2008 par pays en Asie
Les évènements de l'année 2008 en Asie.
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Bangladesh
- Vendredi : le gouvernement annonce le report des élections législatives prévues initialement le prochain et qui devaient permettre un retour à la démocratie, après des menaces de boycott du parti de l'ancien premier ministre Khaleda Zia.
- Mardi : le ministre de l'Agriculture, Salahuddin Khan annonce qu'au moins 100 volatiles ont été abattus la veille dans une ferme du département de Kurigram, après confirmation de la grippe aviaire. Près de 10 000 oiseaux ont été abattus en deux mois au Bangladesh pour cause de grippe aviaire.
- Lundi : l'alliance formée autour de la Ligue Awami, un parti laïc de centre-gauche de l'ancienne premier ministre de Hasina Wajed, remporte les élections législatives avec 231 sièges, soit 77,3 % des 299 sièges de l'Assemblée nationale, contre 27 sièges pour le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) de Khaleda Zia. Ces élections marquent le rétablissement de la démocratie après deux années d'un état d'urgence imposé par un régime de transition soutenu par l'armée. Plus de 70 % des 81 millions d'électeurs sont allés voter.
- Mardi : l'ancien premier ministre Khaleda Zia, qui fut chef du gouvernement de 1991 à 1996 puis de 2001 à 2006, déclare que les résultats des élections législatives remportées à une écrasante majorité par sa rivale cheikh Hasina Wajed n'étaient « pas acceptables ».
- Mercredi : Hasina Wajed, dont le parti a triomphé aux législatives de lundi après sept ans dans l'opposition, s'est déclarée prête à partager le pouvoir avec sa rivale Khaleda Zia et son Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), qui ont rejeté les résultats des élections. Elle s'est dite prête à leur offrir des postes parlementaires élevés mais les a invités à accepter leur défaite[1].
Birmanie
- Samedi : la dictature militaire annonce un référendum sur une nouvelle constitution en mai et des élections multipartites pour 2010. Le communiqué officiel affirme qu'il s'agit de la première étape d'une « feuille de route vers une démocratie disciplinée », que « l'administration militaire doit se transformer en système administratif démocratique et civil ».
- Mercredi : la junte prolonge d'une année l'assignation à résidence de Tin Oo, l'adjoint de Aung San Suu Kyi.
- Jeudi : Mahn Sha, le chef de l'Union nationale karen, un des principaux mouvements de rebelles, est assassiné en Thaïlande, tué par balles. Le meurtre pourrait être lié à des conflits internes à l'organisation.
- Jeudi ] : une campagne sur le web est lancée par une trentaine d'acteurs de Hollywood pour demander la libération de l'opposante Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, assignée à résidence à Rangoun, et le rétablissement de la démocratie.
- Vendredi :
- Le cyclone Nargis, venant du golfe du Bengale, dévaste les régions de Rangoon, d'Irrawaddy, de Pegu, et les États Mon et Karen, faisant plus de dix mille morts, plus de trois mille disparus et des milliers de blessés. Des centaines de milliers de familles vivant le long des côtes voient leurs villages entièrement détruits par des vents entre 190 et 240 km/h (beaucoup habitaient dans des embarcations ou des maisons de bambou sur pilotis). Dans le delta de l'Irrawaddy, le typhon dévaste les villages pendant douze heures. Rangoon est entièrement sinistrée et éventrée, les toits arrachés et les arbres déracinés.
- Une mutinerie dans la prison d'Insein se solde par la mort par balles de 36 mutins.
- Malgré la situation catastrophique, le dictateur Than Shwe décide de maintenir le référendum sur la constitution censé « ouvrir la voie à des élections multipartites », car la date du 10 mai a été jugée très bénéfique par son astrologue.[réf. souhaitée]
- Samedi : le cyclone Nargis disparaît progressivement ; la junte au pouvoir refuse d'ouvrir le pays au organisations humanitaires occidentales.
- Vendredi : le cyclone Nargis (2-) qui a ravagé le delta de l'Irrawaddy, grenier à riz (4 % de la production mondiale) et une partie du pays, aura de graves conséquences sur les productions agro-alimentaires de la Birmanie : -65 % pour le riz, -80 % pour l'aquaculture, -50 % pour la volaille, -40 % pour le porc, annonce [Qui ?].
- Dimanche : l'ONU fait état de 220 000 disparus et lance un appel de fonds de 187 millions de dollars, alors que la junte militaire ne donne que très peu de signes d'ouverture à l'aide internationale. Les généraux semblent vouloir contrôler sa distribution, pour organiser de fait le pillage de cette aide en faveur de leurs propres troupes.[réf. souhaitée] La pénurie fait flamber les prix, le marché noir se développe et les militaires prélèvent des taxes à chacun des cinquante barrages qu'ils ont établis.
- Mardi :
- L'ONU fait état de deux millions de sinistrés dont seulement 212 000 ont pu être secourus. Plus de 100 000 personnes auraient péri dès le premier jour du cyclone.
- Un navire de la marine militaire française, le « Mistral » accompagné de la frégate « Duplex » est en cours de chargement dans le port de Chennai (ex-Madras) de 1 500 tonnes de riz, d'abris, de moustiquaires, de matériel d'épuration d'eau, de médicaments, de lits et de couvertures. De quoi apporter de l'aide d'urgence à 60 000 personnes pendant quinze jours. Le gouvernement birman n'a toujours pas autorisé son accostage dans un de ses ports. Les négociations butent sur les modalités des déchargement et de distribution de l'aide humanitaire.
- Les ministres chargés du Développement dans les 27 pays de l'UE, réunis dans un Conseil extraordinaire, demandent à la junte qu'elle autorise l'"accès libre" des travailleurs humanitaires aux victimes du cyclone et qu'elle prenne des "mesures urgentes" pour faciliter l'acheminement de l'aide. Le Commissaire européen Louis Michel donne l'alerte sur les risques de choléra en raison du manque d'eau potable et indique que cinq experts européens sont déjà sur place et 15 millions d'euros déjà budgétisés.
- Lundi au vendredi : la junte militaire voulant « museler quiconque est susceptible de défier son autorité avant les élections générales de 2010 », condamne 80 opposants politiques à de lourdes peines de prison, jusqu'à 65 ans[2].
- Jeudi : la junte militaire annonce que la nouvelle Constitution est adoptée par 94,2 % des électeurs lors du référendum du . Cette constitution pérennise l'influence des militaires, garantit leur impunité et écarte du pouvoir la chef de l'opposition, Aung San Suu Kyi.
- Vendredi : le nombre de sans-abris serait supérieur à 2,5 millions et leurs difficultés se sont aggravées avec les pluies torrentielles qui se déversent sur le delta de l'Irrawaddy. Le bilan officiel fait état de 77 738 morts et 55 917 disparus. La junte accepte la venue de cent médecins en provenance exclusive des pays voisins et multiplie les contrôles sur les routes. Le dictateur Than Shwe voit dans cette catastrophe la preuve de la compétence de ses astrologues, qui lui avait prédit des heures sombres s'il restait à Rangoun, celle-ci ayant été touchée par le cyclone alors que sa nouvelle capitale Naypyidaw est sauve.
- Dimanche : selon l'ONG Save the children, « des milliers d'enfants pourraient mourir de faim d'ici quinze jours ». Le quotidien officiel New Light of Myanmar publie des articles mettant en avant les efforts et l'efficacité de la junte birmane. Selon le premier ministre Thein Sein : « La phase de secours est terminée. Nous démarrons maintenant la phase de reconstruction ».
- Lundi : le dictateur Than Shwe, suivant l'exemple de la Chine, décrète trois jours de deuil national.
- Jeudi :
- Alors que l'organisation Human Rights Watch estiment que seulement 25 % des survivants du cyclone ont eu accès à une aide le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite dans le pays, plaide en faveur du déploiement de l'aide internationale. La junte réussit à faire entériner par l'ASEAN l'idée d'une conférence internationale des donateurs pour canaliser l'aide étrangère alors que les affaires de détournements massifs de l'aide se multiplient.
- Le « Mistral », bateau de la marine nationale française, chargé de 1 000 tonnes de fret pour nourrir 100 000 personnes pendant quinze jours et des tentes pour 60 000 sinistrés, n'a toujours pas reçu d'autorisation d'entrer dans les eaux territoriales birmanes, comme les bateaux américains. Cependant, plusieurs dizaines d'avions civils étrangers ont eu l'autorisation d'atterrir et de décharger leurs cargaisons à Rangoon, mais seuls les personnels soignants chinois, indiens et thaïlandais ont été autorisés à pénétrer dans le pays.
- Dimanche 25 mai, après la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la junte accepte une petite ouverture du pays, mais n'autorise toujours pas la venue du bateau militaire français, le « Mistral », envoyé par le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Finalement, le navire se dirige vers le port de Phukett en Thaïlande pour y être déchargé à partir du .
- Jeudi : selon la Ligue nationale pour la démocratie, 270 opposants, dont la moitié sont des membres de la LND, ont été condamnés ces dernières semaines à de lourdes peines de prison pour avoir participé en août- à des manifestations anti-junte, et le gouvernement militaire refuse que l'opposante Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix, puisse rencontrer son avocat[3].
- Samedi : Sandar Win, fille de l'ex-dictateur militaire socialiste Ne Win est désormais libre de son assignation à résidence à laquelle elle était tenue depuis 2002 après avoir été reconnue coupable de « trahison » pour tentative de putsch contre les militaires au pouvoir[4]. Son époux, Aye Zaw Win et ses trois fils condamnés à mort pour le même complot sont toujours incarcérés à la prison d'Insein.
Bhoutan
- Lundi : lors des premières élections législatives du pays, ce qui désormais en fait une démocratie, le Parti royaliste pour le bien-être du Bhoutan, du jeune roi Jigme Khesar Nagmvel Wangchuck, est dirigé par Jigmi Thinley, âgé de 56 ans et formé aux États-Unis, remporte 44 sièges sur 47 de la chambre basse du Parlement, contre le parti conservateur-traditionaliste de son oncle.
Cambodge
- Février 2008 : dans le cadre du procès de Khieu Samphân mené par le tribunal spécial, l'avocat Jacques Vergès fait reporter le procès sur la base que l'acte d'accusation de seize mille pages est en anglais, alors qu'il devait aussi être traduit en français et en khmer. L'avocat se déclare « incapable de savoir ce que l'on reproche à [son] client ».
- Dimanche : mort de Dith Pran ; il était le correspondant cambodgien du journaliste du New York Times et son histoire a inspiré le film britannique La Déchirure, sorti en 1984.
- Avril 2008 : le gouvernement décide l'interdiction de toute exportation de riz non décortiqué pendant deux mois. Depuis l'année dernière, la pénurie commençait à s'installer, malgré l'autosuffisance alimentaire du pays. Cette pénurie était due aux trop fortes exportations vers les pays voisins organisées par les grossistes cambodgiens qui vendaient ainsi le riz plus cher. Le gouvernement décide aussi de vendre une partie de ses stocks stratégiques à des prix préférentiels pour passer la soudure (mai-juillet).
- Mercredi : dans le cadre du procès de Khieu Samphân, l'avocat Jacques Vergès est parti en colère du procès quand il a appris que non seulement les traductions demandées n'ont pas été faites mais qu'il avait été demandé à son client de changer d'avocat. Le tribunal délivre un avertissement à l'avocat mais la non traduction est un « vice de procédure ».
- Dimanche : élections législatives au Cambodge. Le Parti populaire cambodgien du premier ministre Hun Sen décroche 90 des 123 sièges en jeu. L'opposition conteste les résultats.
Chine
Tibet
- Samedi : la chanteuse islandaise Björk dans un concert à Shanghai hurle un appel à l'insurrection : « Declare independence ! Raise your flag, Tibet ! »
- Lundi :
- Commémoration par les Tibétains en exil de ce qu'ils appellent le soulèvement du peuple tibétain contre l'occupant chinois en 1959, réprimé dans un bain de sang (87 000 morts) selon leurs dires (ce que l'historiographie chinoise appelle « la rébellion armée »)[5],[6]. 300 à 400 moines du grand monastère de Drepung défilent dans les rues de Lhassa, en ce jour du 49e anniversaire du soulèvement du peuple tibétain de 1959 contre la mainmise chinoise sur le Tibet[7], afin de demander la libération de moines emprisonnés en 2007, à la suite de manifestations consécutives à la remise de la médaille d'or du Congrès au 14e dalaï-lama.
- Partie de Dharamsala, une marche d'une centaine de jeunes Tibétains vers leur patrie est arrêtée par la police indienne.
- Au Népal, soixante-dix moines tibétains se dirigeant vers l'ambassade de Chine à Katmandou sont arrêtés par la police.
- Le dalaï-lama, dénonce une « répression continuelle » menée par la Chine, ayant généré six décennies de « peur et de répression » et la poursuite d'« inimaginables violations des droits de l'homme ».
- Vendredi : à Lhassa (Népal), des Tibétains outrés par le témoignage télédiffusé de deux moines violemment battus par des policiers chinois déclenchent des échauffourées contre les Chinois Hans et Huis (ethnie musulmane).
- Samedi : à Lhassa (Népal), les émeutes anti-chinoises commencées la veille se poursuivent. La répression policière est brutale. Les manifestations anti-chinoises des Tibétains vont désormais s'étendre en Europe et aux États-Unis et des voix s'élèvent pour appeler au boycott des prochains jeux olympiques de Pékin.
- Dimanche :
- Dernier jour de l'ultimatum fixé par le président de la région du Tibet, Qiangba Puncog, aux émeutiers de Lhassa pour se livrer. Désormais les manifestants « seront traités impitoyablement » alors que ceux qui se seront rendus seront traités « avec clémence » et même « avec encore plus de clémence » […] « s'ils donnent des informations sur d'autres personnes impliquées dans des délits ». La capitale est désormais fermée aux étrangers, en grande partie paralysée et totalement quadrillée par l'armée et la police. De nouveaux et importants mouvements de troupes ont été signalés vers le Tibet et vers les autres régions abritant des minorités tibétaines comme le Gansu, le Qinghai et le Sichuan.
- Depuis Dharamsala, le dalaï-lama dénonce le « régime de terreur » imposé au Tibet et le « génocide culturel » commis par les forces d'occupation chinoise. Il demande une enquête internationale, mais cependant il ne réclame pas le boycott des Jeux olympiques de Pékin. Il ne réclame non plus l'indépendance mais l'autonomie affirmant que si son approche échouait la jeunesse tibétaine sera « tout à fait en droit de reprendre le flambeau et de réclamer l'indépendance ».
- Lundi : le « Parlement des Tibétains en exil » évoque un bilan de plusieurs centaines de morts au Tibet, alors que les autorités chinoises reconnaissent seulement 13 morts, le Président de la région Tibet affirmant qu'il n'y a pas eu de coups de feu de la part des forces de sécurité, seulement des tirs de sommation.
- Jeudi : le gouvernement chinois refuse toute entrevue entre le Président Hu Jintao et le dalaï-lama. Georg Blume, grand reporter de Die Zeit rapporte le déplacement d'importants renforts militaires de l'armée chinoise vers le Tibet et les régions de l'Ouest annexés. Des soldats s'installent durablement au pied du palais du Potala.
- Lundi : la police chinoise arrête cinq Tibétains soupçonnés de deux incendies criminels ayant causé la mort de dix personnes. Les Chinois reconnaissent un bilan de 19 morts alors que les Tibétains avancent un chiffre « vérifiable d'environ 130 morts ».
- Dimanche : en réponse à la proposition de la Chine, le dalaï-lama appelle à des « discussions sérieuses », alors que son porte-parole Tenzin Takla précise : « Nous avons déjà participé à six rounds de discussions et rien n'en est sorti et si cette fois la Chine est sérieuse, alors c'est positif, mais si elle veut juste montrer au monde que nous discutons, alors cette rencontre est inutile ». Pour de nombreux analystes, l'offre de dialogue du gouvernement chinois a pour but d'obtenir un relâchement de la pression internationale, mais n'augure aucun assouplissement de sa position[8].
- Dimanche : les pourparlers entre les représentants du gouvernement chinois et ceux du dalaï-lama débutent à Shenzhen.
- Mercredi : la Chine rouvre les frontières du Tibet aux touristes étrangers.
- Lundi : Un demi-millier de dirigeants de la communauté tibétaine en exil se réunissent dans la bourgade himalayenne de Dharamsala (Nord de l'Inde), pour débattre d'une éventuelle radicalisation de leur lutte sur le statut du Tibet après l'échec de plusieurs années de négociations avec la Chine.
- Samedi : la communauté tibétaine décide de poursuivre la voie de la négociation prônée par le dalaï-lama.
- Lundi : la dalaï-lama rencontre le président français Nicolas Sarkozy à Gdansk en Pologne dans le cadre des cérémonies du 25e anniversaire du prix Nobel de la paix de Lech Wałęsa, dirigeant historique du syndicat Solidarité. Il y rencontre aussi le premier ministre polonais Donald Tusk et le 10, le président de la république polonaise Lech Kaczynski.
Comores
- Lundi 17 mars : au cours d’une Conférence de presse, le chef d’état-major de l’AND, a confirmé que les deux infiltrations de l’armée nationale à Anjouan constituent une étape couronnée de succès avant le déclenchement de l’opération « Démocratie-aux-Comores ».
- Mercredi 19 mars : crash d’un hélicoptère français à Anjouan dans la zone ou se trouve le colonel Mohamed Bacar.
- Jeudi 20 mars : les premières troupes mandatées par l'Union africaine pour renverser le colonel Mohamed Bacar ont commencé à se déployer sur l'île de Mohéli en prévision d'une attaque contre l'île d'Anjouan.
- Lundi 24 mars : plus d'un millier de soldats tanzaniens et soudanais sont prêts à un assaut contre l'île d'Anjouan en appui des quatre cents soldats comoriens dans le cadre de l'opération « Démocratie aux Comores ». La logistique est assurée par l'armée française.
- Mardi 25 mars : les troupes de l'Union des Comores, soutenue par l'Union Africaine et, à ce titre, épaulées par des troupes tanzaniennes et soudanaises, débarquent à Anjouan et prennent possession de l'île, après de brefs combats. L'objectif de cette opération, appelée "Démocratie aux Comores", est de mettre fin à la souveraineté auto-proclamée du Colonel Mohamed Bacar. Ce dernier avait pris la fuite et entre illégalement à Mayotte à M'Dzouadzia avec 23 autres personnes armées de poings et de fusils Kalachnikov où il a été arrêté par les gendarmes français sans résistance.
- Jeudi 27 mars : Mohamed Bacar est transféré sur l'île de la Réunion, en attendant que sa demande d'asile soit examinée par la France. La France étudie alors cette demande légalement recevable, bien qu'elle soutienne par ailleurs l'action du Président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi à qui elle a apporté un appui logistique lors du débarquement sur les plages d'Anjouan (mise à disposition de moyens aériens pour les transports de troupes).
- Vendredi 28 mars : depuis Damas à la 20e session du Sommet de la Ligue des États Arabes le président Sem Ahmed Abdallah Mohamed Sambi demande l'extradition du colonel Mohamed Bacar ou à défaut qu’il soit envoyé là il n’y a pas de peine de mort, à Arusha ou à La Haye, mais qu’il soit jugé pour ses crimes.
- Samedi 29 mars : le président déchu sécessionniste, Mohamed Bacar, poursuivi notamment pour entrée illégale en France, a été relaxé samedi par le tribunal de Saint-Denis de la Réunion (France) mais a fait l'objet d'une mesure de rétention administrative. Le tribunal a déclaré nulle la procédure à l'encontre de Mohamed Bacar et de ses 23 hommes, qui étaient poursuivis pour « séjour sans titre, importation, port et transport d'armes prohibées », des faits passibles de cinq ans de détention maximum.
- Jeudi 15 mai : les secrétaires d'État français à la coopération et à l'Outre-Mer, Alain Joyandet et Yves Jégo, sont en visite à Moroni pour s'entretenir avec le président Ahmed Abdallah Sambi. Ils ont été reçus froidement par les députés et la population car de nombreux contentieux existent à commencer par l'île de Mayotte, restée française après le référendum de 1974.
- Jeudi : une embarcation d'émigrants qui naviguait vers l'île française de Mayotte a fait naufrage causant la mort de 4 personnes et faisant 17 disparus.
Corée du Nord
- Vendredi : le gouvernement affirme avoir fourni un inventaire de son programme d'armement nucléaire, conformément à l'accord international conclu en février 2007 qui prévoyait la remise de ce document avant le . Les autorités américaines restent sceptiques.
- Mercredi : le gouvernement annonce être parvenu à un "consensus" avec les États-Unis sur une « compensation politique » en échange de la divulgation de la totalité de son programme nucléaire, ce qui constituait le dernier point d'achoppement.
- Jeudi : le gouvernement américain montre au Congrès américain une vidéo prouvant que la Corée du Nord a aidé la Syrie à construire le réacteur nucléaire détruit en septembre 2007 par l'aviation israélienne. Cette collaboration avait lieu alors que le gouvernement américain s'efforçait d'obtenir la dénucléarisation de la Corée du Nord et un inventaire exhaustif de ses lieux et activités nucléaires, y compris les proliférantes. Selon les services de renseignements américains, le réacteur a été détruit juste avant d'entrer en service et de produire du plutonium militaire. Les Nord-Coréens ont continué à aider la Syrie après la destruction de réacteur.
- Vendredi : le gouvernement japonais décide de lever partiellement les sanctions commerciales en échange de l'ouverture d'une enquête sur les Japonais enlevés et emmenés en Corée du Nord. Les vols charters entre les deux pays vont pouvoir reprendre.
- Vendredi : une tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Yongbyon est démantelée.
- Mardi : le gouvernement menace de réduire la Corée du Sud à l'état de « débris » si celle-ci ne met un terme à sa politique de « confrontation » en arrêtant d'envoyer des tracts de critique du régime nord-coréen.
- Jeudi : absence remarquée du dictateur communiste Kim Jong-Il aux funérailles de l'ancien vice-président Pak Sung-chul.
- Lundi : le gouvernement annonce la suspension à compter du 1er décembre des liaisons ferroviaires avec la Corée du Sud qu'elle accuse de mener une « politique de confrontation ».
- Vendredi : les États-Unis ont indiqué aujourd'hui que les livraisons d'aide énergétique à la Corée du Nord sont suspendues tant que Pyongyang n'accepterait pas un protocole de vérification nucléaire.
- Lundi : lancement de la troisième génération de la téléphonie mobile dont l'opérateur est le groupe égyptien Orascom, qui doit investir 285 millions d'euros (400 M$) au cours des quatre prochaines années.
- Lundi : selon le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo, Kim Jong-Il, dont l'état de santé fait l'objet de spéculations, aurait effectué récemment une série de déplacements en train à travers le pays au cours des dernières semaines à bord de son train privé blindé et s'est rendu aux endroits mentionnés par la presse officielle nord-coréenne. Les services de renseignements américain et sud-coréen ont noté, grâce aux satellites, que le mouvement du train coïncidait avec des informations officielles[9].
Corée du Sud
- Mercredi : le Grand parti national conservateur du président Lee Myung-bak remporte les élections législatives.
- Mardi : démission du président de Samsung, Lee Kun-hee accusé d'abus de confiance et d'évasion fiscale. Samsung est, depuis 1987, le premier et plus puissant groupe industriel coréen.
- Lundi : après les transporteurs routiers qui paralysent les ports depuis vendredi, les ouvriers du bâtiment se mettent en grève à cause de la crise du bœuf, mais le mécontentement englobe la vie chère, le chômage, la déception politique, l'augmentation du prix du diesel, la baisse du won par rapport à l'euro.
- Mardi : la Corée du Nord menace de réduire la Corée du Sud à l'état de « débris » si celle-ci ne met un terme à sa politique de « confrontation » en arrêtant d'envoyer des tracts qui critiquent le régime nord-coréen.
- Lundi : six institutions financières et une compagnie d'assurance du pays seraient exposées à hauteur de 95,1 millions de dollars américains dans le cadre de l'escroquerie du gérant de fonds américain Bernard Madoff.
- Lundi : le ministère de la Stratégie et des Finances annonce la suppression de 19 000 emplois dans 69 entreprises publiques sur les deux ou trois ans pour améliorer leur efficacité et réduire les coûts. Le personnel des entreprises publiques compte 150 000 employés dans des sociétés telles que le monopole de l'énergie Korea Electric Power ou encore la compagnie ferroviaire Korea Railroad. Par ailleurs, le ministère ajoute que ces firmes se débarrasseront également de certains de leurs avoirs et achèveront leur plan de réduction des coûts pour un total de 10 000 milliards de won (5,5 milliards d'euros).
- Mardi : l'usine de la société Renault-Samsung, établie dans le port de Pusan, annonce sa fermeture temporaire sur fond de chute générale des ventes durant huit jours à compter du mercredi .
- Lundi :
- Le constructeur automobile SsangYong a ainsi vu ses ventes chuter de 34,5 % entre janvier et novembre. Il a annoncé, le , qu'il ne pourrait pas payer les salaires du dernier mois de l'année.
- La Corée du Sud, treizième économie mondiale, a subi en 2008 une rapide et massive fuite de capitaux étrangers. Le won s'est effondré, suscitant un risque de pénurie de liquidités. Le gouvernement a injecté 60 milliards de dollars (42 milliards d'euros), puisés dans ses réserves. La Bourse de Séoul, a perdu près de 50 % de sa valeur. L'affaiblissement du won a alourdi la facture énergétique (10 % du produit intérieur brut) et provoqué un regain d'inflation. Le taux d'endettement des coréens est équivalent à celui des américains et le nombre de chômeurs augmente. Officiellement, le nombre des personnes qui cherchent activement un emploi est de 750 000, mais est en réalité de 2,75 millions, en prenant en compte celles qui ont renoncé ou qui ne recherchent pas activement. La Corée compte aussi 7,1 millions de travailleurs précaires dont 5 millions d'actifs à temps partiel, par intérim ou sous contrat, et 2,1 millions de journaliers.
Indonésie
- Dimanche : Mort de Mohammed Suharto (86 ans), président de l’Indonésie de 1967 à 1998.
- Lundi : une mosquée de Java appartenant au mouvement musulman Ahmadiyyia est prise d'assaut est incendiée par plusieurs centaines de musulmans extrémistes. Une commission gouvernementale avait suggéré d'interdire ce mouvement que le Conseil des oulémas d'Indonésie considère comme une secte hérétique.
- Vendredi : un rapport affirme que la gigantesque mare de boue survenue il y a deux ans et d'où s'échappe des dizaines de tonnes de boues chaque jour, aurait été provoquée par la négligence d'une compagnie pétrolière, la « Lapindo ». Treize mille personnes ont tout perdu, champs et maisons, engloutis par la boue. Avec ses 640 hectares, il s'agit aujourd'hui du plus important volcan de boue du monde et le montant du sinistre se monte à 545 millions d'euros. La société Lapindo appartient à la famille Bakrie, la plus riche du pays.
- Dimanche : les trois terroristes islamistes, membres de la Jemaah Islamiyah, condamnés pour les attentats de Bali le qui avaient fait 202 morts (88 Australiens, 38 Indonésiens, 23 Britanniques mais aussi 4 Français, 3 Suisses et 2 Canadiens), ont été fusillés. Des appels à venger leur mort ont été lancés[10].
- Dimanche : un puissant séisme de magnitude 7,5 s'est produit à 17H02 GMT près de l'île de Sulawesi. Son épicentre était situé à une profondeur de 21 km, à 136 km au large de la ville côtière de Gorontalo, il n'y a pas eu de tsunami. Le séisme a causé la mort de 4 personnes et a endommagé plusieurs centaines d'habitations.
- Samedi : un séisme de magnitude 6,8 a lieu sur l'île de Sumatra, selon l'Institut de géophysique américain (USGS).
- Mercredi : l'Indonésie qui craint d'être confrontée à de prochains problèmes de liquidités demande l'aide financière du Japon, de l'Union européenne, de la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement. L'Australie se dit prête à accorder une facilité de crédits de 650 millions US$.
- Dimanche : un séisme de magnitude 5,6 s'est produit au large de l'île de Sumatra à 13H47 GMT, à une profondeur de 68 km, à 75 km au sud-ouest de Banda Aceh.
- Mardi : un séisme de magnitude 5,9 s'est produit à 19h49 GMT au large de l'île de Sumatra, à 136 km au sud-ouest de Bengkulu, à une profondeur de 10 k.
- Mercredi : acquittement d'un ancien haut responsable des services secrets indonésiens, jugé pour son implication présumée dans l'assassinat de l'éminent défenseur des droits de l'Homme Munir en 2004.
Japon
- Dimanche : plusieurs milliers de personnes manifestent à Okinawa pour protester contre la multiplication d'incidents liés à la présence de quarante mille soldats américains de la base navale.
- Lundi : en visite au Japon, le Commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson exhorte le Japon à s'ouvrir aux investissements étrangers. Selon lui, les investissements européens au Japon ne représentent que 3 % des investissements japonais en Europe.
- Jeudi : le groupe japonais Nintendo annonce avoir vendu, au , 24,45 millions de sa console de jeux Wii depuis son lancement en novembre 2006 dépassant largement la Xbox 360 de Microsoft et la PlayStation 3 de Sony.
- Vendredi : le gouvernement annonce un aide alimentaire de 100 millions de dollars pour les pays les plus démunis devant la flambée des prix des produits alimentaires.
- Lundi : début de la visite officielle de sept jours du président chinois Hu Jintao. Il s'agit de la première visite d'une président chinois depuis le voyage raté de son prédécesseur Jiang Zemin en 1998. Le 7, il est reçu par l'empereur Akihito. En 2006, le commerce bilatéral s'est monté à 236,6 milliards de dollars.
- Lundi : un massacreur, passionné de manga et de jeux vidéo, a tué sept personnes dans un quartier branché de Tokyo.
- Jeudi : des perquisitions ont été menées dans des bâtiments de sociétés soupçonnées de fabriquer et d'expédier du matériel nucléaire à la Corée du Nord.
- Vendredi : le gouvernement japonais décide de lever partiellement les sanctions commerciales en échange de l'ouverture d'une enquête sur les Japonais enlevés et emmenés en Corée du Nord. Les vols charters entre les deux pays vont pouvoir reprendre.
- Samedi : un violent séisme dans le nord du Japon cause la mort de 9 personnes et fait 220 blessés.
- Vendredi : le groupe Panasonic — leader mondial de l'électronique Grand public — annonce sa volonté de mener dans les prochains mois une OPA amicale sur Sanyo. Le CA cumulé atteint 96,2 milliards d'euros. L'intérêt de Sanyo réside dans sa position de leader sur le secteur des batteries vertes destinées aux voitures hybrides et électriques, un marché en pleine expansion, mais aussi dans les piles et les panneaux solaires, les cellules photovoltaïques, les batteries pour téléphones portables, les ordinateurs, les baladeurs numériques[11],[12].
- Vendredi : le Japon s'engage à mettre à disposition deux milliards de dollars destinés à aider les banques « sur les petits marchés émergents ».
- Jeudi : le groupe de services financiers Nomura Holdings annonce une réduction d'effectif de mille emplois à Londres, sur un total de 4 500, en raison de difficultés dans la reprise des activités de l'ex-banque d'affaires américaine Lehman Brothers en Europe. Nomura s'était engagé à reprendre plus de 8 000 ex-employés de Lehman Brothers en Asie-Pacifique, en Europe et au Moyen-Orient, ainsi qu'au centre de soutien mondial basé à Bombay.
- Lundi : le Japon dénonce l'arrivée de navires de surveillance chinois dans les eaux des îles Senkaku que le Japon considère comme territoire national.
- Mercredi :
- Selon l'agence de presse Kyodo, après deux trimestres consécutifs de décroissance, le pays est entré officiellement en récession en septembre. L'année budgétaire / devrait connaître une évolution négative de son produit intérieur brut et l'année budgétaire / devrait au mieux connaître une croissance nulle du PIB.
- Après celles du Canada et de France, le groupe Toyota annonce des journées de chômage technique dans ses deux usines américaines de l'Indiana et au Kentucky et dans son usine de Californie codétenue avec General Motors.
- Dimanche : la société financière Nomura Holdings annonce qu'elle pourrait subir une perte de quelque 302 millions de dollars (27,5 milliards de yens) à cause de la fraude conduite par le gérant de fonds Bernard Madoff.
- Vendredi : la Banque du Japon annonce la baisse de son taux de base de 0,30 % à 0,10 % pour tenter de briser l'envolée du yen face au dollar et de relancer la croissance.
- Samedi : un séisme de magnitude 7 s'est produit à environ 10 km sous terre. Il a été localisé à 139 km à l'est de la ville d'Iwaki (36.51 degrés de latitude nord et 143 degrés de longitude est) dans le nord de l'île principale de Honshu à 10H29 GMT.
- Lundi :
- Le groupe automobile Toyota Motor annonce une perte d'exploitation de 150 milliards de yens (1,22 milliard d'euros), la première de toute son histoire, pour l'exercice 2008-2009 qui se terminera fin mars.
- Le gouvernement porte un jugement des plus pessimistes sur plusieurs volets de l'économie japonaise : les dépenses d'investissement « décroissent », la production et les bénéfices des entreprises « chutent fortement », notamment en raison de la baisse des expéditions de marchandises à l'étranger, manifestes depuis deux mois : « La situation s'aggrave rapidement sur le front de l'emploi ». L'exécutif craint une aggravation de la situation économique à l'étranger qui, couplée aux fluctuations erratiques sur les marchés d'actions et des changes, pénaliserait encore plus le Japon dont la santé dépend beaucoup des exportations[13].
- L'association du sumo japonais annonce l'annulation d'un tournoi de démonstration de ses sumotoris qui était prévue au Royal Albert Hall de Londres du 7 au , jugeant cette exhibition trop coûteuse à cause de la crise économique mondiale.
- Mercredi : la production, les ventes et l'exportation d'automobiles sont en baisse importante, de l'ordre de 20 à 30 % sur un an. Toutes marques comprises (Toyota, Lexus, Hino, Daihatsu), la production au Japon a chuté de 24,1.
- Vendredi : la production industrielle s'est effondrée de 8,1 % en novembre par rapport à octobre, la plus lourde chute jamais enregistrée, suivant la dégringolade générale des exportations du pays pour cause de crise économique mondiale.
Maldives
- 8 et : Mohamed Nasheed remporte l'élection présidentielle
Mayotte
- Samedi : la polémique se développe autour de la vidéo tournée le par des ONG sur les conditions de rétention des migrants comoriens. La préfecture confirme que ce jour-là, étaient arrivés d'un seul coup trois à cinq fois plus de migrants que les autres jours ce qui avait eu pour conséquence de saturer les capacités du centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte. Le nombre habituel d'immigrants illégaux est de 40 à 60 par jour, or ce jour là le centre en a reçu plus de 200[14]. Certains parlent d'une opération de manipulation organisée.
Népal
- Lundi 17 mars : la police arrête 59 exilés tibétains sur les deux cent cinquante qui manifestaient devant la Représentation des Nations unies à Katmandou. Plus de vingt mille tibétains vivent au Népal depuis le soulèvement populaire de 1959 contre l'administration chinoise.
- Lundi 24 mars : la police arrête plus de 470 personnes lors de deux manifestations dispersées.
- Dimanche 30 mars : la police arrête une centaine de personnes qui manifestaient à proximité d'une annexe de l'ambassade de Chine.
- Lundi 14 avril : la commission électorale annonce la victoire électorale des rebelles maoïstes à l'élection législatives du jeudi . Ils vont disposer de la majorité des sièges à l'Assemblée constituante censée transformer la monarchie en République.
- Mercredi 28 mai : l'assemblée constituante élue le 10 avril, dominée par les maoïstes vote lors de sa séance inaugurale, l'abolition de la monarchie l'instauration d'une république de type fédérale.
- Samedi 19 juillet : première élection présidentielle de l'histoire du pays.
Ouzbékistan
- Article détaillé 2008 en Ouzbékistan
Pakistan
- 7 août : l'armée pakistanaise s'engage dans la bataille de Bajaur contre les talibans, qui durera jusqu'en .
- 18 août : le président Pervez Musharraf démissionne de ses fonctions.
- 6 septembre : Asif Ali Zardari est élu président.
Philippines
- Samedi : une fusillade entre la police et une bande de gangsters à Paranaque (banlieue de Manille) cause la mort de 17 personnes dont 10 gangsters, 2 policiers, 2 vigiles et trois passants dont une fillette de huit ans.
- Dimanche : Naufrage d'une ferry-boat dans le nord du pays; 28 personnes mortes et 22 disparues.
- Lundi : une personne a été tuée dans une embuscade tendue contre un camion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant de l'aide alimentaire dans le sud des Philippines.
La Réunion
- Manifestation de quelque 5 000 lycéens dans cinq villes de la Réunion pour protester contre le projet de réforme des lycées du gouvernement. Selon le rectorat de la Réunion, 15 lycées sur 41 ont été touchés par le mouvement. À Saint-Pierre, des échauffourées ont eu lieu avec la police.
Seychelles
- Mercredi : un accident à bord d'un thonier français, le "Titan", qui se trouvait à quai au port de Victoria, cause la mort de cinq personnes — dont un marin français, trois Indiens et un Seychellois — et blessé quatre autres personnes. L'accident a été provoqué par une fuite d'ammoniaque survenue pour une raison indéterminée sur la partie « circuit froid » du bâtiment.
Singapour
- Mardi : plus de 150 personnes sont restées coincées près de six heures sur la plus grande roue du monde, la "Singapour Flyer", bloquées par une panne de courant. Il s'agit de la plus grande roue du monde avec ses 42 nacelles et son point culminant à 165 mètres, soit 30 de plus que la célèbre attraction britannique du même genre, le London Eye.
Sri Lanka
- Mardi : assassinat de Thiyagarajah Maheswaran, député UNP tamoul et ancien ministre des Affaires religieuses et culturelles hindoues.
- Mercredi : attentat contre un bus militaire à Colombo, tuant quatre personnes et en blessant vingt autres.
- Mercredi : le Comité international de la Croix-Rouge, dénonce un accroissement des violences avec plus de 180 civils tués depuis le début de l'année dont de nombreux enfants.
- Mardi : des affrontements entre l'armée et les séparatistes tamouls causent la mort d'au moins trente rebelles et cinq militaires.
- Mercredi : 45 morts dans de nouveaux affrontements entre les rebelles tamouls et l'armée.
- Samedi : le ministre des Transports routiers, Jeyaraj Fernandopulle et onze autres personnes meurent dans un attentat-suicide. Une centaine d'autres personnes sont blessées. Des athlètes de renom figurent au nombre des victimes.
- Mercredi : une offensive de l'armée contre les rebelles tamouls de la péninsule de Jaffina aurait causé la mort d'au moins 128 personnes dont 38 soldats et 90 insurgés. Il s'agit des combats les plus meurtriers depuis les dix-huit derniers mois.
- Vendredi : un attentat-suicide réalisé par un kamikaze qui s'est jeté avec sa moto contre un autobus de la police fait dix morts et une centaine de blessés. L'attentat a eu lieu à quelques centaines de mètres du quartier général de l'armée et des bureaux de la présidence. Le gouvernement accuse les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) qui ont dernièrement perdu leur bastion de la côte est.
- Vendredi : deux attentats contre des bus ont fait 22 morts et 70 blessés, à Colombo (20 morts) et à Polgolla (2 morts).
- Lundi : à Vavuniya dans le nord du pays, un kamikaze à vélomoteur, fait exploser son engin bourré d'explosifs, tuant plus de douze policiers et blessant une quarantaine d'autres personnes.
- Mardi : combats dans le nord du pays entre les séparatistes et l'armée, causant la mort de 69 rebelles et de 2 soldats.
- Mardi : violents combats dans le nord du pays, causant la mort de 120 rebelles tamouls et de 25 soldats.
- Dimanche : Violents combats lors de la contre-offensive des rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), contre les forces gouvernementales qui assiègent leur « capitale » politique Kilinochchi et qui viennent de prendre le contrôle de la petite ville de Nedunkerni dans le district de Vavuniya au sud de Kilinochi. Selon le ministère de la Défense, la guérilla aurait subi « de lourdes pertes » et les troupes gouvernementales compteraient 13 morts et 40 blessés. Les rebelles affirment avoir tué 60 soldats lors de leur contre-offensive.
- Lundi : de nouveaux violents combats ont eu lieu dans le nord du pays qui ont fait 56 morts et 90 blessés parmi les rebelles tamouls et 10 morts et 40 blessés parmi les soldats gouvernementaux. L'armée de terre a été épaulée par des bombardements aériens.
- Samedi : l'armée sri-lankaise annonce avoir fait tomber, sur le front est, la ville de Mulliawalai, ouvrant la route du dernier port contrôlé par les rebelles tamouls, Mullaitivu.
- Dimanche : la marine sri-lankaise annonce avoir coulé, au large des côtes, un navire transportant des armes et des rebelles.
- Mercredi : l'armée sri-lankaise estime qu'elle n'a jamais été aussi proche, depuis trente ans, de la victoire face aux rebelles séparatistes tamouls. Les Tigres, qui ont longtemps contrôlé le nord et l'est de l'île, ne tiennent plus que quelques poches de résistance. C'est le résultat d'une stratégie purement militaire soutenue par l'actuel président du pays, Mahinda Rajapakse, élu en novembre 2005. Le chef politique du mouvement, Balasingham Nadesan, a indiqué à l'agence Associated Press que les Tigres « avaient fait des replis stratégiques afin de sauver des vies et de réunir leurs forces ». Les troupes ne seraient, aujourd'hui, qu'à « 5 kilomètres » de Kilinochchi, ville symbole de l'insurrection tamoule[15].
Taïwan
- Samedi : élections législatives, gagnées par le Guomindang qui obtient 81 sièges sur 113.
- Samedi : à l'élection présidentielle, victoire de Ma Ying-jeou, chef du kuomintang contre le candidat du président sortant Chen Shui-bian avec 58,45 % des suffrages exprimés. Investiture prévue pour le 20 mai prochain. Le nouveau président s'est présenté comme la candidat de l'ouverture et de l'accélération des échanges avec la Chine populaire, parlant même de la perspective d'un « marché commun » et de jeter « les fondations d'un siècle de paix et de prospérité ».
- Dimanche : une centaine de manifestants ont protesté contre la répression au Tibet et ont scandé des slogans hostiles au président chinois Hu Jintao.
- Dimanche : le vice-président Vincent Siew a rencontré pendant vingt minutes le président chinois Hu Jintao en marge du Forum économique asiatique sur l'île tropicale de Hainan. La discussion se serait portée sur l'économie et en particulier sur l'établissement de vols charters directs.
- Samedi : signature avec la Chine d'un accord concernant la reprise à partir du des liaisons aériennes régulières interrompues depuis 1949. Dix-huit vols hebdomadaires sans escales desserviront huit villes de l'île et du continent, mais ne concerneront que les hommes d'affaires et les touristes chinois et taïwanais. En 2007, plus d'un million de taïwanais se sont rendus en Chine continentale, notamment à Shanghai et Taïxan a investi directement plus de 100 milliards de dollars dans l'industrie chinoise. Trois mille touristes chinois seront admis dans l'île chaque jour mais devront se déplacer en groupe de 10 à 40 et pour des séjours de 10 jours maximum.
- Mercredi : la brasserie d'État de Taïwan va pouvoir lancer son produit pilote "Taiwan Beer" dans les provinces méridionales de la Chine à partir de , grâce au récent accord des autorités chinoises pour autoriser l'enregistrement de la marque.
- Vendredi : l'ancien président Chen Shui-bian, en détention provisoire depuis un mois, est inculpé pour « corruption, blanchiment d'argent, détournement de fonds publics et faux en documents », ainsi que son épouse Wu Shu-chen et 12 autres prévenus.
Thaïlande
- Jeudi : le célèbre trafiquants d'armes, Viktor Bout, est arrêté dans un palace de Bangkok. Ancien du KGB soviétique, surnommé le « marchand de mort » âgé de 41 ans, il alimente depuis des années les conflits du monde entier et en particulier africain (Sierra Leone, Liberia, Angola, Colombie) et est considéré par Interpol comme le pionnier de la « mondialisation mafieuse ».
- Mardi : les militants de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), coalition d'obédience royaliste, occupe le siège officiel du gouvernement, ce qui contraint le pouvoir à aménager des bureaux temporaires dans l'ancien aéroport international de Don Mueang, au nord de la capitale thaïlandaise.
- Samedi : une bombe explose lors d'une manifestation de l'opposition faisant huit blessés.
- Mardi :
- Quelque dix mille militants de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), coalition d'obédience royaliste, assiègent les locaux temporaires aménagés depuis le par le premier ministre dans un terminal désaffecté de l'ancien aéroport international de Don Mueang, au nord de la capitale thaïlandaise. Les affrontements entre partisans et adversaires du gouvernement ont fait au moins onze blessés parmi les soutiens du pouvoir.
- Deux israéliens sont condamnés à mort pour trafic de drogue; ils avaient été arrêtés il y a un an en possession de plus de 20 000 comprimés d'extasy.
- Mercredi :
- Des assaillants ont jeté des explosifs contre la foule des manifestants de l'Alliance du peuple pour la démocratie qui occupent deux aéroports à Bangkok, en faisant au moins 6 blessés. Tous les vols prévus à l'aéroport international Suvarnabhumi sont suspendus ou détournés sur Chiang Mai et Phuket. Quelque trois mille passagers bloqués dans l'aéroport sont évacués. Un mort lors des affrontements entre partisans et adversaires du gouvernement.
- Le commandant en chef de l'armée, le général Anupong Paojinda, a exhorté les milliers de manifestants de la coalition royaliste à évacuer tous les endroits qu'ils occupent, dont l'aéroport international de Bangkok, a demandé au premier ministre contesté Somchai Wongsawat de se retirer, d'organiser de nouvelles élections et de dissoudre la chambre basse du Parlement. Le leader des manifestants Pibhop Dhongchaine a rejeté l'appel à la dispersion et a réclamé la démission du premier ministre. De son côté, le chef du gouvernement de retour du Pérou, refuse de démissionner et de dissoudre le gouvernement, élu démocratiquement[16].
- Jeudi : le premier ministre Somchai Wongsawat proclame l'état d'urgence autour des aéroports occupés de Suvarnabhumi (vols internationaux) et Don Mueang (vols intérieurs). Le gouvernement met à disposition des compagnies aériennes, l'aéroport militaire d'U-Tapao situé à 190 km au sud-ouest de la capitale Bangkok. Près de cent mille touristes sont bloqués dans le pays. 20 avions ont atterri dès le premier jour et 40 autres sont prévus pour le lendemain.
- Vendredi : le premier ministre Somchai Wongsawat limoge le chef de la police nationale.
- Samedi : un groupe de plusieurs centaines de manifestants dont certains sont armés ont lancé une attaque contre un des barrages de la police entourant l'aéroport, obligeant les forces de l'ordre à se replier.
- Dimanche : très tôt le matin, deux attaques menées contre des lieux occupés font 51 blessés à quelques heures d'une manifestation des partisans du premier ministre Somchai Wongsawat, avec en particulier une attaque à la grenade contre les occupants du siège du gouvernement faisant 46 blessés.
- Lundi : l'opposition annonce la levée de l'occupation du siège du gouvernement — depuis le — et le redéploiement des occupants vers les deux aéroports, pour des raisons de sécurité. Une bombe contre les occupants de l'aéroport de Don Mueang blesse 6 personnes.
- Mardi : la Cour constitutionnelle thaïlandaise ordonne la dissolution du parti au pouvoir, reconnu coupable de fraude électorale, et interdit au Premier ministre Somchai Wongsawat toute activité politique pendant cinq ans. Le sommet annuel de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), qui devait se tenir au mois de décembre dans le royaume, est reporté.
- Samedi : le principal parti d'opposition affirme être en mesure de former un gouvernement avec certains membres de la coalition sortante mais en évinçant les alliés de l'ex-premier ministre Thaksin Shinawatra.
- Dimanche : la chambre basse du Parlement désigne Abhisit Vejjajiva (44 ans), chef de l'opposition thaïlandaise, comme 27e premier ministre du royaume.
- Dimanche : moins de quinze jours après sa nomination, Abhisit Vejjajiva, le nouveau premier ministre thaïlandais, doit faire face à la colère de la rue. Des milliers de partisans du dirigeant déchu Thaksin Shinawatra, se sont rassemblés dans la capitale pour exiger de nouvelles élections. Plus de 3 000 policiers non armés ont été mobilisés pour faire face au défi des « chemises rouges » qui ont succédé dans la rue aux « chemises jaunes », militants royalistes ayant occupé les aéroports de Bangkok et précipité la chute du précédent gouvernement[17].
- Mercredi : au moins 54 personnes sont mortes dans l'incendie d'une boite de nuit à Bangkok où les clients fêtaient le Nouvel An.
Timor oriental
- Samedi : un séisme de magnitude 6,2 s'est produit.
Turkménistan
- Article détaillé 2008 au Turkménistan
Viêt Nam
- Mardi : dix-sept mille salariés sur vingt mille d'un sous-traitant de Nike, Ching Luh à capitaux taïwanais, se mettent en grève pour réclamer des augmentations de salaire (8 euros mensuels, +15 %).
- Avril 2008 : une tortue de Swinhoe, espèce estimée éteinte à l'état sauvage, a été trouvée dans un lac du nord du pays. Cette tortue peut peser 140 kg, mesurer 1 mètre et vivre cent ans. Trois autres spécimens sont encore répertoriés dans le monde.
- Août 2008 : le gouvernement édite une circulaire interdisant aux blogueurs sur Internet « s'opposer à l'État […] de nuire à la sécurité nationale, à l'ordre et à la sécurité sociale, de saboter l'unité nationale » en divulguant des secrets nationaux, militaires ou économiques.
- Samedi : selon l'Association des constructeurs automobiles vietnamiens, en un an, le marché des automobiles neuves a reculé de 49 %, un indicateur qui confirme le ralentissement économique du pays.
- Mercredi : le gouvernement resserre son contrôle des blogs, dans une nouvelle circulaire qui interdit expressément de « s'opposer à l'État » ou de « nuire à l'ordre social ». Il demande aux fournisseurs de service internet de constituer des bases de données et bloquer tout contenu jugé illégal.
- Vendredi : les montants d'investissements directs étrangers effectivement déboursés ont augmenté de 43,2 % en 2008 pour un montant de 8,2 milliards d'euros, alors que les projets d'investissements ont atteint 45,7 milliards d'euros (+315 %). L'économie du pays communiste repose beaucoup sur les investissements étrangers dont le secteur a généré plus de 200 000 embauches en 2008 et emploie un total de 1,4 million de personnes.
Notes et références
- Le Monde.fr, Au Bangladesh, Cheikh Hasina se dit prête à partager le pouvoir avec l'opposition
- Le Figaro.fr, Birmanie : 80 opposants condamnés
- Le Figaro.fr, L'avocat d'Aung San Suu Kyi bloqué
- Le Figaro.fr, La fille du dictateur birman Ne Win libérée
- (en) Ngapoi recalls the founding of the TAR, www.chinaview.cn, 2005-08-30 : « March 10, 1959 Armed rebellion broke out in Lhasa » (traduction : « la révolte armée du 10 mars 1959 éclata à Lhassa »).
- (en) Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, The Historical Status of China's Tibet, Chapter IX - Tibetan People Acquired Ultimate Human Rights Through Quelling of Rebellion and Conducting the Democratic Reform : « (1) Putting Down the Armed Rebellion. »
- (en) Voir l'article de CNN Tibet in turmoil as riots grip capital
- Le Figaro du 28 avril 2008, page 6
- Le Figaro.fr, Kim Jong-Il se serait déplacé en train
- Le Nouvel Obs.com, L'Indonésie exécute les auteurs de l'attentat de Bali
- Euronews 7 novembre 2008
- Le Monde.fr, Panasonic et Sanyo veulent créer un géant japonais, consulté le 10 novembre 2008
- Le Figaro.fr, Japon/éco : la situation "empire" (officiel)
- Le Figaro.fr, Vidéo CRA Mayotte : "exceptionnel"
- Le Monde.fr, L'armée sri-lankaise entrevoit la victoire dans sa guerre contre les Tigres tamouls
- Le Figaro.fr, Thaïlande: le premier ministre refuse de démissionner
- Le Monde.fr, Thaïlande : des milliers de manifestants réclament de nouvelles élections
Articles connexes
- 2008 par pays en Afrique
- 2008 par pays en Amérique, 2008 aux États-Unis
- 2008 par pays en Asie, 2008 en Chine
- 2008 par pays en Europe, 2008 dans l'Union européenne
- 2008 par pays en Océanie
- 2008 par pays au Proche-Orient
- 2008 aux Nations unies
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