2008 par pays en Amérique
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Continent américain
- Dimanche : Les participants du sommet du Groupe de Rio, réunissant à Saint-Domingue vingt pays latino-américains, ont assisté à une spectaculaire réconciliation entre le Colombien Álvaro Uribe, le Vénézuélien Hugo Chávez et l'Équatorien Rafael Correa, mais les contentieux demeurent. La déclaration de Saint-Domingue adoptée à l'unanimité dénonce « la violation de l'intégrité territoriale de l'Équateur » et salue « les pleines excuses du président Alvaro Uribe » ainsi que « son engagement pour que de pareils actes ne se reproduisent en aucune circonstance ». Les signataires promettent que combattre les menaces de groupes irréguliers ou d'organisations criminelles, en particulier celles liées au narcotrafic, considérées comme terroristes par la Colombie.
- Vendredi : Les ministres de l'Agriculture des pays de l'Amérique centrale se réunissent au Salvador pour tenter d'augmenter leur production de riz, de maïs et de haricots, mais surtout pour commencer à résoudre leurs problèmes de tarifs douaniers. Le Belize et le Panama devraient dorénavant s'ouvrir aux paysans salvadoriens qui disposent de ressources financières mais qui manquent de terres cultivables.
- Lundi : Le gouvernement américain recrée la IVe Flotte de l'US Navy avec pour mission de patrouiller dans les eaux autour de l'Amérique latine et dans la mer des Caraïbes, sous la double tutelle de la Marine et du Commandement Sud de l'armée américaine. Elle sera commandée par le vice-amiral Joseph Kernan, disposera d'un porte-avion nucléaire, certainement le John Fitzgerald Kennedy qui avait été désarmé en 2007, et sera basée à Mayport sur la côte atlantique de la Floride. De fait, pour Alejandro Sanchez, du Council on Hemispheric Affairs : « Le rétablissement de la IVe flotte est plus un geste politique que militaire, destiné à faire face à la montée en puissance des gouvernements de gauche dans la région ».
- Dimanche : En prélude du cinquième sommet entre l'Europe et l'Amérique latine. Incident diplomatique entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président vénézuélien Hugo Chávez. Après que la chancelière déclara que Hugo Chavez, leader de la révolution bolivarienne, n'était pas le porte-parole de l'Amérique latine ce dernier lui a répondu en affirmant « Angela Merkel est de la droite allemande... cette même droite qui a appuyé Hitler et le fascisme ».
- Lundi : Un sommet alternatif d'organisations d'extrême-gauche, dit "sommet des peuples", s'est tenu à Lima pendant 4 jours'. Un « tribunal permanent » a jugé symboliquement les multinationales européennes accusées de pollution et de violations des droits de l'homme. Le modèle libéral européen y a été jugé incapable de changer la situation des 220 millions de pauvres de l'Amérique latine et de lutter contre le changement climatique.
- Mardi : Le Dakar 2009 aura lieu en Amérique latine sur une boucle de 9 000 km depuis Buenos Aires en Argentine, via le Chili et la cordillère des Andes que la course franchira à deux reprises par des altitudes supérieures à 4 500 mètres.
- Vendredi : Ouverture à Lima (Pérou) de la cinquième rencontre entre l'Union européenne et les pays d'Amérique latine. Les enjeux initiaux de ce sommet sont la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Le premier ministre français François Fillon a plaidé pour la libération d'Íngrid Betancourt.
- Samedi : L'ex-otage Íngrid Betancourt commence une tournée en Amérique latine dans le cadre de la création de sa future fondation consacrée aux droits de l'homme.
- Samedi : Réunis au Honduras pour leur 33e sommet, les présidents des pays d'Amérique centrale sont convenus d'adopter une monnaie unique.
Antilles françaises
- Vendredi : Le ministre de l'Agriculture Michel Barnier signe un plan « banane durable 2008-2013 » qui engage les producteurs antillais vers des pratiques plus respectueuses de l'environnement afin qu'ils utilisent moins de produits phytosanitaires et qu'ils privilégient des techniques alternatives (naturelles ou raisonnées) de protection des cultures.
Martinique
- Jeudi : Mort d'Aimé Césaire (94 ans), écrivain, poète et homme politique martiniquais, chantre de la négritude et de la dignité de l'homme noir. Ex-communiste jusqu'en 1956, après l'intervention soviétique, il fut maire de Fort-de-France pendant 56 ans de 1945 à 2001, député de la Martinique de 1945 à 1993, conseiller régional et président du Conseil régional de la Martinique.
- Dimanche :
- Durant tout le week-end des milliers de personnes ont rendu hommage à Aimé Césaire dont la dépouille était exposée dans un cercueil vitré au milieu de la pelouse du stade Pierre Aliker à Fort-de-France. De nombreuses personnalités sont venus de la métropole pour lui rendre un dernier hommage : Bernard Accoyer, Christine Albanel, Michèle Alliot-Marie, François Baroin, François Bayrou, Laurent Fabius, François Hollande, Yves Jégo, Lionel Jospin, Alain Joyandet, Pierre Mauroy, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, Rama Yade.
- L'idée de Ségolène Royal de transférer la dépouille mortelle d'Aimé Césaire au Panthéon à Paris, a soulevé contre elle l'opposition générale; celle de la famille, celle de la grande majorité des Martiniquais avec le maire de Fort-de-France, Serge Letchimy, le sénateur martiniquais Claude Lise, le président socialiste du Conseil régional, Antoine Karam et la députée PRG de Guyane, Christiane Taubira, ainsi que celle d'Yves Jégo, le secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer.
Argentine
- Mardi : le gouvernement augmente l'impôt sur les exportations de soja, de tournesol et de maïs, passant de 35 à 44 % dans le but d'inciter les agriculteurs à moins exporter au profit du marché intérieur afin de tempérer la hausse du prix des aliments. Les dirigeants des quatre principales associations agricoles lancent une grève empêchant l'approvisionnement des villes. En quelques jours, les supermarchés manquent de viande, de lait et de légumes frais, alors que le pays est un des plus importants pays agricoles du monde.
- Vendredi : trêve dans le conflit qui oppose depuis trois semaines les confédérations rurales argentines et le gouvernement argentin.
- Vendredi : le ministre de l'Économie, Martin Lousteau, démissionne sur demande de la présidente Cristina Kirchner « au nom de différends sur la mise en œuvre de la politique économique ». Il est remplacé par le directeur national des Impôts, Carlos Fernandez.
- Dimanche : les cendres du volcan Chaitén atteignent le sud du pays (Patagonie) et Buenos Aires quelques jours plus tard.
- Mardi : la présidente Cristina Kirchner dans une allocution télévisée solennelle tente de faire baisser la tension politique. En six mois, sa popularité est passée de 56 % à 20 %, après l'augmentation de l'impôt sur les exportations. Les quatre grèves de l'approvisionnement organisées par les syndicats d'agriculteurs ont désorganisé le pays provoquant des pénuries et les prix des aliments se sont envolés, entrainant une inflation à 25 % pour 2008, alors que la situation économique générale reste positive dans le pays portée par les services et l'industrie.
- Mercredi : selon des accusations formulées par Elisa Carrio, une dirigeante de l'opposition, l'ancien président Nestor Kirchner, son ministre du plan, Julio de Vido, des hauts fonctionnaires et des hommes d'affaires auraient formé une « association illégale » en vue de commettre des malversations et toucher des pots-de-vin[1].
- Jeudi : libération controversée de l'ex-capitaine de la marine Alfredo Astiz, surnommé « l'ange blond de la mort » et celle de plusieurs autres officiers, accusés de crime contre l'humanité sous la dictature (1976-1983).
- Mardi : la justice fédérale ouvre une enquête judiciaire pour corruption sur l'ancien président Nestor Kirchner, à la suite des accusations formulées par une dirigeante de l'opposition, Elisa Carrio, le .
Barbade
- 15 janvier : élections législatives
Belize
- En 2008, la société Belize National Energy (BNE), fondée par le français Jean Cornec et unique producteur de pétrole depuis 2006, avec 3 200 barils par jour par cinq puits, devient le premier contribuable du pays, devant les producteurs de sucre et d'agrumes. Deux autres puits sont en cours de forage et les réserves sont estimées à 100 millions de barils. Dix-sept autres compagnies viennent d'acheter des concessions. Le gaz produit devrait être commercialisé dès 2008 et une miniraffinerie pourrait être construite.
Bolivie
- Lundi : les riches propriétaires terriens qui contrôlent les provinces de l'est (Pando, Beni, Santa Cruz, Tarija) appellent à la résistance pour empêcher le vote de la nouvelle constitution qui prévoit une mise en avant des droits des indigènes (ethnies Aymaras, Quechuas et guaranis), majoritaires à 70 % dans le pays mais maltraités par tous les gouvernements depuis l'indépendance. Cette constitution prévoit la revalorisation des systèmes traditionnels en matière d'éducation, de santé et de justice, et le démantèlement des grandes propriétés agricoles pour redistribuer leurs terres aux paysans pauvres indigènes. Cependant, la pratique politique du Président Evo Morales faisant appel à la « force du peuple » pour imposer la Constitution est un véritable coup d'État populaire.
- Samedi : la Bolivie rachète à Telecom Italia les 50,9 % qu'il possède dans l'entreprise de télécommunications Entel pour 100 millions de dollars.
- Dimanche : lors du référendum sur la demande d'autonomie du département de Santa Cruz (370 000 km², 2,5 millions d'habitants, richesse 900 €/h), le « si » a emporté 80 % des suffrages (40 % des électeurs ne sont pas allés votés). Le gouvernement réfute toute valeur légale à la consultation alors que le président Evo Morales avait appelé à l'autogestion des communautés indigènes. Trois autres département (Tarija, Beni et Pando) sont dans une même logique d'autonomie avec des référendums prévus d'ici fin juillet.
- Dimanche : Le président socialiste Evo Morales déclare soupçonner les États-Unis d'avoir orchestré délibérément la chute actuelle du prix du pétrole dans le but de « punir les gouvernements révolutionnaires, les présidents révolutionnaires, punir Hugo Chávez et quelques pays pétroliers du Moyen Orient […] L'empire sait malheureusement utiliser le système financier pour punir quelqu'un […] Parfois, ils organisent la dépression d'un secteur qui est profitable ou une baisse de prix pour punir quelqu'un » ajoute-t-il en accusant Washington d'avoir encouragé la chute de la valeur de la feuille de coca dont la culture est très répandue dans les Andes, où elle revêt un usage sacré et médicinal, mais elle est combattue par les États-Unis car elle entre dans la fabrication de la cocaïne[2].
- Dimanche : Un autocar, pris dans une forte tempête de grêle, tombe dans un ravin de 100 mètres près de La Paz causant la mort d'au moins 17 personnes.
Brésil
- Dimanche : Depuis le début de l'année, une épidémie de dengue, véhiculée par le moustique Aedes aegypti, a contaminé 75 000 personnes dans la région de Rio de Janeiro est a causé la mort d'au moins 80 personnes. Les enfants sont les premières victimes de cette épidémie. Cette épidémie particulièrement présente à Rio de Janeiro (36 % des cas déclarés dans le pays et 73 % des morts) serait aggravée par le grand nombre de favelas dont le nombre dépasse les sept cents et où vivent 40 % de la population. Ces dernières ne disposent ni de collecte des déchets, ni de tout-à-l'égout et les maisons sont alimentées en eau par des citernes à ciel ouvert. Pour d'autres, l'aggravation de l'épidémie serait due à l'inefficacité générale du système de santé et de prévention, des hôpitaux et des 145 centres de santé, alors que Rio de Janeiro dispose du plus important contingent de médecins du pays.
- Mardi :
- Démission de la ministre de l'Environnement, Marina Silva, figure du mouvement écologique et amie de longue date du Président Lula da Silva, en raison de profonds désaccords sur la politique de développement du gouvernement et la trop grande ouverture, selon elle, aux « intérêts économiques prédateurs ». Elle s'estime impuissante à protéger l'Amazonie de la déforestation face aux lobbies qui privilégient les exportations agricoles, l'élevage et les biocarburants.
- Elle est remplacée par Carlos Minc, écologiste, fondateur du parti vert et ministre de l'Environnement de l'État de Rio, qui estime la mission très délicate. Entre août et , plus de 3 200 km² de forêts équatoriales ont été rasés. Il a obtenu la liberté de former son ministère et que l'Environnement soit réellement partie prenante des arbitrages sur la politique industrielle et que les licences environnementales ne soient plus attribuées pour des raisons politiques. À court terme, il veut transposer au niveau national les nombreuses initiatives menées à Rio pour enrayer la destruction de la plus grande forêt tropicale du monde.
- Vendredi : Le groupe New Energy Options (NEO) commande à la société danoise Vesta Wind Systems 92 turbines éoliennes de 1,65 MW. Le champ d'éoliennes devrait produire annuellement 492 GWh d'électricité en évitant le rejet de 115 000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
- Samedi : Des policiers de Rio de Janeiro, après avoir arrêté trois jeunes du gang de la Providencia les ont vendus au gang de narcotrafiquants de la Mineira. Les jeunes ont été retrouvés quelques heures plus tard avec chacun plus de vingt balles dans la tête.
- Lundi :
- De fortes pluies incessantes depuis deux mois causent une situation catastrophique avec inondations et glissement de terrains gorgés d'eau dans l'État de Santa Carina (sud du Brésil). Plus de 160 000 personnes n'ont plus d'électricité et l'approvisionnement en eau a dû être coupé dans certaines villes, 43 000 autres personnes ont dû être évacués de leur logement et durant le week-end 59 personnes sont mortes noyés ou emportées.
- Visite du président russe Dmitri Medvedev jusqu'au 25.
- Vendredi : Les autorités brésiliennes ont refusé d'accorder au l'ex-militant d'extrême-gauche condamné pour meurtre en Italie, Cesare Battisti le statut de réfugié politique ce qui ouvre la voie à sa prochaine extradition vers l'Italie où il est condamné à la prison à perpétuité par contumace dans son pays pour l'assassinat de quatre personnes entre 1977 et 1979. Il avait quitté clandestinement la France où il s'était réfugié pendant de nombreuses années, peu avant que la justice française ne donne le feu vert à son extradition vers l'Italie en octobre 2004[3].
- Mardi : Le constructeur aéronautique Embraer annonce la vente de six appareils E-195 destinés à la compagnie espagnole Air Europa, filiale du groupe Globalia, pour 237 millions de dollars. Embraer avait réduit en novembre ses prévisions de vente 2009 de 20 %, soit de 320 à 270 appareils commerciaux, d'affaires et militaires.
- Mercredi : Le géant minier brésilien Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, annonce avoir licencié depuis novembre 1 300 salariés au Brésil et à l'étranger, en raison de la crise financière mondiale, sur les 60 000 salariés du groupe, et 6 700 autres sont mis en vacances collectives ou en formation.
- Mardi : Un tueur en série est soupçonné par la police de Sao Paulo d'avoir assassiné treize homosexuels en cinq mois et va rouvrir l'enquête sur ces crimes initialement qualifiés « d'homicides simples ».
- Lundi :
- Le président français Nicolas Sarkozy et son épouse sont au Brésil pour une visite officielle de deux jours suivie d'un séjour privé dans le cadre des fêtes de Noël dans la famille de son épouse[4].
- Le groupe français Alsthom Hydro annonce un contrat de plus de 300 millions d'euros pour l'équipement de la centrale hydroélectrique de Jirau dont « les générateurs et les turbines de type bulbe ».
- Les présidents Lula da Silva et Nicolas Sarkozy affirment la volonté de l'Europe et du Brésil de « travailler ensemble » pour sortir de la crise et appellent à conclure les négociations commerciales du cycle de Doha en 2009.
- Mardi : Le Brésil achète à Eurocopter, pour 1,9 milliard d'euros, 50 hélicoptères de transport EC-725 qui seront assemblés au Brésil à Itajuba (État du Minas Gerais) par la société Helibras, filiale d'EADS. Il achète aussi 4 sous-marins d'attaque Scorpène et construira un cinquième sous-marin à propulsion nucléaire avec la coopération française.
Chili
- Mardi : Trois importantes mines du géant Codelco, premier producteur mondial de cuivre, sont désormais paralysées par une grève des mineurs. Le cours du cuivre à la bourse des métaux de Londres (LME) frôle les 8 500 $ la tonne.
- Vendredi : à la suite d'une série de secousses telluriques, le volcan Chaitén est entré en éruption.
- Lundi : La Cour d'appel de Santiago ouvre une procédure d'enquête sur les cas de personnes faussement déclarées disparues durant la dictature du général Augusto Pinochet et dont les familles ont indûment obtenu des indemnisations de l'État. Au moins quatre personnes, inscrites sur la liste officielle de plus d'un millier de victimes répertoriées au cimetière général de Santiago, sont encore en vie, d'autres sont décédés, mais leur mort n'a rien à voir avec le régime militaire du général Pinochet (1973-1990), tenu pour responsable de la disparition de plus de 3 000 victimes. La présidente socialiste du Chili, Michelle Bachelet, qui fut elle-même torturée sous la dictature, a affirmé qu'elle ne laisserait pas le doute ronger « la vérité historique »[5].
Cuba
- Mardi : Élections législatives.
- Vendredi : Le gouvernement cubain annonce la libération de sept prisonniers politiques arrêtés avec 59 autres en mars 2003 sur ordre de Fidel Castro et détenus depuis sans jugement.
- Mardi : Du fait de sa longue maladie, déclarée dix-mois auparavant, le dictateur Fidel Castro annonce son retrait définitif de la présidence cubaine.
- Dimanche : Raúl Castro qui assurait l'intérim de la présidence depuis 2006 est nommé officiellement président par l'Assemblée nationale.
- En un mois depuis le samedi , une série de mesures a permis aux cubains d'acquérir, des ordinateurs, des téléviseurs à écran large, des magnétoscopes, des DVD, des fours à micro-ondes et désormais des téléphones mobiles et le , le nouveau président Raúl Castro lève la loi de 1966 qui interdisait aux Cubains de loger dans les hôtels réservés aux touristes étrangers. De fait, selon les spécialistes et les blogueurs, le gouvernement ne fait que légaliser une partie de l'économie souterraine qu'il ne pouvait plus contrôler. Prochaines mesures attendues : les antennes paraboliques, les navigateurs GPS, les toasters et les climatiseurs. Une autre mesure sociale très attendue est la fin du salaire unique et l'établissement d'un salaire différencié selon les professions.
- Lundi : Le gouvernement accuse les États-Unis de financer les opposants cubains, par l'entremise de la mission diplomatique et leur fournirait des matériels. Une partie des sommes seraient fournies par Santiago Alvarez que le gouvernement cubain accuse d'être un trafiquant d'armes et Marta Beatriz Roque, une des principales représentantes de l'opposition cubain installée en Floride. Les opposants rétorquent que l'aide reçue est « totalement et complètement légale », le gouvernement cubain les empêchent de travailler, « la seule façon de subvenir à [leurs] besoins, c'est l'aide des compatriotes en exil », de plus, Fidel Castro pour faire sa révolution « a reçu de l'argent […] des armes […] et d'énormes quantités de choses des gouvernements, des personnes » étrangers.
- Mardi : Le gouvernement de Raúl Castro, poursuivant les mesures d'assouplissement social, décrète la fin de l'« égalitarisme » avec la suppression du plafond salarial (« le travailleur gagnera ce qu'il est capable de produire » et il ne faut « pas avoir peur des hauts salaires »).
- Mardi : Le président vénézuélien Hugo Chávez rend visite Fidel Castro pour une rencontre « animée et chaleureuse ». Ils se sont rencontrés trois heures mardi et deux heures mercredi. Fidel Castro apparaît pour la première fois à la télévision depuis janvier.
- Vendredi : L'ancien président cubain Fidel Castro, exprime son « mépris » à l'UE et dénonce son « énorme hypocrisie » dans sa décision récente de lever les sanctions contre son pays. Depuis le début du mois, Fidel Castro multiplie les rencontres et les interventions politiques.
- Dimanche : L'ouragan Paloma frappe l'île provoquant l'évacuation plus de 500 000 personnes se trouvant dans les zones inondables des provinces de Camaguey, de Las Tunas et des ilôts de Ciego de Avila. Les dégâts sont limités et la puissance des vents considérablement ralentie (catégorie 2 de l'échelle Saffir-Simpson).
- Jeudi : Dmitri Medvedev est reçu pendant plus d'une heure par Fidel Castro. Selon l'agence russe Ria Novosti, ils « ont analysé divers aspects du développement de la coopération russo-cubaine et des questions de politique internationale ».
- Vendredi : Un destroyer russe est en escale pour 4 jours dans le port de La Havane; une première depuis la chute de l'URSS en 1991 qui était le principal allié de Fidel Castro.
Équateur
- Samedi 1er mars : L'armée colombienne, lors d'un bombardement d'un camp des FARC pénètrent dans la jungle de l'Équateur, et tuent Raúl Reyes, un des dirigeants historiques de la guérilla mafieuse.
- Mardi 4 mars : Le gouvernement équatorien rompt ses relations diplomatiques avec la Colombie et envoie des troupes sur la frontière. Le Président Rafael Correa affirme que « les discussions étaient assez avancées pour libérer en Équateur 12 otages dont Ingrid Betancourt ».
- Dimanche 9 mars : Au sommet du Groupe de Rio, réunissant à Saint-Domingue vingt pays latino-américains, spectaculaire réconciliation entre le Colombien Álvaro Uribe, le Vénézuélien Hugo Chávez et l'Équatorien Rafael Correa, mais les contentieux demeurent. La déclaration de Saint-Domingue adoptée à l'unanimité dénonce « la violation de l'intégrité territoriale de l'Équateur » et salue « les pleines excuses du président Alvaro Uribe » ainsi que « son engagement pour que de pareils actes ne se reproduisent en aucune circonstance ». Les signataires promettent que combattre les menaces de groupes irréguliers ou d'organisations criminelles, en particulier celles liées au narcotraffic, considérées comme terroristes par la Colombie.
- Mercredi 14 mai :
- L'analyse du matériel informatique récupéré le 1er mars après la mort de Paul Reyes, le No 2 des FARC, prouverait l'existence de relations suspectes, suivies et étroites entre les rebelles colombiens, l'Équateur de Rafael Correa et le Venezuela d'Hugo Chávez. Sur les trois ordinateurs, deux disques durs externes et deux clés USB, les analystes ont trouvé quelque 765 gigaoctets de données informatiques détaillant le fonctionnement des FARC, ses négoces, ses amitiés et ses alliances, y compris aides logistiques, approvisionnement en armes et alliances politiques. Par exemple, Rafael Correa aurait bien reçu des dollars donnés par les FARC pour sa campagne électorale de 2006 et permettrait l'utilisation du territoire équatorien comme base de repli pour les rebelles.
- Le président Rafael Correa, déstabilisé par les révélations tirées des fichiers informatiques trouvés sur les ordinateurs de Paul Reyes le chef des FARC, est à Paris, pour s'entretenir avec le président Nicolas Sarkozy et la famille d'Íngrid Betancourt. Il affirme être l'objet d'une « campagne médiatique de calomnie » orchestrée par « la machine de propagande d'Alvaro Uribe […] Qui va démontrer que les ordinateurs ont bien été trouvés dans les camps des FARC ? Et même si c'était avéré, que prouveraient des déclarations de guérilleros ? […] L'Équateur est extrêmement rigoureux sur le contrôle des campagnes électorales […] La France peut compter sur nous pour tout entreprendre afin de trouver une issue pacifique […] Avant le bombardement du 1er mars, nous étions sur le point d'obtenir des libérations. De plus en plus isolées, les FARC ont besoin de reconnaissance internationale. Aujourd'hui, nous n'avons qu'un petit signe indirect, mais il faut continuer et accentuer la pression internationale ».
- Jeudi : Le président Rafael Correa conteste la dette bancaire internationale du pays pour 3,8 milliards de dollars, car il l'estime entachée d'irrégularités.
- Lundi : Le président Rafael Correa, reçoit Ingrid Betancourt, l'ancienne otage franco-colombienne de la guérilla des Farc. Quito est la deuxième étape de la tournée qu'elle effectue en Amérique latine pour œuvrer à la libération des otages encore détenus.
Groenland
- Mardi :
- Les Groenlandais se prononcent, par référendum, sur un projet d'autonomie élargie[6]. Peuplé de 57 000 habitants (dont 50 000 Inuits et 7 000 Danois de la métropole), le territoire bénéficie déjà d'un statut d'autonomie interne depuis 1979, le nouveau statut lui permettrait d'acquérir 26 autres compétences, en particulier le droit à l'autodétermination et la reconnaissance en tant que peuple conformément au droit international et le droit sur toutes ses ressources minérales (pétrole, gaz, or, diamants, uranium).
- Le « oui » l'emporte par 75,5 % des suffrages exprimés contre 23,5 % au « non ». 39 000 électeurs de 80 villes et villages étaient appelés à se prononcer. Le chef du gouvernement de Nuuk, Hans Enoksen déclare : « Le Groenland a reçu un mandat pour aller plus loin » sur le chemin de l'indépendance[7]..
Guatemala
- 12 mars : À Chimaltenango début du procès de Felipe Cusanero Coj, auxiliaire militaire responsable de la disparition de six indiens Kaqchiquels (quatre hommes et deux femmes) au village de Choatalum entre 1982 et 1984 lors de la guerre civile guatémaltèque lors de laquelle les forces de sécurité de l'État ont assassiné plus de quarante-cinq mille personnes.
Guyane
- Lundi : Début d'un important mouvement de protestation contre la cherté du prix des carburants.
- Vendredi : La Guyane est bloquée par de nombreux barrages routiers érigés pour protester contre le prix des carburants à la pompe : 1,77 euro pour l'essence et 1,55 euro le gasoil. Les protestataires réclament une baisse de 50 centimes sur les carburants. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Guyane (CCIG) Jean-Paul Le Pelletier annonce la fermeture du port de commerce et de l'aéroport international de Rochambeau à partir de samedi. Le secrétaire d'État à l'Outremer Yves Jégo annonce une baisse de 30 centimes des prix des carburants dès le 1er décembre, mais les protestataires exigent toujours une baisse de 50 centimes.
- Dimanche : Huit partis politiques, dont l'"UMP/Guyane", le "Parti Socialiste Guyanais" (PSG), les "Verts Guyane", le "Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale" (MDES) et "Walwari" ("éventail" en amérindien, le groupe de Christiane Taubira) demandent au président de la République de prendre « toutes les décisions nécessaires à l'aboutissement de la juste demande du peuple guyanais ».
Haïti
- Vendredi : l'ONG Médecins sans frontières indique avoir pris en charge les soins de 170 victimes de violence dont 44 blessés par balle à la suite d'une semaine d'émeutes de la faim.
- Lundi : à la suite des émeutes dues à la hausse moyenne de 40 % des prix des denrées alimentaires en un an, le premier ministre présente sa démission. La Banque mondiale octroie une aide de 10 millions de dollars ce qui permet une baisse de 16 % du prix du riz.
- Lundi : Les députés rejettent la nomination du nouveau premier ministre Ericq Pierre choisi par le président René Préval, alors qu'il avait obtenu l'aval du Sénat le dernier. Lors des « émeutes de la faim ».
- Vendredi : Une école privée "La Promesse", située dans un quartier pauvre de Pétion-ville dans la banlieue de Port-au-Prince, s'effondre causant la mort de 93 enfants et en blesse 150 autres[8]. Située entre les maisons du quartier, la construction en dur s'élevait sur deux étages, tandis qu'un troisième était en construction. Le propriétaire du bâtiment est le pasteur Augustin Fortain qui l'aurait construite lui-même sans faire appel à des ingénieurs et avec du matériel de mauvaise qualité. Quelque 700 enfants fréquentaient habituellement cette école.
- Lundi : La justice canadienne a condamné deux pédomanes québécois de 65 et 59 ans a trois et deux ans de prison. Ils avaient entre décembre 2006 et mars 2007 agressé sexuellement six enfants de 13 à 16 ans d'un orphelinat de la ville des Cayes auquel ils avaient accès en tant que travailleurs humanitaires.
- Jeudi : Selon le Programme alimentaire mondial, 26 enfants sont morts de faim en octobre dans le village de Baie d'orange situé dans le sud-est d'Haïti. 24 autres enfants ont pu être récupérés dans une situation critique et pris en charge dans les hôpitaux tenus par Médecins sans frontières et Médecins du monde.
- Mercredi : Plusieurs milliers de personnes ont manifesté aujourd'hui à Port-au-Prince et dans d'autres villes d'Haïti en faveur du retour de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide exilé en Afrique du Sud.
Honduras
- Dimanche : La mutinerie d'une prison surpeuplée du nord du pays est écrasée dans le sang : 9 prisonniers sont tués.
- Samedi : Double assassinat par balles du vice-président du parlement, Mario Fernando Hernandez (42 ans) et d'un candidat à la députation qui l'accompagnait, dans la ville de San Pedro Sula, au nord du pays.
- Samedi : Réunion du 33e sommet des présidents des pays d'Amérique centrale qui conviennent d'adopter une monnaie unique.
Jamaïque
- Du lundi 1er décembre au mardi 17 décembre : Digicel Cup 2008.
- Samedi : Après la Chambre des représentants, le Sénat maintient la peine de mort qui n'a pourtant plus été appliquée dans le pays depuis 1988 sous la pression de groupes de défense des Droits de l'homme. Le pays est miné par une criminalité exponentielle, qu'il s'agisse de meurtres, de viols, d'enlèvements ou de crimes commis contre des enfants ; quelque 1 200 meurtres ont été commis depuis le début de l'année 2008 dans ce pays qui compte 2,7 millions d'habitants[9].
Mexique
- Mercredi : Parmi les 26 morts trouvés, le 1er mars dernier dans le campement de Paul Reyes, gisaient quatre universitaires (un équatorien et quatre mexicains), une autre, universitaire mexicaine, Lucia Morett, blessée avait réussi à s'enfuir. Il s'agit d'un groupe de chercheurs de l'Université de Mexico (UNAM) venu assister au congrès de la Coordination continentale bolivarienne (CCB), une organisation supranationale d'une centaine d'organisations de l'extrême gauche latino-américaine appartenant à 17 pays et solidaire de la lutte des FARC. Selon le gouvernement colombien, leur présence est la preuve de l'existence d'un réseau continental de soutien à la guérilla et de la réalité de cellules clandestines dans divers pays.
- Dimanche : Mariage de l'homme le plus gros du monde, Manuel Uribe, pesant 310 kg. En 2006 il pesait 560 kg.
- Mardi : Un avion s'écrase près du centre de la capitale Mexico causant la mort de 9 personnes dont le ministre de l'Intérieur Juan Camilo Mouriño.
- Dimanche : Le représentant d'Interpol au Mexique, Ricardo Gutiérrez Vargas et un cadre supérieur de la police fédérale, Mario Arturo Velarde Martinez sont arrêtés dans le cadre de l'opération « mains propres » démarrée en juillet.
- Jeudi : Le chef du service national « anti-crime organisé » de la police Noé Ramírez (en), soupçonné de liens avec les cartels de la drogue, est arrêté dans le cadre d'une vaste opération « mains propres ». Au total 35 policiers du service des « Enquêtes spécialisées dans le crime organisé » (Siedo) ont été arrêtés depuis juillet 2008. Ils étaient soupçonnés de renseigner les cartels, faisant ainsi échouer des opérations dirigées contre les trafiquants.
- Jeudi à dimanche : Guerre des cartels de la drogue à San Agustín, Ciudad Juárez et Chihuahua, dans la zone frontalière des États-Unis; bilan 46 morts dont un policier mexicain et deux policiers américains. Cette guerre a fait plus de 4 500 morts depuis le début de l'année.
- Dimanche : 9 cadavres décapités ont été découverts dans un terrain vague de la ville frontalière de Tijuana, vraisemblablement d'un nouveau règlement de comptes entre bandes de trafiquants de drogue, dont la guerre locale pour le contrôle du marché et de l'exportation vers les États-Unis. Depuis le début de l'année il y a eu 685 assassinats dans cette ville.
- Jeudi : 13 cadavres sont découverts à l'intérieur d'un bus, dans le village de San Ignacio qui abrite un important cartel de la drogue.
- Lundi : La guerre entre cartels pour le contrôle du trafic de drogue a fait 44 morts ce week-end dans le nord du Mexique, dont quatre policiers abattus lors d'attaques quasiment simultanées.
- Dimanche : Les corps décapités de douze hommes sont retrouvés à Chilpancingo (État de Guerrero) à quelques centaines de mètres de l'endroit où le gouverneur de l'État, Zeferino Torreblanca, devait participer à une procession religieuse un peu plus tard dans la journée, sous haute sécurité. Au moins neuf d'entre eux étaient des militaires.
- Jeudi : 10 assassinats attribués aux criminels des cartels de la drogue ont été comptabilisés lors la nuit de Noël, dont celui d'un officier de police, enlevé le enlevé entre son domicile et son bureau de la région de Mexico et dont le corps a été découvert le long d'une autoroute. 8 des cadavres ont été trouvés dans le nord du pays (secteur de Ciudad Juárez) et un dans le sud (État de Guerrero). Les affrontements entre trafiquants ou avec les forces de l'ordre ont fait plus de 5 300 morts dans tout le pays depuis le début de l'année 2008.
Nicaragua
- Avril 2004 : La hausse des prix pour 2007 s'est établie à 17 % ce qui en fait la plus forte des pays de l'Amérique centrale. Le président Daniel Ortega demande aux Nations unies de déclarer une « alerte alimentaire » tout en accusant « le capitalisme global ».
- Mercredi : Le président Daniel Ortega prononce la dissolution du Parti conservateur (centre droit) et du Mouvement de rénovation sandiniste, ainsi empêchés de présenter des candidats aux prochaines élections.
- Vendredi : Plus de cinq mille opposants au président Daniel Ortega manifestent à Managua.
- Mardi : selon un sondage, 8 Nicaraguayens sur 10 estiment que leur pays « ne prend pas le bon chemin » avec une inflation supérieure à 20 % malgré l'aide économique du président vénézuélien Hugo Chávez et de la Libye.
- Vendredi : Le Mouvement pour le Nicaragua, qui rassemble plusieurs organisations et de nombreux anciens compagnons du président, manifeste à nouveau « contre les intentions dictatoriales de Daniel Ortega ». Parmi les opposants : la commandante Dora María Téllez, le prête et poète Ernesto Cardenal et le chanteur-compositeur Carlos Mejía Godoy, l'écrivain Sergio Ramírez. Ils dénoncent l'alliance contre nature entre le président Ortega et le parti libéral de l'ex-président Arnoldo Alemán ce qui leur permet de contrôler l'Assemblée nationale, le système judiciaire, la Cour des comptes et le Conseil suprême électoral[10].
Panama
- Mercredi : Un important séisme de magnitude 6,2 a frappé la région frontalière du Costa Rica.
Paraguay
- Lundi : Fernando Lugo (56 ans) est élu président de la République. Ancien évêque et candidat de la gauche, il met fin à soixante ans de pouvoir du parti conservateur Colorado et sa victoire s'inscrit dans un mouvement général de succès électoraux du centre-gauche et de la gauche dans toute l'Amérique latine depuis quelques années à l'exception de la Colombie. Son slogan est "La Foi dans le changement". Surnommé "l'évêque des pauvres", il appartient à la doctrine de la Théologie de la libération, née en 1950, et selon laquelle la priorité de l'Église doit être de protéger les pauvres et les opprimés, quitte à s'opposer aux régimes en place.
Pérou
- Dimanche : visite du président russe Dmitri Medvedev.
- Mercredi : deux trains de passagers transportant une centaine de touristes étrangers sont entrés en collision sur la voie ferrée reliant Cusco au site inca de Machu Picchu (sud-est). La collision qui a été frontale, mais n'a pas été très forte, s'est produite au kilomètre 101,8 de la ligne. 4 passagers ont été blessés dont un américain et un européen.
- Jeudi : à Juliaca (sud-est), un inconnu lance une bombe lacrymogène dans une discothèque provoquant la panique parmi la cinquantaine de jeunes gens qui y réveillonnaient pour Noël. Cinq personnes sont mortes par asphyxie et six autres ont été blessées.
Saint-Pierre-et-Miquelon
- Mardi : le navire ravitailleur français « Cap Blanc », qui depuis l'an 2000 assure une navette hebdomadaire pour le fret entre Terre-Neuve et l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, coule à 80 km des côtes de Saint-Pierre dans les eaux territoriales canadiennes. 4 marins sont portés disparus.
- Dimanche : Les plongeurs spécialisée ont pu remonter les corps des trois marins victimes du naufrage du navire ravitailleur qui repose par 134 m de profondeur à 16 kilomètres au sud des côtes de la province canadienne de Terre-Neuve.
Salvador
- Avril 2008 : depuis le début de l'année, le prix moyen de la livre de haricots vendu sur les marchés de la capitale est passé de 50 cts à 1,35 $, le carton d'œufs de 2,60 $ à plus de 3 $, et la bouteille de gaz est passée de 4 $ à 5 $. Dans les campagnes, le panier alimentaire moyen a flambé de 22 % en un an. Le ministre de l'Agriculture, le libéral Mario Salaverria déclare : « Dans les années 1990, les organismes multilatéraux nous ont forcés d'abandonner l'agriculture vivrière; il fallait importer à bas prix, et tout miser sur les services ou les maquilas [...] Ça a fonctionné un moment, mais plus maintenant. Il est nécessaire de garantir notre sécurité alimentaire. »
- 13 avril : Une manifestation de sept mille personnes a lieu à San Salvador pour protester contre la vie chère.
Venezuela
- Mardi : Introduction du bolívar fuerte pour combattre l'inflation.
- Vendredi : Un Let L-410 vénézuléien transportant au moins 14 personnes s'écrase près de l'archipel de Los Roques.
- Dimanche : Le président Hugo Chávez prône une alliance armée, des pays gouvernés par la gauche et membre de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques, contre les États-Unis : « Nous devons monter une stratégie commune en articulant les armées de l'air, de terre, la marine, la garde nationale, les forces de coopération et les services de renseignements, parce que l'ennemi est le même : l'empire des États-Unis ».
- Jeudi : Un avion disparaît dans un crash dans le sud-ouest andin avec 46 personnes à bord.
- Dimanche : à la suite de l'intervention la veille de l'armée colombienne dans la jungle équatorienne contre le camp de Raul Reyes, le Président Hugo Chávez a prévenu qu'une initiative similaire empiétant sur sa frontière aurait des lourdes conséquences, reconnaissant implicitement qu'il accueille des bases des FARC sur son territoire alors qu'il l'a jusqu'à ce jour toujours nié.
- Mardi : Le gouvernement vénézuélien expulse l'ambassadeur de Colombie et rappelle l'ensemble de son personnel diplomatique en poste à Bogota. Le Président Hugo Chavez ordonne l'envoi de dix bataillons sur la frontière soit un peu plus de cinq mille militaires.
- Dimanche : Au sommet du Groupe de Rio, réunissant à Saint-Domingue vingt pays latino-américains, spectaculaire réconciliation entre le colombien Álvaro Uribe, le vénézuélien Hugo Chavez et l'équatorien Rafael Correa, mais les contentieux demeurent. La déclaration de Saint-Domingue adoptée à l'unanimité dénonce « la violation de l'intégrité territoriale de l'Équateur » et salue « les pleines excuses du président Alvaro Uribe » ainsi que « son engagement pour que de pareils actes ne se reproduisent en aucune circonstance ». Les signataires promettent que combattre les menaces de groupes irréguliers ou d'organisations criminelles, en particulier celles liées au narcotraffic, considérées comme terroristes par la Colombie.
- Vendredi : Nationalisation immédiate des entreprises privées des secteurs du ciment, du pétrole et des télécommunications. Si l'intérêt stratégique du pétrole et des télécommunications se comprend par les économistes, celui du ciment — groupes Cemex (4,6 M.T), Holcim (2,4 M.T) et Lafarge(1,6 M.T) — leur échappe.
- Dimanche : Le président Hugo Chávez, reçoit Yolanda Pulecio, la mère d'Íngrid Betancourt. Dans un message national télévisé, il s'adresse au chef des FARC, Manuel Marulanda, pour lui demander de relâcher sa prisonnière. Yolanda Pulecio estime cruciaux les efforts d'Hugo Chavez pour faire libérer sa fille, elle pense que la FARC avaient pris fin février la décision de la libérer, mais que tout a été remis en question, après l'intervention de l'armée colombienne du 1er mars en territoire équatorien et la mort du no 2 de l'organisation, Raul Reyes.
- Jeudi :
- Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a rencontré le président Hugo Chávez pour s'efforcer de relancer sa médiation en faveur des otages, mais apparemment en vain.
- Le président Chavez annonce une augmentation de 30 % du salaire minimum et du traitement des fonctionnaires mécontents de l'inflation.
- Mercredi :
- L'analyse du matériel informatique récupéré le 1er mars après la mort de Paul Reyes, le No 2 des FARC, prouverait l'existence de relations suspectes, suivies et étroites entre les rebelles colombiens, l'Équateur de Rafael Correa et le Venezuela d'Hugo Chavez. Sur les trois ordinateurs, deux disques durs externes et deux clés USB, les analystes ont trouvé quelque 765 gigaoctets de données informatiques détaillant le fonctionnement des FARC, ses négoces, ses amitiés et ses alliances, y compris aides logistiques, approvisionnement en armes et alliances politiques. Hugo Chavez aurait bien financé les FARC grâce à des ventes de pétrole et se serait engagé à verser 300 millions de dollars à la guérilla pour financer son « plan stratégique » de déstabilisation et de prise de pouvoir. Un de chefs des FARC, Ivan Marquez a été reçu le au palais présidentiel à Caracas.
- Plus récemment le quotidien espagnol El País a accusé Hugo Chavez d'avoir proposé aux FARC de la aider à s'approvisionner en armes, notamment de missiles sol-air pour abattre l'aviation colombienne. Depuis longtemps, le Venezuela est aussi accusé de servir de base de repli aux FARC (campements et nombreuses facilités). Selon l'hebdomadaire colombien Semana, un général proche d'Hugo Chavez aurait ordonné en 2007, la torture et l'assassinat de deux espions colombiens arrêtés au Venezuela et certains membres des groupes para-militaires pro-Chavez se fondraient dans les FARC et utiliseraient la Colombie dans terrain d'entraînement à la guérilla, en prévision d'une invasion américaine.
- Jeudi : le président Hugo Chavez accuse les États-Unis d'espionnage à la suite du survol du territoire vénézuélien par un avion Lockheed S-3 Viking. Selon l'armée américaine il s'agit seulement d'une erreur de navigation alors que l'avion effectuait une mission antidrogue.
- Dimanche : le président Hugo Chávez annonce l'injection de 20 milliards de dollars dans la « révolution énergétique » et la construction de milliers de logements sociaux, l'amplification du programme médical « Barrio adentro » et la multiplication des accords avec l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay pour augmenter l'offre alimentaire sur ces marchés.
- Mardi : le président Hugo Chavez est reçu pendant trois heures par l'ancien président cubain Fidel Castro lors d'une rencontre « animée et chaleureuse ».
- Dimanche : élections générales au Venezuela. Près de 17 millions de personnes sont appelées à élire 22 gouverneurs, 328 maires et plusieurs centaines de conseillers régionaux et municipaux. L'opposition remporte 5 des États et la mairie de Caracas, la capitale.
- Mercredi : le président russe Dimitri Medvedev est en visite officielle. La Russie va aider le Venezuela à lancer un programme nucléaire de production d'énergie. Deux gros navires de guerre russes sont arrivés pour participer à des exercices avec la marine vénézuélienne la semaine prochaine. Le gouvernement vénézuélien a signé un contrat d'achat pour deux avions long courrier Illiouchine II-96 destinés à la flotte de la compagnie aérienne publique et a commandé pour plus de 4 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros) d'armement russe, dont des avions de combat, des hélicoptères et 100 000 fusils Kalachnikov.
- Vendredi : le président Hugo Chávez se déclare « prêt » à gouverner « jusqu'en 2021 ».
- Jeudi : Le cinéaste américain Oliver Stone annonce vouloir tourner un documentaire sur le président vénézuélien Hugo Chávez.
- Samedi : Le président cubain Raúl Castro effectue sa première visite officielle à l'étranger en tant que chef d'État.
- Samedi : Selon le journal italien La Stampa, l'Iran utilise des avions de la compagnie nationale vénézuélienne, la Conviasa, pour transporter vers la Syrie du matériel servant à fabriquer des missiles et ainsi contourner les sanctions de l'ONU. Une partie du matériel transporté (ordinateurs, composants de moteurs) proviendrait du groupe industriel iranien Shahid Bagheri (SBIG), inscrit à l'annexe de la résolution 1737 de l'Onu pour son implication dans le programme de missiles balistiques iranien. De son côté, la Syrie fait parvenir depuis 2006 du matériel militaire destiné aux Gardiens de la révolution et le Venezuela bénéficie de la mise à disposition de certains Gardiens de la révolution et des membres de leur unité d'élite, l'Al-Quds, pour former et renforcer les services secrets et la police vénézuélienne[11].
Voir aussi
Notes et références
- Le Monde.fr, L'ancien président Nestor Kirchner fait l'objet d'une enquête judiciaire pour corruption
- Le Figaro.fr, Bolivie/pétrole : Morales accuse les USA
- Le Monde.fr, Le Brésil refuse le statut de réfugié politique à Cesare Battisti
- Le Figaro.fr, Nicolas Sarkozy au Brésil pour un dernier sommet de l'UE
- Le Figaro.fr, Chili : une enquête sur les faux disparus
- Le Monde.fr, Le Groenland rêve de devenir une puissance pétrolière
- Le Monde.fr, Plus autonome, le Groenland commence à se rapprocher des États-Unis
- Le Monde.f, L'effondrement d'une école à Haïti a fait au moins 93 morts
- Le Figaro.fr, La Jamaïque maintient la peine de mort
- Le Figaro du vendredi 27 juin 2008 : Au Nicaragua, le président sandiniste Daniel Ortega contesté dans la rue
- Obs.com, Caracas aide au transport du matériel pour des missiles iraniens
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