Une hystérectomie est l'ablation chirurgicale de l'utérus. Cela peut être une opération nécessaire et indispensable pour le pronostic vital dans certaines circonstances, si, par exemple, vous souffrez d'un cancer de l'utérus ou d'une hémorragie utérine incontrôlable, mais dans la plupart des cas c'est plutôt un choix non urgent. Vous devriez prendre une décision importante si votre médecin vous recommande une hystérectomie qui ne soit pas urgente. Ne prenez pas cette décision à la légère.

Partie 1
Partie 1 sur 3:
Prenez une décision

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    Trouvez un médecin de confiance. Il est primordial de trouver un médecin ou un gynécologue qui vous écoute et est attentif à votre cas si vous avez des problèmes de santé liés à vos organes de reproduction. Vous ne voudriez pas être poussée dans un bloc opératoire par un médecin qui ne prend pas le temps de faire le tour de tous vos symptômes et ne veut pas entendre parler de méthodes moins invasives.
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    Envisagez de remettre votre décision à plus tard. Envisagez une approche plus attentiste si vous n'avez pas de cancer ou ne souffrez pas d'hémorragies graves et si vos symptômes sont assez modérés. Il s'agit d'une stratégie assez efficace pour des femmes dont les symptômes sont assez légers et peuvent vouloir d'autres enfants.
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    Essayez d'abord un traitement moins drastique. Vous pouvez vraiment essayer d'abord un autre traitement si vous ne souffrez pas d'un cancer ou d'une hémorragie grave suite à une césarienne. Suivant vos problèmes spécifiques, ces traitements peuvent comprendre des médicaments contre la douleur, un traitement hormonal de substitution ou des interventions chirurgicales plus ciblées. Dans la plupart des cas, il n'y a aucune raison de vous précipiter. Essayez d'abord d'autres solutions.
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    Ayez un deuxième avis. Demandez l'avis d'un autre médecin, même si vous appréciez le vôtre et lui faites confiance, dans le cas où des traitements plus doux ne vous soulagent pas. Il est toujours bon de vous protéger en vous assurant que votre médecin n'a rien oublié.
    • Tâchez d'expliquer votre problème à votre médecin, si vous ne voulez pas le froisser en allant voir un confrère. Un bon médecin va comprendre (voire encourager !) un deuxième avis médical.
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    Parlez-en avec votre mari ou votre partenaire. Parlez ouvertement avec la personne qui partage votre vie des conséquences d'une hystérectomie, surtout la stérilité, la convalescence et, si l'on vous enlève les ovaires, la transition brutale en ménopause. Parlez aussi très ouvertement de votre avenir, que deviendra votre couple dans la durée ? Il est primordial que l'homme de votre vie comprenne le problème et soit d'accord pour vous soutenir quoi que vous fassiez.
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    Voyez un psychologue. Le fait d'accepter une hystérectomie est une décision capitale qui changera votre vie. Un psychologue peut vous aider à faire votre choix, à évaluer vos propres sentiments et soucis et trouver la meilleure solution pour vous et pour votre famille. Un thérapeute peut aussi vous aider à gérer l'impact émotionnel et sexuel de cette intervention, si vous optez pour une hystérectomie. Si vous n'en voulez pas, un psy peut vous aider à faire face à vos douleurs ou autres symptômes éventuels que vous pourriez vivre.
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    Prenez la décision qui vous convient le mieux. Vous pourriez, dans une certaine mesure, être insatisfaite par toutes les solutions proposées. Vous pourriez ne pas vouloir d'une hystérectomie, mais pourriez à la fois ne pas savoir gérer vos symptômes. Dans ce cas, vous pourriez simplement choisir la solution la plus raisonnable.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:
Comprenez des avantages éventuels d'une hystérectomie

  1. 1
    Sachez qu'une hystérectomie peut vous sauver la vie si l'on vous a diagnostiqué un cancer dans l'un de vos organes de reproduction. Votre médecin pourrait vouloir procéder à l'ablation de l'utérus pour empêcher toute propagation de métastases et éradiquer la maladie si vous avez un cancer de l'utérus ou un cancer des parois de la matrice. Votre médecin pourrait exiger l'ablation de l'utérus et aussi des ovaires si un cancer a touché ces dernières pour éliminer le plus possible de cellules cancéreuses et diminuer la probabilité de se propager en direction de l'utérus. Dans ce cas de figure, une hystérectomie pourrait être votre meilleur (et seul) choix, ce qui pourrait vous sauver la vie.
    • Dans certains cas, vous pourriez bénéficier d'une chimiothérapie ou de rayons avant de recourir à une hystérectomie, surtout si votre cancer a été détecté à un stade précoce et qu'il ne s'est pas encore propagé. Parlez de cette éventualité avec votre médecin, mais sachez que vous ne pourriez pas tirer des avantages d'une hystérectomie si vous prenez le risque de repousser cette échéance.
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    Sachez qu'une hystérectomie est parfois nécessaire si vous souffrez de saignements constants pendant une césarienne. Dans des cas assez rares, certaines femmes font des hémorragies utérines pendant ou après une césarienne. Si cela se produit, le médecin va essayer d'endiguer ces saignements sans enlever l'utérus. Ce n'est malheureusement pas toujours possible. Dans ce cas, une hystérectomie s'impose et c'est une opération vitale.
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    Sachez qu'une hystérectomie peut soulager les symptômes liés à un fibrome. Un fibrome est une tumeur bénigne dans l'utérus. Chez bien des femmes, ces fibromes ne provoquent aucun symptôme, mais certaines femmes peuvent souffrir de saignements abondants, de règles pénibles et de douleurs dans le bassin. Dans ces cas, l'ablation de l'utérus (et l'arrêt des règles qui y est lié) peut supprimer complètement ces symptômes et devrait être envisagée.
    • Gardez à l'esprit qu'un fibrome va généralement se résorber quand vous entrez en ménopause. Les femmes plus âgées ou celles qui ont des symptômes légers peuvent choisir de ne rien faire du tout.
    • Sachez qu'il existe d'autres traitements disponibles pour un fibrome, y compris une myomectomie, l'ablation chirurgicale du fibrome lui-même et non pas celle de tout l'utérus. Une myomectomie peut vous permettre de garder votre utérus, mais l'intervention chirurgicale est plus complexe que celle liée à une hystérectomie. Elle ne pourrait pas non plus donner les meilleurs résultats. Discutez de ces possibilités avec votre médecin.
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    Sachez qu'une hystérectomie peut soulager les symptômes liés à l'endométriose. Cette dernière est l'épaississement des parois externes de l'utérus. Si vous souffrez d'une endométriose, vous pourriez l'avoir sur les parois de l'utérus, sur les ovaires, sur les trompes de Fallope, sur la vessie et sur les intestins. Vous pourriez aussi souffrir de lésions des organes du bassin. Tout comme un fibrome, une endométriose ne provoque pas forcément de symptômes, mais elle peut parfois être douloureuse, surtout pendant les règles. Une hystérectomie peut soulager ces symptômes.
    • Suivant l'étendue de l'endométriose, une hystérectomie peut ne pas être suffisante. Votre médecin pourrait vous recommander aussi l'ablation des ovaires et des trompes de Fallope.
    • Bien que l'hystérectomie puisse être la meilleure solution dans un cas d'endométriose sévère, gardez à l'esprit que vous pourriez envisager d'autres traitements si vos symptômes sont assez légers. Parlez avec votre médecin au sujet d'un traitement médicamenteux ou d'un acte chirurgical moins radical.
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    Sachez qu'une hystérectomie peut soulager les symptômes d'adhérence d'organes dans le bassin. Ces adhérences sont dues à des lésions des organes de reproduction qui peuvent parfois coller les uns aux autres. Les femmes qui souffrent de ce type d'adhérence vivent parfois des douleurs intenses, ainsi que des problèmes de vessie et d'intestins. Elles pourraient aussi devenir stériles. Dans les cas les plus graves d'adhérence d'organes, une hystérectomie peut résoudre le problème et soulager vos symptômes.
    • Une hystérectomie peut en elle-même provoquer d'autres adhérences. Vous devriez donc en parler avec votre médecin pour connaitre les avantages et les inconvénients d'un acte chirurgical.
    • Demandez à votre médecin des actes chirurgicaux moins drastiques, surtout si vos symptômes sont assez légers. La thérapie au laser, par exemple, est un traitement efficace pour une adhérence d'organes dans le bassin.
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    Comprenez qu'une hystérectomie peut soulager les symptômes d'un affaissement de l'utérus. Avec le temps, les muscles qui soutiennent les organes du bassin peuvent se relâcher, se distendre et perdre en tonicité, ce qui conduit l'utérus à descendre dans le vagin. Cet état est assez courant après un accouchement et chez les femmes obèses. Dans les cas les plus graves, un affaissement de l'utérus peut conduire à des douleurs dans le bassin, à des tensions et à des difficultés à contrôler la vessie et les fonctions intestinales. Votre médecin pourrait vous recommander une hystérectomie si vos symptômes sont assez graves pour le nécessiter.
    • Comme pour d'autres problèmes de santé, il existe des mesures moins drastiques à essayer avant de recourir à une hystérectomie. Des exercices réguliers au niveau du bassin peuvent vous aider, tout comme un pessaire prescrit par votre médecin, lequel est introduit dans le vagin pour soutenir l'utérus. Vous pouvez aussi essayer un traitement hormonal de substitution.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:
Comprenez les inconvénients d'une hystérectomie

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    Sachez quels sont les risques associés à une intervention chirurgicale. Une hystérectomie est une opération chirurgicale d'importance et très invasive. Elle comporte plusieurs risques, y compris une coagulation sanguine, des infections sévères, une adhérence des organes du bassin, des hémorragies postopératoires, des réactions négatives à l'anesthésie ainsi que des blessures au niveau des intestins, de la vessie, de l'appareil urinaire et d'autres organes de reproduction. Tout comme pour toute intervention chirurgicale d'importance, il existe un risque de complications sérieuses, de coma et de mort. Vous devriez en parler sérieusement avec votre médecin afin de savoir si vos symptômes valent vraiment la peine de recourir à une hystérectomie.
  2. 2
    Soyez consciente qu'il y a une période de convalescence. L'hospitalisation et la convalescence dépendent du type d'opération prévue, une intervention abdominale est plus sérieuse et demande une convalescence plus longue qu'une opération vaginale. En règle générale, vous ne serez pas en mesure de retrouver des activités normales dans le mois qui suit l'opération. Vous ne pourrez pas non plus avoir de rapports sexuels pendant au moins six à huit semaines.
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    Comprenez l'impact à long terme d'une hystérectomie. Vous ne pourrez plus avoir d'enfant si l'on vous enlève votre utérus. Vous n'aurez plus de règles. Si votre médecin décide d'enlever aussi les ovaires, vous perdrez aussi le bénéfice des sécrétions hormonales qui y sont liées et entrerez prématurément en ménopause, quel que soit votre âge au moment de l'opération.
    • Les symptômes de la ménopause comprennent des bouffées de chaleur, des sautes d'humeur, des suées nocturnes, une peau sèche, une chute de cheveux, une perte de densité osseuse, une sècheresse vaginale et une perte de libido. Ce sont des inconvénients dont vous devez tenir compte si votre médecin compte vous enlever les ovaires, en plus de l'utérus.
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    Envisagez les effets psychologiques d'une hystérectomie. Bien des femmes se sentent déprimées après une hystérectomie. L'utérus peut être vu comme un symbole de fertilité, de féminité, de santé et de jeunesse. Vous pourriez être triste et angoissée après avoir perdu le vôtre. Vous pourriez devoir mettre une croix sur une maternité, si vous aviez prévu d'avoir des enfants.
    • Il peut être utile d'être suivie par un psychologue quand une femme subit les effets secondaires d'une hystérectomie. Si vous faites le choix d'une hystérectomie, il peut être bon de trouver un thérapeute qui peut vous aider à passer ce cap difficile.
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    Comprenez les effets secondaires éventuels sur la sexualité. Certaines femmes remarquent une baisse de libido ou de plaisir après une hystérectomie. Ces effets peuvent être en partie psychologiques, mais on a pu prouver que l'utérus joue un rôle important dans la notion de plaisir sexuel, du moins pour certaines femmes. Vous pourriez vivre des effets secondaires liés à votre sexualité si vous vous faites enlever votre utérus. Parlez à votre médecin de cette éventualité.
    • Les effets de la ménopause pourraient encore renforcer ces effets secondaires, si votre médecin décide d'enlever les ovaires avec l'utérus.
    • Une hystérectomie peut en revanche avoir un effet inverse sur certaines femmes : vous pourriez mieux apprécier votre vie sexuelle, car vos symptômes d'avant l'intervention étaient si graves qu'ils ont pu affecter votre sexualité ou parce qu'une hystérectomie peut supprimer les angoisses liées à une grossesse non désirée ou les deux.
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Conseils

  • Votre médecin pourrait vous recommander une hystérectomie partielle (où l'on enlève l'utérus, mais pas le col) une hystérectomie totale (on enlève l'ensemble de l'utérus) ou une hystérectomie radicale où l'utérus et les ovaires sont enlevés. Les effets secondaires et la durée de la convalescence varieront considérablement suivant le type d'hystérectomie qui vous aura été faite. Vous devriez donc d'abord en discuter avec votre médecin.
  • Ne prenez jamais une décision trop hâtive. Vous devriez prendre le temps de songer à une hystérectomie, sauf si vous avez un cancer ou une urgence médicale. Essayez d'abord d'autres traitements et parlez-en à vos amis proches et aux membres de votre famille. Envisagez toutes vos possibilités avant de prendre une décision. N'oubliez pas qu'une hystérectomie est irréversible.
  • Trouvez un groupe de soutien ou en ligne, si vous avez une hystérectomie. Bien des femmes ont vécu la même chose que vous et elles peuvent être une bonne source de réconfort, de conseils et de sympathie.
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À propos de ce wikiHow

Lacy Windham, MD
Coécrit par:
Obstétricienne et gynécologue
Cet article a été coécrit par Lacy Windham, MD. La Dre Windham est obstétricienne et gynécologue agréée par le conseil de l’Ordre du Tennessee. Elle a fait ses études de médecine au Centre des sciences de la santé de l'université du Tennessee à Memphis et a terminé son résidanat à l'École de médecine de Virginie orientale en 2010, où elle a reçu les Prix du meilleur résident en médecine fœtomaternelle, du meilleur résident en oncologie et du meilleur résident en général. Cet article a été consulté 4 494 fois.
Catégories: Chirurgie
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