Saint-Samson-de-la-Roque

Saint-Samson-de-la-Roque est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Samson et La Roque.

Saint-Samson-de-la-Roque

Le phare de la Roque, à la pointe du même nom,
 Inscrit MH (2001).
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle
Maire
Mandat
Régis Seninck
2020-2026
Code postal 27680
Code commune 27601
Démographie
Gentilé Roquais
Population
municipale
433 hab. (2019 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 43″ nord, 0° 25′ 54″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 114 m
Superficie 15,69 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Samson-de-la-Roque
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Saint-Samson-de-la-Roque

    Géographie

    La pointe de la Roque caractérise la géographie de la commune.

    Localisation

    La commune de Saint-Samson-de-la-Roque est établie sur le promontoire rocheux qui sépare le Marais-Vernier de la vallée de la Risle à son confluent avec la Seine. Cette position élevée lui assure un très large point de vue sur la basse vallée de la Seine et son embouchure. Elle appartient au parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

    Hydrographie

    La commune est riveraine de la Seine.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 836 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gatien des B », sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois, mise en service en 1949[9] et qui se trouve à 20 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 916,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 27 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Samson-de-la-Roque est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    La commune, bordée par l'estuaire de la Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), terres arables (19,1 %), forêts (14,9 %), eaux maritimes (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Le nom de la commune est formée en 1844 par la réunion de Saint-Samson-sur-Risle et de la Roque-sur-Risle[26].

    Saint-Samson est attesté sous la forme Sanctus Sanso en 1120 (cartulaire de Préaux)[27], Saint Sanson sur Rille en 1392 (archives nationales)[26].

    Saint-Samson est un hagiotoponyme faisant référence à Samson de Dol, le fondateur de l'abbaye de Pental au VIe siècle.

    La-Roque est attesté sous la forme Roca (cartulaire de Préaux) au XIIe siècle[28].

    Le mot roque / roche a eu en toponymie le sens de maison forte[28].

    Histoire

    Ancien oppidum celtique. Les anciennes paroisses de la Roque-sur-Risle et de Saint-Samson-sur-Risle faisaient partie de l'exemption de Saint-Samson relevant de l'évêché de Dol. Cette dernière a fusionné avec la première en 1844.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Adrien Roussel    
    mars 2001 En cours Lucien Romain DVD Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

    En 2019, la commune comptait 433 habitants[Note 8], en augmentation de 6,91 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    265279246229238230257416445
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    360371419373353351380354375
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    324328273250263227224273284
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    298278288292271283322328388
    2015 2019 - - - - - - -
    419433-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune de Saint-Samson-de-la-Roque compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :

    Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel :

    • l'église Saint-Samson (XVIIIe, XIXe et XXe siècles)[34]. Une partie  murs ouest de la nef et tour clocher  date de 1877 et sont de l’architecte Perrée. On y trouve un toit à longs pans ainsi qu'une flèche polygonale. Une partie de ses matériaux de construction proviendrait de l'abbaye de Pental, dont un claveau sculpté datant de l'époque carolingienne[35] ;
    • le château de la Chevalerie XVIIIe et XIXe siècles)[36] ;
    • le manoir de Tinnetot (XVIIIe siècle)[37]. Il s'agit du fief de la famille Laisné de Tinnetot. Mention du fief dès 1504, reconstruction du logis au XVIIIe siècle, manoir de brique, colombage, torchis et essentage d'ardoise ;
    • la chapelle Notre-Dame (XIVe siècle (?))[38] ;
    • deux maisons : une du XVIIIe siècle au lieu-dit Saint-Samson[39] et une autre du XVIIIe siècle au lieu-dit le Castel[40] ;
    • un camp au lieu-dit le Camp des Anglais[41].
    Pour mémoire

    Est également inscrite à cet inventaire l'abbaye de Pental, un édifice aujourd'hui détruit[42].

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Saint-Gatien des B - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saint-Samson-de-la-Roque et Saint-Gatien-des-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Saint-Gatien des B - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saint-Samson-de-la-Roque et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    22. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Ernest de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 206 in Dictionnaire topographique de la France comprenant LES NOMS DE LIEUX ANCIENS ET MODERNES CTHS DicoTopo.fr (lire en ligne) .
    27. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1576.
    28. François de Beaurepaire - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure - Page 165.
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    33. « Phare de la roque », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Église paroissiale Saint-Samson », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 22.
    36. « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « Manoir de Tinnetot », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Chapelle Notre-Dame », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Maison », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « Maison », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « Camp », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Abbaye, collégiale de Pental », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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