glacis

Voir aussi : Glacis

Français

Étymologie

(1421) Composé de glacer (avec le sens ancien de « glisser » pour celui de « pente douce » et celui de « donner l’apparence de la glace », pour celui de « teinte ») et -is.

Nom commun

Singulier et pluriel
glacis
\gla.si\

glacis \ɡla.si\ masculin, singulier et pluriel identiques

  1. Pente douce et unie.
    • Glacis de corniche : Pente qu’on donne à la surface supérieure d’une cimaise pour faciliter l’écoulement des eaux.
    • Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l’avait tirée.  (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p. 243)
    • Les glacis d’un étang.
    1. (Architecture) Pente douce qui part de la crête du chemin couvert et se perd dans la campagne.
      • On restait des après-midi sur les glacis du château-fort, une énorme ruine pleine d’échos, de cavernes et d’oubliettes.  (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, p. 300)
    2. (Militaire) Blindage supérieur avant d’un char d’assaut, incliné afin d’améliorer sa résistance à la pénétration.
    3. (Par extension) Espace-tampon ménagé par une puissance autour de ses frontières par le contrôle de régions, voire de pays, limitrophes, afin d’optimiser la défense de son territoire.
    4. (Couture) Rangée de points qui fixent la doublure sur une étoffe et l’empêchent de plisser.
  2. (Peinture) Couleurs légères et transparentes que les peintres appliquent quelquefois sur les couleurs déjà sèches d’un tableau pour leur donner plus d’éclat, de vigueur, de brillant, etc.
    • Les murs [d’un abattoir] disparaissaient sous de larges glacis de sang coagulé ; la pluie, la boue, le fiel, la sanie, les avaient diaprés de tant de couleurs, qu’il eût été impossible d’en reconnaître l’enduit primitif.  (Théophile Gautier, Caprices et zigzags, Lecou, Paris, 1852 [1838], page 277)
  3. (Figuré) (Par extension) Apparence.
    • Pour Rome, ce réseau périphérique de clientèle présentait l’avantage de bâtir un glacis de sécurité à moindres frais.  (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 199)
  4. (Maçonnerie) Enduit étanche permettant l’écoulement de l'eau.
    • Ce glacis a aussi pour effet de rejeter les eaux pluviales à une grande distance des murs.  (Schmid, Revue générale de l’architecture et des travaux publics, 1866, page 56)
    • Une chose hideuse se découvrait, à savoir un bonnet de même couleur que la couverture des lits, mais dont un glacis gras empêchait de reconnaître la trame, usé, élargi, avachi, huileux, froid au toucher.  (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 177, 2012)
  5. (Argot) (Désuet) (Rare) Contenu d’un verre, verrée, rasade.

Traductions

Voir aussi

  • glacis sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (glacis)
  • Napoléon Hayard, Dictionnaire Argot-Français, L. Hayard, Paris, 1907 (→ consulter cet ouvrage)
  • « glacis », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage

Anglais

Étymologie

Du français glacis.

Nom commun

glacis \Prononciation ?\

  1. (Architecture) Glacis.

Voir aussi

  • glacis sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais) 
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