dévorant
Français
Étymologie
Adjectif
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\ |
dévorants \de.vɔ.ʁɑ̃\ |
Féminin | dévorante \de.vɔ.ʁɑ̃t\ |
dévorantes \de.vɔ.ʁɑ̃t\ |
dévorant
- Qui dévore.
- Le lion, le loup, bêtes dévorantes.
- Qui consomme beaucoup ; qui excite à manger beaucoup et avidement.
- Faim, soif dévorante.
- Appétit dévorant.
- (Figuré) Qui consume, qui détruit avec plus ou moins de rapidité.
- La flamme dévorante.
- La marche dévorante du temps.
- (Figuré) Qui se fait sentir avec plus ou moins de violence, en parlant des choses, tant au sens physique qu’au sens moral.
- La cuisine s’est alors avérée une passion dévorante qui ne m’a plus quittée. — (Camille Labro, « Entre Catalogne et Bretagne, la paella de ma mère », Le Monde. Mis en ligne le 4 janvier 2019)
- Un mal dévorant.
- Sentir dans les entrailles un feu dévorant.
- Des soucis dévorants.
- (Héraldique) (Rare) Se dit d’un poisson représenté la gueule ouverte.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
dévorant | dévorants |
\de.vɔ.ʁɑ̃\ |
dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\ masculin (pour une femme on dit : dévorante)
- Compagnon du devoir. Note : souvent en jeu de mot avec dévorer.
- Tonayrion est un dévorant, je suis un dévorant [il s'agit d'une association de jeunes gens] ; il est vrai qu'à ce métier nous n'avons guère dévoré l'un et l'autre que notre fortune. — (Ch. de Bernard, La Peau du lion, 1841)
- Nine, c'est un peu comme la mère de ce compagnonnage, où les loups sourient aux dévorants. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
- Pour n’être pas crapuleux, c’est-à-dire mus par de motifs sordides ayant trait à l’argent ou aux femmes, lesdits dévorants et gaveaux n’en étaient pas moins de redoutables durs à cuire. — (Claude Dubois, Je me souviens de Paris, Parigramme, Paris, 2007)
- Républicain.
- Tous les républicains soupçonnaient leurs adversaires non pas d’être impuissants, puisqu’ils se reproduisaient, mais de fonctionner à un régime diminué, avare. De leur côté, les réactionnaires les considéraient comme des dévorants, des frénétiques de la bagatelle, des imprévoyants de l’au-delà, et ils éprouvaient un sentiment de jalousie, comparable à celui d’une femme honnête pour une fille qui prodigue son ventre. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 203.)
Variantes
Antonymes
- Opposé à gavot, dans la littérature du XIXe siècle.
- Si vous m'appelez gavot, répondit Pierre, je suis en droit de vous dire que je vous connais pour un dévorant. — (George Sand, Le Compagnon du Tour de France, 1842)
- GERMAIN. Mais ne voyez-vous pas que c'est un Gavot ?
JEAN. Mais ne voyez-vous pas que c'est un Dévorant ?
GERMAIN. Il a un ruban bleu à son équerre.
JEAN. Il a un ruban rouge à sa canne. — (Dialogue sur le compagnonnage)
Forme de verbe
Voir la conjugaison du verbe dévorer | ||
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Participe | Présent | dévorant |
dévorant \de.vɔ.ʁɑ̃\
- Participe présent de dévorer.
- Je m’assis cependant: je mentis l’allégresse
Pour ne pas nous trahir, dévorant ma tristesse,
J’ai souri, quand pleurer m’aurait été si doux ! — (Édouard Thierry, Les enfants et les anges, Déception ; A. Belin imprimeur-libraire, Delaunay libraire, Mesnier libraire, 1833, page 170)
- Je m’assis cependant: je mentis l’allégresse
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (dévorant)
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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