goy
Conventions internationales
Références
- Documentation for ISO 639 identifier: goy, SIL International, 2015
Français
Étymologie
- (Nom commun 1) De l’hébreu גוי, ɡoy (« peuple, nation »).
- (Nom commun 2) De l’ancien français goi.
Notes
Le sens originel en hébreu ancien, celui de « peuple », « nation », bien qu’ayant donné le sens plus restreint actuel, ne se retrouve guère utilisé en français que dans des références explicites à la Bible :
- Bien qu’étymologiquement goy désigne un peuple quelconque et aussi l’un de ses membres (gens et gentilis), le terme se restreint pratiquement aux peuples étrangers à la loi de Moïse. Le peuple des Douze Tribus est alors désigné par le substantif Am — (Michel Roblin, Paganisme et rusticité. Un gros problème, une étude de mots, In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 8ᵉ année, N. 2, 1953. p. 175)
- Depuis la promesse à Abraham, Israël rêve d'être "une grande nation" (gôy gadôl, Gn 12, 2 ; 18, 18). Organisé en État souverain, Israël est un goy (Is. 60, 22 ; Ez. 35, 10 ; Ps. 106, 5). — (Claude Orrieux, De l’anathème à l’assimilation : le problème des étrangers domiciliés en Israël, Annales littéraires de l'Université de Besançon, Année 1989, Volume 404, Numéro 1, pp. 285-304)
- le terme "goï" (goy) en tant que tel, dans son usage biblique et premier, n’a rien de péjoratif. Il signifie "nation". — (de l'usage du mot goy)
Nom commun 1
Singulier | Pluriel |
---|---|
goy | goys goyes |
\ɡɔj\ |
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
goy \ɡɔj\ |
goyim \ɡɔ.jim\ |
goy \ɡɔj\ masculin (équivalent féminin : goya)[note 1] [1] [2] [3]
- (Religion) Nom que les Juifs donnent à celui qui n’est pas Juif ; non-Juif.
- Cette activité des juifs italiens est conforme aux vues des rabbins de l’époque qui s’appuyant sur un passage du Deutéronome 23 20) considèrent que l’usure à l’égard du goy n’est pas répréhensible. — (Jean Hadot, Poliakov (Léon) Les Banchieri Juifs et le Saint-Siège du XIIIe au XVIIe siècle, In: Archives de sociologie des religions, n°22, 1966, p. 212)
- Eva la rouquine et Véra l’ex-championne de natation — classée aux JO de 36 à Berlin. 1936 à Berlin ! Alors qu’elle était juive. C’est une histoire juive. Dont les transmetteurs sont des goys. — (Patrice Van Eersel, La source blanche, Grasset, 1996, partie II, « Quatre jeunes gens modernes »)
- D’ailleurs, ce que ses adversaires les plus féroces trouvent à murmurer de plus méchant contre lui, c’est qu’il est « gentil ». Un peu comme les Hébreux le disaient des goys. — (Jean-François Kahn, Dernières salves : Supplément au Dictionnaire incorrect et à l’Abécédaire mal-pensant , Plon, 2010, entrée « Drucker (Michel) »)
- (Par extension) (Péjoratif) Personne de mauvais goût, de mauvaise qualité. Référence nécessaire
- Déportés hélas, pleurnichent ces benêts de goïm, toujours prompts à s’émouvoir lorsqu’il s’agit d’un métèque à nez crochu. — (Denis Peschanski, Maxime Steinberg L'étoile et le fusil, t.1, La question juive 1940-1942, t.2, 1942, Les cent jours de la déportation des Juifs de Belgique, t.3, La traque des Juifs 1942-1944, In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 43ᵉannée, N. 3, 1988, p. 670)
Notes
- Peut-être presque autant que s’il avait épousé une goy […] en cohérence entre ses propres aspirations à l’ouverture vers une société non-juive et son attachement à perpétuer la transmission du judaïsme. — (Marie-Antoinette Hily,Deirdre Meintel, Fêtes et rituels dans la migration, Revue européenne des migrations internationales, vol. 16, n°2, 2000)
- Apparemment, Caballos por el fondo de los ojos trouve son sujet dans le déchirement psychologique de son protagoniste — Herman — petit-fils de juifs émigrés en Argentine, époux d'une goi (Marta), amant (ou simple amoureux ). — (Gabriel Saad, Gerardo Mario Goloboff, Caballos por el fondo de los ojos, In: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°28, 1977, La terre et les paysans en Amérique latine. p. 319)
Variantes orthographiques
- goï
- goye
- (Rare) goi[note 1]
- le goi est surtout l’incirconcis -'arel- (Eph.2, 11) donc l’impur tamè - Is 52, 1 ; Ez 31, 18 ; 32, 19.32 le violent, le sexuellement corrompu. — (François Blanchetière, Comment le même est-il devenu l'autre ? (ou comment juifs et nazaréens se sont-ils séparés ?), Revue des Sciences Religieuses, Année 1997, Volume 71, Numéro 1, p. 19)
Notes
- Dans sa grammaire de 1529, N. Clénard précise que dans cette position, le yod se lie avec la syllabe précédente pour former une diphtongue, et donne les transcriptions latines attendues (goi, etc.). — (Sophie Kessler-Mesguich, Quelques alphabets hébraïques du XVIe siècle, In: Histoire Épistémologie Langage, tome 12, fascicule 1, 1990, Progrès et révisions, p. 43)
Apparentés étymologiques
Traductions
Prononciation
- France (Toulouse) : écouter « goy »
Voir aussi
Références
- « goy », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire Universel François Et Latin, Vulgairement Appelé dictionnaire de Trévoux, volume 4, à Paris, 1771, p. 554
- Encyclopédie universelle cf goujat
- Alain Rey, Lexi-com : De Bravitude à Bling-Bling, 2008, cf. goujaterie.
- Lex Jacquelot, Le Langage Populaire de Macon et des Environs, Mâcon, 1926, p. 63, Genève, 1978, p. 26
Ancien français
Étymologie
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- En Sologne, gouay, gouet. Dans le Poitou, gouet. Dans l’Yonne, goué, gouet. [1]
Nom commun
- Variante de goi.[2]
- Icellui Jehannot ferit icellui Botin d’un ferrement appelé goy. — (Godefroy, page 303, archives de 1397)
- Serpe pour élaguer.
- Radoubant ma musette avec mon alesne, je vis desur le bord la tige d’un beau fresne, droit, sans nœuds et sans plis. Lors, me levant soudain, j'empoignai d'allégresse un goy dedans la main, puis coupant par le pied la tige armée d’escorce, je le fis chanceler. et trébuscher de force desur le pré voisin. — (Pierre de Ronsard, Églogues)
Références
- [1] — (François Rabelais, Œuvres de Rabelais, Volume 3, à Paris chez Dalibon, 1823, p. 78, note 7)
- [2] — (Godefroy, page 326) consulter cet ouvrage
Occitan
Étymologie
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Dérivés
- tron de goy [1]
Références
- [1] Louis BOUCOIRAN, dictionnaire analogique et étymologique des Idiomes méridionaux, Institut d'estudis occitans de París, p. 429
Anglais
Étymologie
- De l’hébreu גוי, ɡoy (« peuple, nation »).
Songhaï koyraboro senni
Étymologie
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Dérivés
Zarma
Étymologie
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Nom commun
goy
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902 → consulter cet ouvrage (goi)
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