spirituel

Français

Étymologie

(Xe siècle) Du bas latin spiritualis, variante de spiritalis (« propre à l’esprit »), dérivé de spīrĭtus « souffle, esprit ».

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin spirituel
\spi.ʁi.tɥɛl\
spirituels
\spi.ʁi.tɥɛl\
Féminin spirituelle
\spi.ʁi.tɥɛl\
spirituelles
\spi.ʁi.tɥɛl\

spirituel \spi.ʁi.tɥɛl\

  1. Qui est de la nature de l’esprit, ou qui le concerne.
    • Le génie de la Résistance, c'est d'avoir su conjoindre, face à une même urgence historique, toutes les forces spirituelles de ce pays.  (Jean-Louis Crémieux-Brilhac, « Ce qui reste du gaullisme, c'est un sens aigu du social », dans Marianne, 12 juin 2010)
  2. (Religion) Relatif à l’âme, à la conscience, par opposition à sensuel, charnel.
    • La vie spirituelle.
    • Des lectures spirituelles.
    • Entretiens spirituels.
    • Exercice spirituel.
    • Communion spirituelle, prière par laquelle quelqu’un s’unit d’esprit à ceux qui communient, par laquelle il demande à Dieu de lui accorder les mêmes grâces que s’il communiait.
    • Concert spirituel, concert de musique religieuse.
  3. (Religion) Qui regarde la religion, l’Église, par opposition à temporel.
    • Peu de chefs religieux bénéficient d’une réputation aussi enviable que celle de Tenzin Gyasto, chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste, qui se fait aussi appeler Sa Sainteté le dalaï-lama.  (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n°66, p.5, été 2008)
    • Toute différente était la situation dans le bled es-siba dont les tribus reconnaissaient généralement le sultan comme chef spirituel, mais ils n'admettaient pas sa souveraineté temporelle et ne toléraient chez elles aucun des rouages de l'administration chérifienne.  (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, p. 41)
  4. Qui est mystique, allégorique, par opposition à littéral.
    • Jacob et Ésaü, dans le sens spirituel, représentent les bons et les méchants.
  5. Qualifie les liens de l’esprit, de l’intelligence.
    • Parenté spirituelle.
    • Fils spirituel.
  6. Qui a de l’esprit.
    • Nous avons tous de grandes prétentions à la force d’âme. En France, nul homme, fût-il médiocre, ne consent à passer pour simplement spirituel.  (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Je me suis toujours demandé pourquoi les Français, si spirituels chez eux, sont si bêtes en voyage !  (Eugène Labiche, Le Voyage de monsieur Perrichon, 1860, acte II, scène 2. L’édition de 1985 précise « Ce texte est conforme à l’édition originale ; cependant les graphies ont été modernisées. »)
  7. Qui est ingénieux, où il y a de l’esprit.
    • Il songe à tout, aux plus petites choses. Il crayonne de malicieux portraits, raconte avec enjouement des anecdotes spirituelles.  (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
  8. (Par extension) Qualifie une physionomie, on devine, on présume que la personne a de l’esprit.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Nom commun

spirituel \spi.ʁi.tɥɛl\ masculin singulier

  1. Ce qui regarde la religion, l’église, par opposition au temporel.
    • Le spirituel d’un bénéfice.
    • Il ne se mêle que du spirituel et laisse à un autre le soin du temporel.

Antonymes

Traductions

Prononciation

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (spirituel), mais l’article a pu être modifié depuis.
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