Goumiers marocains

Les goumiers marocains étaient des soldats appartenant à des goums, unités d’infanterie légères de l'armée d'Afrique composées de troupes autochtones marocaines sous encadrement essentiellement français. Ces unités ont existé de 1908 à 1956.

Goum

Goumiers du 2e groupe de tabors marocains embarquant dans un chaland de débarquement en Corse pour l'île d'Elbe.

Création 1908
Dissolution 1956
Pays France
Branche Armée de Terre
Type Unité militaire
Rôle Infanterie
Commandant historique Général Guillaume

D'abord supplétifs, puis réguliers, les goumiers marocains se sont surtout illustrés lors de la Seconde Guerre mondiale, entre 1942 et 1945[1], sous les ordres du général Augustin Guillaume et du colonel Émile Hogard, et ont obtenu, entre 1942 et 1945, dix-sept citations collectives à l'ordre de l'armée et neuf à l'ordre du corps d'armée[2], puis en Indochine de 1946 à 1954.

Le 2e groupement de tabors marocains (2e GTM) est, après le 2e régiment de chasseurs parachutistes, l'une des six unités d'infanterie les plus décorées de la Seconde Guerre mondiale avec le 3e régiment de tirailleurs algériens, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, le Régiment de marche du Tchad, la 13e demi-brigade de Légion étrangère et le Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP).

Étymologie

Insigne général des goums mixtes marocains : une koumia, portant en lettres rouges l'inscription G.M.M (Goum Mixte Marocain) et décoré de motifs géométriques et floraux.

Le terme « goum » qui désigne une compagnie de goumiers, provient de l'arabe maghrébin « gūm » et de l'arabe classique قوم « qawm », signifiant « tribu, peuple, gens » qui désigne les contingents de cavaliers armés que certaines tribus fournissent au chef du pays lorsqu'il fait une expédition[3].

Le terme « tabor » provient du turc « tabur » signifiant « bataillon » soit directement, soit par l'intermédiaire de l'arabe طابور « ṭābūr » lui-même issu du turc[4].

Si la tradition française issue du protectorat du Maroc a gardé un sens valorisant au mot goumier, dans son acception francophone la plus utilisée aujourd’hui, le « goumier » (en arabe : « goumi »), membre d’un goum, a un sens très péjoratif issu, cette fois, de la guerre d’Algérie, pendant lesquels les goumiers d’Algérie étaient, comme les harkis, des supplétifs de l’armée française et que le nom de goumier, goumi est aujourd’hui, par un malheureux simplisme historique, synonyme de « traître » ou de « collabo » dans certaines cours de récré, tant en Algérie qu’en France.

Création et différentes dénominations

En 1915 dans la Somme.

La création des premiers goums marocains, qui remonte à 1908, est due à l'initiative du général d'Amade. Les six premières formations[5] formaient à leur début une milice locale[6] destinée à assurer des patrouilles ou des missions de reconnaissance sur le territoire marocain. La dénomination de goum sera finalement régularisée le et les unités placées sous l'autorité militaire française à la suite de leur comportement à Fès en 1911.

Lorsque le Maroc accède officiellement à l'indépendance en 1956, les goums quittent l'armée française et rejoignent l'armée royale marocaine le à minuit[7].

Historique des garnisons, campagnes et batailles

Les goums marocains se sont particulièrement illustrés lors de la Seconde Guerre mondiale entre 1942 et 1945, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du Corps expéditionnaire français (CEF) du Maréchal Juin, puis lors des campagnes de France et d'Allemagne. Ils ont été ensuite largement engagés en Indochine de 1948 à 1954 et ont également participé au début de la guerre d'Algérie jusqu'en 1956. Ils ont finalement été dissous et intégrés à l'Armée Royale Marocaine au moment de l'indépendance en 1956.

Pacification du Maroc (1907-1934)

Environ 22 000 goumiers ont combattu aux côtés de l'armée française entre 1907 et 1934 durant la pacification du Maroc (colonisation) et 12 583 ont été tués entre 1907 et 1922[8],[9],[10].

Seconde Guerre mondiale

Goumier marocain en Italie en 1944.

Composition des unités

Un goum, l'équivalent d'une compagnie, regroupe environ 200 goumiers. En période de guerre, les goums sont regroupés en Tabor, équivalent d'un bataillon, de trois à quatre goums. Enfin, le Groupement de tabors marocains (GTM), l'équivalent d'un régiment, est composé de trois tabors.

Durant la Seconde Guerre mondiale, chaque GTM comporte près de 3 000 hommes dont un peu plus de 200 officiers et sous-officiers. Il comprend un goum de commandement et d'engin (GCE) et trois tabors.

Le GCE (environ 300 hommes) comprend notamment :

  • une section de protection et de pionniers ;
  • un peloton d'estafettes à cheval ;
  • un peloton antichar et de mortiers ;
  • un groupe muletier.

Le tabor (environ 900 hommes) comprend :

  • un GCE composé d'une section de mortiers de 81, d'un peloton de cavaliers et d'un groupe du train ;
  • trois goums de trois sections chacun.

La proportions d'« indigènes » dans un GTM est de 77 à 78 %[11].

Les quatre GTM constituaient l’équivalent d’une forte brigade d’infanterie légère sous l’appellation de « Commandement des Goums Marocains » (CGM) aux ordres du général Guillaume puis du colonel Hogard.

Quatre GTM marocains (environ 12 000 hommes) ont été formés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Organisation détaillée

Entre 1943 et 1945, les 4 GTM sont constitués de la manière suivante :

  • 1er GTM : colonel Georges Leblanc
    • 2e tabor : 51e, 61e et 62e goums
    • 3e tabor : 4e, 65e et 101e goums
    • 12e tabor : 12e, 63e et 64e goums
  • 2e GTM (ne participa pas à la campagne d'Italie du CEF mais seulement à celle de Corse et de l'île d'Elbe en septembre-octobre 1943 puis de France et d'Allemagne) : colonel Boyer de Latour
    • 1er tabor : 47e, 58e, 59e et 60e goums
    • 6e tabor : 36e, 72e, 73e et 74e goums
    • 15e tabor : 8e, 11e, 30e et 39e goums
  • 3e GTM : colonel Jacques Massiet du Biest (Débarquement de Provence[12])
    • 9e tabor : 81e, 82e et 83e goums
    • 10e tabor : 84e, 85e et 86e goums
    • 17e tabor : 14e, 18e et 22e goums (22e goums : Capitaine Rouast à partir du 9/01/45[12])
  • 4e GTM (il fut renvoyé au Maroc après la campagne d'Italie et ne participa pas à la campagne de France. Il fut remis sur pied en pour la campagne d'Allemagne): colonels Soulard, puis Gautier et enfin Parlange
    • 5e tabor : 41e, 70e et 71e goums
    • 8e tabor : 78e, 79e et 80e goums
    • 11e tabor : 88e, 89e et 93e goums

Le commandement des goums marocains (CGM), avec ces quatre GTM, est créé le et placé sous les ordres du général Guillaume. Lorsque ce dernier succéda au général de Monsabert au commandement de la 3e division d'infanterie algérienne, le CGM resta sous son autorité.

Tunisie 1942-1943

En Tunisie, le général Alexander qui envoie les goumiers aider les Alliés lors de la prise de Bizerte et Tunis les qualifiera de « fabuleux guerriers »[13].

Sicile 1943

Sur demande express du général Patton, le 4e tabor du commandant Verlet est utilisé en Sicile pour représenter l'armée française et rattaché à la 3e division US du général Truscott (puis à la 1re division US). Les goumiers enlèvent Acuto (1 335 mètres), dont la chute marquera un point important dans la conquête de la Sicile, et capturent 460 prisonniers au cours de la campagne.[réf. nécessaire]

Corse 1943

Le premier département français à être libéré est la Corse. Libération à laquelle participe le 2e GTM qui est chargé de nettoyer les montagnes dominant Bastia. Le il prend le col de Teghime. Il est cité à l'ordre de l'Armée.

Goumier appartenant au 3e groupe de Tabors marocains lors de la bataille du Garigliano, en mai 1944).

Italie 1943-1944

En Italie, l'exploit le plus retentissant des GTM a lieu en mai 1944 lors de la bataille du Monte Cassino au cours de laquelle dix mille goumiers pénètrent dans les monts Aurunci, bastion sud de la position allemande de Monte-Cassino, « nettoient » les collines depuis le Garigliano jusqu'au sud de Rome et éliminent en trois semaines de combats certaines des unités allemandes les mieux entrainées[14]. Au cours de cet assaut des troupes françaises, qui provoque la rupture de la ligne Gustave, le général allemand Kesselring écrit le  : « Les Français et surtout les Marocains ont combattu avec furie et exploité chaque succès en concentrant immédiatement toutes les forces disponibles sur les points qui faiblissaient »[15]. La plupart des analystes militaires considèrent la manœuvre des goumiers comme la victoire décisive qui a finalement ouvert la route de Rome aux Alliés[16].

Entre avril et , une partie des troupes est impliquée dans les crimes de Ciociarie : des viols de masse et des homicides sont commis sur les civils dans les villages[17], lesquels ont laissé des traces terribles dans la population jusqu'à nos jours[18]. L’écrivain Norman Lewis (en), officier britannique, a raconté les événements dans un livre Naples 44 (en)[19]. Alerté de toutes parts par différentes unités alliées qui révèlent que des femmes et des jeunes filles, des adolescents et des enfants sont violés dans la rue, des prisonniers sodomisés et des notables castrés, il fallut que le haut commandement anglo-américain intervienne auprès du général Juin, commandant du corps expéditionnaire français pour que cessent ces exactions.

Dans une lettre adressée au général de Gaulle le , le maréchal Jean de Lattre de Tassigny écrit à propos des goumiers marocains : « je sais qu’ils sont accusés d’actes de violences commis à l’encontre des populations civiles italiennes, mais je crois que de tels faits ont été singulièrement déformés et exagérés à des fins anti-françaises »[20].

Les goumiers entrent dans Sienne le et terminent la campagne à San Gimignano.

Les généraux Alexander et Clark avaient une très haute opinion de la valeur militaire des goums[21].

France 1944-1945

En , environ dix mille goumiers participèrent aux opérations de la 1re armée française dans le sud et l'est de la France. « Jamais la route des Maures n'a autant justifié son nom » écrira le maréchal de Lattre[22]. Les 1er, 2e et 3e GTM jouèrent un rôle important dans la libération de Marseille[23] en et furent cités à l'ordre de l'Armée. À l'issue de la prise de Marseille, le général Guillaume, leur chef, prenant le commandement de la 3e DIA, confie le commandement des goums marocains à son second et camarade de promotion de Saint Cyr, le colonel Hogard. C'est lui qui les conduit ensuite dans les Alpes en automne puis dans les Vosges lors des combats meurtriers de l'hiver 1944-1945 et jusqu'en Allemagne.

Allemagne 1945

En , le 4e GTM remplace le 3e GTM rentré au Maroc et participe avec les 1er et 2e GTM à la campagne d'Allemagne. Les GTM nettoient d'abord la forêt de Haguenau des Allemands qui l'occupaient, franchissent le Rhin puis forcent la ligne Siegfried[23].

Selon Giles MacDonogh (en), lors de la prise de Freudenstadt en avril 1945, six cents femmes auraient été violées, par des soldats français et marocains auxquels se joignent des prisonniers de guerre polonais libérés dans le secteur de Freudenstadt. Plus tard, les Allemands menèrent des enquêtes pour connaître les responsables qui avaient laissé les troupes se déchaîner de cette façon. Furent mis en cause un certain major Deleuze, un capitaine de l’Estrange, un major Champigneulles, un adjudant Poncet et également deux soldats dénommés Guyot et Pinson, accusés d'avoir commis des tortures. La Presse britannique accusa le major (et futur général) Christian de La Croix de Castries, descendant d'une des plus anciennes familles nobles, d’avoir sciemment laissé faire ces actes de barbaries[24].

Pertes

Environ 22 000 goumiers ont combattu de à .

Pour un effectif permanent de 12 000 à 13 000 goumiers, leurs pertes furent de 1 638 tués (dont 166 officiers et sous-officiers) et d'environ 7 500 blessés. Seul quatre goumiers furent faits prisonniers[23].

Guerre d'Indochine

De 1948 à 1954, neuf tabors marocains participent à la guerre d'Indochine et s'illustrent notamment lors de la bataille de la RC 4 en septembre-. Les tabors étaient regroupés par trois au sein du GTMEO (Groupement de Tabors Marocains en Extrême-Orient) commandé successivement par les colonels Lepage, Duparcmeur et Sore.

Le total des tués au combat ou morts en captivité s’élève à 787 (dont 57 officiers et sous-officiers).

Traditions

Devise

  • « Zidou l'gouddam » (« Avancez, زيدو القدام »)

Insigne

L'insigne général des goums marocains est constitué par un poignard à bout recourbé ou koumia portant le sigle GMM.

Fanions des GTM

Fanion du 1er GTM.

Le fanion les caractérisant était agrémentée d'une queue de cheval, rappelant le toug ottoman, symbole de commandement repris plus tard vers 1830 par les cavaliers de l'armée d'Afrique.

Étendard

Il existe un seul drapeau pour tous les tabors des goums marocains qui leur fut remis en 1945 par le général de Gaulle avant le défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées. Celui-ci porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[27] :

Depuis leur dissolution en 1956, le drapeau est aux Invalides.

Seconde Guerre mondiale

Guerre d'Indochine

Les neuf tabors qui participèrent à ce conflit furent cités de nombreuses fois et obtinrent les décorations collectives suivantes :

Citations militaires

Durant la Seconde Guerre mondiale, les 4 GTM (régiments), tabors (bataillons) et goums (compagnies) marocains ont obtenu, entre 1942 et 1945, 17 citations collectives à l'ordre de l'Armée et 9 à l'ordre du Corps d'armée, décernées au cours des campagnes de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne. 13 143 citations individuelles ont également été attribuées[2].

Voies portant le nom des goums ou des tabors marocains

  • Avenue des Goumiers à Marseille (Bouches-du-Rhône)
  • Rue des Goums à Aubagne (Bouches-du-Rhône)
  • Place des Tabors à Les Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône)
  • Rue des Goumiers à Chatenois (Bas-Rhin)
  • Rue des Tabors marocains à Lapoutroie (Haut-Rhin)
  • Col « Aux Goums Marocains » dans les hautes Vosges (Vosges), avant de redescendre sur La Bresse

Monuments et plaques commémoratives aux goumiers marocains

  • Stèle en hommage aux Goumiers marocains, avenue des Goumiers à Marseille :

« Marseille reconnaissante aux Tabors marocains. Sous les ordres des colonels Leblanc, Boyer de Latour et Masset du Biest, les 1er, 2e et 3e Groupements de Tabors Marocains ont participé à la libération de Marseille du 21 au 28 août 1944. Au cours des combats : 7 officiers, 10 sous-officiers français, 133 gradés et goumiers marocains ont été tués. 17 officiers, 38 sous officiers français, 475 gradés et goumiers marocains ont été blessés. De l'Atlas au Danube, quatre GTM de l'Armée d'Afrique ont combattu aux côtés de la France et de ses alliés de décembre 1942 à la victoire du 8 mai 1945. »

 Texte de la stèle en hommage aux Goumiers marocains, avenue des Goumiers, Marseille, 2000[33]

Au cinéma

Chant

Le Chant des Tabors est aujourd'hui le chant du 31e régiment du génie (31e RG).

Prière

Le général Hubert, ancien commandant du 15e Tabor, a écrit une « Prière pour nos frères Marocains » en 1946.

Chefs de corps

Personnalités ayant servi au sein des goums

Notes et références

  1. Période au cours de laquelle les quatre groupements de tabors marocains (GTM) [un GTM est équivalent à un régiment] regroupent chacun trois tabors (bataillons) lesquels rassemblent trois ou quatre goums (compagnies) chacun.
  2. Général Guillaume, Un homme en guerre, France-Empire, 1977, p. 185
  3. Définition de GOUMIER - CNRTL
  4. Définition de TABOR - CNRTL
  5. Les six goums de la Chaouïa sont localisées à Sidi Boubeker, Ouled Saïd, Settat, Kasbah ben Ahmed, Boucheron et Camp Boulhaut
  6. In La longue route des tabors, p. 10
  7. In La longue route des tabors, p. 301
  8. Driss Maghraoui, Moroccan colonial troops: history, memory and the culture of French colonialism, University of California, Santa Cruz, 2000, Volume 1, p. 40
  9. Coudry, « L'Armée et la mise en valeur du Maroc », Revue historique de l'Armée, Vol. 2, juin 1952, p. 79
  10. Daniel Rivet, Lyautey et l'Institution du Protectorat Français au Maroc 1912-1925, L'Harmattan, 1988, Vol. 2, p. 68
  11. Paul Gaujac, Le Corps expeditionnaire français en italie : 1943-1944, Paris, Histoire et collections, , 175 p. (ISBN 978-2-913-90393-7, BNF 39125771), p. 33
  12. Général Feaugas, « La Koumia n°89 - juillet 1983 - page 46 et 47 - Colonel Geoges Rouast », sur https://lakoumia.fr/, (consulté le )
  13. « To help them I gave them the French Moroccan Goumiers, who were experienced mountain troops and great fighters »Harold Alexander, The Alexander Memoirs, 1940-1945, Londres, Cassell, 1962, pp. 37-38
  14. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 366.
  15. Georges Spillmann, Souvenirs d'un colonialiste, Presses de la cité, 1968, p. 171.
  16. « Most military analysts consider the Goumiers' maneuver as the critical victory that finally opened the way to Rome » — Edward Bimberg, The Moroccan Goums: Tribal Warriors in a Modern War, Greenwood Press, 1999 (ISBN 0-3133-0913-2).
  17. (it) Norme in favore delle vittime di violenze carnali in tempo di guerra - (« Mesures en faveur des victimes de viols en temps de guerre »), site du Sénat italien, Acte no 1081 du 25 juillet 1996 [PDF].
  18. Leïla Minano, « Elle avait 17 ans et elle a été violée par 40 soldatss », Libération,
  19. « 28 mai, les troupes coloniales françaises se déchaînent de nouveau… toutes les femmes de Patricia, Pofi, Isoletta, Supino ou Morolo ont été violées. À Lenola, c’est cinquante femmes qui ont été violées ; comme elles n’étaient pas assez nombreuses, des enfants et même des vieillards y sont passés… les Marocains ont l’habitude de s’attaquer à deux à la même femme, l’un la pénétrant normalement, l’autre la sodomisant… À Castro dei Volsci, les médecins ont dû soigner trois cents personnes, toutes violées, et à Ceccano les Britanniques ont été contraints d’ériger un camp de fortune pour protéger les Italiennes… », Norman Lewis, Naples 44, Paris, Phébus, coll.. « Libretto », 1996
  20. Jean de Lattre de Tassigny, Reconquérir : 1944-1945. Textes du maréchal Lattre de Tassigny réunis et présentés par Jean-Luc Barre, édition Plon, 1985, pp. 32-33.
  21. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 369.
  22. cité par Augustin Guillaume, Homme de guerre, éd. France-Empire, 1977, p. 148
  23. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 367
  24. « The units that entered Freudenstadt were made up of French soldiers from the 5th Armoured Division, Foreign Legionaries and Moroccan and Algerian troops from the 2nd Moroccan and the 3rd Algerian Infantry Divisions. It is reported that local Polish workers joined in.... The American general Devers wrote to complain to de Lattre. Freudenstadt had not added to the reputation of the French army. Later the Germans wanted to know who had allowed the troops to run riot in this way. The commander in Freudenstadt appeared to have been a swarthy southern type called Major Deleuze; but a Captain de l’Estrange was also mentioned, as well as a Major Chapigneulles and his adjutant, Poncet from Lorraine, who was a famous beater. Tortures were carried out by one Guyot and an alleged former Jesuit called Pinson. The British press blamed the atrocities on a Major de Castries, a scion of one of France’s oldest families. », Giles MacDonogh, After the Reich: The Brutal History of the Allied Occupation, Basic Books, 2009, p.78
  25. In La longue route des tabors, page 377
  26. GCAT : goum de commandement et d'appui
  27. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  28. Les fouragères
  29. Collectivité décorées de la Légion d’honneur, Goums marocains - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
  30. Cao-Bang: la tragique épopée de la colonne Le Page, Nouvelles Editions Latines, 1981, page 211
  31. Cao-Bang: la tragique épopée de la colonne Le Page, Nouvelles Editions Latines, 1981, page 214
  32. Cao-Bang: la tragique épopée de la colonne Le Page, Nouvelles Editions Latines, 1981, page 216
  33. Les anciens combattants de l'armée française au Maroc - Lycée Lyautey de Casablanca
  34. Général Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 136
  35. Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 185
  36. Jacques Augarde, La longue route des tabors, France-Empire, 1983, p. 14
  37. Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970, p. 150
  38. Fred Deux, Une vie parlée, autobiographie sonore, 1963-1994 Notice BnF de Une vie parlée.

Sources, bibliographie et filmographie

Livres

  • Jacques Augarde, La longue route des tabors, éditions France Empire, 1983 (ISBN 2-7048-0325-0)
  • Edward L. Bimberg, The Moroccan Goums, Tribal warriors in modern wars, Greenwood press, 1999
  • Nelcya Delanoë, Poussières d'empire, PUF, Paris, 2002 (histoire des Marocains d'Indochine ralliés au Viet minh)
  • Paul Gaujac, Les Goums marocains 1941-1945, Esprit du temps, 2021
  • Général Guillaume, Un homme en guerre, France-Empire, 1977
  • Joseph Peyré, La Légende du goumier Saïd, Flammarion, Paris, 1950
  • Jean-Pierre Riera et Christophe Touron, Ana ! Frères d'armes marocains dans les deux guerres mondiales, Casablanca, Lycée Lyautey, , 1re éd. (1re éd. 2006), 333 p. (ISBN 978-9954-8383-8-9 et 9-954-83838-4)
  • Jean Saulnay, Histoire des Goums marocains (tome 1), Le Maroc, pacification et unification du Pays (1908-1934), Paris, La Koumia - Public-Réalisations, 1985
  • Yves Salkin et Jacques Morineau, Histoire des Goums marocains (tome 2), La Seconde Guerre mondiale et l’après-guerre (1934-1956), Paris, La Koumia - Public-Réalisations, 1987.
  • Bahija Simou, Frédéric Garan, Thierry Dubois et Dominique Berbain, Frères d'armes, mémoire marocaine d'une histoire partagée, Paris [CEHD], 1999
  • Daniel Sornat, Les goumiers marocains dans la bataille (1948-1951) - Tonkin Et Rc4, L'Esprit du Livre Éditions, 2010

Films et documentaires

Témoignage audio

Voir aussi

Articles connexes

Articles sur les goumiers

Photographies

Documentaires

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