Blaye

Blaye (prononcer [blaj] ) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Blayais.

Pour le vin, voir blaye (AOC).

Blaye

Place d'Armes et clocher du couvent des Minimes, dans la citadelle.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
(sous-préfecture)
Arrondissement Blaye
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes de Blaye
(siège)
Maire
Mandat
Denis Baldès
2020-2026
Code postal 33390
Code commune 33058
Démographie
Gentilé Blayais
Population
municipale
4 838 hab. (2019 )
Densité 754 hab./km2
Population
agglomération
11 493 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 43″ nord, 0° 39′ 40″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 41 m
Superficie 6,42 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Blaye
(ville-centre)
Aire d'attraction Blaye
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de l'Estuaire
(bureau centralisateur)
Législatives Onzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Blaye
Géolocalisation sur la carte : France
Blaye
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Blaye
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Blaye
Liens
Site web Site officiel de Blaye

    Durant des siècles, Blaye fut un point de passage particulièrement commode pour qui venait du nord et se rendait à Bordeaux ou plus au sud, vers l'Espagne et le Portugal[1]. Fortifié depuis l'antiquité, ce site éminemment stratégique n'a été modernisé qu'à la fin du XVIIe siècle, sous l'égide de Vauban. C'est en effet en 1685 que le commissaire général des fortifications de Louis XIV proposera la construction d'un véritable verrou sur la Gironde pour « se rendre maître de la rivière » et tenir Bordeaux en respect « s'il lui arrivait de faire la bête »[2][source insuffisante]. C'est alors que sera construite la citadelle de Blaye qui constitue l'élément majeur du dispositif de contrôle de l'estuaire. Dominant le paysage urbain, cet imposant édifice est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008[3], dans le cadre du réseau des sites majeurs de Vauban[4].

    Capitale du Blayais, la ville est également réputée pour ses vignobles s'étendant sur près de 6 000 hectares.

    Géographie

    Localisation

    Aire linguistique du saintongeais.

    La commune de Blaye se situe dans la partie septentrionale du département de la Gironde, sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde. Appartenant au midi atlantique[5], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français. Blaye dépendait de la province de Guyenne sous l'ancien régime; elle devient ultérieurement l'une des cinq sous-préfectures du département de la Gironde, lui-même subdivision administrative de la région Nouvelle-Aquitaine.

    La ville de Blaye est la principale agglomération de ce que l'on appelle le Pays Gabaye, la région où l'on parle ce que localement on nomme le « gabaye », une variante du saintongeais lui-même variété du poitevin-saintongeais[6],[7],[8],[9],[10], [11], avancée de la langue d'oïl dans l'aire linguistique gasco-occitane.

    La commune est intégrée depuis 2001 au « Pays de Haute-Gironde » nouvellement créé et regroupant quelque soixante communes autour de l'agglomération de Blaye.

    Communes limitrophes

    Les communes de Saint-Julien-Beychevelle, Cussac-Fort-Médoc et Lamarque sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde. Une partie de l'île Nouvelle et le fort Pâté appartiennent à Blaye[12].

    Géologie et relief

    L'île Nouvelle se situe au large de Blaye.
    Au second plan, les côtes du Médoc

    Avec une superficie de 642 hectares, le territoire communal est relativement peu étendu. Celui-ci se compose principalement de terres basses et marécageuses situées en bordure de l'estuaire, face à l'île Nouvelle et à sa voisine, l'île Paté.

    La ville elle-même est bâtie en bordure de l'estuaire, au pied d'une éminence ayant accueilli au fil des siècles plusieurs édifices défensifs, dont le château des Rudel et la citadelle, érigée au XVIIe siècle sous l'égide de Vauban.

    La partie orientale du territoire forme un ensemble plus vallonné, caractérisé par des coteaux argilo-calcaires propices à la culture de la vigne. De fait, une large part du territoire communal est recouvert de vignobles produisant des crus réputés. Viennent ensuite les zones de pacages, tandis que quelques arpents de forêt subsistent dans la partie méridionale de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[14].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[13]

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 895 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pauillac-Sud », sur la commune de Pauillac, mise en service en 1986[19] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[20],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de précipitations de 821,1 mm pour la période 1981-2010[21]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 32 km[22], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[23], à 13,8 °C pour 1981-2010[24], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[25].

    Voies routières

    Les infrastructures routières existantes permettent une bonne desserte de la ville, notamment à partir de l'autoroute A10, dont l'accès se situe à moins de 20 km, qui permet de relier rapidement Bordeaux, mais ouvre également un accès vers Paris.

    Sur le plan local, Blaye est accessible principalement par la D137, reliant la commune aux villes de Mirambeau et Saintes, dans le département de la Charente-Maritime, mais également à la préfecture départementale, Bordeaux, distante d'une cinquantaine de kilomètres.

    Une route touristique, la D669, longe l'estuaire de la Gironde à travers les vignobles jusqu'à la ville de Bourg-sur-Gironde, autre cité touristique du nord du département.

    Voie maritime

    Un bac assure la liaison avec le port de Lamarque. Il effectue 4 rotations par jour en hiver et 10 en été. La traversée dure environ 20 minutes (entre 15 minutes et 35 minutes selon la marée) pour une distance de 4,5 km.

    Transports en commun

    Il existe deux lignes de bus permettant de se rendre de Blaye à Bordeaux ou de rejoindre les autres communes de Bordeaux Métropole, telle la ligne 201 depuis le parking tramway de Lormont-Buttinière jusqu'à l'office de tourisme de Blaye. Par ailleurs, la ville fait partie du réseau Transgironde[26] qui irrigue l'ensemble du département.

    Desserte ferroviaire

    Blaye était desservie par la ligne de Saint-Mariens à Blaye fermée au service voyageurs en 1938 et utilisée pour la desserte fret du port jusqu'en 1997. La voie est toujours en place et la ligne constitue un potentiel pour une desserte TER de Blaye à Bordeaux après remise en état[27],[28].

    Piste cyclable

    La piste cyclable relie Blaye à Étauliers sur 13 km. Elle traverse le vignoble blayais. Un schéma directeur des déplacements doux sera très prochainement engagé à l'échelle de la Haute Gironde.

    Urbanisme

    Typologie

    Blaye est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[29],[30],[31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Blaye, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[32] et 11 493 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[33],[34].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blaye, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].

    La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[38],[39].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des surfaces en eau (52,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (52,3 %), zones urbanisées (16,2 %), zones humides intérieures (11,1 %), cultures permanentes (10,8 %), prairies (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), terres arables (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[40].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Logement

    Le parc immobilier de la commune est constitué de 2 236 logements, dont 86,5 % sont des résidences principales (moyenne nationale 83 %) et 3,3 % des résidences secondaires (moyenne nationale 10,1 %). 10,2 % des logements sont vacants[41].

    Le taux de personnes propriétaires de leur logement est sensiblement inférieur aux chiffres nationaux, soit 33,1 % contre 55,3 % dans le reste de l'Hexagone. Le taux de personnes locataires est donc proportionnellement élevé, représentant 61,1 % (moyenne nationale 39,8 %).Le pourcentage de personnes logées gratuitement est également supérieur à la norme et concerne 5,8 % de la population.

    Le prix moyen de l'immobilier est de 3 197 € m2 (vente) et 12,22 €/m2/mois (location)

    Les maisons individuelles représentent la majorité des logements de la commune, soit 75,5 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; viennent ensuite les appartements (19 %) et logements alternatifs -foyers et maisons de retraite- (5,5 %).
    33,9 % des logements sont constitués de 5 pièces ou plus (moyenne nationale : 31,5 %); suivent les 4 pièces (30,8 %), les 3 pièces (20 %), les 2 pièces (10,2 %) et les studios (5,1 %)[41]

    Projets d'aménagements

    La municipalité s'est engagée dans une refonte de la politique d'urbanisation de la ville avec l'étude d'un PLU et d'une ZPPAUP[42].

    Toponymie

    Le nom de Blavia, que des historiens du XIXe siècle rapprochaient du latin Belli Via (route des guerres), a sans doute une origine gauloise ; on peut le rapprocher du verbe « déblayer », ce qui suggère que dès ses origines Blaye a une vocation portuaire. La toponymie actuelle, en fonction des plus anciennes graphies Blavia, attestée dès le Ier siècle suggère le nom d'un homme gallo-romain, Blavius, forme latinisée du celte blavos (jaune)[43].

    Le nom de la ville est Bllaye en saintongeais et Blaia en occitan.

    Histoire

    Les origines de la cité

    César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, cite un oppidum gaulois appartenant à la cité des Santons, qu'il nomme Blavia Santorum. Il semble très probable qu'il s'agisse là de la ville actuelle de Blaye, située sur un promontoire rocheux qui domine la Gironde. Dès le Ier siècle de notre ère, les Romains s'installent sur ce site et en font une place fortifiée[réf. nécessaire].

    Blaye est mentionnée Blavia sur la table de Peutinger, sur une voie romaine entre Burdigala (Bordeaux) et Mediolanum Santonum (Saintes)[44]. Le poète Ausone du IVe siècle l'appelle Blavia militaris, ce qui signifie qu'il y avait une garnison[45].

    La ville fut évangélisée au IVe siècle par saint Romain de Blaye (ou Romain du Mans), prêtre venu d'Afrique du Nord né vers 335[46], et qui serait enterré à Blaye[réf. nécessaire].

    Le fief du comte Roland le Preux

    Vestiges de la basilique Saint-Romain de Blaye

    En 625, un premier château est construit par les Mérovingiens, qui font de Blaye par intermittence une résidence royale. Le seigneur de Blaye le plus fameux, dans les siècles qui suivront, sera le comte Roland le preux, neveu de Charlemagne, dont la chanson éponyme nous apprend qu'il est enterré à Blaye, dans la basilique Saint-Romain.

    En 848, la ville est pillée par le chef viking Hasting qui remonte ensuite la Garonne[47].

    Une ville de troubadours

    Durant le Moyen Âge, la seigneurie de Blaye est confiée à une famille, les Rudel, dont le représentant le plus fameux est Jaufré Rudel, troubadour à qui son amour pour la princesse de Tripoli inspira des poèmes célèbres. Edmond Rostand fit de lui le héros de son drame La Princesse lointaine[réf. souhaitée]. Blaye est alors une des plus fameuses étapes sur la route de Compostelle : il n'existe pas en effet de pont sur la Garonne, et le seul moyen de rejoindre Bordeaux et d'entrer en Gascogne est de passer la Gironde en bateau. Le passage d'un grand nombre de pèlerins est à l'origine du développement de l'hôpital[réf. souhaitée]qui se trouve encore aujourd'hui sur la route de Saintes.

    Durant la guerre de Cent Ans, Blaye, clé militaire de la défense de l'Aquitaine, est plusieurs fois prise et reprise par les belligérants[réf. nécessaire].

    Elle finit par être définitivement conquise par les Français en 1452, après un siège mené par les troupes levées par le futur Louis XI. La prise de Blaye ouvre la porte de l'Aquitaine aux troupes françaises, victorieuses l'année suivante à Castillon[réf. nécessaire].

    En mai 1472, par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de la ville, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère[48].

    S’ensuit une période de paix, durant laquelle la prospérité revient grâce à l'activité portuaire et au négoce du vin. Cette paix est néanmoins entrecoupée par des épisodes violents, comme la révolte des Pitauds : en 1541, la gabelle est imposée à la Saintonge et à l’Angoumois. Ces provinces ne payaient cet impôt sur le sel. La révolte éclate près d’Angoulême, et Blaye est prise par les révoltés pendant l’été[49]. Blaye et sa région sont à nouveau ravagées au XVIe siècle par les guerres de religions.

    Le XVIIe siècle voit le retour de la paix. Le gouvernorat en est confié au duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII. Son fils, l'auteur des célèbres Mémoires, exerce cette fonction à sa suite, mais il la délègue à des lieutenants de roi, parfois issu de sa propre famille, et ne séjourne que deux fois à Blaye[réf. souhaitée].

    La clef de la Gironde

    Blaye vue de la citadelle

    Au XVIIe siècle toujours, Vauban y supervisera la reconstruction de la célèbre citadelle, visitée chaque année par 500 000 visiteurs[réf. nécessaire]. Ces travaux ont nécessité la destruction de la ville haute médiévale. Par ailleurs, une partie de la ville basse ainsi que la basilique Saint-Romain ont été rasées afin de permettre l'édification d'un glacis défensif entre la citadelle et la ville.

    Le triptyque constitué par la citadelle de Blaye, le Fort Médoc et le Fort Paté, forme le verrou de l'estuaire destiné à contrôler la navigation sur le fleuve[50].

    Les guerres du Premier Empire seront l'occasion, dans les dernières semaines du règne de Napoléon, de l'unique siège supporté par la citadelle de Vauban. Le siège sera levé lors de l'abdication de l'Empereur. Commence alors pour Blaye et le Blayais une nouvelle ère de prospérité ; la ville est particulièrement marquée par les travaux engagés par le sous-préfet Haussmann, futur préfet de Paris de Napoléon III[réf. souhaitée]. L'essor de la vigne s'accompagne de la construction de nombreuses demeures dans la région. Il est interrompu dans les dernières années du XIXe siècle par la crise du phylloxéra.

    Déclin et renaissance

    Blaye a perdu progressivement sa vocation de porte de l'Aquitaine depuis la mise en service, en 1822 à Bordeaux, du premier pont sur le cours supérieur de la Garonne, le Pont de pierre et la construction massive de lignes de chemins de fer. Le premier train reliant Bordeaux à Blaye circule à partir de 1873[51] et l'activité portuaire liée au commerce fluvial commence alors à décroître, jusqu'à disparaître totalement aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

    Le commerce maritime continuant, Blaye devient alors l'un des 7 terminaux spécialisés du port autonome de Bordeaux à partir de la fin des années 70[52]. Le 20 août 1997 un silo de céréales explosait, faisant 11 morts. Ce drame amena les autorités à renforcer les normes de sécurité dans les silos à grain[53].

    Aujourd'hui, la ville, qui abrite toujours des activités industrielles, s'est reconvertie dans le tourisme, grâce à son patrimoine historique classé par l'UNESCO[54], mais aussi par sa situation au cœur de vignobles réputés.

    Politique et administration

    Blaye est le chef-lieu de l'arrondissement de Blaye et elle est le siège d'une des cinq sous-préfectures de la Gironde, la préfecture se situant à Bordeaux. Le canton fait partie de la onzième circonscription de la Gironde avec les cantons de Bourg, Coutras, Guîtres, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Ciers-sur-Gironde et celui de Saint-Savin. Blaye est le siège de la communauté de communes de Blaye, appelée communément CCB.

    Blaye abrite plusieurs administrations et services publics sur son territoire : un bureau de poste, une bibliothèque, une compagnie et une brigade de gendarmerie, une police municipale, une trésorerie, un centre des Finances publiques, un centre hospitalier ainsi qu'une caserne de sapeurs-pompiers.

    Outre ces services, la ville de Blaye dispose d'un centre de sécurité sociale, d'une agence Pôle emploi, d'une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux, d'une DDE. Elle abrite aussi la Maison départementale de la Solidarité et de l'Insertion (MDSI) et d'une mission locale d'insertion.

    Tendances politiques et résultats

    La ville a été gérée de 1989 à 2008 par Bernard Madrelle, ancien député et frère du président (PS) du conseil général de la Gironde jusqu'en 2015, Philippe Madrelle.

    Lors des élections municipales et cantonales de 2008, seuls deux candidats s'affrontent. Bernard Madrelle pour la liste socialiste qui se représente pour la quatrième fois et Denis Baldès de la majorité municipale précédente exclu en 2004 pour désaccord sur la politique municipale. Ce dernier présente une liste qui fédère tous types de sensibilités, communiste, centriste, UMP ainsi que plusieurs sympathisants socialistes dont certains adhèrent aujourd'hui au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. Denis Baldès est élu avec 68,15 % contre 31,85 % pour Bernard Madrelle.

    Pour les élections municipales de 2014, Denis Baldès (DVG) obtient pour son second mandat 61,97% contre 38,03% pour Vincent Liminiana (PS).

    S'agissant des élections cantonales, en 2008 Xavier Loriaud est élu conseiller général avec 53,66 % contre 46,34 % pour Vincent Liminiana. Aux élections de mars 2015, Xavier Loriaud est réélu pour un deuxième mandat.

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé de vingt-sept membres, dont le maire et huit adjoints.

    Voici le partage du conseil municipal de Blaye pour la mandature 2020-2026 :

    GroupePrésidentEffectifStatut
    SE - PG -PCF - DVG - MoDem - LR

    Blaye avance !

    Denis Baldès22majorité
    PS - Ensemble osons l'avenir Michel Renaud 3 opposition
    SE - LREM - Bouge ton Blaye !Virginie Zana2opposition

    Liste des maires

    Depuis 1945, cinq maires se sont succédé :

    Liste des maires depuis 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1953 Georges Milh RPF Minotier - Sénateur (1951-1955)
    1953 1965 Bernard Delord   Industriel
    1965 1989 Gérard Grasilier[55] RPR Médecin
    1989 2008 Bernard Madrelle PS Professeur - député (1978-1986, 1988-1993 et 1997-2007) et conseiller général (1976-2001)
    2008 En cours Denis Baldès DVG Technicien EDF- Président de la communauté de communes de Blaye

    Instances judiciaires et administratives

    Blaye fait partie de la juridiction d'instance de Libourne (depuis la fermeture du tribunal d'instance de Blaye dans le cadre de la réforme judiciaire), et de grande instance ainsi que de commerce de Bordeaux.

    Jumelages

    Au 14 avril 2010, Blaye est jumelée avec[56] :

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[58].

    En 2019, la commune comptait 4 838 habitants[Note 7], en augmentation de 2,28 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 7153 5803 4284 0133 8553 8014 1744 4104 659
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 3024 9724 7614 4784 5224 5124 3405 0154 799
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 7754 8904 7414 2744 2404 0543 7683 7884 047
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 2914 3554 0514 5594 2864 6664 6874 7224 856
    2019 - - - - - - - -
    4 838--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[59] puis Insee à partir de 2006[60].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population à Blaye fut toujours relativement stable, atteignant une seule fois la barre des 5 000 habitants en 1891. Depuis 1990, la population tend malgré tout à augmenter continuellement.

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 254 hommes pour 2 567 femmes, soit un taux de 53,25 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,06 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[61]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,3 
    90 ou +
    4,3 
    7,1 
    75-89 ans
    11,6 
    14,5 
    60-74 ans
    15,3 
    20,6 
    45-59 ans
    19,3 
    19,3 
    30-44 ans
    17,0 
    19,8 
    15-29 ans
    17,7 
    17,4 
    0-14 ans
    14,9 
    Pyramide des âges du département de la Gironde en 2018 en pourcentage[62]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    1,9 
    6,4 
    75-89 ans
    8,7 
    15,5 
    60-74 ans
    16,5 
    19,8 
    45-59 ans
    19,4 
    20 
    30-44 ans
    19,1 
    19,5 
    15-29 ans
    18,3 
    18,1 
    0-14 ans
    16 

    Enseignement

    Blaye est située dans l'académie de Bordeaux.

    Établissements scolaires

    La ville administre deux écoles maternelles (école Lucien-Grosperrin[63], école Rosa Bonheur) et deux écoles élémentaires communales (école André-Vallaeys[64], école Rosa Bonheur).

    Le département gère un collège (le collège Sébastien-Vauban[65]) et la région Nouvelle-Aquitaine deux lycées : le lycée général et technologique Jaufré-Rudel, considéré comme le lycée le plus sportif de l'Académie de Bordeaux[66] et le lycée professionnel de l'Estuaire[67].

    Blaye dispose également de deux établissements privés : école[68] et collège[69] Jeanne-d'Arc - Saint-Romain.

    La majeure partie des collégiens et lycéens viennent principalement des canton de Blaye, Bourg, Saint-Ciers-sur-Gironde et Saint-Savin.

    Le lycée Jaufré-Rudel accueille en son sein une Maison des lycéens[70] (MDL), qui est une association autonome dirigée exclusivement par des élèves, dont le but est de dynamiser la vie lycéenne à travers des sorties, des soirées, des projets culturels etc. Pour l'année scolaire 2010/2011, plus de 60 % des élèves étaient adhérents.

    La ville accueille également :

    Manifestations culturelles et festivités

    • Le festival de théâtre de Blaye et de l'estuaire en août[71].
    • Le jumping international de Blaye regroupant les meilleurs cavaliers français dans les fossés de la citadelle en juillet.
    • Le festival Musiques en citadelle en juin.
    • Livres en citadelle, salon du livre et rencontres d'auteurs en décembre.
    • Blaye'n Broc en mai.
    • La foire de la Sainte Catherine le 25 novembre.
    • Le Printemps des Vins de Blaye courant avril, attirant chaque année en moyenne 12 000 visiteurs, deuxième manifestation de ce genre dans la région derrière « Bordeaux fête le vin »[72].
    • Le Marathon de Blaye Côtes de Bordeaux au mois de mai.
    • Le salon du Livre ancien en mai.
    • Taste Blaye, courant juillet.
    • Les Journées Européennes du Patrimoine où est mise, de diverses manières, en attrait la Citadelle.
    • Le festival Côtes et Cuivres en Citadelle, qui est un festival de musique, se déroule tous les deux ans. Il invite des célébrités musicales de la région.
    • L'ensemble vocal baroque Sagittarius, connu internationalement est situé au Couvent des Minimes de Blaye[73].
    • La randonnée des vins de Blaye se déroulant chaque année fin mai ou début juin est une randonnée pédestre ou VTT disposant plusieurs parcours de difficulté plus ou moins importante. Plusieurs milliers de participants y sont au rendez vous chaque année.

    Santé

    La ville abrite un centre hospitalier où l'on peut retrouver les services médicaux de base : chirurgie, gynécologie/obstétrique, médecine interne, cardiologie. Le centre hospitalier Saint-Nicolas de Haute Gironde est situé dans la rue de l'Hôpital[74]. Une antenne SMUR est rattachée au service des urgences de l'hôpital. Le plateau technique (blocs opératoires, endoscopie, épreuves d'effort, urgences, imagerie médicale (scanner, radiologie capteur plan, echographie, mammographie), héliport) de l'hôpital est de conception récente.

    Plusieurs cabinets médicaux, dentistes, infirmières, pharmacies, dermatologues, allergologues, kinésithérapies, psychologues sont implantés dans la commune, qui accueille également trois maisons de retraite :

    L'EHPAD Les Jardins d'Iroise de Blaye (56 résidents, un service de portage de repas à domicile et une activité de service à la personne (bricolage et jardinage), situés dans le centre-ville dans l'ancienne maison Corbineau. Des travaux sont en cours visant à détruire la maison Corbineau et l'ensemble des bâtiments pour les remplacer par un EHPAD de 56 lits et une résidence sénior.

    Le Foyer du combattant (92 résidents, habilité à l'aide sociale) situé au château Saugeron.

    L'EHPAD Paul-Ardouin (rattachée au centre hospitalier) situé entre le quartier Sainte Luce et la gendarmerie

    La ville est aussi équipée d'une RPA, la résidence compostelle gérée par le CIAS de la CCB

    La Maison de Santé de Blaye, construite par la Communauté de Communes en 2015-2016 regroupe plus de 20 professionnels de santé dont sept médecins généralistes, une dermatologue, un cardiologue, une angiologie, une sage femme, deux dentistes.

    Sports

    Plusieurs associations sportives sont implantées sur la commune. Elles sont de nature très diverses, allant des sports traditionnels que sont le football (Stade blayais Football) ou le rugby (Stade blayais rugby Haute-Gironde) jusqu'à la pétanque et à la danse, en passant par le volley-ball, le tennis (Tennis club de Blaye) ou le judo (Stade blayais judo). On peut également y trouver un club d'escrime (citadelle Vauban).

    Équipements
    • Deux gymnases que sont Titou-Vallaeys et Robert-Paul.
    • Un petit port de plaisance.
    • Le complexe sportif Léo-Lagrange.

    Médias

    • Deux magazines municipaux d'information sont consacrés à l'actualité locale et aux principaux événements organisés dans la ville. Un site internet et une lettre électronique sont également disponibles.
    • Le siège de l'hebdomadaire Haute-Gironde est situé à Blaye et la presse régionale est aussi représentée par le quotidien « Sud Ouest » et le trimestriel L'estuarien.
    • Côté radio, Blaye est desservie par la station de radio publique France Bleu Gironde, Wit FM ou Black Box .
    • À la télévision, la Gironde plus généralement dispose de TV7 Bordeaux et bien sûr des éditions locales de France 3 comme France 3 Bordeaux-Métropole et France 3 Aquitaine.

    Cultes

    Le seul véritable lieu de culte en activité à Blaye est l'église catholique Saint-Romain entourée d'une belle place, entièrement rénovée courant 2009. L'église Sainte-Luce, désaffectée, est en cours de réhabilitation. À noter aussi le couvent des Minimes à l'intérieur de la citadelle et la chapelle de l'hôpital (dont l'autel provenant du couvent des minimes est inscrit à l'inventaire des monuments historique) encore affectée au culte mais non accessible actuellement.

    Le cimetière communal est situé à proximité du centre hospitalier, rue de l'Hôpital.

    Économie

    Emploi

    La zone portuaire de Blaye

    L'économie de la commune est marquée par les activités portuaires, le négoce des produits vinicoles et le tourisme. La centrale nucléaire du Blayais, située à Braud-et-Saint-Louis a également un impact économique sur la commune.

    La ville possède une zone portuaire formant l'un des six terminaux du grand port maritime de Bordeaux. Longtemps spécialisée dans le trafic des produits pétroliers, elle cesse cette activité après la fermeture du dépôt Total en 1978, se recentrant sur le stockage de céréales et de produits chimiques. Des travaux de rénovation des infrastructures sont menés en 1993, permettant ainsi de retrouver des tirants d'eau de 9,5 mètres au lieu de 7,5 mètres.
    Cependant, la modernisation entamée à cette époque ne permet pas d'éviter le drame de 1997, qui voit l'explosion de silos céréaliers, provoquant la mort de onze personnes. Depuis lors, le trafic du terminal de Blaye oscille entre 300 000 et 400 000 tonnes.

    L'autre activité majeure de la commune a trait au commerce du vin, lequel bénéficie d'une AOC.
    Une « maison du vin » implantée à Blaye se charge de la promotion des productions locales du Blayais, dites « Les cinq côtes de Bordeaux ». Celles-ci se composent des Premières Côtes de Blaye, des Côtes de Bourg, des Premières Côtes de Bordeaux, des Côtes de Francs et des Côtes de Castillon.
    Blaye regroupe environ 800 viticulteurs répartis à parts à peu près égales entre Cave coopérative et caves particulières[75].

    La citadelle, classée patrimoine mondial de l'UNESCO

    Enfin, le tourisme est une autre activité prépondérante de la commune. La citadelle et son verrou de l'estuaire sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. La citadelle de Blaye accueille plus de 400 000 visiteurs par an.

    Du fait de la faible superficie de la commune, les différentes zones d'activité (Z.A.) et la zone commerciale débordent sur les communes avoisinantes. Ainsi, la Z.A. de Labarre est en grande partie située sur la commune de Saint-Martin-Lacaussade, tout comme la Z.A. de Bois-Redon.
    Le centre commercial Gruppe regroupe plusieurs enseignes commerciales, un hypermarché et un établissement de fast-food. Il se situe en sortie d'agglomération et déborde largement sur la commune de Cars.

    314 entreprises sont réparties sur le territoire communal. 95 d'entre elles sont des entreprises de service, d'aide aux entreprises ou aux particuliers (30,3 %), 90 sont spécialisées dans le commerce (28,7 %) et 69 sont tournées vers l'éducation, la santé ou l'action sociale (22 %).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La citadelle de Blaye

    Inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 2008, la citadelle de Blaye est un des éléments majeurs du paysage urbain. Ce complexe militaire de 38 hectares doit son existence à la volonté du roi Louis XIV d'établir un solide « verrou » sur l'estuaire de la Gironde afin d'en contrôler la navigation en ayant la possibilité de l'interrompre à volonté. Imaginée par Vauban en octobre 1685, édifiée sous la direction de l'architecte militaire François Ferry entre 1686 et 1689, elle est la principale composante principale du triptyque qu'elle constitue avec le fort Paté, sur l'île du même nom et le Fort Médoc, sur la rive gauche du fleuve.

    Le château fort des Rudel

    La position stratégique de la ville de Blaye explique l'établissement d'un château-fort dès le début du Moyen Âge : celui-ci est l'une des résidences du jeune roi d'Aquitaine Caribert II au VIIe siècle. Cet édifice est remplacé par un nouvel édifice à l'aube du XIIe siècle sous l'impulsion du nouveau maître de la ville, le seigneur Wulgrin Rudel. Ce château médiéval, plusieurs fois remanié au cours des siècles est finalement intégré à la citadelle par Vauban afin de servir de logis au gouverneur militaire de la place. Connu sous le nom de château des Rudel, il est toujours visible de nos jours, quoique fortement endommagé. Sa structure originelle, triangulaire, comprend six tours : la tour des Rondes, la tour de Diane, la tour de la Cloche, la tour des Archives, la tour de la Porte et le donjon. Trois corps de logis encadrent une cour centrale abritant un puits. Le château bénéficie de travaux de restauration d'urgence depuis 2005.

    L'établissement de la citadelle bouleverse en profondeur la trame urbaine héritée du Moyen Âge, dont ne subsistent, en dehors du château, que quelques éléments de fortifications incorporés à la place forte : ainsi de la porte de Liverneuf (XIIe siècle) ou de la tour de l'Éguillette (XVe siècle). De fait, la ville est purement et simplement rasée et reconstruite quelques centaines de mètres plus loin. Ces transformations radicales n'épargnent pas même l'antique basilique Saint-Romain, jadis lieu de pèlerinage et nécropole des rois d'Aquitaine, dont la tradition rapporte qu'elle fut également le lieu d'inhumation du comte Roland de Blaye, neveu de Charlemagne. Sacrifiée afin d'établir un glacis défensif autour de la citadelle, ses ruines ont été mises au jour dans les années 1960.

    • Le couvent des Minimes (XVIIe siècle) connaît quant à lui un sort plus heureux et est incorporé à la citadelle afin de servir de lieu de culte aux soldats de la garnison, l'autel du couvent a été déplacé dans la chapelle de l'hôpital de Blaye.
    • Plusieurs hôtels particuliers sont construits au XVIIe siècle, dont la maison de Saint-Simon, dotée d'un fronton monumental et de pilastres ioniques. Plusieurs demeures bourgeoises sont établies au siècle suivant, dont l'actuel hôtel de la sous-préfecture où les maisons de la rue Saint-Sauveur, dotées de frises sculptées.
    • Le XIXe siècle voit la création de la prison, aujourd'hui désaffectée, et du palais de justice, dont la première pierre est posée en 1841. En 1895 sont inaugurés la « fontaine du Saugeron », ornée de sculptures romantiques et couronnée d'une statue de bronze, et le kiosque à musique qui lui est attenant. Ces deux ornements s'élèvent face à l'hôtel de ville, de style néo-classique, reconstruit après un incendie en 1835.
    • L'hôtel des Postes, établi sur la place de la victoire, est érigé en 1903 sur des plans de l'architecte Aurélien Nadaud. Il remplace l'ancienne abbaye Saint-Sauveur, détruite en 1896. À proximité se dresse le monument aux morts, lequel se distingue par ses emprunts à l'ordre ionique.

    Enfin, la ville de Blaye conserve un élément de mobilier urbain datant du début du XXe siècle : les vespasiennes de la place Maxime-Chasseloup, surmontées de motifs décoratifs formant deux cloches emboîtées et percées de quatre chiens assis.

    De nombreuses propriétés viticoles (que l'on nomme château) sont situées sur l'ensemble du canton.

    Patrimoine culturel

    • La ville dispose de la bibliothèque municipale Joël-Coutura, cours de la République.
    • Le cinéma Le Monteil-- , situé à proximité de l'école de musique a ouvert le 21 décembre 1913. La dernière séance dans ce cinéma a eu lieu le 15 décembre 2013[76].
    • Le nouveau cinéma municipal, Le Zoetrope, est inauguré le 20 décembre 2013[77]. Il possède deux salles de 290 et 120 places. Avec plus de 70 000 entrées par an, le Zoétrope fait partie du top 10 des cinémas les plus fréquentés en zone rurale et semi-rurale (ville de Blaye).[réf. nécessaire]

    Gastronomie

    • La ville de Blaye est célèbre pour le vin de qualité qu'elle produit, garanti par l'AOC qui est accordée à ce que l'on nomme « Blaye-côtes-de-bordeaux ». Celui-ci est essentiellement rouge et provient de deux cépages : Merlot et Cabernet-Franc[78].
    • L'AOC côtes-de-blaye, très peu produite, concerne des vins blancs secs à base de colombard.
    • Outre son vin, qu'il est possible de déguster dans les nombreuses propriétés viticoles et/ou à la maison des vins de Blaye, la ville est connue pour ses « pralisnes » qui ont été inventées en 1649 par le cuisinier du Maréchal de Plessis-Praslin, ambassadeur de Louis XIII, d'où le terme « pralisne », à ne pas confondre avec la praline ! Celle-ci est dégustable dans la pâtisserie J.Brégier, cours de la République[79].

    Vivre à Blaye

    • La ville dispose d'une crèche, avenue Haussmann qui s'appelle « Les P'tits Mousses de l'Estuaire ».
    • Un Point Rencontre Initiative Jeunesse (PRIJ) est réservé aux jeunes de 12 à 25 ans, à côté du gymnase Titou-Vallaeys et devant le collège Sébastien-Vauban. Un point cybercafé est disponible à l'intérieur de l'établissement[80].
    • L'office de tourisme est situé dans la citadelle. En 2019 il sera place de la citadelle, face à la porte Dauphine. Construction en cours.
    • Embarcation du bac qui fait la liaison Blaye-Lamarque, petite commune du Médoc.
    • La déchèterie est située sur la commune de Saint-Paul.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blasonnement : D'azur à la porte de gueules coulissée de sable, fortifiée de deux tours, le tout d'argent maçonné aussi de sable, surmonté d'une fleur de lys d'or et posé sur une rivière ondée aussi d'argent mouvant de la pointe


    La devise historique de la commune est : « Aquitaniæ stella clavisque » (Étoile et clef de l'Aquitaine). Cette devise a été repris par la ville en 2020.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Histoire de la ville de Blaye écrit par l'abbé Émile Bellemer aux éditions Lorisse-Le livre d'histoire.
    • Blaye Bourg-sur-Mer, Histoire militaire rédigé par Léo Drouyn aux éditions Pyrémonde.
    • La Légende de Jaufré Rudel prince de Blaye de F. l'Hérisson et A. Jeanroy aux éditions Pyrémonde.
    • Petite histoire de Blaye écrit en trois tomes par Émile Bellemer aux éditions Pyrémonde.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[16].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Les véritables raisons qui ont motivé la construction de la citadelle de Blaye. », sur www.vieuxblaye.fr (consulté le ).
    2. Lettre de Vauban à Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, secrétaire d'État à la marine en date du , en accompagnement du mémoire par lequel il décrit la nature des travaux à réaliser à Blaye pour "maintenir l'autorité du Roy en vigueur".
    3. « Fortifications de Vauban », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    4. « Réseau des sites majeurs Vauban », sur sites-vauban.org (consulté le ).
    5. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    6. André-Louis Terracher, université de Liverpool puis de Strasbourg, La rencontre des langues entre Loire et Dordogne, dans : Le Centre-Ouest de la France, encyclopédie régionale illustrée, 1926 : « Il suffit de parcourir les cent premières cartes de l’Atlas linguistique de la France de MM. Gilliéron et Edmont pour s’apercevoir que les parlers du Centre-Ouest (Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois) gardent, aujourd’hui encore et à les prendre d’ensemble, une indéniable originalité. »
    7. Jacques Pignon, université de Poitiers, L’évolution phonétique des parlers du Poitou, 1960 : « Il est évident que l’évolution phonétique des parlers poitevins et celle des parlers saintongeais est à peu près parallèle. Ils constituent, à l’ouest du domaine gallo-roman, une aire originale où se rencontrent, d’une part, traits d’oc et traits d’oïl, de l’autre quelques développements particuliers, inconnus dans les provinces limitrophes situées au Nord et au Sud. ».
    8. Liliane Jagueneau, Université de Poitiers, Les Traits linguistiques du poitevin-saintongeais, dans : La langue poitevine-saintongeaise : identité et ouverture, 1994 : « les points du domaine poitevin-saintongeais sont suffisamment proches dans l’analyse (distance linguistique faible) pour être considérés comme formant un ensemble cohérent. »
    9. Brigitte Horiot, CNRS et université Lyon-III, Les Parlers du Sud-Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, 1995 : « La description linguistique du domaine de l’ALO met en évidence l’existence entre Loire et Gironde d’un domaine linguistique important, forgé par sa situation géographique et par son histoire, et dont la particularité est d’être une marche entre le Nord et le Midi, entre les pays bretons et la région du Centre. »
    10. Hans Goebl, université de Salzbourg, Regards dialectométriques sur les données de l'Atlas linguistique de la France (ALF): relations quantitatives et structures de profondeur, in: Estudis Romànics XXV, 2003, pages 59-121. Lire en ligne: : Dans cette étude le poitevin-saintongeais apparaît comme une unité aussi bien au niveau de l'analyse supradialectale (carte 20) que de l'analyse dialectale (carte 22).
    11. Le poitevin-saintongeais réapparaît dans la liste des langues de France, langues d'oïl, début 2010, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du Ministère de la Culture, sous le libellé suivant : "poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais]". Voir site de la DGLFLF : DGLF - Ministère de la Culture
    12. Carte IGN sous Géoportail
    13. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    14. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    16. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    17. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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