futaine

(XII^e siècle) Apparenté à fustanelle (« jupe des soldats grecs »), à l’espagnol fustal, fustán (« futaine, jupon »), à l’italien fustagno, au grec φουστάνι, foustani (« robe »), en ancien français fustaine, d’origine discutée :

1. Avec le sens de « étoffe de coton », dérivé[1] de fust (« bois »). Le sens vient du grec ancien ξύλινο λινό, xulino lino (« lin d'arbre ») désignant le coton ;
2. Avec le sens de « étoffe importée d’Égypte, du Caire », de l’arabe فستان, fostân (« étoffe, voile, robe »)[2], de Fostat[3], ancienne capitale égyptienne d'où on importait cette étoffe → voir gaze (« toile de Gaza »), alexandrine (« toile d’Alexandrie »), bougran (« toile de Boukhara »).

futaine \fy.tɛn\ féminin

1. (Textile) Étoffe à armure type toile ou sergé, mélange de lin ou de laine et de coton croisé avec la chaîne en fil et la trame.
   • Quand son hôte eut fini, Misère l’enveloppa dans sa vieille couverture de futaine, et le força de se coucher sur sa paillasse. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
   • Un torse enveloppé d’un surtout de futaine avec une fourrure dont on voyait moins de poil que de cuir. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
   • Son démon tout-puissant se rebella et n'attendit pas la fin du jour pour transpercer les plus lourdes futaines. — (Jean Sabran, Ombre et son reflet, Nouvelle, Hard-Boiled Dicks n°12, 1984, page 60)

• basin

• futainier

• antifeu
• enfutai
• enfûtai
• infatue, infatué

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (futaine), mais l’article a pu être modifié depuis.