Satellites naturels de Jupiter

On connaît 80 satellites naturels de Jupiter, dont 79 confirmés, dont 72 numérotés, dont 57 nommés. Jupiter est la deuxième planète du Système solaire ayant le plus grand nombre de satellites naturels observés, après Saturne (82[1]).

Historique des découvertes

Premières découvertes (1610)

Les quatre satellites galiléens : Io, Europe, Ganymède et Callisto.

Les premières lunes de Jupiter furent découvertes en 1610, lorsque Galilée observa les quatre grands satellites du système jovien : Io, Europe, Ganymède et Callisto. Ces satellites, les premiers à avoir été observés en dehors de la Lune, ont été ensuite nommés satellites galiléens (ou lunes galiléennes) en son honneur. Il est possible cependant qu'une observation antérieure ait été réalisée en 362 av. J.-C. par l'astronome chinois Gan De[2].

Autres découvertes avant l'exploration spatiale du système (1892-1975)

De la fin du XIXe siècle au début des années 1950, huit autres satellites furent découverts : Amalthée (1892) [3], Himalia (1904) [4], Élara (1905) [5], Pasiphaé (1908) [6], Sinopé (1914) [7], Lysithée et Carmé (1938) [8], et Ananké (1951) [9]. Pendant les années 1970, deux autres satellites furent observés à partir de la Terre : Léda (1974) [10] et Thémisto (1975) [11], qui fut ensuite perdu puis retrouvé en 2000[12].

Voyager (1979)

Avant l'arrivée de sondes spatiales dans l'environnement de Jupiter, 13 satellites étaient donc connus (14 en comptant Thémisto). Les missions Voyager, qui survolèrent le système jovien en 1979, permirent la découverte de trois nouvelles lunes : Métis[13] et Thébé[14] en mars 1979 sur des photographies de Voyager 1, Adrastée en juillet 1979 par Voyager 2[15].

Nouvelles découvertes (1999-2003)

Entre 1979 et 1999, aucun nouveau satellite de Jupiter ne fut découvert et il fallut attendre des progrès suffisants dans le domaine des détecteurs pour que les observations reprennent.

Le 6 octobre 1999, le programme Spacewatch découvrit ce qui fut initialement considéré comme un nouvel astéroïde, 1999 UX18 mais qui fut rapidement identifié comme une nouvelle lune de Jupiter, Callirrhoé[16].

Un an plus tard, entre le et le , l'équipe de Scott S. Sheppard et David Jewitt de l'université d'Hawaï débuta une campagne systématique de dépistage des petites lunes irrégulières de Jupiter. L'équipe varia au fil du temps, incluant Yanga R. Fernández, Eugene A. Magnier, Scott Dahm, Aaron Evans, Henry H. Hsieh, Karen J. Meech, John L. Tonry, David J. Tholen (tous de l'université d'Hawaï), Jan Kleyna (université de Cambridge), Brett James Gladman (université de Toronto), John J. Kavelaars (Institut Herzberg d'astrophysique), Jean-Marc Petit (Observatoire de Besançon) et Rhiannon Lynne Allen (université du Michigan / université de la Colombie-Britannique). Elle utilisa des caméras CCD, les plus grandes au monde, montées sur deux des treize télescopes situés au sommet du Mauna Kea à Hawaï : le télescope Subaru (8,3 mètres de diamètre) et le télescope Canada-France-Hawaï (3,6 mètres).

Les observations de 2000 révélèrent dix nouvelles lunes, portant le total de satellites à 28 après la redécouverte de Thémisto au début de l'année 2000 : S/2000 J 2 (futur Calycé), S/2000 J 3 (futur Jocaste), Érinomé, Harpalycé, Isonoé, Praxidiké, Mégaclité, Taygèté, Chaldèné et Dia[17]. Pour sa part, S/2000 J 1 se révèle être le même satellite que celui découvert en 1975, S/1975 S 1, baptisé Thémisto en 2002.

L'année suivante, du 9 au 11 décembre 2001, onze autres lunes furent découvertes, amenant le total à 39 : Hermippé, Eurydomé, Spondé, Calé, Autonoé, Thyoné, Pasithée, Euanthé, Orthosie, Euporie et Aitné[18].

L'année 2002 fut moins fructueuse et une seule lune, Arché, fut découverte[19]. En revanche, une session d'observation menée du 5 au 9 février 2003 conduira à la découverte de 23 nouveaux satellites[20] : Eukéladé, S/2003 J 2, S/2003 J 3, S/2003 J 4, S/2003 J 5, Hélicé, Aoédé [21], Hégémone [22], S/2003 J 9, S/2003 J 10, Callichore, S/2003 J 12 [23], Cyllèné, Coré, S/2003 J 15, S/2003 J 16, Hersé, S/2003 J 18 [24], S/2003 J 19, Carpo [25], Mnémé [26], Thelxinoé [27] et S/2003 J 23 [28].

S/2000 J 11 fut ensuite[Quand ?] retiré de la liste des satellites car il n'avait alors jamais été ré-observé depuis sa découverte.[réf. nécessaire]

Nouvelles confirmations et dernières découvertes (2010-2011 et depuis 2016)

Le 7 septembre 2010 Robert A. Jacobson, Marina Brozović, Brett Gladman, et Mike Alexandersen découvrent S/2010 J 1 en utilisant le télescope de 5 mètres du mont Palomar. Le 8 septembre 2010, Christian Veillet découvre S/2010 J 2 en utilisant le télescope de 3,5 mètres Canada-France-Hawaï (CFHT) à Hawaï. Les deux satellites sont officiellement numérotés le 7 mars 2015 : S/2010 J 1 et S/2010 J 2 deviennent respectivement Jupiter LI et Jupiter LII[29].

Le , Scott S. Sheppard découvre avec le télescope Baade S/2011 J 1 et S/2011 J 2[30],[31],[32].

La plupart des 51 satellites découverts après 2000 possèdent des orbites éloignées, excentriques, inclinées et rétrogrades ; ils font en moyenne 3 kilomètres de diamètre, le plus grand atteignant à peine 9 kilomètres. On pense que ce sont tous des corps astéroïdaux ou cométaires capturés, possiblement fragmentés en plusieurs morceaux.

S/2000 J 11 est finalement réobservé en 2010 et 2011[33], réintégrant l'objet à la liste. Il est finalement numéroté et baptisé le 7 mars 2015 : Jupiter LIII Dia.

Le est annoncée la découverte d'un nouveau satellite de Jupiter, S/2016 J 1[34], rebaptisé Jupiter LIV le 9 juin[35]. Le est aussi annoncée la réobservation de trois satellites découverts en 2003 et 2011 et depuis considérés comme perdus : S/2003 J 18[36], S/2011 J 2[37] et S/2003 J 5[38], renommés respectivement Jupiter LV, Jupiter LVI et Jupiter LVII également le 9 juin[35].

La réobservation de S/2003 J 15 est annoncée le [39]. Le même jour est également annoncée la découverte de S/2017 J 1[40]. Ces deux satellites sont respectivement rebaptisés Jupiter LVIII et Jupiter LIX le [35].

Le , le Centre des planètes mineures publie la circulaire électronique 2017-N78, cette dernière présentant la réobservation de S/2003 J 3 entre le 24 février et le 18 juin 2017[41]. Cette lune reçoit finalement la désignation Jupiter LX le 5 octobre 2017 dans la circulaire sur les planètes mineures no 106505[42].

Le , la réobservation de S/2003 J 19 par Scott S. Sheppard est annoncée dans la MPEC 2018-O08[43]. Le même jour, la découverte de 10 nouveaux satellites par le même astronome est annoncée dans les MPEC 2018-O09 à O18 : S/2016 J 2[44], alors nommé de façon encore non officielle Valétudo[45], ainsi que S/2017 J 2[46], S/2017 J 3[47], S/2017 J 4[48], S/2017 J 5[49], S/2017 J 6[50], S/2017 J 7[51], S/2017 J 8[52], S/2017 J 9[53] et S/2018 J 1[54].

Le est annoncée la réobservation de S/2011 J 1[55].

S/2003 J 19, les dix satellites annoncés en 2018 ainsi que S/2011 J 1 sont officiellement numérotés Jupiter LXI à Jupiter LXXII dans cet ordre (pour les dix annoncés en 2018, dans l'ordre de l'annonce de leur découverte) le dans la Minor Planet Circular no 111804[56].

Jupiter LXII est officiellement baptisé Valétudo le [57].

Le , Scott Sheppard et les autres co-découvreurs lancent un concours, ouvert jusqu'au , pour baptiser cinq des derniers satellites confirmés de Jupiter : Jupiter LVII (S/2003 J 5), Jupiter LVIII (S/2003 J 15), Jupiter LX (S/2003 J 3), Jupiter LXV (S/2017 J 4) et Jupiter LXXI (S/2018 J 1)[58]. Les noms sont révélés le  : Eiréné pour Jupiter LVII, Philophrosyne pour Jupiter LVIII, Euphémé pour Jupiter LX, Pandia pour Jupiter LXV et Ersa pour Jupiter LXXI[59],[60],[61].

Le est prépublié sur arXiv un article d'Edward Ashton, Matthew Beaudoin et Brett Gladman annonce la détection de 52 potentiels satellites : 7 identifiés à des lunes déjà connues (Hermippé, Érinomé, S/2003 J 16, Jupiter LIX, Jupiter LII, Jupiter LXIX et Jupiter LI) et 45 nouveaux candidats. Ils estiment par ailleurs à environ 600 (plus ou moins un facteur 2) la population de satellites joviens de plus de 0,4 kilomètre[62]. La réobservation de S/2003 J 16 est officiellement confirmée le par la MPEC 2020-V10[63]. Le lendemain est annoncée la réobservation de S/2003 J 9 dans la MPEC 2020-V19[64]. Le est officialisée la réobservation de trois satellites : S/2003 J 23, S/2003 J 12 et S/2003 J 4. Le est officialisée la réobservation de S/2003 J 2.

Le est annoncée la découverte du 80e satellite de Jupiter, S/2003 J 24.

Récapitulatif

Masses relatives des satellites de Jupiter. Les satellites non galiléens combinés représentent moins de 0,003 % de la masse totale.

Les quatre premiers satellites découverts le furent par Galilée en 1610. Entre 1892 et 1975, avant l'exploration du système jovien par les sondes Voyager, dix satellites supplémentaires furent découverts depuis le sol, portant le total à 14 (en incluant Thémisto). L'exploration du système jovien par les sondes jumelles en 1979 permit la découverte de trois lunes supplémentaires. De nouvelles observations entre 1999 et 2003 firent exploser ce nombre en le portant à 63, bien qu'un nombre important de ces petits satellites fussent par la suite perdus, faute d'observations ultérieures qui auraient permis de mieux connaître leur orbite, rendant de ce fait leur position orbitale indéterminée. De nouvelles observations à partir de 2010 permirent de découvrir 16 nouveaux satellites et de retrouver la majeure partie des satellites perdus. Un 80e satellite est trouvé en 2021 dans des données de 2003 et retrouvé dans des données allant jusque 2018.

Au 16 novembre 2021, on connaît donc 80 satellites naturels autour de Jupiter, parmi lesquels 72 sont officiellement numérotés, dont 57 nommés. Malgré les efforts fournis, un satellite demeure actuellement perdu[65],[66],[67] (S/2003 J 10). Les sept autres (S/2003 J 16, S/2003 J 9, S/2003 J 23, S/2003 J 12, S/2003 J 4, S/2003 J 2 et S/2003 J 24) sont en attente de numérotation. Selon Scott Sheppard, toutes les lunes perdues ont probablement été réobservées en 2017 et de nouvelles lunes ont possiblement été trouvées. De nouvelles observations ont eu lieu en 2018 pour confirmer lesquelles sont des redécouvertes, lesquelles sont de nouvelles découvertes et éventuellement trouver de nouvelles lunes supplémentaires[68]. Tous ces objets mesurent probablement au plus quelques kilomètres de diamètre.

Nomenclature

La plupart des satellites de Jupiter portent des noms d'amantes, d'amants ou de descendants du dieu. Les satellites externes ayant une orbite prograde ont généralement des noms internationaux se terminant par la lettre a (la lettre o dans quelques cas particuliers), et les satellites rétrogrades des noms se terminant par e[69]. Attention : plusieurs astéroïdes portent les mêmes noms que certaines des lunes de Jupiter : (9) Métis, (38) Léda, (52) Europe, (85) Io, (113) Amalthée, (239) Adrastée et (1036) Ganymède (pour ce dernier, le nom international, Ganymed, se distingue de celui du satellite de Jupiter, Ganymede).

Les satellites découverts entre 1904 et 1951 (Himalia, Élara, Pasiphaé, Sinopé, Lysithéa, Carmé et Ananké) ne furent officiellement nommés qu'en 1975, bien après le décès de leurs découvreurs. Ils n'étaient jusqu'alors connus que par leurs désignations en chiffres romains (Jupiter VI à Jupiter XII).

Groupes

Les satellites de Jupiter peuvent être regroupés en plusieurs groupes. Les regroupements intérieurs sont facilement identifiables :

Les satellites irréguliers de Jupiter.

Les satellites irréguliers progrades :

  • Thémisto, isolé spatialement ;
  • groupe d'Himalia, reserré, dont les demi-grands axes sont de l'ordre de 11,86 ± 0,695 Gm et les inclinaisons de 27,5 ± 0,8° ; les excentricités varient de 0,11 à 0,25 ;
  • Carpo et S/2003 J 12, deux autres satellites isolés.

Le premier diagramme illustre les orbites des satellites irréguliers de Jupiter. L'excentricité des orbites est représentée par les segments (de périastre à apoastre) avec l'inclinaison représentée sur l’axe vertical. Les satellites au-dessus de l’axe horizontal sont progrades, ceux au-dessous sont rétrogrades. Le demi-grand axe est exprimé en gigamètres (millions de kilomètres) et la fraction du rayon de la sphère de Hill. Le diagramme suivant montre séparément la distribution de l’inclinaison contre l’excentricité pour les satellites rétrogrades, en facilitant l’identification des groupes.

La quasi-totalité des satellites extérieurs rétrogrades irréguliers de Jupiter semblent pouvoir être regroupés en trois grandes familles, partageant des caractéristiques orbitales communes et portant le nom de leur plus gros membre respectif. Ces familles correspondent à des regroupements en demi-grand axe, mais aussi en inclinaison et en excentricité.

Inclinaisons des orbites (en °) en fonction de leur excentricité
  • Le groupe de Carmé est centré sur un demi-grand axe de 23,404 Gm, une inclinaison de 165,2 ± 0,3° et une excentricité comprise entre 0,238 et 0,272. Seul S/2003 J 10 est un peu à part, à cause de sa grande excentricité.
  • Le groupe d'Ananké est centré sur un demi-grand axe de 21,276 Gm, une inclinaison de 149 ± 0,5° et une excentricité comprise entre 0,216 et 0,244. Ses limites sont cependant plus floues. Les huit lunes formant le cœur du groupe (S/2003 J 16, S/2003 J 21, Euanthé, Orthosie, Harpalyké, Praxidiké, Thyoné, S/2003 J 22, Ananké, Jocaste) sont bien groupées, mais l'attribution des huit autres au groupe est plus ou moins discutable.
  • Le groupe de Pasiphaé, enfin, comprend toutes les autres lunes externes, à l'exception de S/2003 J 2, la plus externe ; il est centré sur un demi-grand axe de 23 624 Mm, une inclinaison de 151,4 ± 6,9° et une excentricité comprise entre 0,156 et 0,432. Si ce groupe correspond à une réalité physique, il doit être ancien pour que ses membres soient aussi dispersés.
  • S/2003 J 2, la lune la plus extérieure de tout le système, est isolée.

Table

Ci-dessous est présentée la liste des 79 satellites connus de Jupiter. Notez que les satellites extérieurs semblent déroger à la troisième loi de Kepler dans cette liste. Ceci provient de ce que la table est triée par ordre de période moyenne croissante, ce qui est, dans ce cas-ci, différent de l'ordre de distance moyenne croissante : les satellites extérieurs ont des orbites en évolution constante, et les valeurs moyennes ne restent pas en correspondance comme les valeurs instantanées le font.[Quoi ?]

Ordre Label Nom Désignation provisoire Diamètre
(km)
Masse
(kg)
Demi-grand axe
(km)
Période orbitale
(d)
Période de rotation
(d)
Inclinaison
(°)
Excentricité Masse volumique moyenne
(kg/m3)
Gravité à la surface
(m/s2)
Température de surface
(K)
Albédo moyen Pression atmosphérique
(Pa)
Groupe Date de
découverte

Découvreur

1 XVI Métis S/1979 J 3 43 1,2×1017 128 000 0,294780 0,294780 (synchrone) 0,019 0,0012 0,86  × 103 0,005 ~123 0,061±0,003 0 Amalthée S. Synnott
2 XV Adrastée S/1979 J 1 26×20×16 7,5×1015 129 000 0,29826 0,29826 (synchrone) 0,054 0,0018 0,86  × 103 ~0,002 ~122 0,1±0,045 0 Amalthée D. C. Jewitt, G. E. Danielson
3 V Amalthée - 262×146×134 2,1×1018 181 400 0,49817943 0,49817943 (synchrone) 0,388 0,0031 0,857±0,099  × 103 ~0,020 120 à 165 0,090±0,005 0 Amalthée E. Barnard
4 XIV Thébé S/1979 J 2 110×90 1,5×1018 221 900 0,674536 0,674536 (synchrone) 1,070 0,0177 0,86  × 103 ~0,020 ~124 0,047±0,003 0 Amalthée 5 mars 1979 S. Synnott
5 I Io - 3 643 8,9×1022 421 800 1,769 1,769 (synchrone) 0,036 0,0041 3,528±0,006  × 103 1,79 130 (80 → 2000) 0,63±0,02 ~0 Satellite galiléen 7 janvier 1610 Galilée
6 II Europe - 3 122 4,8×1022 671 100 3,551 3,551 (synchrone) 0,469 0,0094 3010 1.31 125 0.67 10−6 Satellite galiléen 8 janvier 1610 Galilée, Simon Marius (?)
7 III Ganymède - 5 262 1,5×1023 1 070 400 7,155 7,155 (synchrone) 0,170 0,0011 1,942±0,005  × 103 1,428 ≈109 0,43±0,02 ~0 Satellite galiléen 11 janvier 1610 Galilée
8 IV Callisto - 4 821 1,1×1023 1 882 700 16,6890184 16,6890184 (synchrone) 0,187 0,0074 1,834 4 ± 0,003  × 103 1,235 134 ± 11 (80 → 165) 0,22 7,5  × 10-7 Satellite galiléen 7 janvier 1610 Galilée
9 XVIII Thémisto S/2000 J 1 8 6,9×1014 7 284 000 130,020 43,259 0,2426 2,6  × 103 0,0029 ~124 0,04 0 Thémisto 30/09/1975 C. Kowal, E. Roemer
10 XIII Léda 20 1,1×1016 11 165 000 240,920 27,457 0,1636 2,6  × 103 0,0073 ~124 0,04 0 Himalia 11/09/1974 C. Kowal
11 VI Himalia 170 6,7×1018 11 461 000 251,73 0,3242 27,496 0,1623 2,6  × 103 0,062 ~124 0,04 0 Himalia 03/12/1904 C. Perrine
12 X Lysithée 36 6,3×1016 11 717 000 259,200 28,302 0,1124 2,6  × 103 0,013 ~124 0,04 0 Himalia 06/07/1938 Seth Barnes Nicholson
13 VII Élara 86 8,7×1017 11 741 000 259,640 26,627 0,2174 2,6  × 103 0,031 ~124 0,04 0 Himalia 02/01/1905 C. Perrine
14 LIII Dia S/2000 J 11 4 9,0×1013 12 555 000 286,950 28,273 0,2484 Himalia 2000 S. Sheppard, D. Jewitt, J. Kleyna, Y. Fernández, E. Magnier
15 XLVI Carpo S/2003 J 20 3 4,5×1013 16 989 000 456,100 51,395 0,4297 Albedo 0  ? 09/02/2003 S. Sheppard et al.
16 - S/2003 J 12 S/2003 J 12 1 1,5×1012 17 582 000 489,500 151,140 0,5095 0  ? 08/02/2003 S. Sheppard et al.
17 XXXIV Euporie S/2001 J 10 2 1,5×1013 19 304 000 550,740 145,767 0,1432 2,6  × 103 ~124 0,04 0 Ananké ? 11/12/2001 S. Sheppard et al.
18 LXXII Jupiter LXXII S/2011 J 1 2  ? 22 462 000 582,2 162,82963 0,2962952  ? 27/09/2011 S. S. Sheppard
19 LX Euphémé S/2003 J 3 2 1,5×1013 20 221 000 583,880 147,550 0,1970 Ananké ? 05/02/2003 Sheppard et al.
20 LII Jupiter LII S/2010 J 2 1  ? 20 307 150  ? 150,4 0,307  ? 2010 Christian Veillet
21 LV Jupiter LV S/2003 J 18 2 1,5×1013 20 514 000 596,590 146,104 0,0221 0 Ananké ? 06/02/2003 S. Sheppard et al.
22 LIV Jupiter LIV S/2016 J 1 1 20 650 845
23 - S/2003 J 16 S/2003 J 16 2 1,5×1013 20 957 000 616,360 148,537 0,2246 0 Ananké 06/02/2003 S. Sheppard et al.
24 XL Mnémé S/2003 J 21 2 1,5×1013 21 069 000 620,040 148,635 0,2273 0 Ananké 09/02/2003 S. Sheppard et al.
25 XXXIII Euanthé S/2001 J 7 3 4,5×1013 20 797 000 620,490 148,910 0,2321 2,6  × 103 ~0,0012 0,04 0 Ananké 11 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
26 XXXV Orthosie S/2001 J 9 2 1,5×1013 20 720 000 622,560 145,921 0,2808 2,6  × 103 ~0,00081 0,04 Ananké ? 11 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
27 XXII Harpalycé S/2000 J 5 4 1,2×1014 20 858 000 623,310 148,644 0,2268 2,6  × 103 0,04 0 Ananké 23/11/2000 Sheppard et al.
28 XXVII Praxidiké S/2000 J 7 7 4,3×1014 20 907 000 625,380 148,967 0,2308 2,6  × 103 0,04 0 Ananké 23/11/2000 Sheppard et al.
29 XXIX Thyoné S/2001 J 2 4 9,0×1013 20 939 000 627,210 148,509 0,2286 2,6  × 103 ~0,0015 0,04 Ananké 11 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
30 XLII Thelxinoé S/2003 J 22 2 1,5×1013 21 162 000 628,090 151,417 0,2206 0 Ananké ? 09/02/2003 S. Sheppard et al.
31 XII Ananké 28 3,0×1016 21 276 000 629,770 148,889 0,2435 2,6  × 103 0,010 ~124 0,04 0 Ananké 28/09/1951 S. Nicholson
32 XXIV Jocaste S/2000 J 3 5 1,9×1014 21 061 000 631,600 149,429 0,2160 2,6  × 103 0,04 0 Ananké 23/11/2000 Sheppard et al.
33 XXX Hermippé S/2001 J 3 4 9,0×1013 21 131 000 633,900 150,725 0,2096 2,6  × 103 ~0,0015 0,04 Ananké ? 9 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
34 XLV Hélicé S/2003 J 6 4 9,0×1013 21 263 000 634,770 154,773 0,1558 2,6  × 103 0,04 0 Ananké 06/02/2003 Sheppard et al.
35 LVIII Philophrosyne S/2003 J 15 2 1,5×1013 22 627 000 689,770 146,501 0,1910 0 Ananké 06/02/2003 S. Sheppard et al.
36 L Hersé S/2003 J 17 2 1,5×1013 22 992 000 714,470 164,917 0,2378 0 Carmé 08/02/2003 S. Sheppard et al.
37 - S/2003 J 10 S/2003 J 10 2 1,5×1013 23 041 000 716,250 165,086 0,4295 2,6  × 103 0,04 Carmé ? 06/02/2003 S. Sheppard et al.
38 XXXII Eurydomé S/2001 J 4 3 4,5×1013 22 865 000 717,330 150,274 0,2759 2,6  × 103 ~0,0012 0,04 Pasiphaé ? 9 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
39 XXXVIII Pasithée S/2001 J 6 2 1,5×1013 23 004 000 719,440 165,138 0,2675 2,6  × 103 ~0,00081 0,04 Carmé 11 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
40 XXI Chaldéné S/2000 J 10 4 7,5×1013 23 100 000 723,700 165,191 0,2519 2,6  × 103 0,04 0 Carmé 26/11/2000 Sheppard et al.
41 XLIII Arché S/2002 J 1 3 4,5×1013 22 931 000 723,900 165,001 0,2588 2,6  × 103 ~0,0012 0,04 Carmé 31 octobre 2002 Scott S. Sheppard
42 LVI Jupiter LVI S/2011 J 2 1  ? 23 463 885 725,06 151,85138 0,3866892  ? 27/09/2011 S. S. Sheppard
43 XXVI Isonoé S/2000 J 6 4 7,5×1013 23 155 000 726,250 165,268 0,2471 2,6  × 103 0,04 0 Carmé 23/11/2000 Sheppard et al.
44 XXV Érinomé S/2000 J 4 3 4,5×1013 23 196 000 728,510 164,934 0,2665 2,6  × 103 0,04 0 Carmé 23/11/2000 Sheppard et al.
45 XXXVII Calé S/2001 J 8 2 1,5×1013 23 217 000 729,470 164,996 0,2599 2,6  × 103 ~0,00081 0,04 Carmé 9 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
46 XXXI Aitné S/2001 J 11 3 4,5×1013 23 229 000 730,180 165,091 0,2643 2,6  × 103 ~0,0012 0,04 Carmé 9 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
47 XX Taygète S/2000 J 9 5 1,6×1014 23 280 000 732,410 165,272 0,2525 2,6  × 103 0,04 0 Carmé 25/11/2000 Sheppard et al.
48 LI Jupiter LI S/2010 J 1 2  ? 23 314 335  ? 163,2 0,230  ? 2010 R. Jacobson, M. Brozovic, B. Gladman et M. Alexandersen.
49 - S/2003 J 23 S/2003 J 23 2 1,5×1013 23 563 000 732,440 146,314 0,2714 2,6  × 103 0,00081 0,04 0 Pasiphaé 31 janvier 2004 S. Sheppard, D. Jewitt, J. Kleyna et Y. Fernández
50 - S/2003 J 9 S/2003 J 9 1 1,5×1012 23 384 000 733,290 165,079 0,2632 2,6  × 103 0,04 Carmé 06/02/2003 Sheppard et al.
51 XI Carmé 46 1,3×1017 23 404 000 734,170 164,907 0,2533 2,6  × 103 0,017 ~124 0,04 0 Carmé 30/07/1938 Seth Barnes Nicholson
52 LVII Eiréné S/2003 J 5 4 9,0×1013 23 495 000 738,730 165,247 0,2478 Carmé 06/02/2003 Sheppard et al.
53 XXXIX Hégémone S/2003 J 8 3 4,5×1013 23 947 000 739,600 155,214 0,3276 2,6  × 103 0,04 0 Pasiphaé 08/02/2003 Sheppard et al.
54 LXI Jupiter LXI S/2003 J 19 2 1,5×1013 23 533 000 740,420 165,153 0,2556 0 Carmé 06/02/2003 S. Sheppard et al.
55 LIX Jupiter LIX S/2017 J 1 1 23 547 105
56 XXIII Calycé S/2000 J 2 5 1,9×1014 23 566 000 742,030 165,159 0,2465 2,6  × 103 0,04 0 Carmé 23/11/2000 Sheppard et al.
57 VIII Pasiphaé 60 3,0×1017 23 624 000 743,630 151,431 0,4090 2,6  × 103 0,022 ~124 0,04 0 Pasiphaé 27/01/1908 P. Melotte
58 XLVII Eukéladé S/2003 J 1 4 9,0×1013 23 661 000 746,390 165,482 0,2721 2,6  × 103 0,04 0 Carmé 06/02/2003 Sheppard et al.
59 XXXVI Spondé S/2001 J 5 2 1,5×1013 23 487 000 748,340 150,998 0,3121 2,6  × 103 ~0,00081 0,04 Pasiphaé 9 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
60 XLVIII Cyllène S/2003 J 13 2 1,5×1013 23 951 000 751,940 150,123 0,4116 2,6  × 103 0,04 0 Pasiphaé 09/02/2003 Sheppard et al.
61 XIX Mégaclité S/2000 J 8 5 2,1×1014 23 493 000 752,880 152,769 0,4197 2,6  × 103 0,04 0 Pasiphaé 25/11/2000 Sheppard et al.
62 - S/2003 J 4 S/2003 J 4 2 1,5×1013 23 930 000 755,240 149,581 0,3618 Pasiphaé 05/02/2003 Sheppard et al.
63 XVII Callirrhoé S/1999 J 1 9 8,7×1014 24 103 000 758,770 147,158 0,2828 2,6  × 103 ~0,0031 0,04 0 Pasiphaé 6 octobre 1999 Spacewatch
64 IX Sinopé 38 7,5×1016 23 939 000 758,900 158,109 0,2495 2,6  × 103 0,014 ~124 0,04 0 Pasiphaé 22/07/1914 S. Nicholson
65 XXVIII Autonoé S/2001 J 1 4 9,0×1013 24 046 000 760,950 152,416 0,3168 2,6  × 103 ~0,0015 0,04 Pasiphaé 10 décembre 2001 Scott S. Sheppard, David Jewitt et Jan Kleyna
66 XLI Aédé S/2003 J 7 4 9,0×1013 23 981 000 761,500 158,257 0,4322 2,6  × 103 0,04 0 Pasiphaé 08/02/2003 Sheppard et al.
67 XLIV Callichore S/2003 J 11 2 1,5×1013 24 043 000 764,730 165,501 0,2640 2,6  × 103 0,04 Carmé ? 06/02/2003 Sheppard et al.
68 XLIX Coré S/2003 J 14 2 1,5×1013 24 011 000 779,180 144,529 0,3351 0 Pasiphaé 08/02/2003 S. Sheppard et al.
69 - S/2003 J 2 S/2003 J 2 2 1,5×1013 29 541 000 979,990 160,638 0,2255 0  ? 05/02/2003 S. Sheppard et al.
LXXI Ersa S/2018 J 1 3 11 483 000 22.9 30.61 0.094 Himalia 11/05/2018 S. Sheppard et al.
LXII Valétudo S/2016 J 2 1 18 980 000
LXIII Jupiter LXIII S/2017 J 2 2 23 303 000
LXIV Jupiter LXIV S/2017 J 3 2 20 694 000
LXV Pandia S/2017 J 4 3 11 525 000
LXVI Jupiter LXVI S/2017 J 5 2 23 232 000
LXVII Jupiter LXVII S/2017 J 6 2 22 455 000
LXVIII Jupiter LXVIII S/2017 J 7 2 20 627 000
LXIX Jupiter LXIX S/2017 J 8 1 23 232 700
LXX Jupiter LXX S/2017 J 9 3 21 487 000

Les paramètres orbitaux des lunes portant une désignation temporaire sont susceptibles d'être corrigés dans un proche avenir.

Quasi-satellites de Jupiter

  • Quasi-satellites de Jupiter [70],[71] :
    • (118624) 2000 HR24 (temporaire vers 2050)
    • 2001 QQ199
    • (241944) 2002 CU147
    • 2004 AE9
    • 2006 QL39 (temporaire)
    • 2007 GH6
    • 200P/Larsen
    • P/2003 WC7 (LINEAR-Catalina)
    • P/2002 AR2 (LINEAR)

Notes et références

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Bibliographie

  • [Coffinet 2020] Adrien Coffinet, « Jupiter : un nouveau modèle de la formation de ses quatre plus grandes lunes », Futura, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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