Ternant (Côte-d'Or)
Ternant est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Ternant | |||||
Mairie de Ternant. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Beaune | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges | ||||
Maire Mandat |
Régis Dorland 2020-2026 |
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Code postal | 21220 | ||||
Code commune | 21625 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
81 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 5 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 12′ 08″ nord, 4° 51′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 335 m Max. 636 m |
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Superficie | 16,35 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dijon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Longvic | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Communes limitrophes
Gergueil, Semezanges | Chambœuf | |||
Saint-Jean-de-Bœuf | N | Reulle-Vergy L'Étang-Vergy | ||
O Ternant E | ||||
S | ||||
Détain-et-Bruant | Bévy |
Urbanisme
Typologie
Ternant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,7 %), terres arables (22,5 %), prairies (4 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), cultures permanentes (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Héraldique
Blasonnement :
« D'argent aux trois pals ondés d'azur, à la fasce d'or chargée de trois quintefeuilles versées de gueules brochant sur le tout. » |
La famille de Ternant (ou de la Motte-Ternant)
On ne sait pas à quelle date les seigneurs locaux prirent le nom de Ternant, mais cette famille noble, implantée à Ternant (Nièvre) et La Motte-Ternant (Côte-d'Or), semble aussi avoir donné son nom à Ternant (Côte-d'Or) à moins qu'il ne s'agisse d'une homonymie ; cette famille a joué pendant trois siècles un rôle important en Bourgogne. Parmi les personnes connues :
- Guillaume, seigneur de Ternant, rend hommage au comte de Nevers Louis Ier de Dampierre en 1285 pour « la grande cour de Ternant et les villes de Mulot, Salais (Savigny-Poil-Fol), Perrigny, Mézeray, Rigny, Hiry[8], et quelques autres » ; Guy, sire de Ternant, en fait autant en 1310[9].
- Pierre de Ternant, archidiacre de Beaune en 1303.
- Jean de Ternant participe en 1340 au camp de Bouvines (ne pas confondre avec la bataille de Bouvines en 1214) dans l' host du comte Louis Ier de Flandre.
- Othenin de Ternant, capitaine du château de Coiffy en 1361.
- Hugues, sieur de Ternant et de Limanton, sire de la Motte-Ternant, chevalier, tient en fief-lige en 1353 « la grande Tour de Ternant, avec la ville et appartenances (...), la ville de Tazilly , la ville de Chônay, la ville d'Hiry, la ville de Mulot, la ville de Salais (Savigny-Poil-Fol), la ville de Périgny, la ville de Rigny (Rémilly), la ville de Montfol, etc. »[10] ; il est lieutenant du comte Louis II de Flandre en 1362 et gouverneur du Nivernais à la même date. En 1404, il fait élever à Savigny-Poil-Fol un gibet à quatre piliers.
- Jean de la Motte-Ternant est échanson du duc Philippe II de Bourgogne en 1392.
- Jean de la Motte-Ternant, conseiller du duc Philippe III de Bourgogne et envoyé à Lille en 1432 négocier au nom de ce dernier et qui est membre de la délégation qu'il envoie à Tours en 1435 le représenter lors du serment de respect du traité d'Arras.
- Philippe de Ternant (1400-1456), frère du précédent, chevalier de la Toison d'or (voir ci-dessous), chambellan de Philippe le Bon, fut membre à partir de 1433 du "Grand Conseil" du duc de Bourgogne ; il reçoit en 1435 de Philippe le Bon (Philippe III de Bourgogne) la baronnie d'Apremont et la seigneurie de Gendrey. Philippe de Ternant fut commandant de la garde de Bourgogne, il guerroya beaucoup en Flandre pour le compte du duc de Bourgogne à partir de 1430, habitant alors le plus souvent Bruges. Il en profita pour ramener les deux retables qui ornent l'église paroissiale de Ternant. Il est prévôt de Paris en 1436. En 1454, Philippe de Ternant, accusé d'avoir fait arrêté un marchand anglais alors que la Bourgogne avait conclu une trêve avec l'Angleterre, dut demander pardon au Conseil de l'Ordre de la Toison d'Or et fut condamné à aller en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle[11]. Philippe de Terant était aussi seigneur de la Motte (actuelle commune de La Motte-Ternant).
- Charles de Ternant, son fils, est gouverneur et capitaine de Château-Chinon ; il décède en 1472
- Claude de Ternant, fils du précédent, écuyer, chambellan du roi, est « seigneur de la Motte et de Ternant » ; il ne semble pas avoir eu de descendants.
- Au début du XVIe siècle, la baronnie de la Motte-Ternant passe aux mains de Guillaume de Pontailler, époux de Claudine de Ternant, sœur de Claude de Ternant, puis de Gilbert de Graçay, seigneur de Champeroux et époux d'Isabeau de Ternant, autre sœur de Claude de Ternant. Ce couple a des enfants dont Jean de Graçay, seigneur de Ternant, qui se maria avec Jehanne de La Châtre.
Toute trace du nom de famille « de Ternant » lié au village et au château de Ternant disparaît[12], même si le nom de famille « de Ternant » a subsisté[13].
Le blason de la famille de Ternant était « échiqueté d'or et de gueules à quatre traits »[14]. La seigneurie de Ternant disposait des droits de haute justice, moyenne justice et basse justice sur un territoire étendu et dont les limites sont précisément connues grâce au dénombrement en date du , par Jehanne de La Châtre, dame de Ternant et de Diors (Indre), dont une copie datée du a été conservée[15].
Le château de Ternant
Le principal propriétaire et seigneur de la terre de Ternant fut, du XIe siècle au XVIIe siècle, le chapitre de Vergy, auquel succéda celui de Nuits, qui vendit le château en 1675 à Louis de Pélissier, qui construisit vraisemblablement la « Maison basse seigneuriale », bâtie sur les fondations d'une demeure détruite en 1560 ; par la suite, les Pélissier vendirent le fief en 1740 à Amé François Chavansot Berbis ; en 1773, le propriétaire en était André-Charles Dubard, conseiller à la Cour des comptes, mais sa veuve dut vendre la demeure comme bien national à la famille Lagneau[16].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 81 habitants[Note 3], en diminution de 14,74 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Le bois de Lavelas, qui, selon la tradition, était autrefois un lieu de sabbat des sorciers locaux[21].
- Château de Ternant.
- Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption.
- Fontaine, au bourg.
- Le château.
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
- La fontaine du bourg.
Personnalités liées à la commune
- François-Auguste Cheussey, architecte de l'église construite en 1820 avec les matériaux de l'ancienne église du XVe siècle qui se trouvait à une centaine de mètres.
Franck Dubosc a tourné un film.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'ancienne paroisse d'Hiry fait désormais partie de la commune de Ternant (Nièvre)
- Lucien Gueneau, "Notes sur les seigneurs de Ternant avant le XIIe siècle", Société Académique du Nivernais, cité par Louis Malvy, Excursions à Ternant, "Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR
- Louis Malvy, Excursions à Ternant, "Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR
- Frédéric Reiffenberg, "Histoire de l'ordre de la Toison d'or, depuis son institution jusqu'à la cessation des chapitres généraux", 1830, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122996c/f117.image.r=Ternant.langFR
- Henri Beaune, "La noblesse aux États de Bourgogne, de 1350 à 1789", 1864, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116999c/f401.image.r=Ternant.langFR
- Un chevalier Jean-Baptiste de Ternant fut ambassadeur de France aux États-Unis de 1791 à 1793
- Voir http://www.chaux-de-ternant.com/Pages/histoire.htm
- Dénombrement de la justice de Ternant, haute, moyenne et basse, des limites de la dite justice, d'après la copie prise le 28 septembre 1740 sur la grosse du 29 décembre 1539, signé Bouiller, notaire royal, "Mémoires de la Société académique du Nivernais", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213822c/f21.image.r=Hiry.langFR
- Françoise Vigner, "Dictionnaire des Châteaux de France, Bourgogne et Nivernais"
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Clément-Janin, Michel-Hilaire, Traditions populaires de la Côte-d'Or, recueillies par Clément-Janin, Dijon, , p. 53.
Voir aussi
Liens externes
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