bastir
Français
Verbe
bastir \bɑ.tiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
- (Désuet) Variante de bâtir, former le chapeau avec des capades.
- On a essayé depuis bien longtemps de bastir le corps des chapeaux en feutre en projetant les poils, la laine ou autres matières semblables, au moyen d'une brosse ou d'un cylindre cueilleur ou ramasseur sur une forme percée de trous. — (W.E. Newton, « Machine et appareil pour le bastissage des chapeaux de feutre. » in Le Technologiste, 1852)
Prononciation
- France (Toulouse) : écouter « bastir »
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage
- Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827
Ancien français
Étymologie
Verbe
bastir \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)
- Tramer.
- Vers cels qui ceste m'ont bastie. [m'ont mis cette mauvaise affaire] — (Roncevaux, XIIe s.)
- E cil qui mortalment le soleient haïr,
Envers le rei Henri medler e mal tenir,
E ki furent à sa mort purchacier e bastir. — (Thomas le martyr, 159, XIIe s.) - De traïson bastir n'ert [n'était] la vieille lente. — (Berte, XCVI, XIIIe s.)
- Et puis basti un tel plait dont Lombart se repentirent à la fin. — (H. DE VALENC., XV, XIIIe s.)
- Ha, quens de Boulongne, quens de Boulongne, quelle avés bastie la traïson entre vous et frere Garin ? — (Chronique de Rains, 145, XIIIe s.)
- Coudre.
- Mal faire et boine fin atendre
Me sanle bastirs sans reprendre
Cousture qui ne puet tenir. — (Vers de la mort, éd. C. A. Windahl, 25, 11, XIIIe s.)
- Mal faire et boine fin atendre
- Bâtir, construire, fortifier.
- E dist à ceaus [ceux] qui bastissoient maisons. — (Machab. I, 3, XIIe s.)
- Bastir une ville, c'est la fortifier de tours et bastilles.
- Composer, arranger, édifier.
- Moult m'avés or grant los basti, Quant de tel chose vous vantés. — (Roman de la Rose, 8530, XIIIe s.)
- Et avoit le roi d'Angleterre basti son siege [de Vannes] par telle maniere que les François ne pouvoient venir à lui par nul avantage. — (Froissart, I, I, 211, XVe s.)
- Et n'y ait si sot ne si lourd, Si nyaiz, ne si mal basty, Pour faire du gros, du demy lourd, Qui n'use des droitz du jourd'huy. — (Coquill., Droits nouveaux XVe s.)
Dérivés
- baste, fourberie
- bastel
- basteler
- bastide
- bastillon
- bastison
- bastissage
- bastissement
Dérivés dans d’autres langues
- Français : bâtir
Références
- Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (batir)
- « bâtir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
Moyen français
Étymologie
- Voir l’ancien français bastir.
Verbe
bastir \Prononciation ?\
Références
- Jean Nicot, Thresor de la langue françoyse, 1606 → consulter cet ouvrage
Ancien occitan
Étymologie
- (XIe siècle) Du bas vieux-francique *bastian.
Verbe
bastir
- Bâtir, former, créer, établir, composer.
Références
- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844
Espagnol
Étymologie
- (Siècle à préciser) De l’ancien occitan bastir.
Verbe
bastir \Prononciation ?\ 3e groupe (voir la conjugaison)
Dérivés
- bastecer
- abastecer
- debastecer
- bastimento
Références
- Diccionario de la Real Academia Española, 23e édition
Occitan
Étymologie
- De l’ancien occitan bastir.
Synonymes
Dérivés
Prononciation
- France (Béarn) : écouter « bastir »
Références
- Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002 → consulter cet ouvrage
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