effarer
Français
Étymologie
- (Vers 1200) Preudom qui si ies efferes, « troublé, bouleversé » — (Jean Bodel, Le Jeu de saint Nicolas), (XIVe siècle) Sire roi Guiteclin, n'aiés chiere effarée — (Tristan de Nanteuil).
- Étymologie obscure :
Verbe
effarer \e.fa.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’effarer)
- Troubler tellement une personne ou un animal que son air et ses yeux ont quelque chose de hagard, frapper de quelque trouble moral qui se peint sur la physionomie.
- Des lapins trottaient déjà et j’effarai des oiseaux. — (Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 109).
- Les oiseaux innombrables nichent dans les falaises escarpées, et effarés par la sirène des navires, s'envolent en nuages bruyants. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- J'ai rencontré, parmi mes camarades de réserve, de hauts fonctionnaires, des chefs de grandes entreprises privées. Tous , comme moi, s’effaraient d'être contraints à des besognes paperassières que, dans le civil, ils auraient abandonnées aux plus modestes de leurs sous-ordres. — (Marc Bloch, L'étrange défaite, chap. 3 : La déposition d'un vaincu, 1940)
- Frapper de terreur, effrayer.
- Il est venu tout effaré nous dire cette nouvelle.
- Pourquoi vous effarer de si peu de chose ?
- (Pronominal) Devenir hagard.
Synonymes
Dérivés
Traductions
Prononciation
- France (Île-de-France) : écouter « effarer [e.fa.ʁe] »
Références
- « effarer », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- « effarer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (effarer), mais l’article a pu être modifié depuis.
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.