Saint-Symphorien-d'Ozon
Saint-Symphorien-d'Ozon est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Symphorien.
Saint-Symphorien-d'Ozon | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | CC du Pays de l'Ozon |
Maire Mandat |
Pierre Ballesio 2020-2026 |
Code postal | 69360 |
Code commune | 69291 |
Démographie | |
Gentilé | Symphorinois |
Population municipale |
5 789 hab. (2019 ) |
Densité | 433 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 38′ 01″ nord, 4° 51′ 25″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 308 m |
Superficie | 13,37 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Saint-Symphorien-d'Ozon |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintsymphoriendozon.fr |
Ses habitants sont les Symphorinois
Géographie
Localisation
Commune située dans l'aire urbaine de Lyon, à 10 km au sud de Lyon. Elle fait aussi partie de la communauté de communes du Pays de l'Ozon.
L'Ozon est le ruisseau traversant le territoire de la commune, affluent du Rhône.
Communes limitrophes
Feyzin (Métropole de Lyon) | Corbas (Métropole de Lyon) | |||
Solaize (Métropole de Lyon) | N | Marennes | ||
O Saint-Symphorien-d'Ozon E | ||||
S | ||||
Sérézin-du-Rhône | Communay | Simandres |
Urbanisme
Typologie
Saint-Symphorien-d'Ozon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[4] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,9 %), zones urbanisées (13,5 %), prairies (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,5 %), forêts (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Noms du lieu
Saint-Symphorien-d'Ozon (français).
Historique du nom
S. Symphorianus de Ausone, XIIIe s.[11], Saint Safurin, 1338[12].
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Ozon[13].
Interprétation et étymologie
La ville porte le nom de saint Symphorien, né et mort à Autun en 179 ou 257. Le nom de ce saint est issu du grec sumphoros, « qui accompagne » ou « profitable, utile »[14]. La distinction avec les autres Saint-Symphorien se fait par la mention de l’Ozon qui traverse la ville. De Ausone (mention du XIIIe s.) est un ablatif féminin de Auso < Also et semble donc dériver d’un hydronyme du type *Aliso. Il serait formé sur un thème préceltique *alis-, qui aurait le sens d’un « cours d’eau issu d’une source puissante », est serait associé à un suffixe gaulois –ona[12]. Plus vraisemblablement, l’étymon *alis-, que l'on retrouve dans de nombreux hydronymes et dans l’espagnol aliso et le basque altz, en aurait le même sens, « aulne », ainsi que celui de « marécage »[15]. Il est donc probablement d’origine aquitano-ibérique et associé ici à un suffixe latin –o.
Politique et administration
rattachements
Initialement rattachés au département de l'Isère, la commune de Saint-Symphorien-d'Ozon et l'ensemble de son canton ont rejoint le département du Rhône par la loi no 67-1205 du .
Liste des maires
Jumelages
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 5 789 habitants[Note 3], en augmentation de 5,2 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Symphorien fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le [21].
L'hôtel de Melat, ancienne mairie de la commune, fait aussi l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le [22].
- Ancien castrum démantelé à la fin du XVIe siècle.
- Église Saint-Symphorien.
- La chapelle de Notre-Dame-de-Pitié illustrée par Joannès Drevet (1854–1940).
- La bibliothèque municipale.
- Vitrail patriotique de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Claude La Colombière jésuite, qui fut canonisé par le pape Jean-Paul II le , est né à Saint-Symphorien en 1641. Il fut un confesseur et directeur de conscience très influent. Par exemple celui de Marguerite-Marie Alacoque mystique de l'ordre de la Visitation, inspiratrice du culte du Sacré-Cœur et reconnue sainte par l'Église catholique ; mais surtout de la duchesse d'York qui fut reine d'Angleterre. Il fut soupçonné de conspiration par les princes protestants et le roi ne put empêcher son emprisonnement et son bannissement du royaume. Il fut l'auteur de la Retraite spirituelle. Il avait été béatifié en 1929. Liturgiquement, ce saint est commémoré le 15 février.
- Son frère Joseph La Colombière (1651-1723) est un prêtre sulpicien, vicaire général du diocèse de Québec, prédicateur de renom, ordonné en 1676. Docteur en droit civil et canonique. En 1694, il fut supérieur des hospitalières de Québec. Le , il prononça l'oraison funèbre de Mgr de Laval. Meurt en 1723, à l'âge de 72 ans, inhumé à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.
- Barbe Rey, mère de Jean Rondelet (1743–1829), architecte dont le nom est associé au Panthéon de Paris, est de Saint-Symphorien[23].
- Le compositeur Hector Berlioz y rencontra en 1867 son amour d'adolescence et amie de vieillesse, Estelle Fornier (1797-1876)[24]. Une plaque posée en 2003 l'atteste et une petite rue voisine porte le nom d'Estelle Fornier.
- Le général d'Empire Ennemond Bonnard (1756-1819) (son nom est gravé sur l'Arc de triomphe de l'Étoile).
- Florent Balmont, joueur de football.
Héraldique
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Les armes de Saint-Symphorien-d'Ozon se blasonnent ainsi : Parti, au premier d'or à la croix d'azur, au second coupé au I de gueules à la croix d'argent et au II d'or au dauphin d'azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules.
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Sport et culture
Rugby
- Le Rugby Club du Pays d'Ozon (RCPO) est le club de rugby de la CCPO. Évoluant en promotion d'honneur (8e division). Situé au stade de rugby Émile Bailly à Saint-Symphorien-d'Ozon.
Voir aussi
Bibliographie
- Thierry Giraud, Communauté d'habitants, rapports sociaux et vie municipale à Saint-Symphorien-d'Ozon dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (1768-1795),.-TER d'histoire sous la dir. de J.-P. Gutton, Université Lumière-Lyon 2, 1995, 415 p.
- Thierry Giraud, Industrie, artisanat et rapports sociaux à Saint-Symphorien-d'Ozon, XIIIe - XXe siècle. Ed. Ville de Saint-Symphorien-d'Ozon, 2003, 104 p.
- Thierry Giraud, Petit carnet du visiteur curieux : à la découverte de Saint-Symphorien-d'Ozon et de ses patrimoines. Ed. Ville de Saint-Symphorien-d'Ozon, 2010, [n.p.]
Articles connexes,
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- A. Dauzat & Ch. Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Guénégaud, Paris, 1978
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, 2, 3, Droz, Genève,1990-1
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Henry Suter, Noms de lieux de la Suisse Romande, Savoie et Environs, www.henrysuter.ch
- Michel Morvan, Noms de lieux du Pays basque et de Gascogne, Bonneton, Paris, 2004
- Notice CINELLI Joseph par Gilles Morin, version mise en ligne le 6 juillet 2013, dernière modification le 6 juillet 2013
- « Il y a 50 ans, la tragique disparition du docteur Cinelli », Le Progrès, (lire en ligne)
« Jeudi 31 octobre, les élus municipaux iront fleurir les tombes des anciens maires de la commune et commémorer les cinquante ans de la mort de l’un des plus prestigieux d’entre eux : le docteur Cinelli, victime d’un terrible accident de voiture en 1969. » - L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA69000016, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00118127, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Revue du Lyonnais, p. 177.
- Biographie d'Estelle Fornier sur le site Berlioz à Meylan
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