pairie

(1259) De l’ancien français pairie.

pairie \pe.ʁi\ féminin

1. (Histoire) Dignité de pair qui était attachée à un grand fief relevant immédiatement de la couronne.
   • Les honneurs, les prérogatives de la pairie.
   • Pairie héréditaire.
   • Pairie femelle, pairie qui passait aux femmes : Il existe encore des pairies femelles en Angleterre.
2. (Histoire) (Par extension) Fief, domaine auquel cette dignité était attachée.
   • Cette terre était une pairie.
   • Cette terre fut érigée en pairie, en duché-pairie.
   • Il mourut l’année d’après, léguant à son petit-fils John, mineur, sa pairie qui, du reste, devait s’éteindre en 1768. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
3. (Histoire) Dignité de membre de la Chambre qui, en France, de 1814 à 1848, concourait avec le roi et avec la Chambre des députés à la confection des lois.
   • Au second retour, nommé lieutenant-général et redevenu marquis, monsieur d'Aiglemont eut l'ambition d'arriver à la pairie, il adopta les maximes et la politique du "Conservateur". — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)

• pairie sur l’encyclopédie Wikipédia

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pairie), mais l’article a pu être modifié depuis.

Le TLFi ^[1] en fait un dérivé de pair avec le suffixe -ie, mais le sens est, peut-être « patrimoine, bien que l’on tient de son père, qui se transmet de père en fils » ; l’évolution phonétique serait la même que celle qui conduit à repairier (« rapatrier, revenir dans sa patrie ») ou pairenal (« paternel »).

pairie \Prononciation ?\ féminin

1. Pairie, tenure.
   • terre tenue en perrie.

• perrie, perie
• paarie, paarrie, parrie

• pairerie

• ^[1] « pairie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902 → consulter cet ouvrage