Châtenois (Bas-Rhin)
Châtenois est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Châtenois.
Châtenois | |
Rue principale de Châtenois. Au loin : château de l'Ortenbourg. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes de Sélestat |
Maire Mandat |
Luc Adoneth 2020-2026 |
Code postal | 67730 |
Code commune | 67073 |
Démographie | |
Gentilé | Castinétains [1] |
Population municipale |
4 199 hab. (2019 ) |
Densité | 288 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 16′ 21″ nord, 7° 24′ 05″ est |
Altitude | Min. 179 m Max. 525 m |
Superficie | 14,57 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Châtenois (ville isolée) |
Aire d'attraction | Sélestat (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Châtenois, commune viticole, est située au pied du Hahnenberg (530 m) sur les contreforts vosgiens à la fois sur :
- la route des vins d'Alsace,
- sur la véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5),
- sur la partie alsacienne du sentier de grande randonnée GR 5 et du sentier européen E2,
- sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en provenance du Palatinat et du Pays de Bade voisins,
- à proximité immédiate des axes autoroutiers vers Strasbourg, Colmar, qui permettent aussi de relier Mulhouse et Belfort. La localité est aussi située au centre de l'Alsace, au débouché des deux vallées de Villé et du val de Lièpvre, à 3 km de Sélestat, 45 km de Strasbourg et à 18 km de Colmar.
La superficie du territoire communal avoisine 1 457 hectares. Le ban communal est bordé au sud par Kintzheim, à l'est par Sélestat, au nord par Saint-Pierre-Bois, au nord-ouest par Neubois, au nord-est par Scherwiller et à l'ouest par La Vancelle et Lièpvre. Châtenois est entourée de vignobles, qui furent longtemps sa seule richesse.
Accès
Châtenois est accessible à partir de l'autoroute A35 qui relie Colmar à Strasbourg. Prendre la sortie no 17 en direction de Sainte-Marie-aux-Mines, Saint-Dié, Nancy en empruntant la route nationale 59. Châtenois est le premier village qui se trouve à la sortie de cette autoroute. En venant de Nancy, il faut reprendre la route nationale 59 puis traverser le col de Sainte-Marie-aux-Mines, Sainte-Croix-aux-Mines, Lièpvre puis Val de Villé le hameau de Châtenois. Après ce hameau, il faut se rendre jusqu'au premier croisement et prendre la première route à droite qui mène au centre du village de Châtenois.
Écarts et lieux-dits
Cours d'eau
- Rivières : le Giessen et la Liepvrette ;
- Ruisseaux : le Fleckenbach et le Kottbach ;
- Ruisseau : le Warrain.
Urbanisme
Typologie
Châtenois est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châtenois, une unité urbaine monocommunale[5] de 4 188 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), cultures permanentes (20,2 %), zones urbanisées (10,7 %), prairies (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Sous l'Empire romain, le village est connu sous le nom de Castinetum (de châtaigneraie, endroit planté de châtaigniers)[12].Le nom de Châtenois est attesté sous les formes Villa Castineto en 1112, Castineto en 1138, Castiney en 1177, Kestenhoulz en 1189, Kestenholz en 1232, Scheckteney en 1241, Questenesholz en 1444, Köstenhol en 1599[réf. nécessaire]. En 1502, dans le livre Declaratio ad mitigandum adversarium écrit par Wimpheling, Châtenois est cité sous son le nom de Kestenholtz[13]. Il en est de même dans le livre de Mathäus Merian, Topographia Germaniae[14], dans les actes paroissiaux de la commune à partir de 1685[15]. En 1807, le village est connu sous sa forme actuelle, Châtenois, la traduction de son nom allemand et dialectal. En 1871, il est germanisé en Kestenholz, avant de reprendre son nom français après la Seconde Guerre mondiale.
Le bas latin Castanetum « bois de châtaigniers, » a été germanisé en Kestenholz. Le nom de Kestenholz a lui-même été francisé en Châtenois, nom de même sens[16],[17].
Histoire
L'origine de Châtenois remonte très certainement au temps des Celtes, comme le montre la découverte d'une statue de divinité gallo-romaine. Mais c'est vraisemblablement à l'époque romaine que la localité prend de l'importance. La présence romaine à Châtenois peut s'expliquer pour des raisons stratégiques : l'endroit se prêtait admirablement bien à la surveillance de la route conduisant aux cols vosgiens et à la plaine du Rhin. Plus tard ce sont les Alamans, puis les Francs qui s'établirent dans la région. La découverte d'un cimetière de l'époque mérovingienne, à 100 mètres de l'enceinte du château, confirme cette présence à Châtenois.
L'évêque de Strasbourg prend possession de la localité
Il est possible que les terres entourant Châtenois, mais aussi le Val de Villé, La Vancelle ou Scherwiller, aient fait partie des biens de la famille des Etichonides ou des Eguisheim. La rivière du Giessen formait alors la frontière. Aux alentours de l'an 1000, le domaine se trouvant à gauche appartenait à Werner d'Ortenberg, cousin probable de Hugues III d'Eguisheim. Le propriétaire de la rive droite, comprenant le château du Frankenbourg (Altenberg) et peut-être Châtenois, n'est pas attesté. On sait qu'à l'époque, sous Gérard d'Alsace (duc de Lorraine de 1048 à 1070) et ses successeurs qui descendent des Etichonides, des droits sur les marchandises transitant par le val de Lièpvre étaient perçus à la sortie du village de Lièpvre. Les Etichonides possédaient aussi des terres au Petit-Rombach à Sainte-Croix-aux-Mines. Hugues III comte de la Haute Alsace et de Tours et son frère Leuthard cédèrent ces terres à Ermengarde, la propre fille de Hugues qui se maria en 821 avec Lothaire Ier. Les Etichonides, par le mariage de la fille de Hugues III qui avait reçu le sobriquet de Peureux, s'allièrent à la famille carolingienne.
Gérard de Roussillon, autre personnage important[18], s'était marié à une autre fille de Hugues III appelée Berthe et devint ainsi le propre beau-frère de Lothaire Ier. Il est donc possible que la plupart des legs lorrains en Alsace proviennent de la famille des Etichons.
Châtenois est mentionné la première fois en 912. Le , Charles le Simple en venant de Rouffach séjourna à Châtenois. C'est de là qu'il confirma les privilèges de l'abbaye d'Andlau.
Il est possible que la localité ait été bâtie à l'emplacement d'une ancienne propriété existant depuis le VIIe siècle comme le prouve la découverte d'anciennes tombes datées de cette époque. Entre 1134 et 1138, les nobles de Wolchholdesheim-Volksheim, Regenhardus et Fredericus de Casteneto construisent un château à Châtenois. Ce château a aujourd'hui complètement disparu. C'est donc autour de cet édifice que les habitants vont se regrouper et fonder la commune de Châtenois.
Au XIIIe siècle, le village tombe entre les mains de l'évêque de Strasbourg qui donne en fief le château de Châtenois en 1297 aux Echéry. Ce château échoit en fait à Heinrich Waffler Von Eckerich, une branche directe des Echéry qui possède aussi le Val de Lièpvre et le village de La Vancelle. Il possède aussi un moulin à Châtenois. Cette importante famille, riche et prospère grâce aux mines découvertes dans la région de Sainte-Marie-aux-Mines, possède un château fort au Petit-Rombach, le château d'Échéry (Sainte-Croix-aux-Mines) d'où il peut surveiller tous les passages des troupes ennemies venant d'Alsace ou de Lorraine. À la mort du dernier des Echery en 1381, le château de Châtenois retourne à l'évêque de Strasbourg. Le château fort du Petit-Rombach est partagé entre le duc de Lorraine et les Ribeaupierre.
À la même époque, le village est cerné par un rempart qui lui conféra le titre de ville. L'évêque de Strasbourg y fait installer avant 1306 un atelier de monnaie et une chapelle. En 1410, l'évêque de Strasbourg Guillaume de Diest vend à Burcard de la Petite-Pierre, grand prévôt du Grand Chapitre, le village, le château et le cimetière de Châtenois et tout ce qui en dépend. C'est ensuite la ville de Sélestat qui devient en 1462 propriétaire de Châtenois. En 1471, ce sont les nobles de Strasbourg, Jean d'Uttenheim et Klaus Bock qui entrent à leur tour en possession de Châtenois. En 1481, le Grand Chapitre rachète le village et le gardera jusqu'à la Révolution. En 1546, les habitants de Châtenois interdisent aux habitants de Sélestat de vendanger dans leurs vignes, car les Sélestadiens sont accusés de ne pas payer des taxes sur leurs étalages. Ces derniers furieux se rendent alors avec des armes à Châtenois et menacent de passer en force. Finalement l'incident sera clos et un accord sera trouvé, permettant aux gens de Sélestat de vendanger dans les vignes de Châtenois.
Les guerres du Moyen Âge
Les guerres et destructions n'épargnent pas Châtenois, comme d'ailleurs les autres villages des alentours. La ville a beaucoup souffert du passage des Armagnacs en 1445, qui occupent la localité pendant trois mois du au . Ils saccagent le château puis incendient et mettent le feu au village en le quittant.
En 1473, ce sont les troupes de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui font des incursions passagères à Châtenois, mais seul le quartier du château y est endommagé. L'intervention de Pierre de Hagenbach[19], chevalier bourguignon originaire d'Alsace au service de Charles le Téméraire, en faveur des habitants de Châtenois permet au village d'échapper au pillage et au saccage.
En 1632, ce sont les Suédois qui envahissent l'Alsace et Châtenois est à plusieurs reprises pillée, saccagée et incendiée. Les habitants de Châtenois tentent tant bien que mal de résister aux Suédois et parviennent à tuer trois de leurs soldats. En représailles, le village est pillé et tous ceux portant des armes sont fusillés. C'est ainsi que 60 personnes y laissèrent la vie. Malgré le serment de fidélité des habitants de Châtenois à la couronne de Suède, les soldats massacrèrent le , hommes, femmes et enfants du bourg. Ceux qui parviennent à s'échapper ne sont pas mieux lotis. Ils meurent soit de la peste ou de famine. En 1649, il reste encore 260 habitants à Châtenois d'après un comptage effectué par le Grand Chapitre de Strasbourg.
Mais la guerre la plus dévastatrice sera la guerre de Trente Ans (1618-1648). La ville est prise par les Suédois le . À la fin de ce conflit, la population de Châtenois a perdu 80 % de sa population, 70 % des maisons d'habitation et son château.
La guerre des Rustauds
En 1525, le soulèvement paysan a des répercussions jusqu'à Châtenois. Des paysans venus d'Ebersmunster et emmenés par Wolf Wagner de Rhinau et Érasme Gerber s'opposent au duc Antoine de Lorraine. Ils sont rejoints par des paysans venus de Ribeauvillé, Bergheim, d'Obernai, Barr et d'autres villes d'Alsace. Ils décident d'occuper l'abbaye d'Altorf, détruisent et mettent à sac l'abbaye de Baumgarten. Les conseillers de l'évêque de Strasbourg résidant à Saverne commencent à paniquer et implorent le secours militaire du duc de Lorraine Antoine. Le bailli impérial de Haguenau en fait autant à condition d'agir avec « bienveillance envers les pauvres gens ». Devant tant de sollicitations, le duc de Lorraine met son armée sur pied. Des bandes de paysans tentent de bloquer le col de Saverne et le val de Villé pour barrer la route aux troupes lorraines. Le , les troupes lorraines font le siège de Saverne et massacrent une bande de paysans venue en renfort de Brumath. 18 000 paysans sont massacrés en quelques heures. Érasme Gerber est pendu à un arbre. En retournant en Lorraine par le Val de Lièpvre, le duc est averti le qu'une autre bande de Rustauds est décidée à se battre contre le duc. Accourue de la moyenne Alsace, elle prend le contrôle de Ribeauvillé, Riquewihr, Bergheim, Sigolsheim, Ammerschwihr et Kaysersberg. L’armée lorraine quitte Saverne le pour Marmoutier en direction du sud où les bandes de paysans de l’Alsace centrale (Barr, Ebermunster, Ribeauvillé, Sélestat) aspirent à venger les morts et à continuer à défendre leur cause, tandis que des troupes d’insurgés se formaient dans les territoires mêmes du duc de Lorraine, à Saint-Hippolyte et Val de Lièpvre. La plus importante de ces troupes, celle d’Ebersmunster, commandée par Wolf Wagner, prit place à l’ouest de Scherwiller, où d’autres vinrent la rejoindre. Cette armée n’est pas dépourvue de moyens : elle dispose d’arquebuses et d’une artillerie capturée dans les places qu’elle occupait. Elle bénéficie de l’appoint de soldats de métier, Suisses notamment. Elle choisit pour se battre un terrain favorable qu’elle connait bien. Le combat décisif a lieu le à Scherwiller où 6 000 paysans sont impitoyablement massacrés par les troupes lorraines. Les paysans n'ayant pas été massacrés sont emmenés en captivité en Lorraine et ne sont libérés que sur paiement d'une rançon.
La guerre de Trente Ans et ses conséquences
À peine les troubles de la guerre religieuse s'étaient-elles apaisées qu'une autre catastrophe s'abattit dans le pays. Tout commença par des querelles religieuses en Allemagne où catholiques et protestants s'affrontèrent. La Suède entra dans le jeu et prit part pour la ligue protestante. Les deux partis commencèrent à rassembler des troupes. Ce conflit religieux eut son origine en Bohême en 1618 qui se propagea comme une traînée de poudre à partir de 1620. L'Alsace fut entraînée dans les troubles avec l'arrivée dans la province du comte Ernest de Mansfeld qui soutenait la ligue protestante et qui se déplaça vers le Rhin. Il cherchait à s'emparer de l'Alsace pour son propre compte. Le , après avoir ravagé le Palatinat, Mansfeld pénétra en Alsace par Lauterbourg et s'empara de Wissembourg le 28 et de Haguenau le . Après avoir bataillé sans grand succès dans le nord de l'Alsace, Mansfeld envoya vers la Haute-Alsace son premier lieutenant Obentraur, qui après s'être emparé d'Obernai et l'avoir pillé, longea les Vosges, sans toutefois oser s'attaquer à Sélestat[20]. Gény raconte que les troupes passèrent, sans faire de mal à la population. Ils s'engagèrent à l'ouest de Sélestat à la hauteur de Kintzheim et se dirigèrent ensuite vers Bâle. En définitive, Mansfeld quitta l'Alsace après avoir ravagé les régions de Haguenau et de Saverne. Après une période de calme, alors que la guerre faisant rage de l'autre côté du Rhin, la guerre se rapprocha: en 1630 ce sont les Suédois qui entrèrent dans la danse en franchissant le Rhin pour se rendre en Alsace. Le , ils franchirent le pont du Rhin à Strasbourg, après avoir obtenu l'autorisation de la ville. De là ils gagnèrent le sud de l'Alsace par étapes successives, après s'être emparés au passage des villes d'Obernai, d'Erstein et d'autres localités plus ou moins importantes.
Ce qui les fascinaient surtout, c'étaient les places-fortes de Benfeld et de Sélestat. Le , ils investirent la forteresse épiscopale de Benfeld sous le commandement du général Horn qui se trouvait sur les lieux dès le . La ville de Benfeld avait été fortifiée en 1593 par le cardinal-évêque Charles de Lorraine avec les matériaux prélevés sur les ruines de l'abbaye de Baumgarten détruit en 1525 par les Rustauds. Il en avait fait une forteresse imprenable qui était surveillée et défendue par le commandant Zorn de Bulach. Après s'être attaqué à cette forteresse les Suédois durent faire face à une résistance héroïque. Finalement la ville dut se rendre au bout de 48 heures de combat le . Benfeld devint alors à partir de ce jour le quartier général de l'armée suédoise pendant dix-huit ans. Après la prise de Benfeld, les Suédois se lancèrent à l'assaut de la ville de Sélestat. Pour faciliter leur besogne, ils s'emparèrent d'abord de la ville de Marckolsheim, puis le à partir de 9 h ils prirent le contrôle de Châtenois. Les habitants s'étant farouchement défendus tuèrent trois soldats suédois. En signe de représailles toutes les personnes portant une arme furent fusillées. Dans cette bataille 60 personnes en tout y laissèrent leur vie[21]. Le même jour Epfig fut pris et son château brûlé. Le lendemain ce fut au tour de Dambach-la-Ville d'être investie par les troupes suédoises qui s'emparèrent de la cité sans coup férir, les habitants ayant quitté les lieux. Le , Horn quitta Benfeld pour entreprendre le siège de Sélestat et s'installa à Châtenois où il établit son quartier général. Sélestat ayant refusé de se rendre les hostilités commencèrent, et le Kintzheim fut brûlé. Le , Sélestat se rendit et la guerre se déplaça vers la Haute-Alsace. Le , des détachements de Suédois revinrent piller Bergheim et Rorschwihr et s'attaquèrent à Châtenois, qui pourtant avait juré fidélité à la couronne de Suède. Ils tuèrent femmes, hommes et enfants, les chassèrent de leur demeure et pillèrent complètement l'église. Ils avaient commencé à mettre le feu au village mais le commandement militaire de Sélestat, prévenu, arrêta le massacre. La région n'était toutefois pas encore au bout de ses malheurs, le duc de Lorraine Charles IV de Lorraine réclama au général Horn une somme de deux cent mille florins pour les dégâts occasionnés sur les lieux de passages financés par les lorrains. En signe de représailles, il décida d'envahir les bailliages lorrains en Alsace, c'est-à-dire Saint-Hippolyte, Lièpvre, Rombach-le-Franc, Sainte-Croix-aux-Mines et Thanvillé. Un détachement de Suédois, placé sous le commandement du rhingrave Jean-Philippe, partit de Dambach-la-Ville le en direction du Val de Villé, en passant par Blienswille. De tous les villages du val, le tocsin rassembla tous les hommes valides et sous le commandement d'un parent du comte de Thanvillé nommé Kesselring, les paysans tinrent énergiquement tête aux Suédois. Près de l'ancien village de Gunderswiller aujourd'hui disparu, le choc fut violent, mais les paysans ne purent tenir face à des soldats expérimentés, et ils se réfugièrent à Villé.
Châtenois est incendiée en 1879
Le , la ville de Châtenois eut à déplorer un incendie qui détruisit le quart des maisons du village, créant ainsi une pénurie de logements. L'incendie se déclara à 7 h 30 du matin. Activé par un fort vent du nord, il prit rapidement d'énormes proportions. À midi, plus d'un quart de la localité fut détruite par le feu. Les pompiers de tous les villages environnants se mobilisèrent pour porter secours à la ville sinistrée. Les villes de Sélestat et de Colmar envoyèrent le plus grand nombre de contingent de pompiers. Des militaires furent également dépêchés sur les lieux. Sans leur aide, Châtenois aurait été détruit entièrement. On eut à déplorer la mort de quelques bétails et deux personnes âgées qui ne purent se dégager assez rapidement des flammes furent brûlées. En tout 120 maisons, 80 granges et 117 écuries furent la proie des flammes. Sept cent vingt sept habitants n'eurent plus de toit, les dommages furent estimés à un million cinq cent mille marks. Malheureusement les assurances étaient dans bien des cas insuffisantes. Aussi on organisa une grande quête dans le département relayée par les organes de presse pour venir en aide aux malheureuses victimes. Le fut lancé un comité chargé de répartir les dons qui affluaient de partout. Deux journaux français, Le Temps et L'Événement de Paris, organisèrent en France des souscriptions publiques qui rapportèrent jusqu'à soixante dix mille marks. Mais à côté de cet effort collectif, de nombreuses autres personnes isolées de France faisaient parvenir leurs dons. Ainsi les collectes organisées dans les villes et villages alsaciens se montèrent à près de deux cent mille marks. Les dons ainsi récoltés permirent d'installer immédiatement des cuisines publiques qui servirent à donner des repas pendant deux mois.
Mais il est clair que tous ces dons ne permirent pas de rebâtir dans sa totalité les maisons qui avaient disparu dans les flammes. De nombreux habitants quittèrent alors le village pour s'installer à Sainte-Marie-aux-Mines, Huttenheim, Colmar, et Mulhouse. En 1880, 670 personnes avaient quitté le village. Par la suite, d'autres habitants quittèrent encore le village du fait que le métier de tisserand ne rapportait plus assez. Ils s'installèrent dans les villes industrielles. En 1900, on note un nouvel exode de la population causé par la crise industrielle du textile. Le , un nouvel incendie se propagea dans le quartier appelé Nid de cigognes, où les maisons étaient très serrées. Vingt-neuf maisons furent la proie des flammes et quarante quatre familles furent sinistrées. Une vieille maison du XIVe siècle qu'on appelait le temple païen fut également la proie des flammes.
La guerre 1914-1918
En juillet 1914, des rumeurs circulent sur une possible guerre entre l'Allemagne et la France. Le , l'empereur allemand déclare la guerre. Toutes les voies ferrées, gares, ponts sont mis sous administration militaire. Ordre est donné le de ne plus faire sonner les cloches des églises. La mobilisation générale est décrétée. Toutes les familles vont être touchées par l'ordre de mobilisation.
Héraldique
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Les armes de Châtenois se blasonnent ainsi :
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Le blason de Châtenois représente un châtaignier qui rappelle l'étymologie du nom de la commune.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Châtenois fut très tôt une cité importante. En 1849, à son apogée, elle comptait 4 160 habitants. Le déclin de sa population, aggravé par l'incendie de la ville en 1879, se poursuivit jusqu'en 1936. Depuis, la croissance de la population est régulière. Lors du recensement de 2010, on dénombrait 4 088 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 4 199 habitants[Note 3], en augmentation de 4,25 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Chapelle Sainte-Croix
Elle fut bâtie à partir des restes d'une ancienne chapelle qui fut à l'origine d'un pèlerinage. L'historien Philippe A. Grandidier affirme que l'ancienne chapelle Sainte-Croix était érigée à côté d'un mur d'enceinte qui n'existe plus aujourd'hui. Cette ancienne chapelle pourrait dater du XIIe siècle. En effet lors des travaux de rénovation en 1979, on a pu constater que la maçonnerie des absidioles différait sensiblement du corps rectangulaire de 1709. Il se pourrait qu'en 1660 ou 1661 le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg propriétaire des lieux ait pu faire démolir l'ancienne chapelle qui menaçait de s'écrouler, afin de récupérer les matériaux pour les Capucins de Sélestat. La chapelle reconstruite en 1709 connut une certaine notoriété. Elle attira de nombreux pèlerins les vendredis et certains jours de fête on dénombra plus de 1 000 personnes. Pendant la Révolution, la chapelle subit des dégradations importantes. Déclarée bien national ainsi que la maison d'habitation furent vendues à la Révolution.
Chapelle Saint-Georges
En 2009, sur les hauteurs de Châtenois, près du chemin du Meisenberg existe une source dite « Heriabrunn » ou « Kindelsbrunn » où l'on a découvert une ancienne chapelle qui remonte au bas Moyen Âge, entre le XIVe et le XVe siècle. Cette source portait autrefois le nom de Saint-Alban en l'honneur d'un prédicateur anglais décapité en 287 sur ordre de l'empereur Dioclétien. Ce missionnaire aurait voyagé à travers l'Europe et évangélisé les populations païennes en s'installant notamment près des sources. Dans un document de 1329, la source Saint-Alban est clairement indiquée. Cette source a été transformée en réservoir entre le XVIIIe et le XIXe siècle et la chapelle a ensuite été utilisée comme captage d'eau. Elle a ensuite été complètement ensevelie et recouverte d'une chape de béton. Actuellement, l'endroit fait l'objet d'autres fouilles prises en charge par la ville de Châtenois.
Linteau daté de 1604 rue de la République
Linteau daté de 1604 portant les initiales de Georges Geldreich. Porte se trouvant rue de la République dans le mur de la clôture de la propriété Wolbert qui a été déplacée en 2006.
Chapelle Sainte-Croix (1709). Église fortifiée Saint-Georges. Linteau de porte daté de 1604.
Auberge « Zum Adler » (1501)
Auberge « Zum Adler » qui remonte à 1501. Appelée au XVIIIe siècle « Zum Kästenbaum » et au XIXe siècle hôtel de l'Aigle.
La porte Est
Mairie de 1493. Auberge « Zum Adler » (1501) puis hôtel de l'Aigle. Maison (XVIIIe siècle),
34 rue du Maréchal-Foch.Tour des Sorcières (XVe siècle).
Vivre à Châtenois
Environnement
Châtenois a été récompensée par 1 fleur au palmarès 2003 du concours des villes et villages fleuris[34].
Châtenois a été récompensée par 1 fleur au palmarès 2004 du concours des villes et villages fleuris[35].
Châtenois a été récompensée par 1 fleur au palmarès 2005 du concours des villes et villages fleuris[36].
Châtenois a été récompensée par 1 fleur au palmarès 2006 du concours des villes et villages fleuris[37].
Châtenois a été récompensée par 1 fleur au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[38].
Châtenois a obtenu une 2e fleur au palmarès 2008 du concours des villes et villages fleuris[39].
Châtenois a été récompensée par 2 fleurs au palmarès 2011 du concours des villes et villages fleuris[40].
Châtenois a été récompensée par 2 fleurs au palmarès 2012 du concours des villes et villages fleuris[41].
Châtenois a obtenu une 3e fleur au palmarès 2013 du concours des villes et villages fleuris[42],[43].
Associations
Il existe à Châtenois un riche tissu associatif. Pas moins d'une trentaine d'associations organisent au moins une fois l'an des réunions ou des animations dans la ville. Chacune d'entre elles a des objectifs très divers.
- Karaté Club Châtenois ;
- Association des Auteurs et Artistes d'Alsace ;
- Office de tourisme de Châtenois-Scherwiller ;
- Lor'un et les P'tits Champions.
Culture
- Les Amis de la bibliothèque
- Association des Auteurs et artistes d'Alsace
- Association de Calligraphie et d'arts "la Plume d'Or"
- Chorale Sainte-Cécile
- École de musique
- Foyer socio-culturel
- Association de promotion du patrimoine historique local
Associations diverses
- Amicale de donneurs de sang
- Amicale des Sapeurs-pompiers
- Amis de la Maison de retraite du badbronn
- Association des Artisans Retraités
- Association des Commerçants et artisans
- Centre de Loisirs pour enfants le Tournesol Homo
- Confédération syndicale des Familles
- Conseil de Fabrique
- Les P'tits Bouchons
- Lo'run et les P'tits Champions
- Syndicat des Apiculteurs
- Société d'Aviculture
- Syndicat viticole
- UNC (Union nationale des combattants)
Associations extérieures qui réalisent des activités sur Châtenois
- Accordéon Club du Ried
- Cours d'anglais pour les enfants
- Club de patchwork
- Cours de peinture
- Cours de dessin MANGA
- Cours de peinture de l'Université Populaire de Sélestat
Sports
Châtenois possède plusieurs équipes sportives : club de judo, un karaté club, une société de lutte, une société de gymnastique, un club de tennis de table. Une équipe de football fonctionne également avec la ville de Scherwiller.
Festivités et évènements
Plusieurs manifestations et événements ont lieu sur Châtenois :
- Foire Saint-Georges : chaque premier dimanche du mois de mai
- slowUp Alsace (1er dimanche de juin)
- Fête des Remparts (2e dimanche de juin)
- Fête folklorique (3e samedi soir du mois de juillet)
- Fête du Badbronn (2e dimanche de septembre)
- Mini Jeux olympiques (3e dimanche de septembre)
- Fête du patrimoine (3e dimanche de septembre)
- Fête du vin nouveau (1er dimanche d'octobre)
- Saint-Nicolas - Marché de Noël (1er dimanche de décembre)
- Téléthon
- L'Office du tourisme de Châtenois-Scherwiller
Autres manifestations
- Nombreux concerts
- Animations proposées par les Amis de la Bibliothèque
- Les Foulées Castinétaines
- Les soirées proposées par le Groupe Patrimoine
- Le théâtre
Personnalités liées à la commune
- André Genet, Compagnon de la Libération, médecin-capitaine de la 13e DBLE, grièvement blessé le 23 janvier 1945 à Illhaeusern, décédé le 5 février 1945 à l’hôpital de Châtenois.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Châtenois », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site de la commune « Historique », sur https://www.mairie-chatenois.fr (consulté le ).
- Paul Lévy, Histoire Linguistique de'Alsace et de Lorraine : des origines à la Révolution française, p. 221.
- (de) Matthäus Merian, Topographia Germaniae : Topographia Alsatiae=, vol. 3, 1643-44 (lire en ligne), p. 27-28.
- « Liste des registres disponibles pour Châtenois », sur Archives départementales du Bas-Rhin.
- Ernestl Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, Librairie Droz, , p. 690.
- Grégoryl Oswald, Des outils pour l'histoire de l'Alsace: les sciences historiques au service de l'historien local, Edition du Griffon, , 127 p., p. 53.
- Comte de Paris, de Fézensac et de Grimilde. Sa vie sera marquée par son opposition à Charles le Chauve. Il rejoint sur cette ligne son beau-frère Lothaire Ier et son beau-père Hugues III
- Appelé indifféremment Pierre de Hagenbach (1423-1474), Peter Von Hagenbach, Pierre d'Archambaud, ou encore Pierre d'Aquenbacq
- J.Gény: Jahrbuch der Jesuiten, t.1 p.375
- Archives départementales du Bas-Rhin, E5123
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- Composition du Conseil Municipal
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- À partir de 1793 jusqu'à 1802 les maires sont nommés par le pouvoir politique
- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, n°47, 2006, p. 4902, notice par Antoine Gaugler
- Mis en place par le préfet
- nommé Ortsgruppenleiter
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Source : 44e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2003
- Source : 45e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2004
- Source : 46e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2005
- Source : 47e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2006
- Source : 48e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2007
- Source : 49e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2008
- Source : 52e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2011
- Source : 53e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2012 du Bas-Rhin
- Source : Bulletin d’information Châtenois Infos - Déc. 2013 (p.4)
- Livret de présentation au concours des villes et villages fleuris 2013
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Dussourd, Jean-Philippe : Châtenois 1900 Kestenholz, Éditions IMA MONTIS, 31 pages, S.d
- Brenner, Hubert : Châtenois, au pied du Hahnenberg, Éditions Coprur, Strasbourg, 1998 (ISBN 2-84208-027-0)
- Brenner, Hubert : Châtenois vicus romain ? Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1983
- Marchal, Charles-Louis : Châtenois et son histoire, Éditions Oberlin, Strasbourg, 1978, 207 pages
- Walter, Pierre : Un village, Châtenois, son histoire, Ima Montis, Barr, 1993, 382 pages (ISBN 2-910 283-08-9)
- Ruff, Joseph : Geschichte von Châtenois, Alsatia, Colmar, 1930, 412 pages
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