Cet article a été coécrit par Noel Hunter, Psy.D. La Dre Noel Hunter est une psychologue clinique établie à New York. Elle est la directrice et la fondatrice de MindClear Integrative Psychotherapy, et s’est spécialisée dans la mise en œuvre d'une approche humaniste et informée des traumatismes pour traiter et protéger les personnes atteintes de troubles mentaux. La Dre Hunter est titulaire d'une licence en psychologie de l'université de Floride du Sud, d'un master en psychologie de l'université de New York et d'un doctorat en psychologie (Psy.D) de l'université de Long Island. Elle a été présentée dans National Geographic, BBC News, CNN, TalkSpace et le magazine Parents. Elle est également l'auteure du livre « Trauma and Madness in Mental Health Services ».
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Il a été prouvé que les thérapies aident les personnes de tous âges à surmonter des problèmes allant de la dépression à l’anxiété en passant par les phobies et les problèmes d’abus de drogues [1] . Pourtant, nombreux sont ceux qui hésitent ou refusent de suivre une thérapie, et ce, pour de nombreuses raisons. Si quelqu’un que vous connaissez a besoin d’une thérapie, vous pouvez suivre quelques conseils pour aborder le sujet sans le mettre dans l’embarras ou avoir honte. Savoir comment s’y prendre sans le brusquer est crucial pour réussir à amener une personne à laquelle vous tenez à accepter l’aide dont elle a besoin.
Étapes
Méthode 1
Méthode 1 sur 3:Encourager quelqu’un qui a des préjugés concernant les thérapies
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1Dites à votre ami ou à votre partenaire que ce qu’il ressent est normal. Que la personne que vous encouragez à voir un psychologue souffre d’une dépendance, d’un trouble mental ou traverse simplement une mauvaise passe, le fait de lui dire que ce qu’elle ressent est normal est la première étape pour dissocier la thérapie des préjugés [2] . Rappelez à votre être cher ou à votre ami que les personnes de son genre, ethnie, âge ou de sa nationalité rencontrent les mêmes problèmes et suivent une thérapie sans en ressentir de la honte.
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2Rappelez à votre proche que ses problèmes ont des causes médicales. La dépression, l’anxiété et les phobies sont toutes des pathologies [3] . À la base, la dépendance est aussi un problème de santé [4] .
- Essayez de comparer la thérapie à une visite chez le docteur pour une tout autre raison médicale. Demandez à votre ami « Tu n’hésiterais pas à aller voir un docteur pour un problème cardiaque ou pulmonaire, n’est-ce pas ? Alors en quoi cette situation-ci est-elle différente ? »
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3Insistez sur le fait que tout le monde a parfois besoin d’aide. Des études ont prouvé que 18 % de la population française a déjà recherché et obtenu un certain type de traitement pour des problèmes de santé mentale. Cela représente plus d’une personne sur cinq, soit environ 12 millions d’individus [5] .
- Essayez de lui dire par exemple « Je suis là pour toi, quoiqu’il arrive. Je n’aurai pas une mauvaise opinion de toi juste parce que tu as besoin d’une thérapie. »
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4Montrez à votre proche que vous lui apportez tout votre soutien. Le fait que vous disiez que vous ne le verriez pas différemment s’il allait suivre la thérapie l’aidera à se convaincre qu’il n’y a aucun vrai préjugé lié aux thérapies.Publicité
Méthode 2
Méthode 2 sur 3:Encourager quelqu’un qui a peur des thérapies
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1Encouragez votre ami(e) à vous livrer le fond de sa pensée. Demandez à votre proche de vous dire exactement ce qui l’effraye à propos de la thérapie. Amenez-le à s’ouvrir à vous par rapport à ses peurs et à ses inquiétudes, car cela peut être une première étape intéressante dans le processus qui l’amènera à aller voir un psychologue.
- Essayez de lancer la conversation en admettant quelques-unes de vos propres peurs et inquiétudes. Cela pourrait faire en sorte que votre discussion ressemble plus à un dialogue à propos de la peur et de la thérapie qu’à un ordre lui intimant de chercher à obtenir de l’aide.
- Si vous avez d’autres amis qui ont suivi avec succès une thérapie, n’oubliez pas de les citer comme exemple afin de prouver à quel point une thérapie peut être efficace.
- Vous pouvez aussi demander à celui qui a déjà consulté d’avoir une discussion avec votre proche afin de l’aider à vaincre ses peurs et pour répondre à ses questions.
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2Traitez chaque peur avec logique. La logique et la raison sont les seules choses qui peuvent démanteler avec succès les pensées négatives et les peurs.
- Si votre ami est effrayé par le fait que la thérapie devienne un cycle sans fin, faites-lui comprendre que ce ne sera pas le cas. La plupart des thérapies comportementales cognitives durent entre 10 et 20 séances, même si certaines peuvent continuer sur des périodes plus ou moins longues ou courtes [6] . Certaines séances de psychothérapie peuvent durer de 1 à 2 ans en fonction des problèmes traités, alors que dans le même temps certains patients se sentent mieux après juste une séance [7] . De plus, souvenez-vous, votre proche peut toujours décider qu’il en a assez des séances. Ce n’est pas un contrat d’obligations.
- Si votre être cher est effrayé par le cout de la thérapie, aidez-le à trouver des thérapeutes qui sont couverts par l’assurance ou qui offrent des tarifs réduits.
- Peu importe ce qui effraye votre ami ou votre bienaimé, essayez d’éliminer chaque inquiétude en lui disant « Cela ne sera pas un problème » tout en lui offrant quelques solutions ou approches de solutions.
- Certains psychologues offrent des consultations gratuites par téléphone avant de fixer un rendez-vous. Cela pourrait fournir à votre proche une occasion de poser des questions à propos de ses peurs. Cela lui permettrait aussi d’apprendre à connaitre le psychologue.
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3Aidez votre être cher à trouver un psychologue. En effectuant des recherches en ligne, vous pouvez facilement parvenir à trouver un thérapeute qui correspondra aux besoins de votre proche. L’Association française contre la dépression et les troubles bipolaires permet d’entrer en contact avec des psychologues. Visitez son site au http://www.france-depression.org/.
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4Proposez-lui de l’accompagner au cabinet pour sa première visite. Vous ne serez probablement pas capable d’être avec lui durant la séance, mais le fait qu’il sache que vous êtes là pour le soutenir pourrait l’aider à accepter plus facilement la thérapie. Certains psychologues pourraient même vous permettre de participer à la séance, bien entendu avec le consentement de votre proche [8] .Publicité
Méthode 3
Méthode 3 sur 3:Encourager quelqu’un qui a peur de se montrer vulnérable au cours de la thérapie
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1Dites à votre ami(e) que le médecin sera discret. Informez votre proche concernant le secret professionnel qui existe entre un docteur et son patient. Ce que votre proche dit au cours des séances est généralement protégé et confidentiel [9] .
- Souvenez-vous que ces lois diffèrent selon les départements et les pays, mais tous les psychologues sont tenus de divulguer les détails de la clause de confidentialité, aussi bien verbalement que par écrit. Vous pouvez demander une copie de l’accord de consentement avant de prendre rendez-vous.
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2Demandez à votre proche les raisons de sa frayeur. Si votre ami(e) a peur en raison de sa vulnérabilité, rappelez-lui que pleurer ou parler d’un problème avec une personne tierce peut soulager énormément. Selon de récentes études, près de 89 % des gens se sentent mieux après avoir eu une poussée émotionnelle comme le fait de pleurer [10] et les médecins recommandent fortement de parler de ses problèmes pour se soulager [11] .
- Essayez de dire à votre proche ou à votre ami « C’est normal que tu t’ouvres à quelqu’un. C’est à cela que servent les amis et les partenaires. Tu dois construire une relation de confiance avec ton thérapeute et l’honnêteté est toujours la meilleure façon d’y parvenir. »
- Rappelez à votre proche que démêler les sentiments peut être effrayant, surtout si ces derniers avaient été refoulés. Néanmoins, les psychologues sont formés pour aider les patients à gérer leurs sentiments de façon saine, dans le but d’éviter d’être submergés par eux.
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3Rappelez à votre être cher quel résultat il peut s’attendre à avoir. Le pire qui puisse découler du fait de suivre une thérapie est que rien ne change. D’un autre côté, dans le meilleur des scénarios, votre proche y tirera du soulagement, du réconfort et aura une nouvelle vision des choses.
- Réaffirmez à votre proche que vous tenez à lui et que vous êtes présent pour lui, quoi qu’il arrive.
- Encouragez votre être cher à s’ouvrir et à faire preuve de franchise avec le psychologue tout en lui expliquant tout ce qui ne va pas. Ce dernier peut avoir une approche différente à tenter ou en cas d’échec il peut toujours rediriger votre proche vers un autre psychologue plus à même de l’aider.
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Conseils
- Suggérez à votre proche de parler avec son docteur par rapport au besoin de suivre une thérapie et de demander des recommandations ainsi que de l’assistance via ce canal. Ceci est important parce qu’un psychologue ne peut pas prescrire des médicaments à moins qu’il ne soit qualifié pour le faire. Son docteur pourrait envisager d’intégrer des antidépresseurs ou d’autres médicaments à son traitement général.
- Aidez votre proche à trouver un psychologue en ligne. Proposez de fixer les rendez-vous à sa place s’il est trop nerveux pour le faire lui-même.
- Essayez des sites de recherche en ligne pour trouver un spécialiste dans votre région.
Avertissements
- Si la personne en question a des tendances suicidaires, ne perdez pas de temps à tergiverser. Cherchez à obtenir immédiatement de l’aide d’un professionnel.
- Vérifiez toujours les références du psychologue choisi. Chaque médecin a des références professionnelles que vous pouvez vérifier par téléphone ou en ligne. En cas de doute, contactez les associations qui s’occupent de la gestion des professionnels du domaine. Le médecin qui s’occupe du bienêtre de votre bienaimé devrait aussi vous aider à vérifier toutes les informations nécessaires.
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Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S'il s'agit d'un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
Vous retrouverez les autres numéros des urgences médicales pour de nombreux pays en cliquant ici.
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Références
- ↑ http://www.nhs.uk/conditions/stress-anxiety-depression/pages/benefits-of-talking-therapy.aspx
- ↑ http://www.apa.org/monitor/jun05/helping.aspx
- ↑ http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/mental-illness/basics/causes/con-20033813
- ↑ http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/drug-addiction/basics/causes/con-20020970
- ↑ http://www.docbuzz.fr/2012/09/19/123-la-france-malade-12-millions-de-francais-souffrent-de-troubles-psychiatriques/
- ↑ http://www.mayoclinic.org/tests-procedures/cognitive-behavioral-therapy/basics/what-you-can-expect/prc-20013594
- ↑ http://www.apa.org/helpcenter/understanding-psychotherapy.aspx
- ↑ http://psychcentral.com/lib/15-ways-to-support-a-loved-one-with-serious-mental-illness/
- ↑ http://www.apa.org/helpcenter/confidentiality.aspx