Iwuy

Iwuy (autrefois aussi écrit Ywuy) est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Iwuy

Église d'Iwuy.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Cambrai
Maire
Mandat
Daniel Poteau
2020-2026
Code postal 59141
Code commune 59322
Démographie
Gentilé Ivorakiens[réf. nécessaire]
Population
municipale
3 371 hab. (2019 )
Densité 264 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 14′ 00″ nord, 3° 19′ 23″ est
Altitude Min. 35 m
Max. 81 m
Superficie 12,75 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Iwuy
(ville isolée)
Aire d'attraction Cambrai
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Caudry
Législatives Dix-huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Iwuy
Géolocalisation sur la carte : France
Iwuy
Géolocalisation sur la carte : Nord
Iwuy
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Iwuy
Liens
Site web iwuy.fr/

    Ses habitants sont appelés les Ivorakiens[réf. nécessaire] (même si cette appellation officielle tend à disparaître, remplacée par le plus courant Iwuysien)[1].

    Géographie

    Situation

    Iwuy est située au sud-ouest du département du Nord, à 8,4 km au nord-est de Cambrai, 12,3 km de Denain et 20,2 km de Valenciennes à vol d'oiseau. Lille, la capitale régionale, est à 48 km[2],[3].

    Communes limitrophes

    Hydrographie, géologie et relief

    Le finage de la commune est bordé à l'ouest par l'Escaut canalisé.

    L'Erclin, affluent de rive droite, coule au sud-ouest de la commune, sur le territoire de la commune limitrophe de Thun-Saint-Martin[4].

    Le bourg est construit sur la rive droite de l'Escaut, en bordure de la zone alluviale qu'il domine d'une dizaine de mètres[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 700 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[12] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 42 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[16] à 10,8 °C pour 1981-2010[17], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[18].

    Voies de communication et transports

    Iwuy est située à l'intersection de nombreuses voies routières de communication : elle est proche de l'autoroute A2 qui relie l'autoroute A1 à la frontière belge via Cambrai et Valenciennes et dont la sortie no 15.1 est à un peu plus d'un kilomètre au nord de la commune. Iwuy est traversée par la route départementale D630 (ex-route nationale 30) de Bapaume à Quiévrain sur la frontière belge, à laquelle se greffent sur la grand-place de la ville, nommée Place de la République, les routes départementales 88 vers le nord-est et 118 vers le sud-est.

    La commune est desservie par une ligne du réseau CambrésiX, groupement composé de six entreprises de transport locales, vers Bouchain et Cambrai[19].

    La commune est également desservie par la gare d'Iwuy située sur la ligne 20 du TER Nord-Pas-de-Calais : Cambrai - Valenciennes. Le bâtiment a été détruit et remplacé par un point d'arrêt qui offre en 2012 des dessertes vers Cambrai (8 A/R par jour, 10 minutes), Valenciennes (8 A/R par jour, 30 minutes) et Lille (8 A/R par jour, de 1 h 20 à 1 h 40). Le document d'orientations générales du SCot du Cambrésis retient la gare d'Iwuy comme l'un des cinq « pôles d’échanges structurants » de l'arrondissement[20].

    Urbanisme

    Typologie

    Iwuy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[22],[23]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Iwuy, une unité urbaine monocommunale[24] de 3 348 habitants en 2017, constituant une ville isolée[25],[26].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[27],[28].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,5 %), zones urbanisées (13,8 %), prairies (6,3 %), zones humides intérieures (2,4 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].

    Habitat

    Logements[31]Nombre en 2016 % en 2016nombre en 2011 % en 2011
    Total1 495100 %1 382100 %
    Résidences principales1 33289,1 %1 26691,6 %
    → Dont HLM947,1 %604,7 %
    Résidences secondaires et
    logements occasionnels
    151,0 %131,0 %
    Logements vacants[Note 8]1489,9 %1037,4 %
    Dont :
    → maisons1 37992,2 %1 28292,8 %
    → appartements1157,7 %967,0 %

    En 2016, la part de résidences principales datant d'avant 1946 s'élevait à 47,8 %. Pour les constructions plus récentes, 17,8 % des logements dataient d'entre 1946 et 1970, et 24,8 % entre 1971 et 2005 et 9,7 % d'après 2005[32], avec des quartiers résidentiels de grand standing comme la résidence Campagnette, le lotissement Laurier Rose[réf. nécessaire].

    Projets d'aménagement

    En a été lancé un projet d'éco-quartier qui devrait concerner la construction de 120 logements écologiques, avec une première tranche de 40 à 60 logements en 2013. Ce quartier situé au lieu-dit « Les Moulins » sera le premier éco-quartier labellisé « démonstratif bas carbone » dans le département du Nord[33].

    Toponymie

    L'une des plus anciennes mentions du village se trouve dans un titre de l'abbaye de Saint-Aubert de 1095 sous le nom Ivoriaco[Note 9]. On trouve ensuite, du XIe au XIIe siècle, les noms Ivodio (1096, 1272), Ivrium (1104), Ivurium (1137), Ivodium (1159). Les formes Iwyr ou Iwir sont attestées au XIIIe siècle, Iwui en 1349, Iwy en 1492. Selon Eugène Mannier[34], qui lui-même cite Auguste Le Prevost, la forme Ivoriacum se rattache à Iveriacum ou Iberiacum (qui ont donné les modernes Ivry, Ivrey ou Yvoire), « domaine de l'Ibère », à moins qu'il ne s'agisse du domaine du propriétaire Ivoriacus ou Eburiacus[35].

    Histoire

    Antiquité et Moyen Âge

    Aux lieux-dits « Glacy » et « Calvigny » ont été mis au jour des pierres taillées et des sépultures de morts assis témoignant d'une occupation préhistorique.

    À l'époque gauloise, le lieu appartenait à la tribu des Nerviens. Les habitations gauloises étaient installées sur une faible élévation proche de l'Escaut, sur la rive droite, occupant les mêmes lieux dits « Glacy » et « Calvigny ». Un pont traversait l'Escaut vers l'oppidum d'Estrun : des pieux de soutènement ont été retrouvés sous les alluvions lors de la construction de l'écluse sur le canal de l'Escaut. Deux chemins partaient vers Cambrai et Bavay[36].

    Après la conquête de la Gaule par Jules César, la première capitale de la cité des Nerviens fut Bavay, remplacée par Cambrai au IVe siècle après les destructions dues aux Francs. Des fouilles attestent de cette présence romaine : urnes funéraires, bijoux et pièces de monnaie aux effigies d'empereurs[36].

    À la suite du traité de Verdun de 843 qui partageait l'empire de Charlemagne, l'Escaut devint pour huit siècles la frontière du royaume de France et de l'Empire, dont relevait Iwuy qui appartenait au comté de Hainaut séparé du comté de Cambrésis par l'Erclin.

    La première famille seigneuriale connue est celle d'Écaillon. Les armes de la commune sont proches de celles de cette famille. En 1338, la seigneurie est rachetée par Roland Turck, financier lombard, qui jouit dès lors des biens et des prérogatives seigneuriales et siège au bailliage de Bouchain. La troisième dynastie seigneuriale d'Iwuy commence avec Guillaume de Gommegnies, qui achète la seigneurie en 1370. Ses descendants s'illustreront au service des comtes de Flandre, ducs de Bourgogne[36].

    En 1339 le roi d'Angleterre Édouard III allié aux Flamands contre le roi de France Philippe VI entame une chevauchée contre Cambrai, dont l'évêque a pris le parti de Philippe VI. Iwuy et sa région sont ravagées par les troupes anglaises, flamandes et françaises[36].

    En 1720 la seigneurie est rachetée par Claude Le Blanc[36].

    Époque moderne

    La culture céréalière et le travail du lin étaient autrefois les activités principales du bourg, devenu plus tard capitale de la chaise.

    Tout au long de son histoire, Iwuy, situé au confluent de l'Escaut et de l'Erclin, a tiré profit du transport fluvial pour son commerce. L'Escaut, qui n'était navigable qu'en aval de Valenciennes, fut élargi et canalisé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle après la découverte du charbon à Anzin où un port fut créé dès 1752 pour le transport de houille et de matériaux liés à l'activité de la Compagnie des mines.

    XIXe siècle

    Le monument aux morts.

    Le blocus continental favorisa l'installation d'une sucrerie à Iwuy. Le 29 avril 1810, Napoléon Ier, accompagné de sa nouvelle épouse l'impératrice Marie Louise, passa à Iwuy après avoir procédé à l'inauguration du canal de Saint-Quentin raccordé au canal de l'Escaut au sud de Cambrai, et permettant la navigation vers l'Oise et Paris. Il fit un nouveau passage à l' été 1813. La municipalité fit élever à cette occasion, un arc de triomphe surmonté d'un aigle doré. Napoléon dans son carrosse traversa la ville en saluant (Histoire d' Iwuy page 337 - O Dehaisnes - A Bontemps).

    Comme dans le reste du Cambrésis, au long du XIXe siècle et encore au début du XXe siècle, de nombreux habitants du village se rendaient dans la Somme, la Marne ou la Lorraine en quête de travaux agricoles saisonniers pour y gagner le salaire de l'année. Inversement, des Belges venaient dans le Cambrésis travailler aux champs de lin ou dans les briqueteries[36].

    Le chemin de fer dessert la commune depuis1857.[réf. nécessaire]

    XXe siècle

    Au cours des deux guerres mondiales Iwuy est occupé de 1914 à 1918 et de 1940 à 1944. Après la Deuxième Guerre mondiale la population, qui avait beaucoup diminué depuis le début du XXe siècle, augmente à nouveau, puis connaît une nouvelle baisse. Elle est stabilisée au début du XXIe siècle. L'autoroute A2 est ouverte en 1972.

    Iwuy fut le théâtre de la dernière charge de l'histoire de la cavalerie canadienne le 10 octobre 1918 à 14h15. Les escadrons A et C de la Canadian Light Horse composés de 280 chevaux chargèrent le lieu dit "La Montagne" dont la crête était occupée par des nids de mitrailleurs allemands. Le lendemain les Allemands chargèrent en contre attaque avec 5 tanks A7V de fabrication allemande. Ce fut la dernière fois que ces blindés furent utilisés pendant la première guerre mondiale.

    XXIe siècle

    Le parc éolien du chemin d'Avesnes à Iwuy est mis en service en 2019, il comporte onze éoliennes et est également sis sur le finage d'Avesnes-le-Sec[37].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune, instituée lors de la Révolution française, est rattachée en 1793 au district de Cambrai[38].

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Cambrai du département de la Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la dix-huitième circonscription du Nord.

    Elle faisait partie en 1793 du canton d'Abancourt, puis, en 1801, du canton de Cambrai-Est[38]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Caudry.

    Iwuy est dans le ressort de la cour d'appel de Douai, du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du conseil de prud'hommes de Cambrai, et à la suite de la réforme de la carte judiciaire engagée en 2007, du tribunal de commerce de Douai.

    Intercommunalité

    Iwuy fait partie depuis 2009 de la communauté d'agglomération de Cambrai, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Tendances politiques et résultats

    Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007[39], 46,92 % des électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP), et 53,08 % pour Ségolène Royal (PS), avec un taux de participation de 82,70 %.

    Au deuxième tour des élections législatives de 2007[40], 44,56 % des électeurs d'Iwuy ont voté pour François-Xavier Villain (UMP) (57,45 % dans la 18e circonscription du Nord), 55,44 % pour Brigitte Douay (PS) (42,55 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 55,66 % à Iwuy et de 60,08 % dans la circonscription.

    Aux élections européennes de 2009[41], les deux meilleurs scores à Iwuy étaient ceux de la liste de la majorité présidentielle conduite par Dominique Riquet, qui a obtenu 147 suffrages soit 17,17 % des suffrages exprimés (département du Nord 24,57 %) et de la liste du Parti socialiste conduite par Gilles Pargneaux, qui a obtenu 142 suffrages soit 16,59 % des suffrages exprimés (département du Nord 19,55 %), pour un taux de participation de 37,91 %.

    Au deuxième tour des élections régionales de 2010[42], 48,67 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Daniel Percheron (Parti socialiste), 19,85 % à celle de Valérie Létard (Union pour un mouvement populaire), et 31,48 % à la liste Front national de Marine Le Pen, pour un taux de participation de 52,67 %.

    Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, les quatre candidats arrivés en tête à Iwuy sont Marine Le Pen (FN, 30,61 %), François Hollande (PS, 29,14 %), Nicolas Sarkozy (UMP, 17,44 %) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 12,7 %) avec un taux de participation de 82,93 %. Au deuxième tour François Hollande arrive en tête avec 58,16 % des voix, pour un taux de participation de 82,29 %[43].

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 2 500 et 3 500 habitants, le conseil municipal comprend 23 membres[44].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[45]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1802 après 1806 Jacques Albert Desvignes[46], [47]   Juge de paix suppléant pour le canton de Cambrai-Est en 1806[48]
      janvier 1808 ? Adrien Foullemont[réf. nécessaire]    
    1830   Charles Fievet    
    1848   Charles Raoult    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1884 1890 Ferdinand Fiévet    
    1890 1900 Edmond Panien    
    1900 1904 Alfred Fontaine    
    1906 1908 Georges Carlier    
    1908 1914 Charles Delloye    
    1914 1915 Ulysse Dolay    
    1915 1917 Georges Carlier    
    1917 1919 Jules Houriez    
    1919 1941 Charles Day    
    janvier 1941 septembre 1941 Richard Colpart    
    septembre 1941 octobre 1944 Charles Day    
    octobre 1944 avril 1945 Adelson Bury    
    avril 1945 octobre 1947 Jules Bertin    
    octobre 1947 avril 1953 Antoine Dartus    
    avril 1953 mars 1977 Marcel Dubois[49] (1912-1987)   Peintre en bâtiment
    mars 1977 mars 1983 Louis Cadet PCF  
    mars 1983 juin 1995 Pierre Dagniaux    
    juin 1995 mars 2008 Georges Gransart PCF  
    mars 2008 En cours
    (au 2 décembre 2021)
    Daniel Poteau DVD Réélu pour le mandat 2020-2026[50],[51],[52]

    Jumelages

    Au , Iwuy n'est jumelée avec aucune autre commune[53].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[55].

    En 2019, la commune comptait 3 371 habitants[Note 10], en augmentation de 3,09 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0452 1672 7983 1183 4583 5573 7323 7743 663
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 5893 7703 7203 7053 8903 8533 9553 8773 976
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 0213 9423 8683 3333 5503 4613 4613 2503 368
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    3 5793 5733 5723 5093 4183 3063 1623 1243 169
    2014 2019 - - - - - - -
    3 3073 371-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[56].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,5 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 646 hommes pour 1 713 femmes, soit un taux de 51 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[57]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ou +
    0,6 
    3,8 
    75-89 ans
    6,6 
    16,7 
    60-74 ans
    16,8 
    19,9 
    45-59 ans
    17,5 
    21,2 
    30-44 ans
    19,9 
    16,8 
    15-29 ans
    17,2 
    21,3 
    0-14 ans
    21,4 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[58]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,3 
    5,1 
    75-89 ans
    8,1 
    14,3 
    60-74 ans
    15,6 
    19,2 
    45-59 ans
    18,6 
    19,6 
    30-44 ans
    18,7 
    20,7 
    15-29 ans
    19,1 
    20,7 
    0-14 ans
    18,5 

    Enseignement

    Iwuy appartient à l'académie de Lille.

    En 2012, la commune gère l'école maternelle Marie-Larivière ainsi que les écoles primaires Victor-Duruy et Joliot-Curie[59]. Le département du Nord gère luin toujours en 2012, le collège Jean-Moulin[60] dont le secteur s'étend sur les communes de Thun-Saint-Martin, Thun-l'Évêque, Eswars, Estrun, Paillencourt et Iwuy.

    Santé

    En 2012, Iwuy compte un dentiste, six médecins généralistes, un orthophoniste, deux kinésithérapeutes, trois infirmières et deux pharmacies[61]. L'hôpital le plus proche est celui de Cambrai.

    Sports

    Iwuy compte de nombreux clubs sportifs comme le football, le hockey ou encore le tennis.

    Manifestations culturelles et festivités

    Depuis 2002 se tient à Iwuy le carnaval de la chaise. La fabrication et le rempaillage de chaises est une tradition dans cette localité. Depuis cette date se tient un défilé de géants venant de toutes les localités environnantes. Les nouveaux géants de la ville créés pour l'occasion sont Alfred el' Carrioteux, marié en 2011 à Mirmelène de Quelleries de Courchelettes, Joseph el'Rempailleux, et depuis 2006 Eugénie el' Canneuse[62],[63].

    Cultes

    Les Iwuysiens disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint-Vaast. Cette église dépend de la paroisse « Bienheureux-Carl-en-Cambrésis » rattachée à l'archidiocèse de Cambrai[64].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 102 , ce qui plaçait Iwuy au 26 679e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[65].

    Emploi

    Iwuy se trouve dans le bassin d'emploi du Cambrésis. L'agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi la plus proche est localisée à Cambrai[réf. nécessaire].

    En 2008, la population d'Iwuy se répartissait ainsi : 70,8 % d'actifs, ce qui est légèrement inférieur au 71,6 % d'actifs de la moyenne nationale et 8,8 % de retraités, un chiffre proche du taux national de 8,5 %. Le taux de chômage était de 10,8 % contre 13,4 % en 1999[66].

    Entreprises et commerces

    Au , Iwuy comptait 143 établissements[66].

    Répartition des établissements par domaines d'activité au

      Ensemble Agriculture Industrie Construction Commerce Services
    Nombre d'établissements 143 8 9 11 84 31
    % 100 % 5,6 % 6,3 % 7,7 % 58,7 % 21,7 %
    Sources des données : INSEE[66]

    Iwuy dispose du parc d'activités du Val de Calvigny de 25 hectares, proche de l'autoroute A2, avec une extension de 18 hectares prévue en direction de la zone d'Hordain et définie comme zone d’intérêt prioritaire par le document d'orientation générale du SCoT du Cambrésis[20]. Les entreprises principales qui y sont installées sont Wimetal (fabrication de pièces pour l'industrie automobile), SIF UNis-France (articles ménagers) et un centre logistique Babyliss[67],[68].

    La fabrication, le rempaillage et le cannage de chaises sont des activités traditionnelles à Iwuy. En 1925 la commune comptait encore 25 canneurs[69]. Malgré leur diminution ces activités concernent encore une dizaine d'artisans et de commerçants[68].

    Culture et patrimoine

    Monuments et lieux historiques

    L'église Saint-Vaast.
    Le cimetière britannique dans le cimetière communal.

    Le pavillon de chasse d'Harnould-Joseph Mairesse de Pronville, seigneur d'Iwuy, était le seul vestige du château construit en 1778 et détruit en 1963. Édifié en pierre de taille et décoré d'une colonnade à l'antique, il a été détruit en 2006 pour des raisons de sécurité. Une petite partie du domaine seigneurial a été transformée en parc communal avec étang[69].

    L'église Saint-Vaast fut construite au XVIIIe siècle et agrandie au XIXe siècle. Elle présente une façade sobre et un haut clocher-porche bicolore qui s'élève à 51 mètres. L'église est flanquée de deux chapelles circulaires. Des colonnes doriques supportant un plafond à caissons, réalisé en 1992, séparent les bas-côtés de la nef. Sur les murs des chapelles latérales on voit des panneaux de bois datant du XVIIIe siècle. Ce riche décor est complété par la chapelle axiale réalisée par le sculpteur Bouchardon[69].

    La brasserie-malterie Mascaut a été fondée en 1876 par Georges et Jean Mascaut. Il s'agissait d'une ferme-brasserie-malterie qui a fonctionné jusqu'en 1935 qui n'a pas été reprise par la suite. Cette entreprise employait une dizaine de personnes travaillaient en 1930. Elle a été reconvertie en magasin de meubles[69]. Les bâtiments sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis le [70].

    Deux cimetières militaires britanniques gérés par la Commonwealth War Graves Commission se trouvent sur le territoire communal :

    • le cimetière communal d'Iwuy Iwuy Communal Cemetery fut agrandi par les troupes allemandes pendant leur occupation du territoire. Cette extension fut acquise par la commune après l'armistice et les tombes de soldats allemands et français furent déplacées vers d'autres cimetières. Le cimetière britannique fut établi par la 51st (Highland) Division en . Le cimetière contient plus de 100 tombes de soldats tombés en 1914-1918 et 1939-1945[71].
    • Niagara Cemetery fut établi en octobre 1918 lors de l'occupation du village par les troupes britanniques. Il contient plus de 200 tombes de victimes de la Première Guerre mondiale, dont un petit nombre non identifiées[72].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Iwuy se blasonnent ainsi : « D'argent à la croix engrêlée de sable, au lambel à cinq pendants de gueules. »

    Jean d'Ecaillon hérita de la seigneurie en 1240. Une grande similitude existe entre les armoiries de la famille d'Ecaillon et celles d'Iwuy, avec une différence sur le nombre de pendants[73].


    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Cyriaque Colpart et Ernest Capliez, Monographie d'Iwuy - 1890-1990, Maubeuge, Les presses de l'imprimerie Maulde et Renou-Sambre, , chap. d'éditeur
    • O. Dehaisnes et A. Bontemps, Histoire d'Iwuy, Lille, Imprimerie L. Danel, , chap. d'éditeur
    • Lespagnol Michel, La Bataille d'Iwuy - 10 et 11 octobre 1918, Perpignan, Autoédition Nan et Nix (par association iwuy'stoire), (ISBN 979-10-699-1915-0)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
    9. Une autre mention est datée de 1057 selon le site de la mairie d'Escaudœuvres
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Nom des habitants des communes françaises, », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
    2. Calcul de l'orthodromie pour Lille, Cambrai, Denain, Valenciennes.
    3. « Voir la carte de l'IGN » sur Géoportail (consulté le 17 avril 2012)..
    4. « Hydro » sur Géoportail (consulté le 26 janvier 2018.)..
    5. « Voir la carte géologique » sur Géoportail (consulté le 24 avril 2012)..
    6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    7. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    8. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    9. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    10. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    11. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    12. « Station Météo-France Pecquencourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    13. « Orthodromie entre Iwuy et Pecquencourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station Météo-France Pecquencourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    15. « Orthodromie entre Iwuy et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Les plans du réseau », sur le site du réseau Arc-en-ciel (consulté le ).
    20. [PDF] « Le SCoT du Cambrésis », sur le site du Pays du Cambrésis : le Document d'Orientations Générales (DOG), (consulté le ), p. 232.
    21. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    23. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Unité urbaine 2020 d'Iwuy », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
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    28. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    30. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    31. Tableaux LOG T2 et LOG T7, Recensement général de la population 2016, document mentionné en liens externes.
    32. Tableau LOG T5, Recensement général de la population 2016, document mentionné en liens externes.
    33. « Avenir d'Iwuy », sur le site de la mairie (consulté le ).
    34. Eugène Mannier, Études étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Paris, Auguste Aubry, Libraire-Éditeur, .
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    36. A. Dumoulin, « Une promotion roturière : IWUY », sur un site personnel relatif à la commune (consulté le ).
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    49. « Samedi, à Iwuy, inauguration d’une rue au nom de l’ancien maire M. Dubois », La Voix du Nord, (lire en ligne).
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