obéir
: obeir
Français
Étymologie
- Du latin oboedire.
Verbe
obéir \ɔ.be.iʁ\ transitif indirect 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’obéir)
- Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d’une personne ; exécuter un ordre donné.
- Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
- La partie habitable de l’aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l’équipage obéissant au branle-bas. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 240 de l’éd. de 1921)
- Ni l'un ni l'autre n'eurent jamais à mon égard cette peur de n’être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n’avaient pas tort. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- (Figuré) Céder à.
- Obéir à la force, à la nécessité.
- Obéir à l’instinct, à sa nature.
- Être soumis à ; subir l’action de, en parlant des choses.
- Répondre à la sollicitation.
- Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d’esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[…], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39)
- Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.
- Être soumis à l’autorité d’un prince, d’un empire.
- Les provinces qui obéissent au roi.
- Les peuples qui obéissaient à l’empire romain.
- Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
- Obéir à la barre, au gouvernail.
- Obéir bien au coup de volant.
- Se laisser gouverner, manier aisement, en parlant d'un animal.
- Ce cheval obéit bien à l’éperon, à la main, aux aides.
- (Pronominal) Obéir à soi-même.
- Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même. — (André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96)
- (Au passif) Être écouté par quelqu’un qui répond à la demande formulée.
- Parlez, Madame, et vous serez obéie.
Notes
- Bien que ce verbe soit transitif indirect (obéir à quelqu’un), il admet une construction passive (être obéi) comme s'il était transitif direct.
Apparentés étymologiques
Traductions
- Afrikaans : gehoorsaam (af)
- Allemand : folgen (de), befolgen (de), gehorchen (de)
- Anglais : to obey (en)
- Catalan : obeir (ca) ; creure (ca)
- Danois : adlyde (da)
- Espagnol : obedecer (es)
- Espéranto : obei (eo)
- Féroïen : akta (fo), vera lýðin (fo)
- Gotique : 𐌿𐍆𐌷𐌰𐌿𐍃𐌾𐌰𐌽 (*) ufháusjan
- Grec : υπακούω (el) ipakúo
- Ido : obediar (io)
- Italien : ubbidire (it)
- Latin : obedio (la), pareo (la)
- Néerlandais : gehoorzamen (nl)
- Norvégien : adlyde (no)
- Papiamento : obedesé (*)
- Persan : اطاعت کردن (fa)
- Polonais : być posłusznym (pl)
- Portugais : obedecer (pt), observar (pt)
- Roumain : a asculta (ro), se supune (ro)
- Russe : повиноваться (ru), слушаться (ru), подчиняться (ru)
- Suédois : hörsamma (sv), lyda (sv), åtlyda (sv)
- Turc : itaat etmek (tr)
Prononciation
- France : écouter « obéir [ɔ.be.iʁ] »
- France (Lyon) : écouter « obéir [Prononciation ?] »
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (obéir)
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