Saint-Ours (Puy-de-Dôme)

Saint-Ours (/sɛ̃.tuʁs/), aussi appelé Saint-Ours-les-Roches (en occitan : Sent Ors), est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand.

« Saint-Ours-les-Roches » redirige ici. Pour les articles homonymes, voir Saint-Ours.

Saint-Ours

L'ancienne carrière du puy de Lemptégy.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans
Maire
Mandat
Alain Caze
2020-2026
Code postal 63230
Code commune 63381
Démographie
Gentilé Ursiniens
Population
municipale
1 650 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 03″ nord, 2° 53′ 33″ est
Altitude Min. 596 m
Max. 1 202 m
Superficie 55,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Ours
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ours
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ours
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Saint-Ours
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Ours
Liens
Site web www.saint-ours-les-roches.fr

    Ses habitants, au nombre de 1 650 au recensement de 2019, sont appelés les Ursiniens.

    Le symbole de la ville est le moulin, en hommage au saint patron de la ville, saint Ours qui, selon la légende, apporta les premiers moulins dans la région.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Saint-Ours est située à quatre kilomètres de Pontgibaud, à 13 km de Volvic et à 21 km de Clermont-Ferrand.

    Onze communes sont limitrophes de Saint-Ours[1] :

    Transports

    La RD 941 aux Maisons Rouges en direction de Pontgibaud en 2010.

    La commune est traversée par les axes départementaux RD 941 reliant Clermont-Ferrand à Pontgibaud par Vulcania, Les Roches, Les Maisons Rouges et La Courteix, ainsi que la RD 943 reliant Riom et Volvic à Pontgibaud par Le Vauriat et le bourg. Vers l'ouest, ces deux axes desservent ou contournent Pontgibaud ; la RD 941 continue vers Pontaumur, Guéret et Limoges. L'A89 est à sept kilomètres en direction de Tulle et Bordeaux ou Paris, par l'échangeur 26.

    Le village du Vauriat, au nord de la commune, est traversé par les départementales 50 (liaison vers Pulvérières) et 576 (vers Chapdes-Beaufort). Le chef-lieu de la commune l'est aussi par la RD 62 reliant Les Ancizes-Comps et Saint-Georges-de-Mons en croisant la RD 943 puis en rejoignant la RD 941 près du lieu-dit des Maisons Rouges, avant de continuer à La Courteix en direction de Saint-Pierre-le-Chastel (il existe une RD 62c)[1].

    Enfin, à l'extrême est de la commune, la RD 559 reliant Chanat-la-Mouteyre à Mazaye en desservant le parc Vulcania[1].

    Une gare ferroviaire est implantée au hameau du Vauriat, à deux kilomètres du bourg : la gare du Vauriat, sur la ligne d'Eygurande - Merlines à Clermont-Ferrand.

    Depuis le , Saint-Ours est desservie par le transport à la demande (ligne TAD 1) du réseau RLV Mobilités qui permet de se rendre à la gare de Volvic, Volvic ou Espace Mozac et où sont possibles des correspondances avec les lignes régulières du réseau[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Ours est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,9 %), prairies (22,1 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), zones urbanisées (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Du latin Ursus (ours) utilisé comme nom de personne, un soldat de la légion thébaine, martyrisé à Soleure, à la fin du IIIe siècle.[réf. nécessaire]

    Histoire

    L'histoire de Saint-Ours est très étroitement associée à la seigneurie des Roches de Coffins qui fut propriété pendant près de 500 ans de la même famille : les Aymé des Roches de Noyant, famille importante d'Auvergne qui donna d'ailleurs son nom à la rue des Aimés à Clermont-Ferrand.

    Pierre Aymé, évêque d'Auxerre, hérita la terre et le château des Roches de Coffins en 1361 de son oncle, l'éminent prélat Étienne Aldebrand qui fut d'ailleurs enterré aux Roches de Coffins.

    À la mort de Pierre Aymé en 1372, la seigneurie et le château devait revenir aux moines de l'abbaye de Saint-Alyre. Toutefois Robert Aymé, frère de l'évêque contesta cette donation et en vint à bout par transaction passée le . Les religieux de l'abbaye de Saint-Alyre lui abandonnèrent la terre et le château à condition que lui et ses successeurs payeraient au monastère la rente annuelle de quarante septiers de froment ce qui fut perpétué  non parfois sans querelles judiciaires entre les Aymé et Saint-Alyre  au moins jusqu'en 1484.

    En 1689, François Aymé des Roches, seigneur des Roches de Coffins, de Noyant et de Soubrevy déclare à propos de son château des Roches « devoir plus que son bien ne vaut ».

    La terre et le château des Roches de Coffins resta sans discontinuer propriété des Aymé des Roches jusqu'en 1781 où il fut vendu par Claude Jean-Baptiste Amable Aymé des Roches, comte de Noyant à Michel-Amable de Reynaud de Montlosier (1712-1789). La famille Aymé des Roches de Noyant s'éteignit en 1863 dans la famille de Thoury en Nivernais avec le mariage de Marie-Antoinette Aymé des Roches de Noyant et du marquis Eugène de Thoury qui reprit avec sa postérité le titre de comte de Noyant.

    Le château, aujourd'hui propriété privée est resté dans la descendance des Reynaud de Montlosier.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Saint-Ours fait partie de l'arrondissement de Riom. Jusqu'en , elle faisait partie du canton de Pontgibaud. Un décret de 2014 modifie le découpage des cantons du département ; depuis les élections départementales de mars 2015, elle est le bureau centralisateur d'un nouveau canton[9].

    Tendances politiques et résultats

    La maire sortante s'est représentée aux élections municipales de mars 2014. Néanmoins, elle a été battue au premier tour par Philippe Coulon, élu avec 59,36 % des suffrages exprimés. 79,13 % des électeurs ont voté[10].

    La commune a changé de canton et devient le bureau centralisateur du canton de Saint-Ours. Le binôme Audrey Manuby - Lionel Muller, élu dans le canton au premier tour avec 52,49 % des voix[11], a recueilli 57,84 % des suffrages exprimés. Le taux de participation, s'élevant à 57,63 % dans la commune[12], est moindre que dans le canton (60,49 %)[11].

    Administration municipale

    En 2011, Saint-Ours comptait 1 606 habitants. Ce chiffre de population détermine le nombre de membres du conseil municipal. Avec une population comprise entre 1 500 et 2 499 habitants, la commune compte dix-neuf membres[13]. Deux d'entre eux, dont le maire, sont élus au conseil communautaire[10].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Gabriel Barlot SE  
    mars 2008 17 juin 2011
    (décès)
    Michel Elter SE  
    septembre 2011 mars 2014 Sylvie Ligoux SE  
    mars 2014 2020 Philippe Coulon DVG[10] Vice-président de la communauté de communes (puis d'agglomération) Riom Limagne et Volcans chargé de l'environnement (en 2017)[14]
    2020 En cours
    (au 11 septembre 2020)
    Alain Caze[15]   Avocat[16]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2019, la commune comptait 1 650 habitants[Note 4], en diminution de 0,42 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8191 8082 1302 2142 1572 2092 1892 2382 201
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1152 0282 0782 1131 9901 9421 9401 8201 788
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7071 6461 5501 5141 4161 3181 2251 1601 057
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 0431 0119831 0531 2301 3701 5241 5561 657
    2018 2019 - - - - - - -
    1 6501 650-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Saint-Ours dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école élémentaire publique[21].

    Les élèves poursuivent leur scolarité au collège Anna-Garcin-Mayade, à Pontgibaud[22], puis à Riom, au lycée Virlogeux pour les filières générales et STMG, ou au lycée Pierre-Joël-Bonté pour la filière STI2D[23].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église de Saint-Ours-les-Roches.
    • Église romane Saint-Ours, modifiée au XIIIe siècle.
    • Ancien château féodal des Roches de Coffins, du XVIe siècle.
    • Croix du XVIe siècle.
    • Chapelle des Roches du XIXe siècle.
    • Griffon de la Froude (source salée) située au fond du vallon en contrebas de la station d'épuration ;
    • Le site touristique Vulcania qui a ouvert ses portes le est situé sur la commune. La municipalité est engagée dans la SEM Volcans.
    • Plusieurs sites du parc naturel régional des volcans d'Auvergne, dont le puy Chopine et le puy de Lemptégy.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte de Saint-Ours sur le site Géoportail de l'IGN.
    2. « RLV Mobilités 2018-2019 : Mon Guide Bus » [PDF], sur rlv-mobilites.fr (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. Décret no 2014-210 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Puy-de-Dôme.
    10. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    11. « Résultats des élections départementales 2015 - PUY DE DOME (63) - canton de Saint-Ours (28) », Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    12. « Résultats des élections départementales 2015 », Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    13. Article L. 2121-2 du Code général des collectivités territoriales.
    14. « Riom Limagne Volcans : Découvrez les élus de la nouvelle intercommunalité ! », sur La Montagne, (consulté le ).
    15. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    16. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 34 (édition du Puy-de-Dôme).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. Annuaire des établissements scolaires de Saint-Ours sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le 5 juin 2016).
    22. « Sectorisation », sur puy-de-dome.fr, Conseil départemental du Puy-de-Dôme (consulté le ) ; taper « SAINT-OURS » dans le formulaire de saisie.
    23. « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    24. Jean Roux, De la renaissance d'une langue occitane littéraire en Auvergne au début du XXe siècle, perspectives et avenir (Thèse en études occitanes sous la direction d'Hervé Lieutard), Montpellier, Université Paul-Valéry, soutenue en 2020 (lire en ligne).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail du Puy-de-Dôme
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.