
L'altitude à la mairie est de 660 m.
Altitudes minimum et maximum : 424 m et 733 m.
Urbanisme
Typologie
Saint-Illide est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 1],[I 2].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,4 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), prairies (26,4 %), zones urbanisées (1,2 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Assez étendue avec une superficie de 39,71 kilomètres carrés, alors que la moyenne pour une commune de France métropolitaine est de 14,88 kilomètres carrés[6], la commune de Saint-Illide compte un grand nombre de hameaux :
- Albart (ancien fief noble qui appartenait à la famille de Barriac), le Bel-Air, le Bélestat (ancien fief qui appartenait à la famille famille du Crozet), le Bouissou et le Bruel,
- Camps, Carmontes, le Cassan, le Castanier, Caussin et le Couderc,
- Darnis,
- Encazes et Escarvajols,
- le Fau et le Flouroux,
- Gibanel, Gounoulès, Goutenègre et la Grifoulière,
- Labontat (fief sur lequel était situé le château de La Bontat qui appartenait à la famille du Prallat), Lacam, Lacroqueille, Lafon, Lalande (où est situé un très vieux tilleul), Lapauze, Lasserre, Laveissière et Leygues,
- la Maison Rouge, Montalat,
- Parieu Bas, Parieu Haut (lieu d'où est originaire la famille Esquirou de Parieu) et le Poux,
- Ugeols,
- Veillant et Vergnes.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 422, alors qu'il était de 412 en 2013 et de 426 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 59,2 % étaient des résidences principales, 19,5 % des résidences secondaires et 21,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,1 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Illide en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19,5 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,5 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Saint-Illide[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
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Résidences principales (en %) | 59,2 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 19,5 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 21,4 | 11,9 | 8,2 |
Histoire
L'actuel Saint-Illide (Saint Alyre en langue d'oc), était peuplé, un peu avant notre ère, de Celtes qui occupaient alors tout le massif volcanique de l'actuel Cantal.
Essentiellement couvert de forêts en raison d'un sol peu fertile, le territoire de St-Illide présentait un habitat peu dense et dispersé.
La romanisation, amorcée dès le Ier siècle après J.-C. se développe rapidement surtout après la christianisation du territoire de l'actuel Cantal à partir du IIIe siècle.
Au Moyen-âge, le "pays des montagnes" est entre les mains des grands féodaux dont le plus puissant est l'abbaye d'Aurillac fondée en 894 par le comte Géraud.
Aux Xe et XIe siècles, l'abbaye St Géraud fonde de très nombreux prieurés dont celui de Saint-Illide, baptisé par les moines bénédictins du nom d'un des premiers évêques d'Auvergne, Illide ( 336-384);
Comme souvent, le prieuré sert de point d'appui à la vie d'une petite bourgade qui s'accroît peu à peu, dont les habitants trouvent auprès de lui assistance et protection contre le brigandage, les petits féodaux abusifs et plus tard, les assaillants anglais et huguenots.
Politique et administration
Découpage territorial
À la suite de la réforme du mode d'élection départemental votée en 2013, le nombre et les limites des cantons du Cantal ont été modifiées.
Comme l'ensemble des communes de l'ancien canton de Saint-Cernin, celles de l'ancien canton de Jussac et les communes de Laroquevieille, Marmanhac, Saint-Chamant et Saint-Projet-de-Salers, Saint-Illide intègre en 2015 le nouveau canton de Naucelles.
Liste des maires
Composition de l’actuel conseil municipal
Le conseil municipal actuel, issu des élections municipales de 2020, est composé de 15 membres dont 9 sortants et 6 nouveaux.
Les conseillers municipaux sont issus de la liste Vivre ensemble en Pays Miralier conduite par Jean-Pierre Cinqalbres.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 644 habitants[Note 4], en diminution de 2,13 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,3 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (27,0 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (46,1 %) est supérieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 888 hommes pour 913 femmes, soit un taux de 50,70 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Sports et loisirs
Parmi les activités praticables sur la commune, on peut relever le football (avec l'équipe de l'AS Ayrens Saint-Illide) ou les sports mécaniques (terrain de motocross) dans le domaine sportif ainsi que les promenades et excursions en plein air dans celui des loisirs.
Économie
La commune de Saint-Illide compte quelques commerces de proximité dans son bourg (agence postale communale, épicerie, boucherie/charcuterie, bar) ainsi qu'une ferme auberge et plusieurs gîtes ruraux.
Une grande foire, séculaire, est organisée tous les ans pour le 1er mai. Fréquentée par de nombreux visiteurs, elle comporte diverses animations (animaux, matériel agricole ancien, salon du livre..) et attire un grand nombre de commerçants[15].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La chapelle d'Albart est la chapelle de l'hospice fondé par Pierre Bos-Darnis. Construite entre 1875 et 1885, cette chapelle de style néo-gothique est inscrite au Monument Historique depuis 2013.
- Dans l'église du bourg, des objets sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques , parmi lesquels deux cloches de bronze du XVIe siècle, et des stalles en bois sculpté, appelées miséricordes, datant du XVe siècle. Les miséricordes proviennent du chapitre de Saint-Chamant, et représentent des êtres fantastiques (sirènes...) et des scènes de la vie quotidienne.
Personnalités liées à la commune
- Mgr Joseph Darnis (1814-1858) né au Fau de Saint-Illide, Préfet apostolique de la Perse (actuel Iran)
- Le cousin du précédent, Pierre Bos-Darnis (1809-1869), bienfaiteur de la commune, ancien dirigeant du Moniteur industriel et de plusieurs autres journaux.
- Félix Esquirou de Parieu (1815-1893), Grand Croix de la Légion d'honneur, homme d’État du XIXe siècle, député puis sénateur du Cantal, plusieurs fois ministre sous le Second Empire, dont la famille est issue de la commune.
- Léon-Germain Fleys (1874-1965), Grand-officier de la Légion d'honneur, directeur de cabinet d'Alexandre Millerand, Président de la République puis magistrat, nommé en fin de carrière premier président honoraire de la Cour de Cassation (premier magistrat de France)[16].
- Professeur François Darnis (1920-2012), officier de la Légion d'honneur, membre de l'Académie nationale de Médecine, issu d'une famille originaire de Saint-Illide depuis au moins le XIVe siècle.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules aux trois têtes d’aigle d’or.
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Le Dictionnaire statistique, ou Histoire, description et statistique du département du Cantal, écrit en 1824 par Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet : Tome 3, page 469 sur Google Livres.
- Saint-Illide sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Site de l'Insee
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Saint-Illide » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Illide - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Illide - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Illide (15191) », (consulté le ).
Autres sources
- Pourquoi les Miraliers (ou Miralliers) ? sur saint-illide.com
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Commune_(France)#Superficie
- Liste des maires de Saint-Illide sur www.francegenweb.org
- Liste des maires du Cantal sur le site de la préfecture (consulté le 27 octobre 2014).
- « Jean-Pierre Cinqualbres élu maire. », sur La Montagne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).
- La Montagne du 5 décembre 2013
- « Léon-Germain FLEYS », sur La conférence des avocats
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