Le tristement célèbre examen polygraphique ou test de détecteur de mensonges inspire souvent peur et inquiétude même aux personnes qui sont complètement innocentes et qui en principe peuvent réussir ce test sans tricher ou essayer d'en modifier les résultats. Si vous cherchez un conseil sur la manière de réussir un examen polygraphique par n'importe quel moyen, vous avez trouvé l'article qu'il vous faut.

Partie 1
Partie 1 sur 4:
Que faire avant un examen polygraphique

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    Familiarisez-vous avec le fonctionnement du polygraphe. Un polygraphe en soi ne peut pas détecter de mensonges, mais il enregistre divers changements physiologiques, comme la variation de la tension artérielle, celle du pouls, de la respiration et de la transpiration et ce sont ces changements physiologiques qui permettent de détecter un mensonge.
    • La procédure et l'équipement seront vérifiés avant le début de l'examen. Cela ne vous fera pas de mal de vous familiariser avec les connaissances de base en matière de détection de mensonges, mais évitez de penser aux histoires horribles qu'on trouve sur internet concernant la question, car cela ne fera qu'augmenter inutilement votre nervosité.
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    Efforcez-vous de ne pas trop réfléchir à l'avance sur la question. Si vous passez beaucoup de temps à vous inquiéter au sujet de l'examen avant de le subir, vous risquerez d'obtenir des résultats défavorables en montrant des indices de nature à vous condamner injustement [1] .
    • Pour éviter de vous en faire inutilement, n'essayez pas de vous informer sur la question auprès de personnes qui ont déjà subi un examen polygraphique. Évitez aussi de vous poser sans arrêt des questions sur cet examen ou de tenter de deviner les questions qui vous seront posées.
    • Ne passez pas votre temps à consulter des sites qui sont contre les tests polygraphiques, car ces sites confondent souvent les faits avec des machinations montées de toutes pièces et ne font que créer une panique inutile.
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    Prenez soin de vous-même la veille de l'examen. Soyez d'attaque pour subir votre épreuve dans de bonnes conditions et réagir physiologiquement avec précision. Dans ce but, prenez la peine de bien vous reposer et de vous sentir le plus à l'aise possible.
    • Suivez votre traintrain quotidien aussi précisément que possible. Vous devez le faire même si vos activités affectent votre rythme cardiaque, par exemple boire du café ou faire une course matinale, car votre organisme s'est habitué à ces conditions physiologiques.
    • Essayez de dormir 7 ou 8 heures pendant la nuit qui précède l'examen.
    • Veillez à ne pas avoir faim et à vous habiller confortablement.
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    Complétez les formulaires. Préalablement à l'examen et en fonction de son objet, vous serez probablement amené à remplir et à signer des formulaires d'autorisation de sécurité. Prenez votre temps pour remplir ces formulaires. Lisez-les complètement et soigneusement ensuite signez-les dès que vous êtes prêt.
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    Portez à la connaissance du polygraphiste vos problèmes de santé et la nature des médicaments que vous prenez. Si vous êtes malade, le polygraphiste pourrait reporter l'examen à une date ultérieure. Certains médicaments, comme ceux contre l'hypertension artérielle, peuvent influer sur les résultats. C'est pourquoi vous devez informer le polygraphiste sur vos médicaments.
    • Une maladie peut vous indisposer et donc fausser les résultats de l'examen.
    • Si votre médecin vous a prescrit des médicaments, vous devez continuer à les prendre selon la posologie prescrite.
    • Contrairement à la croyance populaire, la majorité des antidépresseurs ne faussent pas les résultats d'un examen polygraphique et ne permettent pas d'en modifier les résultats en votre faveur. N'oubliez pas de parler de vos médicaments à l'examinateur, car ils peuvent influer anormalement sur les résultats du test.
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    Examinez les questions et prenez votre temps pour bien les comprendre. Le polygraphiste est tenu de vous communiquer les questions à l'avance. Prenez le temps nécessaire pour examiner ces questions et n'hésitez pas à demander au polygraphiste de vous fournir les clarifications nécessaires.
    • Vous êtes tenu de demander les clarifications éventuelles avant le démarrage de l'examen. Dans la majorité des cas, vous n'aurez pas la permission de le faire pendant l'interrogatoire. En fait, vous n'aurez à répondre que par « oui » ou par « non » et toute discussion portant sur les questions posées doit avoir lieu avant le test lui-même.
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    Familiarisez-vous avec les types de tests. Le test polygraphique normal ou « test de la question témoin » (Control Question Test/CQT) comprend des questions de contrôle. Dans quelques cas, ce test peut être remplacé par le « test du mensonge dirigé » (Directed Lie Test/DLT) ou « le test de la connaissance coupable » (Guilty Knowledge Test, GKT [2] ).
    • Dans le test de la question témoin, des questions de contrôle sont mélangées à des questions spécifiques à l'évènement considéré. Une question de contrôle est une question à laquelle pratiquement tout le monde répond « oui ». Cependant, plusieurs personnes seront tentées de répondre « non ». Par exemple, des questions du genre : « avez-vous déjà menti à vos parents ? » ou « avez-vous déjà volé ou emprunté quelque chose sans autorisation ? »
    • Dans le test du mensonge dirigé, l'examinateur vous posera plusieurs questions en vous demandant d'y répondre par des mensonges. Ainsi, il pourra déceler vos mensonges éventuels en comparant vos réactions physiologiques lorsqu'il vous a demandé de mentir délibérément et lorsque vous prétendez dire la vérité.
    • Dans le test de la connaissance coupable, l'examinateur compare vos réactions physiologiques à des questions à choix multiples portant sur l'évènement, dont l'un des choix comporte des détails que seuls l'enquêteur et vous pouvez connaitre. Plusieurs de ces questions concerneront l'affaire. Vos réponses verbales seront comparées à vos réponses physiologiques.
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Partie 2
Partie 2 sur 4:
Subir et réussir un test polygraphique normalement

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    Vous pouvez vous permettre d'être nerveux. De nos jours, personne n'est supposé se contrôler parfaitement lors d'un examen polygraphique, même lorsque la personne en question est complètement innocente et qu'elle n'a rien à se reprocher. En vous permettant d'être mal à l'aise, vous serez en mesure de fournir au polygraphiste une image précise de votre état physiologique lorsque vous dites la vérité et lorsque vous mentez.
    • Sur l'écran du polygraphe, les lignes ne seront jamais plates et douces même quand vous dites la vérité.
    • Curieusement, au cours d'un examen polygraphique, seule la personne qui répond nerveusement à chaque question, apparait comme disant la vérité [3] .
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    Parlez avec conviction. Si vous n'avez rien à cacher ou à vous reprocher, répondez à chaque question en disant la vérité. Cette recommandation inclut les questions de contrôle, sur lesquelles plusieurs personnes sont supposées mentir. La précision de vos résultats sera d'autant plus grande que le nombre de vos réponses conformes à la vérité est élevé. Ceci joue en votre faveur tant que vous êtes innocent.
    • Souvent, les gens pensent qu'ils auront des questions « pièges » conçues pour les incriminer, mais la déontologie concernant les examens polygraphiques, oblige l'administration à poser des questions directes. Vous n'aurez pas non plus de questions surprises.
    • Écoutez toute la question et répondez avec précision. N'écoutez pas une partie de la question seulement et ne donnez pas une réponse en fonction de ce que vous pensez mais plutôt en tenant compte de la signification réelle de la question posée.
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    Ne vous pressez pas. Selon la personnalité de l'enquêteur, vous pouvez lui demander de répéter la question entre deux et six fois. Avant le début du test, demandez-lui de vous dire combien de fois peut-il répéter une question donnée. Ne vous précipitez pas en répondant aux questions, car votre hâte peut fausser les résultats en votre défaveur.
    • L'interrogatoire dure normalement entre cinq et dix minutes, mais il peut durer plus longtemps si vous demandez fréquemment à l'enquêteur de répéter les questions. La durée de l'opération dépend aussi du temps que vous prenez pour répondre, de la nature de l'évènement ou de la problématique qui a provoqué l'examen.
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Partie 3
Partie 3 sur 4:
Tromper le polygraphe

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    Répondez aux questions de contrôle avec nervosité. Si vous avez envie de tricher ou de modifier les résultats du test, tout le monde vous dira qu'avant de répondre à une question de contrôle, vous devez éprouver un état d'inconfort physique ou mental. Ceci donnera à votre réponse physiologique une ligne de référence plus haute. Par conséquent, lorsque vous répondrez aux questions spécifiques à l'évènement par des mensonges, n'importe quelle pointe dans votre réponse sera en deçà de la pointe que vous avez déjà créée en répondant aux questions de contrôle.
    • Pensez à quelque chose d'effrayant ou d'excitant lorsque vous repérez une question de contrôle.
    • Vous pouvez aussi accélérer votre rythme cardiaque et votre transpiration en tentant de résoudre mentalement un problème de mathématiques difficile. Essayez de diviser 563 par 42 ou de résoudre un problème ayant un niveau de difficulté similaire [4] .
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    Répondez calmement aux questions spécifiques à l'évènement. Lorsque l'enquêteur vous pose une question spécifique à l'affaire ou à l'évènement, répondez avec sérénité. En conservant votre calme, vous pouvez éviter des pointes importantes dans vos réponses physiologiques.
    • Un mensonge ne compte que s'il crée une réponse physiologique d'un niveau plus élevé que celui que vous avez obtenu en répondant à des questions de contrôle par des pseudomensonges. Tant que votre réponse physiologique à une question produit une réaction inférieure à celle que vous avez eue en répondant à une question de contrôle, l'enquêteur ne pourra probablement rien vous reprocher.
    • Conservez votre rythme respiratoire normal et soyez convaincu que le polygraphe n'est pas infaillible et que vous contrôlez bien vos réponses physiologiques.
    • Rêvez d'une situation réconfortante [5] , par exemple, vous êtes sous une bonne couverture avec une tasse de chocolat chaud pendant une nuit froide ou vous prenez une douche ou un bain apaisant.
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    Évitez les ruses faciles à repérer. Si l'enquêteur s'aperçoit que vous trichez, il peut vous imposer de refaire un autre examen plus tard. Il peut aussi prendre des mesures pour contrer d'autres manœuvres malhonnêtes que vous serez tenté de faire. De plus, une tentative de fraude peut pousser l'enquêteur ou le vérificateur à noter vos résultats durement.
    • Par exemple, ne mettez pas une punaise au fond de votre chaussure et n'essayez pas d'appuyer dessus pour stimuler vos fonctions vitales lorsque vous répondez aux questions de contrôle. Fréquemment, l'enquêteur vous demandera d'enlever vos chaussures pour éviter une ruse pareille.
    • En fait, une douleur physique qui excite vos organes vitaux est plus facile à repérer qu'une tension psychologique. Se mordre la langue, contracter un muscle ou des méthodes similaires peut être décelées très facilement par un polygraphiste professionnel.
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Partie 4
Partie 4 sur 4:
Que faire après l'examen

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    Parlez avec le vérificateur après l'examen. À la fin de l'examen polygraphique, un vérificateur passera en revue vos résultats pour déterminer s'il est nécessaire de continuer à vous interroger pour clarifier certains points.
    • Il ne vous posera des questions concernant vos réponses que dans le cas où vos résultats ne sont pas décisifs ou s'il soupçonne que vous avez menti.
    • Lors de l'évaluation de vos résultats, l'enquêteur et le vérificateur prendront en considération votre état émotionnel, vos problèmes médicaux et votre condition physique ainsi que les circonstances de l'affaire ou de l'évènement qui a provoqué l'examen.
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    Attendez le résultat officiel de votre examen et les instructions complémentaires éventuelles. Avant de faire l'objet d'un jugement, vos résultats doivent être analysés officiellement par des professionnels. Si on vous soupçonne de mentir ou si vos résultats ne sont pas convaincants, vous serez invité à subir un autre examen polygraphique.
    • Le comité des normes et de l'éthique de l'association américaine de polygraphie (APA) impose à l'enquêteur de délivrer, à la demande de l'intéressé, le relevé des résultats officiels de l'examen. Donc, si vous ne recevez pas vos résultats dans un délai d'une ou de deux semaines, vous pourrez toujours prendre contact avec votre examinateur et lui demander de vous communiquer vos résultats.
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Conseils

  • Organisez votre emploi du temps convenablement. L'accomplissement des formalités d'un examen polygraphique du début jusqu'à la fin, nécessite entre 90 minutes et 3 heures.
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Avertissements

  • N'essayez pas de tricher. Si vous êtes innocent et que vous n'avez rien à cacher, votre meilleur choix est d'être honnête et sincère pendant l'examen.
  • Sachez quand il ne faut pas subir d'examen. Ne passez pas le test si :
    • vous êtes forcé de le faire
    • vous avez une défaillance cardiaque grave
    • vous avez été déclaré mentalement incapable
    • vous êtes enceinte
    • vous avez une maladie respiratoire
    • vous êtes atteint d'une lésion nerveuse, de paralysie ou si vous avez subi un accident vasculaire cérébral
    • vous ressentez des douleurs
    • vous êtes épileptique
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Catégories: Médecine humaine
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