censeur
Français
Étymologie
- (Date à préciser) Du latin censor.
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
censeur | censeurs |
\sɑ̃.sœʁ\ |
censeur \sɑ̃.sœʁ\ masculin (pour une femme on dit : censeure)
- (Antiquité) Magistrat romain en charge du recensement des citoyens, du contrôle de l’état de leur fortune, et de la légitimité de leur appartenance à telle ou telle classe (sénatoriale ou équestre).
- Caton le censeur était réputé pour sa rigueur.
- Envieux qui reprend ou qui contrôle les actions d’autrui, sans pour autant être le moins du monde qualifié pour ça. Casse-pied qui trouve à redire à tout.
- J'offre ici aux moralistes une occasion facile de triompher de moi. Mes censeurs s'apprêtent à montrer dans mon malheur les suites d'un égarement, le résultat d'un excès : il m'est d'autant plus difficile de les contredire que je vois mal en quoi consiste l'égarement, et où se situe l'excès. Je m'efforce de ramener mon crime, si c'en est un, à des proportions justes : […]. — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien, éditions Plon, 1951)
- Un censeur doux et équitable est rare.
- Un censeur rigoureux, obtus, partial, illettré, incompétent, complaisant, complice.
- Le censeur des opinions ou du travail de quelqu’un.
- Censeur rigoureux d’autrui, indulgent à soi-même.
- Si l’on y songe bien, il n’est pas étonnant que l’ignorant se drape en censeur.
- Ah ! quittez d’un censeur la triste diligence. — (Jean Racine, Britannicus, 1669)
- Personne qu’un gouvernement prépose à l’examen des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentation.
- Sous l’ancien régime, avec l’approbation d’un censeur, — qu’il était permis de choisir, — on était sûr de pouvoir sans danger produire ses idées, et la liberté dont on jouissait était extraordinaire quelquefois. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Le censeur refusa son approbation.
- On lui donna un censeur très sévère.
- Censeur des pièces de théâtre.
- Personne chargée de surveiller les études et de maintenir le bon ordre et la discipline dans un lycée en tant qu’adjoint du proviseur.
- Des professeurs d’Histoire et leurs élèves de première ont réuni le 4 mars au lycée Mme Strauss, Mme Fuks et Mr Leser, enfants juifs cachés dans le lycée par Melle Simone Caudmont, censeure du lycée Fénelon pendant la Seconde [G]uerre mondiale, qui a reçu le titre de Juste des Nations par le mémorial Yad Vashem en 1997. — (Lycée Fénelon, « Lycée Fénelon » (Archive • Wikiwix • Que faire ?))
- (Désuet) Personne chargée de contrôler la partie financière de certains établissements ou de certaines sociétés.
- Les censeurs de la Banque de France.
- Cette société vient d’élire de nouveaux censeurs.
- Critique qui juge des œuvres littéraires.
- Consulter un censeur éclairé avant de publier un recueil de poésie.
Traductions
Envieux qui reprend ou qui contrôle (2)
Personne préposée à l’examen pour permettre la diffusion publique (3)
Prononciation
- \sɑ̃.sœʁ\
- France (Paris) : écouter « un censeur [ɛ̃ sɑ̃.sœʁ] »
- France (Paris) : écouter « un censeur [ɛ̃ sɑ̃.sœʁ] »
- France (Vosges) : écouter « censeur [Prononciation ?] »
Homophones
Voir aussi
- censeur (homonymie) sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- « censeur », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- « censeur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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