Technicentre de Bischheim
Le technicentre de Bischheim, usuellement appelé ateliers de Bischheim, est un centre de maintenance de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) pour les TGV situé à Bischheim, commune du Bas-Rhin, au nord de Strasbourg.
Technicentre de Bischheim | ||||
![]() Les ateliers en 1915. | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Commune | Bischheim | |||
Adresse | 48 Avenue de Périgueux 67800 Bischheim | |||
Coordonnées géographiques | 48° 36′ 53″ nord, 7° 44′ 44″ est | |||
Gestion et exploitation | ||||
Propriétaire | SNCF | |||
Exploitant | SNCF | |||
Services | Technicentre | |||
Caractéristiques | ||||
Ligne(s) | Strasbourg à Lauterbourg | |||
Altitude | 142 m | |||
Historique | ||||
Mise en service | ||||
Correspondances | ||||
Bus | 70 arrêt Bischheim Gare ou arrêt Voltaire |
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Géolocalisation sur la carte : Strasbourg
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Géolocalisation sur la carte : France
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Les ateliers ont été ouverts en 1879 et ont entretenu successivement des locomotives à vapeur, des voitures voyageurs, des wagons et autorails pour à présent s'occuper des TGV[1].
Les ateliers de Bischheim, la gare de Bischheim et la gare de Schiltigheim formaient le complexe ferroviaire de Bischheim-Schiltigheim.
Le technicentre s'étend sur 23 hectares dont 8 couverts et emploie environ 1 000 salariés.
Situation ferroviaire
Le technicentre de Bischheim est situé au point kilométrique (PK) 3,7 de la ligne de Strasbourg à Lauterbourg, entre les gares de Bischheim et de Hœnheim.
Histoire
![](../I/Photo_de_ouvrier_en_1895.jpg.webp)
Le traité de Francfort de 1871 annexa l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand.
Le développement du réseau ferroviaire et l'accroissement du parc de machines nécessitèrent de délocaliser la rotonde de Cronenbourg. C'est Bischheim qui fut choisie pour accueillir les nouveaux ateliers de réparation du chemin de fer, construits entre 1875 et 1879 par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL). Dans un contexte de pauvreté, les ateliers constituèrent un miracle économique et une merveille sociale pour la commune et ses habitants. Les ouvriers bénéficiaient de nombreux avantages (salaires et horaires de travail décents, assurance maladie, pensions de retraite, congés payés, etc.). Au début du XXe siècle, les ateliers occupaient 1 800 ouvriers. Toute médaille ayant son revers, ils étaient source de progrès, mais également de difficultés liées à une croissance démographique anormale de la ville (doublement de la population en 15 ans), notamment avec l'arrivée de familles pauvres dans l'attente de lendemains meilleurs.
Lors du retour à la France, les ateliers sont gérés par l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine (AL), puis par la SNCF à partir du 1 janvier 1938.
En 1940, les ateliers sont réquisitionnés et exploités par la Deutsche Reichsbahn (comme le reste du réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine). Au cours de la Seconde Guerre mondiale, ils sont lourdement endommagés par des bombardements américains. Le , le lendemain de la libération de Strasbourg, un employé des ateliers peint les lettres « SNCF » sur la porte principale du site[2].
À partir de 1950, à la suite du déclin de la vapeur, les ateliers se spécialisent dans la réparation des autorails.
![](../I/TGV001.JPG.webp)
En 1972, Bischheim devient atelier directeur des turbotrains (RTG), et contribue activement aux études et essais du premier prototype du TGV 001 à turbine à gaz. L'une des deux motrices de ce prototype est d'ailleurs exposée à l'entrée de la commune, au niveau d'un échangeur autoroutier.
Les ateliers, rebaptisés par la suite établissement industriel de maintenance du matériel (EIMM), puis technicentre de Bischheim en 2008, firent et font encore l'objet de constantes modernisations.
Le 18 décembre 2015, Jacques Cooper, le designer du TGV, s'est rendu au technicentre de Bischheim à l'occasion de la sortie d'un livre sur le TGV Duplex, écrit par deux employés de l'établissement. Jacques Cooper en a profité pour offrir au technicentre la maquette originale du TGV, réalisée en 1968[3].
En 2019, certains employés du technicentre testent des exosquelettes d'assistance à l'effort[4].
Matériel
Aujourd'hui le technicentre de Bischheim est affecté à la rénovation, à l'entretien et à la maintenance des rames TGV en « milieu de vie » du parc SNCF. Il s'est notamment occupé de la rénovation des rames du TGV Est ainsi que de la transformation des rames Ouigo[5].
C'est à Bischheim que fut préparée la rame du record du monde du 3 avril 2007.
Début 2015, le technicentre de Bischheim s'est occupé de la remise en état d'origine (équipements, livrée, etc.) de la motrice numéro 61 du TGV Sud-Est destinée à la cité du train de Mulhouse[6].
Le technicentre étant situé sur une ligne non électrifiée, les rames TGV y sont amenées grâce à une locomotive diesel et un wagon spécial « raccord TGV ».
En mars 2021, la SNCF et la région Grand Est signent un contrat portant sur la rénovation de 166 rames TER par le technicentre de Bischheim[7].
Notes et références
- « Technicentre de Bischheim - SNCF », sur http://www.culture.fr
- « Un peu d'AL » (p. 42), sur le forum LR Presse (consulté le ).
- « Cooper chez les cheminots », article des Dernières Nouvelles d'Alsace publié le .
- « Un exosquelette sur mesure pour soulager les opérateurs », article des Dernières Nouvelles d'Alsace publié le .
- « A Bischheim, on rénove les rames des TGV low-cost qui ne passeront pas en Alsace... » France 3 Alsace, le 19 février 2013.
- « Le TGV va au musée », article des DNA du 21 février 2015.
- A Bischheim, la SNCF va rénover une grande partie des rames TER du Grand Est, article France Bleu du 18 mars 2021
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Rund Um, « Le Technicentre de Bischheim », France 3 Alsace, 27 au .
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