Liste des colonies françaises

Cet article vise à donner une liste exhaustive des colonies et possessions françaises au cours de l'Histoire, quel que soit leur statut.
Pour des données plus complètes sur chaque période ou chaque colonie, veuillez consulter les articles détaillés, ou l'article général Empire colonial français.

Carte anachronique des colonies françaises

Extension des possessions coloniales françaises

La liste ci-après énumère les terres et territoires qui firent partie, ne serait-ce que brièvement, de l'empire colonial français au cours de l'Histoire. Si une partie seulement était sous souveraineté française, elle est indiquée entre parenthèses après le nom du pays. Quand il n'y a pas de parenthèse, cela veut dire que tout le pays faisait partie de l'empire. Les pays cités ici sont ceux qui étaient sous souveraineté française effective.

L'ensemble de l'empire colonial français est partagé en deux périodes :

1er - Le territoire faisait partie du premier empire colonial français (du XVe siècle - jusqu'à 1815)
2e - Le territoire faisait partie du second empire colonial français (après 1815)

Les informations données entre crochets [] concerne le statut des territoires. La fin de celui de colonie a lieu après le référendum de 1958, donnant aux anciens peuples colonisés le choix de leur destin, dont celui du statut de leur territoire. Certains choisissent de conserver leur statut, onze choisissent de devenir des États fédérés au sein de la Communauté Française, et seul un (la Guinée) choisit l'indépendance, les autres la choisissent deux ans plus tard et la plupart choisissent de rejoindre l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Les DOM, TOM, COM, TAAF ne sont pas des colonies mais la France d'outre-mer.

Continent américain

Amérique du Nord

Fort Caroline et Charlesfort sur la côte de Floride

Autres territoires :

Antilles et Caraïbes

Baie des Saintes, Guadeloupe.
Domaine Fonds Saint-Jacques, Martinique

Amérique du Sud

Mairie de Cayenne

Le territoire d'Araucanie et de Patagonie (État éphémère de 1860 à 1862), même s'il est parfois appelé "royaume de Nouvelle-France", n'a jamais été possédé par la France même si, comme la République de Sonora, la péninsule de Basse-Californie ou l'île de Vancouver, ses territoires ont eu une indépendance éphémère et ont été dirigés par des Français. De même, l'île Floreana (ou Santa María), qui n'a jamais eu de souveraineté concrète de Barcus, ou l'Expédition du Mexique, faite sous le Second Empire, qui n'a pas eu pour but de prendre le Mexique comme possession, mais pour objectif de mettre en place un régime favorable aux intérêts français.

Continent africain

Colonisation de l'Afrique en 1913
Possessions européennes en Afrique, 1930.

L'Afrique française désigne l'ensemble des colonies africaines ayant appartenu à la France. Elle ne doit pas être confondue avec l’Afrique française libre, qui désigne de 1940 à 1944 les colonies françaises d'Afrique successivement ralliées à la France libre ; ni avec la Françafrique, qui désigne l'ensemble des relations exercées par la France avec ses anciennes possessions (principalement mis en place par Jacques Foccart) ; ni même avec l'Afrique francophone, qui désigne tous les pays d'Afrique qui ont pour langue officielle le Français, ou qui ont une forte proportion de leur population qui le parle. L'Afrique française désigne :

Afrique du Nord

Afrique sub-saharienne

Côte Fr de Somalis

Corne de l'Afrique (possessions que l'on pourrait regrouper sous l'appellation Afrique de l'Est française) :

Autres territoires :

Territoires sous mandat de la SdN

« Territoires sous mandat » de la Société des Nations octroyés à la France (territoires jamais officiellement intégrés à l'AOF ou l'AEF) :

La fin des possessions françaises en Afrique passe par la mise en place de l'Union française, puis de la Communauté française. Après la période coloniale, la majorité des territoires de l'ancien empire colonial, devenus des États, ont gardé d'importantes relations avec la France, passant des accords culturels, militaires, économiques... La plupart sont rentrés dans l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), surtout ceux qui ont gardé le français pour langue officielle. Une grande partie des États de l'ancienne AOF et l'AEF, sont membres des Francs CFA, ces monnaies sont garanties par rapport à la monnaie nationale française (anciennement le franc français, jusqu'en 2002), Huit États sont membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA ; à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo) et six États sont membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC ; à savoir : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad). Djibouti utilise le Franc Djibouti.

Territoires sous mandat de la SdN

Mandat SDN, sur la Syrie et Liban

Mandat français en Syrie et au Liban octroyés par la Société des Nations :

Continent asiatique

Asie du Sud

Indes françaises (1750-1954)

Expansion territoriale française en Indochine
Hôtel de ville de Saïgon, construit entre 1902 à 1908.
Opéra de Saïgon, construit en 1900.
Ancienne École française d'Extrême-Orient à Hanoï, construit en 1932, devenu un musée.

Extrême-Orient

Dans le cas des concessions françaises, la France, à l'instar des autres puissances qui s'étaient également vu octroyer des concessions dans certaines villes chinoises, ne détenait pas la souveraineté sur ces parcelles de territoire qu'elle ne faisait qu'administrer et qui demeuraient partie intégrante de la Chine. Elles ne firent donc pas partie de l'empire colonial, tout comme le Yunnan sur lequel la France exerçait par traité certains droits limités (contrôle sur le Chemins de fer français du Yunnan, etc.).

Chine :

Taïwan :

Philippines :

La colonie libre de Nouvelle-France bien que plus de 570 colons français y aient débarqué et ont tenté de la coloniser, ce n'est pas une colonie, mais une escroquerie organisée entre 1877 et 1882. Le territoire correspondait à la Papouasie Nouvelle-Guinée et aux îles Salomon, dont les îles Bougainville, Choiseul, Louisiades et Entrecasteaux, qui portent un nom de personnalité française, mais qui n'ont jamais été colonisées par la France.

Bassin de l'océan Arctique

Néant

Bassin de l'océan Atlantique

Océan Atlantique Nord :

Océan Atlantique Sud et Austral :

Malgré son nom initial, l'île Roché (aujourd'hui Géorgie du Sud) n'a jamais été une possession française. Découverte en 1675, son premier nom vient de son découvreur, Anthony de la Roché, né en Angleterre d'un père français huguenot, travaillant dans le commerce pour l'Espagne en Amérique espagnole. Plusieurs jours après la découverte de l'île Roché, Anthony de la Roché découvrira aussi l'île Diego Alvarez dans l'archipel Tristan da Cunha. Archipel dans lequel, en 1767, l'équipage de la frégate française "L'Heure du Berger" est le premier à réaliser des sondages, et plus tard, en 1793, le naturaliste français Louis-Marie Aubert du Petit-Thouars y réalisera la première exploration scientifique.

Bassin Indo-Pacifique

Les Terres Australes et Antarctique Françaises (TAAF) sont répartis sur le bassin Indo-Pacifique. Et les autres possessions françaises du bassin Indo-Pacifique, correspondent à la zone de l'Austronésie.

De 1600, jusqu'en 1896, les îles Mascareignes (île de France, île bourbon, île Rodrigues), les Seychelles et les Chagos, ainsi que les îles Mayotte, Sainte-Marie, Nosy-Be et les territoires de Fort-Dauphin et de Diégo-suarez (sur l'île de Madagascar) étaient regroupés dans la désignation des colonies des Indes orientales. Après 1896, elles ont été mises (ainsi que l'île de Madagarcar) dans la désignation de l'Afrique française.

Océan Indien

Madagascar et dépendances en 1930

(Également appelé océan Oriental, ou mer des Indes pendant la période coloniale. Ces possessions étaient gérées par la Compagnie française des Indes orientales, jusqu'en 1795)

Baie Diego-Suarez, prise de la Montagne des Français

Austronésie Occidentale :

Toutes les anciennes possessions françaises de l'océan Indien, sauf les Chagos, sont membres de la Commission de l'océan Indien.

Autre territoire :

Océanie-Pacifique

Église Saint-Gabriel, sur l'île Taravai, Gambier

Les quatre principales possessions françaises dans l'océan Pacifique sont en Océanie, et exclusivement en Océanie lointaine, les deux autres étant à l'Est (île de Clipperton) et au sud (Terre Adélie, également désigné au bord de l'océan Antarctique ou océan Austral, depuis 2000[3]).

Océanie lointaine (ou Austronésie Orientale ou océan Pacifique Sud) :

Nord de l'océan Pacifique Oriental :

Les territoires de la France d'outre-mer du Pacifique, continu à utiliser la monnaie française du Franc Pacifique (ou Franc CFP), émis par l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) qui est la banque centrale des territoires français du Pacifique.

Autres territoires :

Antarctique

Le territoire français


Dans le monde

Organisations internationales françaises :

Le Maroc et la Tunisie refusent d'adhérer à l'Union française et choisissent l'indépendance, la Syrie et le Liban sont déjà indépendants depuis plusieurs années. Et certains États associés quittent l'Union française avant sa dissolution le Viêt Nam du Nord (1954), le Cambodge (1955), le Viêt Nam du Sud (1955), le Laos (1957) et les Établissements en Inde (1954).

La Guinée française, qui refuse la Constitution, devient indépendante dès 1958. Les Nouvelles-Hébrides (condominium franco-britannique, qui deviendra plus tard le Vanuatu) n'adhère pas à la Communauté française. De même, les territoires sous mandat de la Société des Nations (SdN), que sont le Togo français et le Cameroun français, n'adhèrent pas à la Communauté, même si leur statut leur donne un pouvoir d'État internationale, tout en restant sous tutelle française jusqu'en 1960.

Possessions maritimes françaises dans le monde

Pendant la période coloniale, cette forme de possession n'existait pas ou n'était pas reconnu. elle n'a eu une reconnaissance internationale que par une Convention des Nations unies sur le droit de la mer en 1982.

  • Domaines maritimes français, autour des territoires possédés par la France :
    • Eaux intérieures : ce sont des zones où la France en à la souveraineté et où il y a l'exclusivité du droit français qui s'applique. cette zone sert de ligne de base pour les Eaux territoriales.
    • Eaux territoriales : ce sont des zones de 12 milles marins (22,224 km) où la France en à la souveraineté et où il y a l'exclusivité du droit français qui s'applique.
    • Zones économiques exclusives (ZEE) : ce sont des zones maritimes de 200 milles (370,4 km) où la France n'a que l'exclusivité d'exploitation des ressources naturelles (pêches, fonds marins...), mais pas de pouvoir direct sur la navigation. Aujourd'hui, la zone économique exclusive française représente aujourd'hui la première plus grande étendu, en comparaison aux autres pays du monde.
      • Extension sur les Plateaux continentaux : ce sont des zones maritimes, pouvant aller 350 milles (648,2 km), et qui permette potentiellement l'extension de la ZEE (selon certaines conditions). Aujourd'hui, la zone économique exclusive française avec les extensions représente la première plus grande étendue, en comparaison aux autres pays du monde, car les États-Unis n'ont pas encore fait valoir leurs potentialités de leur droit.

Territoire en co-dominium

Zones en co-gestion

Territoire avec droits statutaires

Notes et références

  1. Quid, Robert Laffont
  2. « Le terr. de Cheikh Saïd avait été acquis en 1868 par une compagnie française. C’est pour cette raison qu’il a figuré autref. sur certains atlas avec les couleurs françaises. En fait Cheikh Saïd a été occupé par les Turcs à partir de 1870, et par les Yéménites depuis la Guerre de 1914.», Dictionnaire encyclopédique Quillet, (Édition 1985.).
  3. L'océan Antarctique ou Austral est une découpe arbitraire, à partir du Sud du 60e parallèle sud, et prenant sur le Sud des océans Atlantique, Oriental et Pacifique.
  4. Ils ont été signalés en 1843, 1878 et dans la notice au marin 164/1122/1902 à Paris et l'Organisation hydrographique internationale l'a notifié le 9 février 1957. Néanmoins, ils figurent dans l'édition du.National Geographic Atlas of the World, 8e édition, 2005, Washington, D.C., National Geographic, plate 93, (ISBN 0-7922-7543-8).
  5. Le continent Antarctide est à tort (par habitude) appelé Antarctique, mais normalement le terme Antarctique désigne l'océan Antarctique. Il y a en fait les mêmes relations qu'entre les désignations "continent Atlantide" et "océan Atlantique".
  6. La désignation de la France, désigne à la fois la France métropolitaine et la France d'outre-mer. Et à ne pas confondre avec la France continentale.

Articles connexes

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