Sur certaines cartes météorologiques, aussi bien terrestres que maritimes, sont indiquées par des hampes et des barbules (ou penons) de vent, la direction et la force des vents. L’ensemble hampe et barbules constitue une flèche du vent. Ces cartes donnent l’impression d’être codées, mais elles sont finalement assez simples à lire. Pour se résumer, ces petits figurés permettent de déterminer la direction du vent en un endroit donné précis et sa vitesse en ce même lieu.

Méthode 1
Méthode 1 sur 2:
Comprendre les flèches du vent

  1. 1
    Déterminez la direction du vent. Une flèche du vent indique la direction du vent, c’est-à-dire le point cardinal d’où il provient. À l’opposé est la station d’observation [1] . Par convention, le nord est toujours en haut. La direction du vent est donc signalée par le corps de la flèche et son orientation en degrés est déterminée à partir du nord (0°). L’origine du vent est toujours donnée par un point cardinal (est, sud-ouest ou sud-sud-ouest…). Pour bien déterminer l’origine cardinale du vent, il faut toujours décomposer le cercle en 4 secteurs [2] .
    • Une flèche ayant un angle de 135° se trouve donc dans le secteur inférieur droit du cercle et comme 45 est la moitié de 90, le vent figuré par cette flèche vient du sud-est (90° + 45° = 135°).
    • Une flèche ayant un angle de 270° est à la jonction de 2 secteurs (les deux de gauche) : le vent vient donc de l’ouest.
  2. 2
    Déterminez la vitesse du vent. Elle est donnée schématiquement par les barbules et autres triangles de la flèche du vent. Si l’on se résume, le corps de la flèche indique la station, la direction du vent et la force du vent. La symbolique des barbules est assez simple.
    • Un vent calme (ou une absence de vent) est signalé par un petit cercle [3] . Ce symbole est utilisé pour les vents de moins de 2 km/h [4] .
    • Un trait court (une demie-barbule) représente une vitesse de 5 nœuds (9,3 km/h).
    • Un trait long (une barbule) représente une vitesse de 10 nœuds (18,5 km/h).
    • Un petit triangle noir (fanion) en bout de hampe est censé représenter un vent soufflant à 50 nœuds (92,6 km/h [5] ).
  3. 3
    Comprenez bien le système des barbules. La vitesse d’un vent sur une carte est toujours exprimée en multiples de 5 ou de 10 nœuds. Pour ces vitesses, les cartographes disposent de trois symboles, un petit trait pour 5 nœuds, un trait double pour 10 nœuds et un triangle noir pour 50 nœuds (92,6 km/h). Partant, il est possible de figurer toutes les vitesses de vent en combinant ces figurés. Toute flèche sans triangle, uniquement des traits, symbolise un vent inférieur à 50 nœuds.
    • Deux traits longs entiers représentent donc un vent de 20 nœuds (37 km/h). Un trait entier et un demi-trait représentent donc tout logiquement un vent de 15 nœuds (27,8 km/h). Et toujours dans le même ordre d’idées, trois traits entiers et un demi-trait un vent de 35 nœuds (64,8 km/h).
    • Côté vents violents, un fanion et trois traits entiers sont l’apanage d’un vent de 80 nœuds (148,1 km/h). Côté vents catabatiques, trois fanions, deux traits entiers et un demi-trait et vous avez un vent de 175 nœuds (324,1 km/h). Décoiffant !
    Publicité

Méthode 2
Méthode 2 sur 2:
Analyser une carte de prévision des vents

  1. 1
    Consultez une carte de prévision des vents. Grâce à Internet, il est aujourd’hui facile de consulter de telles cartes, celles par exemple qui concernent votre région [6] . Ce sont souvent des cartes qui présentent des centaines de flèches, ce qui permet de se faire une idée des vents à grande (petit territoire) comme à petite échelle (grand territoire).
    • Pour rappel : la pointe de la flèche indique la direction vers laquelle le vent souffle, tandis que la queue (avec les barbules) indique l’origine du vent.
  2. 2
    Orientez correctement la carte. Toute carte contenant des flèches du vent doit avoir en annexe une rose des vents ou l’indication du nord, sans quoi il est impossible de faire une lecture correcte des vents. En effet, si les flèches indiquent un vent, aucun symbole ne vient vous rappeler les points cardinaux. Aussi, en l’absence de repère, il vous faut absolument déterminer le nord.
  3. 3
    Convertissez les nœuds en km/h. Les barbules et les triangles figurent toujours des nœuds. Si, sur mer ou dans les airs, marins et aviateurs sont habitués à parler en nœuds, sur terre, le km/h est plus parlant. Un nœud équivaut à 1,852 km/h [7] . De tête, pour passer des nœuds aux km/h, vous multipliez les nœuds par 2, puis vous enlevez au résultat 10 % [8] .
    • Convertissez 60 nœuds en km/h : faites 60 x 2 = 120, résultat auquel vous enlevez 10 %, soit 12. Le vent souffle à environ 108 km/h (en réalité, 111,12).
  4. 4
    Servez-vous des barbules pour prendre vos précautions. Dans certaines professions ou certains milieux, il est obligatoire de connaitre la force du vent. C’est le cas pour les pompiers en cas d’incendie déclaré, des marins se rendant sur une zone ou des grutiers pour mettre leur engin en sécurité.
    • Les cartes du vent sont, par exemple, très étudiées par ceux qui font de la voile de plaisance en haute mer.
    Publicité

Conseils

  • Si vous devez mettre en œuvre une action qui nécessite de connaitre la direction et la force du vent, faites vos prévisions le plus tard possible : les vents tournent vite !
  • Avec un tout petit peu de pratique, grâce à ce système finalement simple de hampes et de barbules, vous analyserez facilement une carte des vents.
  • Répétons-le : ces cartes des vents sont essentielles en cas de sorties sur l’eau ou dans les airs. Si vous êtes débutant, vos instructeurs vous initieront à ces cartes.
Publicité

À propos de ce wikiHow

Bess Ruff, MA
Coécrit par:
Master en sciences et gestion de l’environnement
Cet article a été coécrit par Bess Ruff, MA. Bess Ruff est doctorante en géographie à l'université d'État de Floride. Elle a obtenu un master en sciences et gestion de l'environnement à l'université de Californie, Santa Barbara, en 2016. Elle a aussi mené des enquêtes pour des projets de planification des espaces marins dans les Caraïbes et a contribué à la recherche en tant que boursière d'études supérieures pour Sustainable Fisheries Group. Cet article a été consulté 3 573 fois.
Catégories: Science et technologie
Publicité