Télégraphe Chappe
Le télégraphe Chappe (ou télégraphe aérien) est un moyen de communication (télégraphe) visuel par sémaphore, sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres, mis au point par Claude Chappe en 1794. Les sémaphores sont en général placés sur des tours dites tours Chappe.
Pour les articles homonymes, voir Télégraphe (homonymie).
Aujourd'hui, seuls une vingtaine d'exemplaires de télégraphe Chappe subsistent en France, dont certains dans un état précaire (mécanisme disparu).
Description
Les tours Chappe (ou télégraphes de Chappe) prenaient la forme d'une tour carrée, d'une tour ronde, d'une tour pyramidale ou étaient placées sur un clocher.
Une tour Chappe était constituée :
- du signal (mât muni d'un régulateur pivotant et de deux indicateurs articulés) ;
- d'une salle de travail à l'étage où le stationnaire observait les tours voisines et actionnait le système de manœuvre du signal ;
- d'un local de repos en dessous, où le stationnaire pouvait descendre se reposer un quart d'heure après le coucher du soleil à un quart d'heure avant le lever du soleil.
Deux stationnaires étaient affectés à une tour, et ils se relayaient chaque jour à midi. Ces agents (des militaires réformés généralement) étaient uniquement chargés de transmettre les signaux sans avoir la possibilité de les interpréter, secret militaire oblige. Depuis Paris, Lille en 1794, Strasbourg en 1798 et Brest en 1799 furent les premières villes desservies. Par exemple entre Paris et Brest, 58 stations parsemaient le trajet ; la ligne passait notamment par Le Mont-Saint-Michel[1].
Mécanisme
Au début, les mécanismes sont construits par les ateliers de l'administration centrale dans les locaux même de l'administration du télégraphe. En 1833, ils étaient construits dans l'atelier Guillaume Jacquemart Atelier pour la confection des télégraphes et autres machines, passage du Désir, faubourg Saint-Denis, numéro 88[2].
Le mécanisme est constitué :
- d'un mât de 7 mètres de couleur bleu ciel en partie extérieure, intégrant une échelle pour accéder aux éléments mobiles et réaliser leur entretien ;
- d'un bras principal de couleur noire nommé « régulateur », de 4,60 m de long sur 0,35 m de large ;
- de deux ailes noires nommées « indicateurs », de 2 m sur 0,30 m ;
- de contrepoids gris pour chaque indicateur, nommés « fourchettes » ;
- d'un système de manœuvre au pied du mât en salle de travail, nommé « manipulateur », reproduisant à l'identique les positions du signal ;
- d'un système de transmission par câbles et poulies de renvoi.
Les régulateurs et indicateurs sont munis de persiennes fixes pour réduire la prise au vent.
Le mât et les structures du régulateur et des indicateurs sont en chêne, les persiennes en bois de pin, les poulies en orme, les poignées en frêne, les mécanismes sont en fer, bronze et laiton[3].
Historique
Communiquer sur de longues distances n’est pas un problème récent. Entre la vitesse du cheval au galop et les débuts du télégraphe électrique, Claude Chappe mit au point un ingénieux système de communication de télégraphe aérien pendant la Révolution. Les « tours de Chappe » étaient coiffées d’un mât mobile, visible à la jumelle de la tour voisine, distante de 10 km à 15 km[4].
La ligne Paris-Lille fut ainsi opérationnelle dès 1794 à des fins militaires. Il permit de transmettre des messages entre ces deux villes avec une durée de neuf minutes pour transmettre un symbole via une quinzaine de tours ; le temps de transmission d'un message dépendait de sa longueur. La nouvelle de la prise du Quesnoy le 15 août 1794 et celle de la reddition de la ville de Condé le 30 août 1794 furent ainsi connues à Paris, à la Convention, en quelques minutes[5].
En 1844, 534 tours quadrillent le territoire français reliant sur plus de 5 000 km les plus importantes agglomérations. En 1845, la première ligne de télégraphe électrique est installée en France entre Paris et Rouen, sonnant le glas des tours de Chappe.
Entre 1834 et 1836, le télégraphe Chappe a été utilisé à des fins personnelles par deux hommes d'affaires bordelais afin de connaître avant tout le monde la clôture des cours de la rente à la Bourse de Paris, il s'agit du piratage du télégraphe Chappe.
Chronologie
Claude Chappe définit en 1790 un nouveau projet visant à « mettre le gouvernement à même de transmettre ses ordres à une grande distance dans le moins de temps possible[6]. » Ayant essayé plusieurs solutions, il opte finalement pour la transmission de signes optiques avec observation à la lunette. Les 2 et , Chappe expérimente un télégraphe optique avec un système de pendules synchronisées et un panneau optique blanc et noir entre Brûlon et Parcé. Il transmet alors le message suivant : « L'Assemblée nationale récompensera les expériences utiles au public[7]. »
En , Claude Chappe s’installe à Paris et réalise des nouvelles expériences à Ménilmontant, sur l'emplacement du cimetière de Belleville à proximité de la rue du Télégraphe qui est le point le plus haut de Paris. Chappe et les commissaires qui le soutiennent tentent d'obtenir l'adhésion du pouvoir politique, afin de généraliser l'usage du télégraphe. Le , Chappe soumet une pétition à l'Assemblée législative, dans laquelle il décrit son invention comme « un moyen certain d'établir une correspondance telle que le corps législatif puisse faire parvenir ses ordres à nos frontières et en recevoir la réponse pendant la durée d'une même séance[8]. »
Le député Charles-Gilbert Romme, qui préparait son rapport sur le télégraphe, propose le au commissaire de la Convention en Belgique de substituer ce système à celui des estafettes[9]. Romme présente le 1er avril son rapport à la Convention au nom des Comités de l'instruction publique et de la Guerre, en mentionnant le seul usage militaire du télégraphe[10]. Peu de temps après, le mot télégraphe fait son apparition grâce à André-François Miot de Mélito.
Le , un premier essai est mené sur une distance de 26 km, entre Ménilmontant, Écouen et Saint-Martin-du-Tertre (Val-d'Oise). Le suivant, Claude Chappe est nommé ingénieur télégraphe par décret, et le lendemain, Lakanal présente le rapport qui fait le bilan de l'expérimentation décrétée par la Convention. Chappe adresse une lettre à Lakanal à propos des opposants au projet :
« Comment n'ont-ils pas été frappés de l'idée ingénieuse que vous avez développée hier au Comité [d'instruction publique] et à laquelle je n'avais pas songé ? L'établissement du télégraphe est, en effet, la meilleure réponse aux auteurs qui pensent que la France est trop étendue pour former une République. Le télégraphe abrège les distances et réunit en quelque sorte une immense population sur un seul point[11]. »
Les premiers essais éveillent néanmoins les soupçons de la population et entraînent la destruction de son appareil[12], moins probablement pour des rumeurs de sorcellerie que pour retarder les communications gouvernementales[13].
Le , le Comité de salut public ordonne la mise en place de la ligne Paris-Lille et en confie la réalisation au ministère de la guerre.
Le , le télégraphe est testé sur la ligne Paris-Lille.
Le , Barère, membre du Comité de salut public, annonce à la Convention la prise de Quesnoy dont il a été informé par télégraphe[14].
Le , la première dépêche annonçant la prise de Condé-sur-Escaut : «Condé être restitué à République, reddition ce matin 6 heures », grâce à un sémaphore installé sur le mont Valérien.
Le , décision de construire la ligne Paris-Landau (plus tard déviée vers Strasbourg).
En , prolongation de la ligne nord vers Bruxelles.
En , mise en service de la ligne Paris-Brest.
En , essai de nuit entre Ménilmontant et Saint-Martin-du-Tertre sans relais.
En 1805, création de la ligne Paris-Turin.
En 1810, la ligne nord va à Amsterdam et la ligne sud à Venise par Lyon, Turin et Mantoue (124 postes, 1 200 km, par le col du Mont-Cenis).
Une ligne Metz-Mayence existe du à 1814.
En 1821, une ligne entre Lyon, Marseille et Toulon est créée.
En 1834, mise en place de la ligne Avignon-Bordeaux permettant de délester la ligne Paris-Toulon surchargée par les dépêches liées à la guerre en Algérie.
Le , loi sur le monopole de la communication en France en réponse à l'affaire du piratage du télégraphe Chappe.
En 1844, 534 tours quadrillent le territoire français reliant sur plus de 5 000 km, 29 importantes agglomérations.
En France, la télégraphie Chappe aura été développée de 1793 à 1854[15] ; il y aura également une amorce de réseau en Algérie (Alger-Oran et Alger-Constantine en 1853) et Tunisie (Tunis-La Goulette et Tunis-Mohamedia en 1848-1849)[16].
Durant la guerre de Crimée une liaison sera établie en 1854 entre Varna et de Balchik sur la mer Noire[17].
En 1845, la première ligne de télégraphe électrique, utilisant le code Morse international, est installée en France entre Paris et Rouen, sonnant le glas des tours de Chappe.
En 1855, abandon de la dernière ligne du télégraphe aérien.
Les gros inconvénients du système étaient qu'il ne pouvait fonctionner ni la nuit ni par mauvaise visibilité et qu'il mobilisait beaucoup d'opérateurs (deux tous les 15 kilomètres environ).
Détails de la communication
Signaux télégraphiques
On distingue les signaux de correspondance et les signaux de régulation et de service.
- Les signaux de correspondance utilisent une position horizontale ou verticale du régulateur. De plus, la position oblique gauche du régulateur est utilisée pendant la composition des signaux de correspondance.
- Les signaux de régulation (urgence du message, absence, problème divers, brouillard...) utilisent uniquement la position oblique droite du régulateur.
Les signaux sont valides quand les petites ailes noires nommées indicateurs sont :
- repliées sur le régulateur ;
- ou forment un angle de 45° ou 90° ou 135° avec le régulateur.
La position dans le prolongement du régulateur n'est mécaniquement pas possible. Elle a été abandonnée pour éviter confusion et ambiguïté avec la position repliée sur le régulateur.
Chaque indicateur pouvant prendre 7 positions par rapport au régulateur, ce dernier pouvant en prendre 2, cela nous donne 98 positions possibles (=7*7*2). Positions desquelles on retire 6 signaux de service, ce qui laisse 92 signaux de correspondance pour former le message, ce qui en utilisant 2 signaux par mot ou expression, permet d'avoir un vocabulaire de 8464 mots (=92*92).
Codage
Pour qu'un message soit envoyé et reçu, il devait d'abord être codé en signaux par le directeur de la station de départ, en utilisant le code télégraphique en usage. N'était transmise qu'une suite de signaux.
Transmission
Les stationnaires relayaient les messages observés à la lunette en actionnant le mécanisme de leur tour et en consignant les signaux transmis dans un registre.
- Mécanisme.
- Lunette.
- Système de manœuvre nommé "manipulateur".
- Manœuvre.
Composition d'un signal
Le signal était d'abord composé avec le régulateur à l'oblique gauche. Les indicateurs étaient alors positionnés dans leur position définitive. Le régulateur était alors posté en position verticale ou horizontale pour annoncer la fin de la composition du signal.
Le régulateur était donc positionné en position oblique entre deux signaux, pour permettre la composition du signal.
- Position de sécurité.
- Composition d'un signal (si mouvement).
- Premier code.
- Composition d'un signal.
- Second code.
- Composition du signal suivant.
La position verticale du régulateur avec les deux indicateurs repliés est une position correspondant à un code, mais est également une position permettant un verrouillage de sécurité moderne lorsque les stations actuelles sont à l'arrêt.
Décodage
Le stationnaire de la station destinataire remettait le message en signaux télégraphique au directeur qui décodait le message à l'aide du livre de code.
Si le message à l'arrivée était incohérent, un inspecteur remontait la ligne en comparant le message codé reçu avec le registre des messages de chaque station pour déterminer où l'erreur avait été générée, ce qui permettait de retrouver le message initial et de sanctionner le stationnaire qui avait commis l'erreur.
Réseau
En 1793, une expérimentation est réalisée avec trois stations : Saint-Martin-du-Tertre, Écouen et Ménilmontant[18].
Ensuite, un réseau de lignes est développé (principales lignes avec périodes d'exploitation) :
- Paris - Lille : 1794 - 1847
- Paris - Metz - Strasbourg : 1797 - 1852
- Lille - Dunkerque : 1798 - 1801
- Strasbourg - Huningue : 1799 - 1800
- Paris - Saint-Malo - Brest : 1799 -
- Vic-sur-Seille - Lunéville : 1800 - 1801
- Lille - Boulogne-sur-Mer : 1803 - 1816
- Lille - Bruxelles : 1803 - 1814
- Paris - Lyon : 1807 - 1852
- Lyon-Venise : Lyon - Turin : 1807 - 1814, Turin - Milan : 1809 - 1814, Milan - Mantoue - Venise : 1810 - 1814
- Bruxelles - Anvers : 1810 - 1813
- Anvers - Flessingue : 1809 - 1810
- Anvers - Amsterdam : 1811 - 1813
- Metz - Mayence : 1813 - 1814
- Lille - Calais : 1816 - 1852
- Lyon - Valence - Marseille - Toulon : 1821 - 1852
- Paris - Tours - Poitiers - Angoulême - Bordeaux - Bayonne : 1822 -
- Avranches - Rennes - Nantes : 1832 -
- Avignon - Nimes - Montpellier - Narbonne : 1832 -
- Blaye - Bordeaux : 1832 -
- Bordeaux - Agen - Toulouse - Narbonne : 1834 -
- Cherbourg - Avranches : 1835 -
- Narbonne - Perpignan : 1840 -
- Dijon - Besançon : 1840 - 1852
- Calais - Boulogne-sur-Mer : 1840 - 1852
- Boulogne-sur-Mer - Eu : 1846 - 1852
- Bayonne - Béhobie : 1846 -
Une ligne militaire fut utilisée durant la guerre de Crimée [1854 - 1856].
Jusqu'à aujourd'hui, les sites de télégraphe de Chappe, en raison de leurs emplacements, ont été très recherchés pour installer des relais de communications hertziens et, même envisagés pour un type de télécommunications optiques très différent : les liaisons laser [réf. nécessaire].
Listes des Tours Chappe par Ligne
Ces listes cataloguent les tours des lignes de télégraphe Chappe[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25].
Le personnel
Ce réseau reposait sur des hommes que l'on répartit en trois catégories principales.
Directeurs
Dans les directions, ils étaient les seuls à avoir accès au code télégraphique et étaient chargé du codage et du décodage des dépêches.
Inspecteurs
Ils étaient chargés de la surveillance d'un tronçon d'une douzaine de stations (appelé division).
Stationnaires
Appelés aussi télégraphiers ou télégraphistes, ils surveillaient les tours voisines et actionnaient les mécanismes des tours pour transmettre les messages. Les télégraphistes connaissaient six signes fonctionnels (appelés signaux de service) et étaient soumis à un régime très sévère de présence. Ils étaient recrutés soit par cooptation, soit parmi des militaires invalides, soit dans la population locale.
Évocations dans la littérature
Ce système est évoqué à plusieurs reprises[26].
Dans Monsieur Pencil (1831), bande dessinée de Rodolphe Töpffer, un chien tombé sur un bras de télégraphe et son maître y grimpant pour le secourir provoquent une crise internationale en transmettant involontairement des messages inquiétants.
Dans Lucien Leuwen (1834), Stendhal présente une lutte de pouvoir entre Lucien Leuwen et le préfet M. de Séranville auprès du directeur du télégraphe M. Lamorte[2].
Un des épisodes du roman d'Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo (1844) met en jeu le télégraphe Chappe. Il correspond aux chapitres LX et surtout LXI : le Comte de Monte-Cristo corrompt l'employé d'une des tours qui composent la ligne de Paris à l'Espagne et lui fait exécuter d'autres signes que ceux de la dépêche envoyée depuis l'Espagne ; il en résulte à Paris une brève panique boursière où son ennemi Danglars perd une forte somme. Ce passage est pour Dumas l'occasion de décrire assez en détail le fonctionnement d'une ligne de télégraphe Chappe.
Élie Berthet, dans La tour du télégraphe (1869), fait du même thème un roman complet: un jeune homme confiné dans une station télégraphique à la campagne sur la ligne Paris-Bordeaux, découvre un abus du télégraphe pour un délit d'initié par des spéculants à la Bourse[27].
Dans Romain Kalbris de Hector Malot (1869), une jeune fille nommée Dielette décrit sa maison à Paris : « [...] du seuil de la porte, on voyait en face, contre une haute église, un beau cadran doré; au-dessus, il y avait une petite tour et sur cette tour des grands bras noirs qui, toute la journée, se remuaient de côté et d’autre. Quand j’ai, l’année dernière, parlé de ça à un paillasse de la troupe de Masson, qui venait de Paris, il m’a dit que cette église était l’église Saint-Eustache, et que ces grands bras noirs étaient un télégraphe. »
Dans sa série des Annales du Disque-Monde, Terry Pratchett décrit un système de télégraphe optique fonctionnant à l'aide de sémaphores : les tours clacs. Celles-ci sont directement inspirées du télégraphe Chappe.
Patrimoine actuel
Si certaines tours ont pu être sauvées de la destruction et restaurées, la plupart des tours restantes sont à l'état d'abandon, ou dans le meilleur des cas reconverties à un autre usage, en particulier agricole (pigeonnier, entrepôt de produits chimiques, château d'eau). Toutefois, une douzaine de stations télégraphiques réparties sur tout le territoire français ont été réhabilitées ; six sont protégées comme monuments historiques.
Par ailleurs, à Saint-Nicolas en Belgique, des éléments de télégraphe Chappe sont conservés par le Koninklijke Oudheidkundige Kring van het Land van Waas (K.O.K.W., Cercle royal archéologique du Pays de Waes).
Tour | Commune | Département | Ligne | État | Protection | Notes | Coordonnées | Illustration |
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Tour Chappe | Annoux | Yonne | Paris-Lyon | Restaurée et fonctionnelle (cf. vidéo[28]) | À environ 1,5 km du village[29] | 47° 36′ 41″ nord, 4° 03′ 02″ est | ||
Aussois | Avrieux | Savoie | Lyon-Venise | Restaurée en 2018 et fonctionnelle | lieu dit Le courberon | |||
Tour Chappe | Baccon | Loiret | Paris-Bayonne | 47° 53′ 31″ nord, 1° 37′ 41″ est | ||||
Tour Chappe du Trou d'Enfer | Bailly | Yvelines | Paris-Brest | Restaurée et fonctionnelle | Inscrit MH (1943)[30] | 48° 50′ 47″ nord, 2° 05′ 32″ est | ||
Tour Chappe de Blacy | Blacy | Yonne | Paris-Lyon | Ruine | ||||
Tour Chappe | Brûlon | Sarthe | Dans le village d'origine de Claude Chappe, non loin du musée qui lui est consacré | |||||
Tour Chappe | Castelnaudary | Aude | Avignon-Bordeaux | 43° 19′ 31″ nord, 1° 56′ 41″ est | ||||
Tour Chappe | Étoile-sur-Rhône | Drôme | Lyon-Toulon | |||||
Tour Chappe | Gallargues-le-Montueux | Gard | Avignon-Bordeaux | 43° 43′ 23″ nord, 4° 10′ 23″ est | ||||
Tour Chappe de Laburthe | Gradignan | Gironde | Paris-Bayonne | Inscrit MH (2012)[31] | 44° 47′ 06″ nord, 0° 36′ 27″ ouest | |||
Tour Chappe du Haut-Barr | Haegen | Bas-Rhin | Paris-Strasbourg | 48° 43′ 22″ nord, 7° 20′ 11″ est | ||||
Tour Chappe | Lançon-Provence | Bouches-du-Rhône | Lyon-Marseille-Toulon | restaurée en 2012 | 43° 33′ 39″ nord, 5° 09′ 23″ est | |||
Tour Chappe | Lavit | Tarn-et-Garonne | Avignon-Bordeaux | 43° 58′ 33″ nord, 0° 56′ 06″ est | ||||
Tour Chappe | Lefaux | Pas-de-Calais | Boulogne-sur-Mer - Eu | 50° 32′ 22″ nord, 1° 39′ 30″ est | ||||
Tour Chappe | Lévignac | Haute-Garonne | Avignon-Bordeaux | Inscrit MH (1992)[32] | Dans la forêt de Bouconne | 43° 38′ 56″ nord, 1° 12′ 49″ est | ||
Tour Chappe | Marcy | Rhône | Paris-Lyon | Restaurée et fonctionnelle | Inscrit MH (1982)[33] | 45° 54′ 47″ nord, 4° 41′ 01″ est | ||
Tour Chappe | Narbonne | Aude | Narbonne-Perpignan | Fonctionnelle | Équipée d'une variante de type Flocon | 43° 08′ 29″ nord, 2° 57′ 32″ est | ||
Tour Chappe | Ollioules | Var | Paris-Toulon | Trois relais existaient dans le Var : à La Cadière-d'Azur, Ollioules et Toulon[34]. | 43° 09′ 12″ nord, 5° 51′ 18″ est | |||
Tour Chappe | Remilly-en-Montagne | Côte d'Or | Paris-Lyon | Tour restaurée dans les années 2010 | Lieu-dit La Montagne. D'autres tours existaient entre l'Auxois et Dijon : La Chaleur près de Vieilmoulin,
à l'ouest de Sainte-Colombe, sur la montagne du Télégraphe à Semur-en-Auxois. |
47° 17′ 52″ nord, 4° 44′ 41″ est | ||
Tour Chappe | Saint-André | Savoie | Lyon-Venise | Restaurée en 2010 et fonctionnelle | Lieu dit Le Plan de l'Ours | 45° 10′ 41″ nord, 6° 35′ 59″ est | ||
Tour Chappe | Saint-Bauzille-de-la-Sylve | Hérault | Avignon-Nîmes-Montpellier | Restaurée en 2011 et fonctionnelle | 43° 36′ 37″ nord, 3° 33′ 44″ est | |||
Tour Chappe | Sainte-Foy-lès-Lyon | Rhône | Lyon-Marseille-Toulon | Restaurée et fonctionnelle | Inscrit MH (1987)[35] | 45° 44′ 06″ nord, 4° 48′ 08″ est | ||
Tour Chappe | Saint-Loup | Tarn-et-Garonne | Avignon-Bordeaux | 44° 05′ 19″ nord, 0° 50′ 36″ est | ||||
Tour Chappe de La Masse | Saint-Marcan | Ille-et-Vilaine | Paris-Brest | Restaurée et fonctionnelle | Au-dessus du village. La maison du télégraphiste a été transformée en musée racontant l'histoire du télégraphe Chappe[36]. | 48° 34′ 45″ nord, 1° 37′ 34″ ouest | ||
Tour Chappe du Buat | Saint-Michel-Tubœuf | Orne | Paris-Brest | Non restaurée | Inscrit MH (1992)[37] | Tour du Buat[38]. | 48° 45′ 00″ nord, 0° 40′ 30″ est | |
Sardières | Sollières-Sardières | Savoie | Lyon-Venise | Restaurée en 2012 et fonctionnelle | Télégraphe Chappe au lieu-dit Le Mollard-Fleury (Altitude: 2004 m) sur la commune de Sollières-Sardières. Accès par le village d'Aussois. | 45° 15′ 39″ nord, 6° 46′ 38″ est |
Notes et références
- Henri Chalm, Des télégraphes et des hommes, éditions Henri Chalm, Plonéis, 2021, (ISBN 978-2-9540923-1-7).
- Catherine Bertho, Télégraphes et téléphones, de Valmy au microprocesseur, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 1981, numéro 5581, (ISBN 2-253-02832-0)
- Cahiers de la FNARH, numéro 100, pages 15 à 19
- Le télégraphe Chappe histelpost, consulté en mai 2015/
- Mission du bicentenaire de la Révolution française, La mémoire longue : Les héritages de la révolution, Besançon, Babylone, , 111 p. (ISBN 2-907742-01-9)
- Ignace Chappe, Histoire de la télégraphie, Richelet, Le Mans, 1840, p. XII, cité par Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, La Découverte, [détail de l’édition], p. 19
- Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, La Découverte, [détail de l’édition], p. 20
- Édouard Gerspach, « Histoire administrative de la télégraphie aérienne en France » in Annales télégraphiques, t. III, 1860, p. 57-58, cité par Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, La Découverte, [détail de l’édition], p. 20
- Le Moniteur universel, 14 mars 1793, p. 33, cité par Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, La Découverte, [détail de l’édition], p. 20
- Le Moniteur universel, 4 avril 1793, p. 30-31, cité par Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, La Découverte, [détail de l’édition], p. 20
- Courrier cité par J. Guillaume, Procès-verbaux du Comité d'instruction publique de la Convention nationale, t. II, Paris, 1891, p. 7, cité par Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne : Espace public et vie privée, La Découverte, [détail de l’édition], p. 20
- « Le télégraphe Chappe », sur www.histoire-image.org (consulté le ).
- « Claude Chappe » (consulté le ).
- FLICHY, Patrice, Une histoire de la communication moderne, Paris, La Découverte, , 290 p., p. 21
- « Le réseau Chappe », sur www.telegraphe-chappe.com (consulté le )
- « Le réseau Chappe : Afrique du Nord », sur www.telegraphe-chappe.com (consulté le )
- Jean-Claude BASTIAN, « La Guerre de Crimée (1854 - 1856) », sur telegraphe-chappe.com (consulté le ).
- télégraphe Chappe
- FNARH
- Chappe Telegraph System
- Les Télégraphes Chappe (École Centrale de Lyon)
- Carte des lignes de télégraphe Chappe établies entre 1793 et 1852
- Lignes du territoire actuel
- Ligne de Lyon - Turin - Milan - Mantoue - Venise
- Ligne de Lille - Bruxelles - Amsterdam
- cf. aussi : « Télégraphie aérienne et littérature », sur telegraphe-chappe.com (consulté le )
- Élie Berthet,La tour du télégraphe, en ligne
- France 3 Bourgogne-Franche-Comté, « Annoux (89) : Visitez la tour du télégraphe Chappe ! », (consulté le )
- « Les Tours Chappe », Annoux
- « Tour du télégraphe Chappe, située au "Trou d'Enfer" », notice no PA00087364, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Tour du télégraphe Chappe », notice no PA33000160, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Télégraphe Chappe », notice no PA00094691, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Tour Chappe (ancienne) », notice no PA00117994, base Mérimée, ministère français de la Culture
- La maison du signal à Ollioules
- « Tour du télégraphe », notice no PA00118033, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Saint-Marcan: Le télégraphe de Chappe ouvre une nouvelle saison », Ouest-France, édition de Saint-Malo, , p. 17
- « Télégraphe Chappe », notice no PA00111003, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Patrick Marie, La Tour du Buat (près de l'Aigle, Orne), Verneuil-sur-Avre, Editions Les Amis de Verneuil, , 23 p.Bulletin d’information historique : tour du Buat ... avant une future restauration ?
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Figuier, Les Merveilles de la science ou description populaire des inventions modernes., 1868
- Marc Gocel, La télégraphie aérienne, t. 1 : La Télégraphie Aérienne de A à Z, Les Presses du Tilleul, Florange, 2001, (ISBN 2-9517739-0-0)
- Marc Gocel, La télégraphie aérienne, t. 2 : Atlas, Les Presses du Tilleul, Florange, 2001, (BNF 39010662)
- Georges Galfano, Le Télégraphe Chappe dans l'Aude / Georges Galfano. - Narbonne : Association de recherche historique sur les techniques de communication, 1986.
- Alfred Jamaux, Le Télégraphe de Saint-Marcan : sur la ligne Paris-Brest du télégraphe Chappe / Alfred Jamaux. - Saint-Malo : Jamaux, A., 2006.
- Alfred Jamaux, Le Télégraphe du Mont-Dol : sur la ligne Paris-Brest du télégraphe Chappe / Alfred Jamaux - Jamaux, A., 2006
- Alain Le Pestipon, Le Télégraphe Chappe à Toulouse et dans la Haute-Garonne / Alain Le Pestipon. - Toulouse : Association pour l'histoire des télécommunications dans le Midi-Pyrénéen, 1992.
- G. Hoogesteeger, De telegraaf van Chappe op de verbinding Antwerpen-Vlissingen, in Annalen 96, 1993, K.O.K.W. (Koninklijke Oudheidkundige Kring van het Land van Waas), pages 297-312
- Patrice Flichy, Une histoire de la communication moderne, La Découverte, 1991, pp.17-36
- Laurent Dutertre et Patrick Marie, Le télégraphe Chappe dans le sud de l’Eure, Verneuil sur Avre, Les éditions Association de Sauvegarde des Edifices VEmoliens (ASEVE), 64 p.L’ouvrage présente l’historique de la télégraphie Chappe (1793-1852), notamment l’invention, son concepteur et sa mise en place à l’échelle nationale. Il met en avant son implantation et sa description sur le plan local (entre Dreux et le Buat)
- Tours à signaux : Note sur le télégraphe dit aérien de Claude Chappe
Articles connexes
Liens externes
- Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide) ou télécharger au format KML (aide).
- Le télégraphe Chappe
- ClaudeChappe.fr
- Le télégraphe Chappe dans Louis Figuier, Les merveilles de la science, t. 2 - Gallica
- Fédération Nationale des Associations de personnel de La Poste et d'Orange pour la Recherche Historique
- Les Journées d'étude Télégraphie Chappe à la FNARH
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