Zaha Hadid

Zaha Hadid (arabe : زها حديد), née le à Bagdad (Irak) et morte le à Miami (États-Unis), est une architecte et urbaniste irako-britannique. Figure importante du courant déconstructiviste, elle est l’une des femmes architectes les plus récompensées par la profession. Elle a notamment reçu le prix Pritzker (considéré comme le « prix Nobel d'architecture ») en 2004.

Pour les articles homonymes, voir Hadid.

Zaha Hadid

Zaha Hadid en 2013.
Présentation
Nom de naissance Zaha Mohammad Hadid
Naissance
Bagdad (Irak)
Décès (à 65 ans)
Miami (États-Unis)
Nationalité Irakienne, britannique
Formation Université américaine de Beyrouth
Architectural Association School of Architecture
Œuvre
Agence Zaha Hadid Architects (en)
Réalisations MAXXI, Rome
Pavillon-Pont, Saragosse
Phaeno, Wolfsbourg
Distinctions Prix Mies van der Rohe 2003
Prix Pritzker 2004
Praemium Imperiale 2009
Médaille d'or royale pour l'architecture 2016

À la recherche d'un système alternatif au dessin d'architecture traditionnel, et influencée par le Suprématisme et l'avant-garde russe, Zaha Hadid adopte la peinture comme outil de conception et l'abstraction comme principe d'investigation pour réinvestir les expériences avortées et non testées du modernisme pour dévoiler de nouveaux champs de construction. Elle est précurseur dans l’utilisation de la conception paramétrique pour modéliser ses projets. Si au début de sa carrière les formes de ses bâtiments se caractérisent par des formes éclatées aux angles vifs, les édifices plus récents sont formées par des courbes. Ses œuvres majeures comprennent le Centre aquatique de Londres pour les Jeux olympiques de 2012, le Broad Art Museum, le MAXXI Museum de Rome et l'Opéra de Canton. Plusieurs de ses bâtiments sont encore en construction au moment de sa mort, notamment l'Aéroport international de Pékin-Daxing, et le stade Al Wakrah au Qatar.

Biographie

Enfance et début de carrière

Zaha Hadid est née le à Bagdad en Irak, d'une famille sunnite turcomane de la classe supérieure[1]. Son père, Muhammad al-Hajj Husayn Hadid, était un riche industriel de Mossoul. Il est l'un des fondateurs du groupe politique de la gauche libérale al-Ahali, qui fut une importante organisation politique entre les années de 1930 et 1940. Il a été le cofondateur du Parti national démocrate en Irak[2]. Sa mère, Wajiha al-Sabunji, était une artiste originaire de Mossoul. Dans les années 1960, son père l'envoie avec ses deux frères en Europe, où elle est en pensionnat en Angleterre et en Suisse[3].

Rem Koolhaas en 1987.

Par la suite, Zaha Hadid s'installe au Liban, où elle étudie les mathématiques à l'université américaine de Beyrouth[4] avant de déménager à Londres pour étudier l'architecture à l’Architectural Association School of Architecture[5]. Sur place, elle rencontre Rem Koolhaas, Elia Zenghelis (en), et Bernard Tschumi qui y enseigne. Son mémoire de fin d'études, intitulé Malevich's Tektonik, est un concept d’hôtel de 14 étages sur le pont de Hungerford à Londres, exécuté sous forme de peinture acrylique et inspiré par les œuvres de l'artiste russe suprématiste Kazimir Malevich[6].

Par la suite elle rejoint Koolhaas et Zenghelis à l'Office for Metropolitan Architecture (OMA) de Rotterdam, devenant associée en 1977, année de l'obtention de son diplôme[3],[7]. Par son association avec Koolhaas, elle rencontre Peter Rice, l'ingénieur qui l'aide et encourage à une période où ses œuvres semblent difficiles à construire[1].

En 1980, elle crée sa propre agence à Londres[8]. En 1983, elle remporte le premier prix du concours pour un club privé à Hong Kong. Les dessins pour ce projet non-réalisé intègrent dès lors un grand nombre d'idées qu’elle développera tout au long de sa carrière et projette des concepts et formes relativement avant-gardistes pour l’époque[9]. Durant les années 1980, elle conçoit un certain nombre de projets qui ne seront pas sélectionnés lors de concours d’architecture ou dont les commanditaires ne donneront pas suite.

En 1988, elle fait partie des sept architectes qui exposent leur dessins et peintures pour l’exposition Deconstructivism in Architecture organisée par Philip Johnson et Mark Wigley au Museum of Modern Art de New York[Note 1],[10]. Cette exposition, une conférence à la Tate de Londres et la couverture médiatique de son travail ont commencé non seulement à renforcer sa réputation internationale dans le monde de l'architecture mais aussi à permettre aux gens d'associer un style déconstructiviste à Zaha Hadid[2]. Cette année marque l’arrivée de Patrik Schumacher au studio d’architecture. D’abord étudiant, il s’impose peu à peu comme bras droit de Zaha Hadid et prend le poste de directeur de l’agence. Théoricien et promoteur de la conception paramétrique, Patrik Schumacher permet à l’architecte de convertir ses dessins déconstruits en structures réalisables[3].

Vers une reconnaissance internationale

Caserne des pompiers du campus Vitra, Weil am Rhein (Allemagne).

Sous l'impulsion de Rolf Fehlbaum, le président de Vitra, un grand espace dédié au design et à l’architecture est créé autour de l’usine du fabricant de meubles à Weil am Rhein. Zaha Hadid conçoit la caserne des pompiers en 1993, une structure anguleuse à base de pointes et de diagonales en béton brut. C’est son premier projet d’envergure réalisé à l’époque[11]. L’année suivante elle présente un projet pour le concours du nouvel un opéra de Cardiff au Pays de Galles. Son projet est choisi par le jury du concours, mais le gouvernement gallois refuse de le financer et la commande est confiée à un autre architecte[12]. À proximité du campus Vitra, elle achève la construction six ans plus tard d’une structure appelée Landscape Formation One. Imaginé dans le cadre du Landesgartenschau 1999, une exposition horticole, ce pavillon longiligne se fondant dans la nature comprend des pavillon d’exposition, des bureaux, un restaurant et un passages pour traverser les jardins exposés[13].

En 2002, Zaha Hadid achève la reconstruction du tremplin de Bergisel situé à Innsbruck en Autriche. C'est l'un des tremplins les plus importants de la Coupe du monde de saut à ski. La Fédération Autrichienne de ski souhaite créer un monument et une installation sportive de haute qualité. L’architecte y déploie un équipement sportif et un café offrant une vue panoramique en son sommet. La structure en béton a une hauteur de 48 m pour une section de 7 × 7 m à sa base. C’est un projet « hybride et organique », selon les mots de Zaha Hadid[14].

En 2003, elle achève construction du Centre d'art contemporain Rosenthal. Projet particulier dans la carrière de l’architecte, c’est son premier édiffice construit aux États-Unis et de surcroit le premier musée imaginé par une femme à voir le jour sur le sol américain. Le musée s'intègre dans l'environnement extérieur, une rue banale sur la 6e rue de la ville de Cincinnati dans l'Ohio. Occupant l'angle d’un carrefour de la ville de Cincinnati dans l'Ohio, le bâtiment repose sur le concept d'un empilement de boîtes en porte-à-faux[15]. Le bâtiment est salué par le critique d'architecture du New York Times Herbert Muschamp comme l'édifice le plus important construit aux États-Unis depuis la guerre froide[16].

En 2004, Zaha Hadid reçoit le prix Pritzker[17]. Elle est la première femme à obtenir ce prix. Grâce à cette distinction, les commandes affluent[3].

En 2005, elle achève la construction d’un édifice dont elle a remporté le concours en 2000, Le Phaeno, situé à Wolfsburg, en Allemagne est un musée scientifique de 9 000 m2 d'espace dédié à la diffusion et la vulgarisation de la culture scientifique et technique[18]. Son concept consiste en une structure surélevée de sept mètres sur des pylônes en béton. Elle prévoit que l'espace sous le bâtiment soit rempli d'activités, et chacune des dix colonnes massives en forme de cône inversé qui soutiennent le bâtiment contient un café, une boutique ou une entrée de musée. Les colonnes inclinées s'élèvent à travers le bâtiment et soutiennent également le toit. La structure du musée ressemble à un énorme navire, avec ses murs inclinés et ses fenêtres asymétriques, et l'intérieur, avec ses colonnes angulaires et sa charpente métallique apparente, donne l'illusion d'être à l'intérieur d'un vaisseau ou d'un laboratoire en activité[19].

Centre de construction BMW, Leipzig (Allemagne).

La même année, elle achève le nouveau bâtiment administratif pour l'usine du constructeur automobile BMW à Leipzig, en Allemagne. À la suite du concours d’architecture remporté en 2002, elle est chargée d’imaginer l’édifice qu’elle conçoit comme le « centre nerveux du complexe BMW » reliant les trois bâtiments d'assemblage qui le jouxtent, conçus par d'autres architectes[20]. Comme pour le musée Phaeno, le bâtiment est hissé au-dessus du niveau de la rue sur des pylônes de béton adossés. L'intérieur contient une série de niveaux et d'étages qui semblent être en cascade, abrités par des poutres en béton inclinées et un toit soutenu par des poutres en acier en forme de « H ». Selon l’architecte l'intérieur ouvert vise à « éviter la ségrégation traditionnelle des groupes de travail » et à montrer la « transparence globale de l'organisation interne » de l'entreprise[21],[20].

En 2006, une rétrospective de son œuvre a lieu au Guggenheim de New York. Elle est la deuxième architecte à bénéficier de cet honneur après Frank Gehry. La même année, elle reçoit un titre honorifique de l'université américaine de Beyrouth. En 2008, elle est classée par le magazine Forbes au 69e rang des femmes les plus puissantes du monde[22].

Les grands projets des années 2010

Entrelas d'escaliers du MAXXI à Rome.

Achevé en 2010, le Musée national des arts du XXIe siècle (MAXXI en abrégé) situé à Rome, est principalement caractérisé par son sens du mouvement. Tout dans la structure semble être en mouvement et fluide. Zaha Hadid s'est inspirée des trames urbaines du site environnant pour déterminer la forme générale de l’édifice[23]. La façade appartient à sa première période, avec des murs blancs aux courbes lisses et un schéma de couleurs noir et blanc austère. Le bâtiment est perché sur des groupes de cinq pylônes très fins, et une galerie avec une face en verre surplombe de façon précaire la place devant le musée, créant de l'ombre[24] Le critique d’architecture Rowan Moore décrit sa forme comme « des tubes oblongs pliés, se chevauchant, se croisant et s'empilant les uns sur les autres. L'image est celle d'un flux et d'un mouvement et elle ressemble à une pièce démente d'architecture de transport. À l'intérieur, des escaliers et des ponts en acier noir, dont le dessous brille d'une lumière blanche, traversent un vide. Ils vous emmènent vers les galeries, qui sont elles-mêmes des œuvres de mouvement figé. La conception est destinée à générer ce que Hadid a appelé confluence, interférence et turbulence »[25].

Au début des années 2000, Zaha Hadid remporte un concours international pour son premier projet en Chine[26]. L'Opéra de Canton qu’elle livre en 2010 est situé dans un nouveau quartier d'affaires de la ville. Il couvre une surface de 70 000 m2 pour un coût de 300 millions de dollars américains. Le complexe comprend un théâtre de 1 800 places, un théâtre polyvalent, un hall d'entrée et un salon. Une allée couverte avec des restaurants et des boutiques sépare les deux structures principales. Ce bâtiment, comme plusieurs de ses constructions ultérieures, est inspirée par les formes naturelles de la terre ; l'architecte elle-même le surnomme « les deux cailloux ». Il ressemble à deux rochers géants à bords lisses revêtants 75 000 panneaux de granit et de verre polis[26]. Le critique Edwin Heathcote, note la concentration de Zaha Hadid sur la façon dont son design pourrait transformer le paysage urbain de Canton, le bâtiment s'élevant comme le centre de la nouvelle zone d'affaires. Il écrit en 2011 que l’architecte « a produit un bâtiment qui semble aspirer le paysage environnant dans un tourbillon de mouvement et d'espace tourbillonnant... apparaît à la fois comme un objet étranger dans un paysage d'une immensité incompréhensible (et souvent d'une banalité accablante), et comme une extrusion de la nature particulière de ce paysage »[27]. Nicolai Ourousoff, critique d'architecture du New York Times, écrit quant à lui que « pénétrer dans le hall principal est comme entrer dans les entrailles douces d'une huître... Le plafond concave est percé de milliers de petites lumières - on a l'impression d'être assis sous le dôme d'un ciel nocturne dégagé ». Cependant il fait remarquer les problèmes de construction. Beaucoup de tuiles de granit ont dû être remplacées. Le plâtre et d'autres travaux intérieurs ont été mal faits par les ouvriers inexpérimentés[12].

London Aquatics Centre, Londres.

Zaha Hadid est chargée d’imaginer l’Aquatics Centre qui doit accueillir les épreuves de natation en bassin des Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres. Le bâtiment abrite trois piscines, et peut accueillir 17 500 spectateurs dans les deux bassins principaux. La toiture, faite d'acier et d'aluminium et couverte de bois sur sont parement intérieur, ne repose que sur trois supports ; elle a la forme d'un arc parabolique à double courbure qui plonge au centre[28]. Le critique Rowan Moore évoque la sensation de voir le toit flotter et onduler et a qualifie le centre d'« espace le plus majestueux des Jeux olympiques »[29]. Avec 269 millions de livres sterling, le complexe a coûté trois fois plus cher que l'estimation initiale, principalement en raison de la complexité du toit. Celui-ci a fait l'objet de nombreux commentaires lors de sa construction[28],[29].

Centre culturel Heydar-Aliyev, Bakou, Azerbaïdjan.

Le Centre Heydar-Aliyev de Bakou en Azerbaïdjan est achevé en 2013. est un centre culturel et de conférence comprenant trois auditoriums, une bibliothèque et un musée, avec un espace total de 101 801 m2 sur une emprise au sol de 15 514 m2, et une hauteur de 74 m. Zaha Hadid le décrit comme « une forme fluide qui émerge des plis de la topographie naturelle du paysage et enveloppe les différentes fonctions du centre », bien que le bâtiment, une fois achevé, se retrouve largement entouré d'immeubles d'habitation de l'ère soviétique[30]. Si le bâtiment lui-même est largement salué par les observateurs, l’architecte est critiquée dans de nombreux cercles. En effet, le bâtiment a été nommé en l'honneur de l'ancien dirigeant de l'Azerbaïdjan, Heydar Aliyev, et commandé par son fils, Illham, qui est devenu président après la mort de son père en 2003[31]. Or le régime des deux dirigeants est souvent qualifié d’autoritaire voir dictatorial par les ONG ayant attrait aux droits de l'homme. Plusieurs critiques d'architecture qui admirent l'œuvre elle-même remettent en question le fait qu’un édifice commémorant un dirigeant controversé reçoive le « prix du design de l'année » par le London Design Museum. D’autre pointent les conditions de constructions polémiques[32],[31].

Maggie's Centre (en), Kirkcaldy (Écosse).

En , elle est désignée pour la reconstruction du stade olympique national de Tokyo devant accueillir la Coupe du monde de rugby 2019 ainsi que pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2020 mais son projet est très critiqué[33]. Plusieurs architectes japonais le désapprouvent, notamment Arata Isozaki qui le compare à une « tortue qui attend que le Japon coule pour s’en aller nager au loin », ces réactions pouvant éventuellement venir du dépit de voir une femme étrangère remporter ce concours[34]. Le projet est aussi attaqué pour son esthétique par des intellectuels, mais c'est son coût, passé originellement de 130 milliards de yens (963 millions d’euros) à 252,5 milliards de yens (1 872 millions d’euros) qui entraîne finalement le lancement d'un nouvel appel d'offres en 2015. Zaha Hadid s'est défendue en invoquant la hausse des taxes sur les matériaux de construction et la difficulté à trouver de la main d'œuvre au Japon[35].

Zaha Hadid Architects (en) compte en 2016 environ 430 employés. Son siège est situé à Londres, dans le quartier de Clerkenwell. Zaha Hadid est alors assistée de quatre associés : Patrik Schumacher, Gianluca Racana, Jim Heverin, Charles Walker[réf. nécessaire].

Alors qu’elle est hospitalisée à Miami pour soigner une bronchite, elle meurt le , des suites d'une crise cardiaque[36].

Style

Le style architectural de Hadid n'est pas facile à classer et elle ne s'est pas décrite comme une adepte d'un style ou d'une école en particulier. Néanmoins, avant même d'avoir construit un immeuble, elle a été classée par le Metropolitan Museum of Art comme une figure majeure du Déconstructivisme. Son travail a également été décrit comme un exemple de néo-futurisme[37],[38]. Un article du magazine New Yorker lui consacrant un portrait s'intitulait "The Abstractionist" ou l'Abstractionniste traduit en français[39]. Son style se caractérise par une prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus, les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté[40].

À l'époque où la technologie s'intègre dans la conception, Zaha Hadid introduit l'utilisation du paramétrisme pour développer ses projets. Cependant elle continue à dessiner ses bâtiments à la main et à réaliser des modèles de ses conceptions[2].

À travers son style de conception, elle peint les dessins conceptuels de ses nombreux projets dans des formes fluides et géométriques. Il s'agit de grandes peintures qui illustrent son processus de conception et "la nature rationnelle de sa construction"[41]

Lorsqu'elle reçoit le prix Pritzker en 2004, le président du jury, Lord Rothschild, commente à son propos que : « Parallèlement à son travail théorique et académique, en tant qu'architecte en exercice, Zaha Hadid a été inébranlable dans son engagement envers le modernisme. Toujours inventive, elle s'est éloignée de la typologie existante, de la haute technologie, et a bouleversé la géométrie des bâtiments »[42].

Le Design Museum décrit son travail comme « ayant des formes fluides très expressives et balayées de multiples points de perspective et une géométrie fragmentée qui évoquent le chaos et les flux de la vie moderne »[43]. Le journal The Guardian la surnomme « la reine de la courbe »[Note 2],[44]. Michael Kimmelman du New York Times considère que Zaha Hadid a « libéré la géométrie architecturale, lui donnant une toute nouvelle identité expressive »[45].

Zaha Hadid elle-même, qui utilisait souvent un jargon architectural dense, pourrait également décrire l'essence de son style très simplement : "L'idée est de ne pas avoir d'angles à 90 degrés. Au début, il y avait la diagonale. La diagonale vient de l'idée de l'explosion qui "reforme" l'espace. C'était une découverte importante."[46]

Principales réalisations

Œuvres architecturales achevées

Le Dongdaemun Design Plaza, temple du design et du divertissement, Séoul (Corée du Sud)..
Le Havenhuis dans le port d'Anvers (Belgique), structure moderne couronnant et surplombant une ancienne caserne de pompiers conçue par Émile Van Averbeke.

Projets en cours

Projets architecturaux inaboutis

  • Médiathèque intercommunale à dimension régionale de Pau : projet d'envergure annulé le pour cause de difficultés techniques[61].
  • La Maison d'opéra de la baie de Cardiff (Cardiff Bay Opera House), le centre gallois du Millennium a été construit à sa place et a ouvert en 2004.
  • Le musée Guggenheim-Ermitage, à Vilnius (projet abandonné en 2010)
  • Le Parc des expositions de Chartres. Choisi en 2011, le projet de Zaha Hadid ne sera pas construit à la suite de dépassements de budget[62].

Design et architecture intérieure

Outre ses travaux d'architecture, Zaha Hadid a conçu de nombreux objets et pris en charge des décorations d'intérieurs, dont la Zone de l'esprit au Dôme du millénaire à Londres.

En 2007, elle dessine des canapés Moon System pour le fabricant de meubles italiens B&B Italia[63],[64].

En 2009, elle collabore avec Lacoste pour l'édition d'une série limitée de bottes et boots[65],[66].

En 2013, elle conçoit pour la galerie anglaise David Gill une série de tables nommées « fluide glacial » qui grâce à une de réfraction de lumières au sein du matériau acrylique, évoquent des blocs de glace[67].

Elle aussi imaginé un sac pour Louis Vuitton, un vase pour Alessi, des ensembles à thé, en 2014 des bouteilles pour Léo Hillinger (cuvée Icon Hill), un banc élastique pour le musée d’Ordrupgaard au Danemark ou encore son « aquatable » fétiche en polyuréthane[68] dont le prix a atteint un sommet de 296 000 dollars lors d'une vente aux enchères en 2006[69].

Elle a par ailleurs collaboré avec le groupe Pet Shop Boys et le chorégraphe belge Frédéric Flamand .

Professorat

Zaha Hadid, le à l'Université Columbia.

Durant les années 1980, elle enseigne aussi à l'Architectural Association School of Architecture, puis dans les plus prestigieuses institutions internationales. Elle obtient la chaire Kenzō Tange de la Graduate School of Design, université Harvard, la chaire Sullivan à l'école d'architecture de l'université de l'Illinois à Chicago. Elle a été par ailleurs professeur associée à la Hochschule für Bildende Künste à Hambourg, à la Knowlton School of Architecture de l'université de l'État de l'Ohio, aux Masters Studio de l'université Columbia à New York et professeur invité " Eero Saarinen de design architectural " à l'université Yale dans le Connecticut et, en 2000, professeur au département d'architecture de l'université des Arts Appliqués à Vienne (Universität für angewandte Kunst) en Autriche[70].

Récompenses, nominations et reconnaissance

Expositions

  • 2015 – () – Zaha Hadid au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg[76]
  • 2013 – () – Zaha Hadid: World Architecture au Danish Architecture Center[77]
  • 2011 - ( - ) Une architecture Institut du monde arabe, Paris
  • 2007 - ( - ) - Design Museum, Londres
  • 2006 - ( - ) – Ma10 Mx Protetch Gallery, Chelsea, NYC
  • 2006 - ( - ) – Musée Solomon R. Guggenheim, New York
  • 2003 - ( - ) - MAK - Musée des arts appliqués (Museum für angewandte Kunst) (Vienne)
  • 2002 - (-) Centro nazionale per le arti contemporanee, Rome[78]
  • 2001 - Kunstmuseum, Wolfsbourg
  • 2000 - Pavillon britannique à la Biennale de Venise
  • 1997 - San Francisco MoMA
  • 1995 - Graduate School of Design à l'université Harvard
  • 1988 - Deconstructivist Architecture show at MoMA, New York
  • 1985 - GA Gallery, Tokyo
  • 1983 - Rétrospective au Architectural Association, Londres
  • 1978 - Musée Solomon R. Guggenheim, New York

Films et vidéos

  • A Day with Zaha Hadid 2004, 52 minutes, couleur. New York: Michael Blackwood Productions.

Notes et références

Notes

  1. Sont également exposants : Frank Gehry, Daniel Libeskind, Rem Koolhaas, Peter Eisenman, Coop Himmelb(l)au et Bernard Tschumi
  2. « Queen of the curve »

Références

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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  11. Philip Jodidio 2016, p. 27.
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Annexes

Articles connexes

  • Liste d’œuvres de Zaha Hadid (en)

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Richard Morrison, « For ever thinking outside the boxy », The Times, (lire en ligne, consulté le )
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  • Odile Cavalier (dir. coll.), Zaha Hadid, une architecture pour le XXIe siècle, Paris, Éditions Hazan, coll. « Beaux Arts », , 160 p. (ISBN 978-2-7541-0573-6)
  • (en) Philip Jodidio (trad. de l'anglais), Zaha Hadid : complete works 1979-2009, Hong Kong/Köln/Paris etc., Taschen, , 600 p. (ISBN 978-3-8365-0294-8)
  • Philip Jodidio, Zaha Hadid, Taschen, coll. « Basic Art », , 96 p. (ISBN 9783836536264). .

Liens externes

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