francisation
Français
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
francisation | francisations |
\fʁɑ̃.si.za.sjɔ̃\ |
francisation \fʁɑ̃.si.za.sjɔ̃\ féminin
- (Linguistique) Action de franciser un mot, ou résultat de cette action.
- Je propose donc la francisation de tous les mots grecs et la suppression de toutes les lettres doubles […]. Je ne suis pas ici pour les demi-mesures. Pour ce qui est de la francisation des mots grecs, quelques-uns disent : « On pourrait franciser les mots usuels et conserver grécoïdes les mots savants ». — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- Dans le cas de l’assurance, prime est la francisation de l’anglais premium, qui vient lui-même du latin prae (avant) et emere (verser) et désigne donc ce qu’on verse à l’avance. — (Jean-Louis Cayatte, Microéconomie de l’incertitude, De Boeck, 2009, p. 106)
- Et si on n'était convaincu de l'utilité de ce travail, il suffirait de dire que ce travail de francisation sert notamment à nous faire échapper à des expressions comme celles-ci : se logger, forwarder, switcher, etc. — (Loïc Depecker, Le français est-il une langue moderne ?, dans La Rumeur des mots, sous la direction de François Gaudin, Publication Univ Rouen Havre, 2013, p. 57)
- (Droit) Acte qui constate qu’un navire est français.
- La francisation confère au navire le droit de porter le pavillon de la République française avec les avantages qui s’y attachent. — (Article 217; Code des douanes, France, 2008)
- (Politique) Processus qui permet à un étranger, immigré en France, de devenir Français.
- Il est équitable de faire remarquer, en passant, que l’école primaire, tant décriée, et le certificat d’études, si dénigré, ont été en réalité des moyens de francisation d’une efficacité souveraines. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sociologie) Transformation visant à adopter la langue française ou l’apparence française.
- Pour les Flamands qui ont choisi la francisation, le mouvement flamand est synonyme de trahison. — (Chantal Kesteloot, Au nom de la Wallonie et de Bruxelles français, 2004)
- La francisation de la minorité privilégiée avait déjà fait de si grands progrès au XVIIIe siècle, qu’un certain nombre de ses membres ne considéraient plus le flamand que comme un patois à l’usage des inférieurs. — (Henri Pirenne, La Belgique et la guerre mondiale, 1928)
- Outre l’enseignement, la francisation du milieu de travail est un objectif prioritaire de la Charte [de la langue française]. — (Guy Rocher, «La politique et la loi linguistiques du Québec en 1977» dans Le Français au Québec, 2000)
- (Informatique) Localisation en langue française de logiciel informatique.
Dérivés
- acte de francisation
Vocabulaire apparenté par le sens
- Le thésaurus assimilation en français
Traductions
en linguistique
- Anglais : francization (en), Frenchification (en)
- Breton : gallekadur (br) masculin
- Danois : forfranskning (da) commun
- Néerlandais : verfransing (nl)
en sociologie
- Anglais : francization (en), Frenchification (en)
- Catalan : afrancesament (ca)
- Danois : forfranskning (da) commun
- Espagnol : afrancesamiento (es)
- Néerlandais : verfransing (nl)
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « francisation »
Voir aussi
- francisation sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (francisation), mais l’article a pu être modifié depuis.
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