Étricourt-Manancourt

Étricourt-Manancourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Étricourt-Manancourt

La salle des fêtes.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Jean-Pierre Coquette
2020-2026
Code postal 80360
Code commune 80298
Démographie
Gentilé Etricourt-Manancourtois
Population
municipale
529 hab. (2019 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 06″ nord, 2° 59′ 10″ est
Altitude Min. 77 m
Max. 145 m
Superficie 11,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Étricourt-Manancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Étricourt-Manancourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Étricourt-Manancourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Étricourt-Manancourt
Liens
Site web http://etricourt.free.fr

    Géographie

    Localisation

    Entrée du village.

    La petite commune d'Étricourt-Manancourt (528 hab. en 2015) se situe dans le département de la Somme, en limite du Pas-de-Calais.

    L'autoroute A2 toute proche dessert la commune vers Cambrai (Nord) au nord et vers l'A1 et Péronne (Somme) à l'ouest. L'A26 rejoint Saint-Quentin (Aisne) vers le sud-est.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Etricourt-Manancourt
    Léchelle
    (Pas-de-Calais)
    Ytres
    (Pas-de-Calais)
    Mesnil-en-Arrouaise Equancourt
    Moislains Nurlu

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Canal du Nord et la petite rivière de la Torpille, autrefois nommée rivière de Hal ou de Hailles[1]

    Urbanisme

    Typologie

    Étricourt-Manancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,7 %), forêts (17,8 %), zones urbanisées (5,8 %), prairies (4,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Pour Étricourt, une bulle du pape Grégoire VI le nomme « Ostricourt » en 1034. Plusieurs explications sont avancées :

    • Astrur qui signifie habitation en saxon ;
    • Estri voulant dire combat en langue romane ;
    • stratorum curtis liée la proximité d'une voie romaine[9].

    Pour Manancourt, le village est cité en 983 dans une charte de Lothaire sous la forme latinisée de Villam Manencurtem. En 1243 c'est Manencort qui apparaît ; il pourrait dériver des mots romans Manand et Curtis[9]. La commune est créée sous le nom de Manancourt, et devient Manancourt et Etricourt en 1801, à la suite de la fusion des deux villages, avant de redevenir Manancourt[10].

    En 1925, la commune est renommée Étricourt-Manancourt et son chef-lieu transféré à Étricourt[11].

    Histoire

    Les séquences archéologiques d'Étricourt-Manancourt couvrent une très longue histoire[12].

    Préhistoire

    Les préhistoriens et quaternaristes travaillent actuellement sur les traces d'occupation des premiers Néandertaliens du Nord de la France, voire les derniers Homo heidelbergensis. Les lœss anciens (350 000 ans) ont livré des outils de la culture de l'Acheuléen[13],[14].

    Dans le cadre des travaux préalables à la construction du canal à grand gabarit Seine-Nord Europe (Compiègne - Escaut) par Voies navigables de France (VNF), une équipe de l’Inrap travaille sur prescription de la Drac de Picardie, et sonde 2 500 ha pour définir les sites des fouilles préventives. En 2010, une opération de diagnostic sur l'emplacement d'un futur bassin de rétention du canal avait mis en évidence un niveau paléolithique. À partir d', une fouille de 3 200 m2 a été conduite pendant six mois. Plusieurs occupations paléolithiques dont la plus ancienne date au moins de 300 000 ans[15],[16],[17]

    Le gisement de plein air révèle aujourd'hui au moins cinq niveaux d'occupation paléolithiques, entre 350 000 et 80 000 ans. L'occupation la plus récente (80 000 ans) est le fait d'Homo neandertalensis (Paléolithique moyen (bifaces), entre 130 000 ans et 40 000 ans). Le Nord de la France a déjà livré une vingtaine de sites de cette époque.

    Plus rares, les deux niveaux de la période précédente appartiennent à la phase ancienne du Paléolithique moyen. Ces niveaux s'inscrivent pendant la période interglaciaire du Saalien, entre 190 000 et 240 000 ans. Ils sont contemporains de niveaux fouillés à Therdonne en 1999 (près de Beauvais) et de Biache-Saint-Vaast en 1976 (Pas-de-Calais).

    Le niveau le plus ancien, exceptionnel, a livré de nombreux silex taillés soit par les derniers Homo heidelbergensis soit par les premiers Néandertaliens. Il s'agit de la phase ancienne du Paléolithique inférieur[18],[19].

    Les silex taillés par les chasseurs-cueilleurs sur le site proviennent de gisements de craie proches. Le site présente l'enregistrement continu de trois grands cycles climatiques glaciaires et interglaciaires (Holsteinien, Saalien et Weichselien). À 300 000 ans, le climat est tempéré proche de l'actuel puis avec le rafraîchissement, la forêt s'ouvre (pins, bouleaux), de grands cervidés comme le mégalocéros et les chevreuils y sont chassés. Les troupeaux de bisons, d'aurochs et de chevaux colonisent ensuite les steppes-toundras. À 280 000 ans, le paysage est steppique froid sans trace d'activités humaines. Entre 130 000 et 110 000 ans, la forêt tempérée s'installe à nouveau. Entre 110 000 et 80 000 ans, c'est le retour d'une forêt boréale puis entre 80 000 et 65 000 ans, de nouveau une steppe puis le désert glaciaire (avec pergélisoll) de la dernière glaciation (Weichselien ou Würm) dont les dernières manifestations tardiglaciaires s'achèvent entre 15 000 et 10 000 ans. À partir de 10 000 ans, le sol actuel se constitue avec le réchauffement climatique holocène[20].

    Ce site représente un jalon important de l'histoire européenne puisqu'il s'agit des premiers peuplements d'Homo en Europe du Nord sur une séquence stratigraphique de onze mètres d'épaisseur, inédite. La rareté de ce type de site ajoute à son importance. La vaste surface du site commence à permettre aux préhistoriens de se poser également des questions sur l'occupation d'un territoire.

    Protohistoire

    Les substructions protohistoriques suivantes ont été retrouvées[réf. nécessaire] :

    • une ferme gauloise du IIe siècle[21],
    • une nécropole gauloise.

    Époque moderne

    Le village de Manancourt est détruit en 1654, lors d'un combat entre le maréchal de Turenne, commandant les troupes françaises, et le prince de Condé, commandant les troupes espagnoles dans le contexte du Secours d'Arras (1654). La localité est ensuite reconstruite, tout comme l'église en brique et pierre[22]. Elle subsistera jusqu'aux combats de la Première Guerre mondiale.

    Époque contemporaine

    Révolution française

    La commune de Manancourt, instituée lors de la Révolution française, absorbe entre 1790-1794 celle d'Étricourt. Le chef-lieu de la commune ainsi constituée est transféré à Étricourt en 1925[10].

    A la fin du XIXe siècle, le village avait une activité essentiellement agricole. On comptait néanmoins une râperie à betteraves, dont le jus était expédié à la sucrerie de Sainte-Emilie. Une brasserie « Culot » était également implantée au village, mais cessa son activité avant la Première Guerre mondiale[9]

    Lors du recensement de 1867, Manancourt-Etricourt avait 288 maisons, 1 520 habitants, pour une superficie totale de 1 101 hectares[1].

    La commune était desservi par la gare de Ytres-Etricourt sur le chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, une ligne de chemin de fer secondaire à voie normale qui transporta les voyageurs et les marchandises de 1880 à 1955.

    Première Guerre mondiale

    La commune - plusieurs fois sur la ligne de front - a subi durant ce conflit de violents combats dont elle a longtemps conservé des séquelles[23],[24]. Les habitants furent évacués[25]. et le village occupé par l'armée allemande.

    Le château reste intact pendant les premiers mois qui suivent la déclaration de guerre, en 1914. Les combats qui ont lieu ensuite aux alentours le dégradent progressivement. À la fin de 1918, il n'en reste que quelques pans de murs informes. Il n'a pas été reconstruit.

    L'église Saint-Martin de Manancourt, avant sa destruction, servit d'hôpital militaire. Le crucifix en bois sculpté de l'église détruite a été sauvegardé par le lieutenant anglais Wilfried Dashwood, qui en fit don à l'église de son village, Wootton, près d'Oxford, où il se trouve depuis le [26].

    Le (photo ci-contre), des troupes allemandes traversent à Étricourt, avec une importante intendance, le canal du Nord via deux ponts provisoires. Ce mouvement fait partie de l'« opération Michael » préparée depuis 1917 par Ludendorff, et qui débute le matin du en Picardie par un bombardement d'artillerie court, mais d'une extrême violence, incluant des armes chimiques[27]. L'opération Michael finit par s'enliser et l'armée allemande par reculer.

    Le village est libéré par les troupes britanniques le [28]

    Après l'armistice de 1918, il ne restait presque plus rien du village[29], qui a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [30].

    Ce dernier - après une phase de désobusage (enlèvement et destruction, neutralisation ou exportation des munitions non-explosées) - et après un classement en zone rouge en raison de la gravité des séquelles laissées par la guerre, a fait l'objet d'une longue reconstruction. Son financement a été aidé notamment par la ville anglaise de Stoke Poges, qui a versé 12 000 francs de l'époque pour reconstruire leur adduction d'eau potable. D'autres particuliers et d'autres collectivités, françaises (tel que Saint-Jean-de-la-Ruelle) et étrangères, ont également secouru le village[31],[32],[33].

    La râperie, reconstruite après la guerre, cesse son activité en 1954. Ses locaux sont repris par la conserverie Unagro puis par la Société Bonduelle[34]

    En 1930, le village comptait une trentaine d'artisans ou de commerçants : 2 aubergistes, 2 entreprises de battage, un marchand de bestiaux, un boucher, un boulanger (le maire, également charcutier), 2 autres chacutiers, un bourrelier, un brasseur, 14 cafetiers, un marchand de charbon, un charpentier, 2 charrons, 2 coiffeurs, 4 cordonniers, 3 couturières, 2 couvreurs, 1 marchand de cycles, 1 électricien, 4 épiciers, 2 marchands de légumes, 2 maréchaux, 1 quincailler...

    Bien évidemment, l'activité principale du village était agricole, avec 33 cultivateurs[35]. .

    Seconde Guerre mondiale

    Le , peu avant le Débarquement de Normandie, une forteresse volante du 526e squadron du 92nd Bombardment Group de la 8th Air Force américaine, de retour d'une mission de bombardement sur Berlin, touché par la DCA allemande a atterri sur le ventre entre le bois Saint Pierre Vaast et le chemin de traverse qui conduit à Rancourt, sur le territoire de la commune de Sailly-Saillisel. Trois des dix aviateurs sont capturés par les allemands, les 7 autres sont pris en charge par la résistance locale[36].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Combles[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Péronne.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la petite communauté de communes du canton de Combles (4C), créée fin 1993.

    Celle-ci fusionne avec ses voisines[37] pour former, le , la communauté de communes de la Haute-Somme.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1930 après 1930 Paul Normand[25],[35]   Boulanger-charcutier
    Maire durant la Reconstruction
    1966 1971 Jacques Béguin[38]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Jean-Pierre Coquette   Réélu pour le mandat 2020-2026[39]

    Distinctions et labels

    La commune a obtenu en 2016 une fleur au concours des villes et villages fleuris[40], après avoir été trois fois lauréate au concours du Pays Santerre Haute Somme.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[42].

    En 2019, la commune comptait 529 habitants[Note 3], en augmentation de 0,95 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0241 0051 1051 1491 3451 4551 4501 5221 417
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4171 5051 5221 5271 4711 3391 3641 2421 179
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1771 1061 173639817718675607644
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    624612531502452400435446506
    2014 2019 - - - - - - -
    528529-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Dans les années 1960, l'école de la commune ne suffisait pas aux besoins, avec ses quatre classes. Il a fallu en aménager une cinquième dans la mairie pendant quelques années[44].

    La baisse démographique ayant drastiquement réduit le nombre d'enfants scolarisés, en 2004 est créé le regroupement pédagogique concentré (RPC) de la Vallée de la tortille de Moislains, qui regroupe à Moislains les enfants de cette commune comme ceux d'Équancourt et d'Étricourt-Manancourt, dont l'école est alors fermée.

    Ce RPC, qui scolarise 177 élèves dont 40 de la commune à la rentrée 2011 succède à un regroupement pédagogique intercommunal qui regroupait la commune, Équancourt et Fins[45],[46].

    Autres services publics

    Afin de pallier la fermeture du bureau de poste, la mairie a mis en place en une agence postale communale[47]..

    Cultes

    Les églises catholiques Saint-Martin à Manancourt et Saint-Michel à Étricourt dépendent en 2016 de la paroisse Saint-Joseph, dont le siège est à Moislans[48].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune est constituée par la réunion de deux villages, tous deux dotés d'une église :

    • Église Saint-Martin[49] (Manancourt), reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale[50], avec sa façade ornée de mosaïques. L'édifice nécessite d'importants travaux[51].
    • Église Saint-Michel (Étricourt)[52], reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale..
    • L'ancienne gare commune à Etricourt et Ytres, sur la ligne allant de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin de 1880 à 1955.

    On note également :

    • chapelle du trait d'union, construite à l'initiative du curé Paul Delaporte en 1954 avec les vestiges de l'ancien château, et située entre les deux villages historiques afin de matérialiser leur réunion. Elle a été rénovée en 2006/2007[53]
    • calvaires.
    • L'ancienne râperie la Vermandoise, devenue conserverie[34].
    • Nouveau monument aux morts, édifié en 2016[54]
    • Cimetière militaire anglais d’Étricourt Rocquigny-Équancourt Road British Cemetery

    Des chemins de randonnée ont été aménagés par la municipalité à l'emplacement d'anciens chemins agricoles ayant perdu leur utilité[55].

    Personnalités liées à la commune

    • Georges Laugée (1853-1937) a peint un tableau-document, L'enterrement d'une jeune fille à Étricourt, conservé au musée de l'Échevinage de Saintes (ce tableau traite d'Etricourt-en-Nauroy dans l'Aisne, où le peintre résidait et non d'Etricourt-Manaucourt dans la Somme).
    • Jean Paul, instituteur de la classe unique de la commune, assura l'instruction des enfants de 1934 à 1970. Il s'est éteint en 2008[60].
    Les seigneurs de Manancourt

    La seigneurie de Manancourt appartenait au XIe siècle à la famille de Manancourt, qui la tenait encore au XIIIe siècle.

    • Le premier seigneur connu est Thomas de Manancourt, né vers 1050 et cité en 1106.
    • Le dernier seigneur est Jean de Manancourt, cité en 1249,
    • voire son fils Bernard de Manancourt qui épousa Isabelle de Curvalle,
    • d'où une fille : Hélix Catherine de Manancourt (1285-1334) qui épousa Pierre Raymond II de Rabastens (1265-1315).

    En 1529, Manancourt appartient à Artus de Habarcq, dont la fille, Marie de Habarcq, épouse en 1539 Jean d'Estourmel et lui apporte Manancourt.

    En 1633, les d'Estourmel vendent Manancourt à Paul de Folleville, seigneur de Beaumartin.

    Les Folleville se succèdent ensuite comme seigneurs de Manancourt jusqu'à la Révolution, et y font construire un château.

    Fortement remanié au milieu du XIXe siècle, cet édifice était une vaste construction en brique et pierre à l'architecture symétrique, comportant un ample corps de logis cantonné par deux pavillons, prolongés chacun par une aile en retour [61]. Il se trouvait dans un parc de style paysager traversé par une rivière et était bordé, au sud, par une cour entourée de dépendances.

    Passé par alliances successives aux familles Musnier de la Converserie, puis Rouillé de Boissy et de Rohan-Chabot, cet édifice fut détruit pendant la bataille de la Somme .

    Étricourt-Manancourt dans les arts

    La reconstitution d'une salle de classe des années 1940 a été aménagée dans la mairie. Celle-ci a servi au tournage en 2015 d'une séquence du film «  En mai, fais ce qu'il te plaît » de Christian Carion, inspiré de l'exode de 1940 en France[62].

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : aux 1er et 4e de gueules à neuf macles d'or 3, 3 et 3, aux 2e et 3e d'or à trois chabots de gueules.
    Détails
    Il s'agit des armes du dernier châtelain de Manancourt, Josselin de Rohan-Chabot, chevalier de la légion d'honneur, 12e  duc de Rohan, prince du Léon, comte du Porhoët, marquis de Folleville et de Manancourt, né en 1879 à Paris et mort pour la France le lors de la Première Guerre mondiale à Bray-sur-Somme (80), maire de Josselin (56), conseiller général du Morbihan, député de 1914 à 1916[63].
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « L'origine du village d'Etricourt », Étricourt-Manancourt : toute l'histoire, , p. 3 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Etricourt-Manancourt : toute l'histoire », Infos village - Commune d'Étricourt-Manaucourt, , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. « Décret du 5 mars 1925 portant transfert d'un chef-lieu de commune », Bulletin officiel du Ministère de l'intérieur, no 3, , p. 86 (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
    12. Le Courrier picard, 11 nov. 2010 - Etricourt-Manancourt, le village découvre son histoire
    13. INRAP (Hérisson David, Locht Jean-Luc et Antoine Pierre), 2012 - Dans les pas de Néandertal à Etricourt (Somme) :
    14. Photographies du chantier de fouilles, 2012
    15. INRAP, 2009 - Les diagnostics archéologiques du canal Seine-Nord Europe : des premiers résultats remarquables :
    16. INRAP (Hérisson D.) 2012 - Visite virtuelle de la fouille à Étricourt-Manancourt (Picardie) :
    17. Philippe Fontenoy, INRAP, « Les premiers hommes d'Etricourt-Manancourt » [vidéo], Reportages partenaires, sur http://www.universcience.tv, (consulté le ).
    18. INRAP, 2012 - Sur les traces des premiers peuplements européens à Etricourt-Manancourt :
    19. INRAP (Fontenoy P., Hérisson D., Depaepe P.), 2012 - Les premiers hommes d'Etricourt-Manancourt
    20. INRAP, 2012 - Un arraché de coupe de 350 000 ans
    21. « XVIII siècles nous séparent », Infos village - Commune d'Étricourt-Manaucourt, , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    22. Abbé Paul de Cagny, Histoire de l'Arrondissement de Péronne, tome 2, Péronne, J. Quentin, , p. 77-84.
    23. Section photographique de l'armée, « Photo : Manancourt. Maison en partie détruite », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 24, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    24. Section photographique de l'armée, « Photo : Manancourt. Une rue en ruines », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 24, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    25. « Madeleine, notre doyenne et mémoire du village », Infos village - Commune d'Étricourt-Manaucourt, , p. 4 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    26. « Une surprenante invitation venue de Wootton en Angleterre », Infos village - Commune d'Étricourt-Manaucourt, , p. 1-2 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    27. Voir Vidéo Ina sur cette offensive
    28. « Communiqués relatifs aux opérations militaires », Journal officiel de la République française, no 241, , p. 7820 (lire en ligne, consulté le ) sur Gallica.
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