ambassadrice
Français
Étymologie
- (1614) Le mot est emprunté à l’italien embasciatrice plutôt que dérivé par suffixation de -rice à ambassadeur[1], au détriment du moyen français ambassadeuse. Tous deux sont des dérivés du gotique andbahti (« devoir, service »)[2].
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
ambassadrice | ambassadrices |
\ɑ̃.ba.sa.dʁis\ |
ambassadrice \ɑ̃.ba.sa.dʁis\ féminin (pour un homme on dit : ambassadeur)
- (Diplomatie) Représentante envoyée par un pays dans un autre pays pour des arrangements politiques et économiques.
- Guébriant (Renée du Bec, maréchale de) : (…) Elle fut chargée de mener au roi de Pologne la princesse Marie de Gonzague, qu’il avait épousée à Paris par procureur, et on la revêtit d’un caractère nouveau, ce fut celui d’ambassadrice extraordinaire. — (Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, 1697 (réimpr. 1820), p. 311)
- Donc, pour se venger de la supériorité intellectuelle de lʼambassadrice on affecte de ne voir en elle que la Genevoise. — (Maurice Anatole Souriau, Histoire du romantisme en France, 1927)
- Le maire de Créteil, mais aussi l'ambassadrice d'Irlande en France étaient ainsi présents ce mardi à Créteil, pour remercier les dirigeants de la marque d'avoir créé 200 nouveaux postes au magasin de Créteil, où travaillent 730 salariés. — (Primark accélère sa conquête de la France de Anne-Sophie Cathala pour Le Figaro le 7 septembre 2016)
- (Vieilli) Femme d’un ambassadeur.
- Le prince est si occupé de l’ambassadrice, dit Mme d’Harville à Sarah, qu’il n’a pas fait attention à nous. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
Notes
- La féminisation des noms de métiers et de fonctions est un sujet débattu dans la francophonie :
- l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 des banques de dépannage linguistiques pour la rédaction féminisée et épicène ;
- la Suisse romande consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 2014, 3e éd. (1re éd. 1994) ;
- En France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions.
L’avis des grammairiens est parfois différent. Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, p. 513.
Quasi-synonymes
Traductions
- Afrikaans : ambassadrise (af)
- Allemand : Botschafterin (de)
- Anglais : ambassador (en), ambassadress (en), ambassadrix (en)
- Breton : kannadourez (br) féminin
- Espagnol : embajadora (es)
- Espéranto : ambasadorino (eo)
- Grec : πρεσβευτίνα (el) presveftína, πρέσβειρα (el) présveira
- Italien : ambasciatrice (it) féminin
- Néerlandais : ambassadrice (nl)
- Portugais : embaixadora (pt)
- Roumain : ambasadoare (ro) féminin
Femme d’un ambassadeur (2)
- Anglais : ambassadress (en)
- Espéranto : ambasadoredzino (eo), ambasadorinedzino (eo)
Prononciation
- France : écouter « ambassadrice [ɑ̃.ba.sad.ʁis] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (ambassadrice), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, quatrième édition, 1762 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, cinquième édition, 1798 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, sixième édition, 1832-1835 → consulter cet ouvrage
- Jean Féraud, Dictionaire critique de la langue française, 1788 → consulter cet ouvrage
- « ambassadrice », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- Anne Dister, « De l’ambassadrice à la youtubeuse : ce que disent les dictionnaires de référence sur le féminin des noms d’agents », dans Revue de Sémantique et Pragmatique, no 41-42, 2017, p. 41-58 [texte intégral]
- « ambassadrice », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- « ambassadrice », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), → consulter cet ouvrage
Néerlandais
Étymologie
- Du français ambassadrice.
Taux de reconnaissance
- En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
- 88,2 % des Flamands,
- 86,7 % des Néerlandais.
Prononciation
- (Région à préciser) : écouter « ambassadrice [Prononciation ?] »
Références
- Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]
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