Thélus

Thélus est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Cet article concerne une commune française du Pas-de-Calais. Pour l'opérateur canadien de télécommunicatios, voir TELUS.

Thélus

Le centre de la commune.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté urbaine d'Arras
Maire
Mandat
Bernard Milleville
2020-2026
Code postal 62580
Code commune 62810
Démographie
Population
municipale
1 207 hab. (2019 )
Densité 134 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 21′ 20″ nord, 2° 48′ 05″ est
Altitude Min. 88 m
Max. 143 m
Superficie 8,99 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Arras
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Arras-2
Législatives [2e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Thélus
Géolocalisation sur la carte : France
Thélus
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Thélus
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Thélus
Liens
Site web http://www.commune-thelus.fr/

    La commune fait partie de la communauté urbaine d'Arras qui regroupe 46 communes et compte 108 347 habitants en 2018.

    Géographie

    Localisation

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :

    Urbanisme

    Typologie

    Thélus est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,3 %), zones urbanisées (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), forêts (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.

    Commune et intercommunalités

    La commune est membre de la communauté urbaine d'Arras.

    Circonscriptions administratives

    La commune est rattachée au canton d'Arras-2.

    Circonscriptions électorales

    Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription du Pas-de-Calais.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Eugène Deligne    
      1988 André Fremaux    
    1988 juin 1995 Pierre Barras    
    juin 1995 En cours
    (au 13 juillet 2020)
    Bernard Milleville DVG Ancien cadre[8]
    Vice-président de la communauté urbaine d'Arras (2018 → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020[9],[10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026[11],[12]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2019, la commune comptait 1 207 habitants[Note 3], en diminution de 0,82 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    526563632677775814835865865
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    828844886866819781771781811
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    773827835395593633612634664
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6597038538879981 0221 1891 2341 209
    2019 - - - - - - - -
    1 207--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 578 hommes pour 629 femmes, soit un taux de 52,11 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[17]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ou +
    0,7 
    7,0 
    75-89 ans
    9,8 
    15,3 
    60-74 ans
    17,9 
    24,2 
    45-59 ans
    21,6 
    20,9 
    30-44 ans
    19,9 
    13,4 
    15-29 ans
    11,4 
    18,9 
    0-14 ans
    18,8 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2018 en pourcentage[18]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,5 
    5,4 
    75-89 ans
    8,9 
    15,9 
    60-74 ans
    17,3 
    20,2 
    45-59 ans
    19,4 
    19,1 
    30-44 ans
    18,2 
    18,6 
    15-29 ans
    16,3 
    20,3 
    0-14 ans
    18,3 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument commémoratif des artilleurs canadiens en 1920.

    Au cœur de la bataille d'Arras, par les Britanniques et de la bataille de la crête de Vimy par les Canadiens, la commune de Thélus compte pas moins cinq cimetières militaires alliés. Plus de 1 200 soldats venus, pour la majorité, de l'autre rive de l'Atlantique, reposent sur la commune. Deux de ces cimetières (Zivi et Lichfield) sont appelés cratères.

    À l'entrée du village est implanté le monument commémoratif des artilleurs canadiens, qui a la particularité d'avoir été érigé avant la fin du conflit. Il fut inauguré par le général Byng en avril 1918, route nationale 25 (devenue depuis route nationale 17), cette dernière ayant été baptisée « rue des Artilleurs-Canadiens » le en présence de :

    • Son excellence Claude Laverdure, ambassadeur du Canada en France,
    • M. Gregory Thomson, ministre des Anciens Combattants du Canada,
    • M. Peter Van Loan, ministre de la réforme démocratique du Canada,
    • M. le général Leslie.

    À l'extrémité est du village (cote 135), un autre monument militaire, aux dimensions moins imposantes, a lui la particularité d'avoir été dressé par les soldats canadiens à Noël 1917, en pleine guerre.

    Pendant le conflit, les bombardements furent intenses et une légende locale affirme qu’il serait tombé un obus au centimètre carré. L’état major canadien quant à lui estimait à 500 000 le nombre d’obus de tous calibre tirés lors des huit jours que dura la préparation d’artillerie de la bataille de la crête de Vimy, 200 000 en feu roulant lors de l’attaque du et ensuite 500 000 autres durant les jours suivants. On comprend donc aisément qu'absolument rien de ce que fut le village avant 1914 ne subsiste aujourd'hui. Pour l'anecdote, on note qu'une station du télégraphe Chappe, par laquelle fut annoncée le , la défaite de Waterloo, fut rasée lors de ces bombardements.

    Le village de Thélus fut cité à l'ordre de l'armée en 1918.

    Personnalités liées à la commune

    • Saint Ranulphe  : il n'apparaît pas sur les listes habituelles de saints. Cependant, on le trouve dans le dictionnaire des dix mille saints des Actes des saints [19].
      Selon la documentation trouvée en l'église de Farbus, saint Ranulphe était censier, père de saint Hadulphe, l'un des premiers évêques d'Arras.
      Toujours selon la légende, le saint homme traversait souvent le village de Farbus pour se rendre à Vimy. Un jour, accablé par la chaleur, il demanda à boire un peu d'eau à une habitante qui le lui refusa. Poursuivant son chemin, il planta son bâton à mi-parcours entre les deux villages ; une source se mit à sourdre, lui permettant de se désaltérer, tandis que le bâton se garnissait de feuilles et devenait un jeune arbre. Celui-ci couvre toujours de son ombre la source qui ne se tarit jamais.
      Saint Ranulphe serait mort martyr vers 700 et d’abord enterré en l’église de Thélus ; son corps fut exhumé et transféré dans l’église de l’abbaye Saint-Vaast près d’Arras en 1188 en présence de l’ancien abbé de Clairvaux, Henri de Marcy, devenu cardinal et légat (envoyé spécial) du pape ainsi qu'une inscription en latin nous l’apprenait. On ignore la cause et les circonstances de son martyre, et on ne peut avoir une idée de sa date que parce que son fils Hadulphe devint évêque d’Arras et de Cambrai. Son fils est mort vers 728.
      On le fête le , qui serait la date de découverte de ses ossements.
    • De fin au , date où il fut blessé, le caporal Adolf Hitler, alors messager au 16e RI bavarois, était présent sur le territoire de la commune (PC de Farbus). Cette présence explique sa volonté, de passage en France en 1940 de visiter le mémorial canadien de Vimy[20].
      Cette blessure lui valut l'attribution de la croix de fer, remise par un officier juif.
    • À cette même époque, dans les airs au-dessus de Thélus, passait très régulièrement un pilote de chasse mondialement célèbre, Manfred von Richthofen, l’as des as de l’armée allemande (80 victoires homologuées) et plus connu sous le pseudonyme de « Baron rouge »[21]. Durant le premier semestre 1917, il était basé à Douai (Vitry, 11e escadrille de chasse). C'est là qu'il eut l'idée de peindre son appareil en rouge, en réponse aux ordres d'utiliser les couleurs dites « camouflages ».
      On rapporte qu’en particulier le 01/02/1917 vers 16 h, le Baron rouge abattit sa 19e victime, un BE2D britannique au sud-ouest du village[22].
      Dans cette même escadrille servait aussi un pilote au comportement moins chevaleresque, appelé lui aussi à connaître, hélas, la célébrité, Hermann Göring.

    Thélus dans les arts

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
    d'or à la croix ancrée de gueules chargée d'une branche écotée d'argent posée en fasce et d'une crosse contournée du même posée en pal et brochant sur la branche.


    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Benoît Fauconnier, « Le bilan des maires à Thélus : des aménagements sur les axes routiers pour juguler la vitesse jugée excessive : Bernard Milleville a fêté cette année ses trente ans de conseil municipal. Il est maire depuis 1995. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    9. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Thélus : Bernard Milleville reconduit sans surprise au poste de maire », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    10. « Les projets des maires - Thélus - Bernard Milleville: « Aller de l’avant, mutualiser, prendre des initiatives...» : Bernard Milleville gère une commune qui compte 1280 habitants 560 maisons et d’une superficie de 1 000 hectares. Le contexte économique et le désengagement de l’État l’obligera à être inventif. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    11. Au. D., « Bernard Milleville reste maire de Thélus avec 36 voix d’avance : Second tour serré pour le maire sortant de Thélus qui avait face à lui une liste résultant d’une fusion de deux listes présentes au premier tour », L'Avenir de l'Artois, (lire en ligne, consulté le ) « Le maire âgé de 71 ans se présentait face aux électeurs pour un cinquième mandat. Entre les deux tours, les deux listes adverses ont fusionné, et avaient choisi Sébastien Legrand comme tête de liste. Le quadragénaire dont c’était la première campagne électorale a tenu tête au maire puisqu’il n’est battu qu’avec 36 voix d’écart ».
    12. René Jacques, « À Thélus, Bernard Milleville entame son dernier mandat de maire : Vendredi soir, à la salle des fêtes, s’est déroulée l’installation du nouveau conseil municipal. Le maire sortant a été reconduit dans ses fonctions après sa victoire aux municipales face à Sébastien Legrand », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Thélus (62810) », (consulté le ).
    18. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
    19. Acta sanctorum) écrits par les jésuites bollandistes (au nom de Bollandus qui entreprit avec d'autres jésuites d’écrire la vie de tous les saints au XVIIIe siècle.
    20. Signal
    21. http://www.waffenhq.de/specials/richthofen.htm
    22. source : http://membres.multimania.fr/asduciel/baron.htm
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