67e régiment d'infanterie
Le 67e régiment d'infanterie (67e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Languedoc, un régiment français d'Ancien Régime.
67e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 67e régiment d’infanterie | |
Création | 1672 |
---|---|
Dissolution | 1993 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Soissons |
Devise | "Bec et ongles" |
Inscriptions sur l’emblème |
Hondschoote 1793 Neuwied 1797 Wagram 1809 Lützen 1813 Verdun 1916 L'Aisne 1917 Villemontoire 1918 L'Escaut 1918 Stonne 1940 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie (Évènements d'Algérie) |
Batailles | 1916 - Bataille de Verdun 1917 - Chemin des Dames |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes |
Création et différentes dénominations
- : Création du régiment de Languedoc.
- 1er janvier 1791 : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d'ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Languedoc devient le 67e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Languedoc.
- 1793 : Amalgamé il prend le nom de 67e demi-brigade de première formation
- 1796 : Création de la 67e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : Renommé 16e régiment d'infanterie de ligne
- 16 juillet 1815 : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- 1831 : Le 67e régiment d'infanterie de ligne est recréé
- 1914 : donne naissance au 267e régiment d'infanterie.
- 1993 : dissolution du 67e régiment d'infanterie à Soissons.
- 1994 : recréation du 67e RI en régiment inter-arme divisionnaire à Saint-Omer
- 1998 : dissolution du 67e régiment d'Infanterie à Saint-Omer
Colonels/chef-de-brigade
- 1791 : colonel Claude Saint-Simon ;
- 1791 : colonel Marie Alexis François Régis Regnaud ;
- 1793 : colonel Pierre Elizée Ferrand de Roze ;
- 1795 : chef de brigade Colomb (?) ;
- 1796 : chef de brigade François Bontemps (*) ;
- 1799 : chef de brigade Sébastien Chossat ;
- 1803 : colonel Sébastien Chossat ;
- 1808 : colonel Jean Martin Petit (*) ;
- 1813 : colonel Théophile Woirol ;
- 1813 : colonel Raymond Jean-Baptiste Teulet (*) ;
- 1815 : colonel Léonard Desalons ;
- 1831 : ?
- 1846 : colonel Émile Herbillon (*) ;
. .
- 1867 : colonel Léon Mangin ;
- Du au : colonel Jean Thibaudin ;
- 1901 : colonel Toussaint ;
- 1906-1910 : colonel Émile Eugène Belin ;
- 1930-1932 : colonel Jean Bouffet ;
- 1939 : colonel Sallant ;
- : lieutenant-colonel Dupret ;
- ...
- ...
- 1957-1959 : colonel Roudière
- 1968-1970 : colonel de Montferrand
- 1970-1972 : colonel Jacques Lemaire
- 1972-1974 : colonel Lombard
- 1974-1976: colonel Perchet
- 1976-1978 : colonel Yves Puget
- 1978-1980 : colonel J. Bérenger
- 1980-1982 : lieutenant-colonel J. Appolinaire
- 1982-1984 : colonel D. de Bégon de Larouzière de Montlosier
- 1984-1986 : colonel Richez
- 1986-1988 : colonel J Baptiste Charpentier
- 1988-1990 : colonel André Bach
- 1990-1992 : colonel Richou
- 1992-1993 : lieutenant-colonel Saliard
- 1994-1998 : colonel Marc Bréhon
Historique des garnisons, combats et bataille du 67e RI
67e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Languedoc (1791-1793)
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 67e régiment d'infanterie ci-devant Languedoc.
Chaque régiment n'eut plus qu'un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu, ayant d'un côté cette inscription : Obéissance à la Loi et de l'autre le numéro du régiment et les noms des actions éclatantes où il s'était trouvé.
Drapeau du 1er bataillon du 67e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Drapeau du 2e bataillon du 67e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Uniforme du régiment par décret d'application de
67e demi-brigade de première formation (1793-1796)
En 1793, lors du premier amalgame la 67e demi-brigade de première formation est formée avec les :
Guerres de la Révolution
- 1793 : bataille d'Hondschoote
- 1793 : bataille de Wattignies (boutons retrouvés sur le champ de bataille)
Lors du second amalgame, la 67e demi-brigade de première formation est incorporée dans la 58e demi-brigade de deuxième formation.
67e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)
La 67e demi-brigade de deuxième formation est formée le 16 floréal an IV () par l'amalgame des :
- 23e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 12e régiment d'infanterie (ci-devant Auxerrois), 2e bataillon de volontaires du Pas-de-Calais et 3e bataillon de volontaires du Calvados)
- 2e bataillon de la 175e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 98e régiment d'infanterie (ci-devant Bouillon), 5e bataillon de volontaires du Nord et 11e bataillon de volontaires des Vosges)
- 1er bataillon de la demi-brigade de l'Yonne (2e bataillon de volontaires de l'Yonne, 21e bataillon de volontaires des réserves et 7e bataillon de volontaires du Nord également appelé 2e bataillon de Cambrai)
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1796 : bataille de Franconie
- 1797 : bataille de Neuwied
- 1799 : batailles d'Ostrach, de Stockach, de Saint-Gothard, de Constance, de Crispalt et de Schwitz
- 1800 : batailles d'Engen et de Moeskirch
67e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 67e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 1er, 2e et 3e bataillons de la 67e demi-brigade de deuxième formation.
Guerres de l'Empire
- 1807 : bataille de Stralsund
- 1808 : bataille de Girone
- 1809 : bataille d'Essling et de Wagram
Sous Napoléon Ier, ses bataillons sont répartis entre le service mer, Wagram et la campagne de Russie. - 1811 : bataille de Liers
- 1813 : bataille de Villafranca
- 1813 : campagne d'Allemagne
- batailles de Mâcon
- Lyon
- 1815 : bataille d'Arly
- Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
- chef de brigade Bontemps blessé le
- colonel Petit blessé le
Officiers blessés ou tués en servant au 67eR.I. entre 1804 et 1815 :
- Officiers tués: 22
- Officiers morts de leurs blessures: 10
- Officiers blessés: 124
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Le régiment n'est pas recréé, le numéro devient vacant.
De 1831 à 1848
Le 67e régiment d'infanterie de ligne est formé à Alger par ordonnance du , des volontaires parisiens du régiment de la Charte[1].
Rattaché à l'armée d'Afrique, le 67e de ligne participe aux campagnes de 1831 à 1835 de la conquête de l'Algérie par la France. En 1831, le régiment s'illustre durant l'expédition de Médéa, le combat sur le plateau d'Ouara, le , le combat de Bouffarick, le , l'affaire du défilé de Bouffarick, les 3 et , les combats sous les murs de Bougie, les 5 et et l'expédition contre les Hadjoutes en janvier 1835.
En mars 1846 il intervient lors de la grève des mineurs à Saint-Étienne.
En 1848 et 1849, il est affecté à l'armée des Alpes.
Second Empire
1859 : Un bataillon est en garnison à Reims[2]
- Par décret du le 67e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
- Il a aussi participé ensuite à la conquête de l'Algérie
- Guerre franco-prussienne de 1870
- Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 14e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée[3]
- Le 17 novembre 1870 eut lieu le combat de Torçay ou fut engagé une compagnie de marche du 67e RI qui composait le 36e régiment de marche.
- Le , la compagnie de marche du 67e RI qui composait le 36e régiment de marche est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir.
De 1871 à 1914
En 1873, le "six-sept" prend pour la première fois garnison à Soissons.
En 1914 le 67e régiment d’infanterie part de Soissons dans le cadre de la 23e brigade d’infanterie de la 12e Division d'Infanterie
1914
- En 1914 - 1918, il est en Champagne, à Verdun, sur l'Aisne et l'Escaut, gagnant la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Mobilisé dans la 6e Région.
- 1er – : Transport par V.F. à Vigneulles-lès-Hattonchâtel ; organisation défensive de la région Heudicourt, Thillot-sous-les-Côtes. À partir du 14, mouvement vers la région de Fresnes-en-Woëvre, puis celle d'Etain (lettres de 3 frères poilus).
- 21 – : Offensive, par Spincourt et Beuveille, vers la Chiers. Engagé dans la Bataille des Ardennes. Décès du Commandant Henri Spicq, Chef de bataillon, 67 e Régiment d'infanterie, chevalier de la légion d'honneur, officier d'académie, médaille du Tonkin, de l'Anam et du Cambodge, Bataille à Beuveille* 6 – : Engagé dans la 1re Bataille de la Marne.
- Du 6 au 14, bataille de Revigny : Combats vers Sommaisne et Rembercourt-aux-Pots.
Du 2 au , la 130e brigade (65e D.I.) est à la disposition de la 12e D.I..
1915
Du 17 au , violents combats aux Éparges. Sur ordre du Général Dubail, l'attaque commence le . Quatre mines de 1500 kilos sautent ; l'attaque française est lancée par les sapes de l’Ouest que l'on a fait exploser. Après une importante préparation d'artillerie, les éléments de la 12e Division d’Infanterie s’engagent. En riposte, l'état-major allemand décide de reprendre les positions concédées. Entre le 18 et le , attaques et contre-attaques se succèdent sous un bombardement permanent et d'une violence inouïe.
Le au matin, un bataillon du 106e Régiment d'Infanterie (à droite), un bataillon du 67e (au centre), et un bataillon du 132e (à gauche), après une très rapide préparation d'artillerie, s'élançaient sur les tranchées allemandes et s'en emparaient. Au centre, le 67e dépassait même la fameuse crête et dévalait sur les pentes qui descendent vers Combres. Les Allemands qui, pendant la nuit, avaient massé, dans cette région des forces importantes, se lancèrent aussitôt à la contre-attaque et rejetèrent nos troupes sur leurs positions de départ. Le 67e, descendant vers Combres, est pris entre des barrages et, décimé, se replie ; Seul le bataillon du 132e put se maintenir, pendant quelques heures, dans un petit bois qu'il avait réussi à conquérir.
Au cours de ces rudes journées du 17 au , nos troupes n'avaient pu s'emparer de leur objectifs. . Les Bavarois ont perdu 2 000 hommes tués, blessés ou prisonniers, mais von Strantz a décidé de tenir coûte que coûte; il fait creuser des abris-cavernes ainsi que des galeries boisées, à 8 mètres sous terre[4],[5]. Extrait de l'ordre général no 137 de la I° Armée no 5 106 du . 17 au — cite à l’ordre de l’armée, unités ou fractions d'unités : Les mérites du 106e Régiment d'Infanterie, du 1er bataillon du 67e R.I, de la compagnie 14/15 du 4e Régiment du Génie et de la 4e pièce de la 9e batterie du 25e Régiment d'Artillerie de Campagne sont consacrés par les textes qui suivent : 1er bataillon du 67e Régiment d’Infanterie : Sous un feu d’une extrême violence, s’est élancé à l’assaut d’une crête transformée par l’ennemi en véritable forteresse et s’en est rendu maître.
– – Engagé sur place dans la 1re bataille de la Woëvre :
En date du : la 12e D.I est aux ordres du Gal PAULINIER Objectif primaire : S’emparer de l’éperon Est afin d’avoir des vues directes sur les secondes lignes allemandes. Objectif secondaire : s’emparer du bastion Ouest et de la courtine reliant les deux bastions
En date du : Ordre à la 12e D.I : Objectif : Partant de la base B, Sape 11, N et O, atteindre le Mamelon C et la crête D – X où ils s’installeront. Ces régiments auront en outre à assurer la garde des tranchées de première ligne. Limite droite : boyau T et le point K zéro, Limite Gauche : Corne Sud-est du bois. Limite de l’attaque : au-delà de la dernière tranchée jusqu’à la crête militaire, afin de battre les pentes sur Combres.
Unités concernées : 24e brigade (106e et 132e R.I ). Aux ordres du Gal Cdt la 12e D.I : les deux bataillons restants du 67e R.I (tranchée de Calonnes) et le 25e B.C.P (Rupt en Woëvre)
Appui : La 24e brigade sera renforcée d’un bataillon du 67e R.I, en réserve à Montgirmont, du groupe d’artillerie de campagne du 46e R.A de la côte des Hures, et des Cies du Génie 6/4, 6/4 bis, 6/5 et 4/13.
Articulation: 106e R.I à droite, formation triangle pointe en avant, de B et Sape 11, ayant pour objectif du Mamelon C au Point D, crête militaire incluse. 132e R.I à gauche, même formation, à partir de la ligne N, i et O’, ayant pour objectif les points E’, K et X (point X en deuxième objectif). Pivot des 106 et 132e R.I : point D2.
En date du : 4 h 0 : les 11e et 12e Cies du 67e R.I renforcées à gauche par la 7e Cie du 132e R.I s’appuyant sur le 1er bataillon du 132 (Cdt Rayer), traversent les positions tenues et partent à l’assaut des Points X et I. Les 6e et 8e Cies (132e R.I) attaquent sur I, E et D. L’attaque est clouée par des tirs de mitrailleuse allemandes venant des Points X et K. Les 2 cies du 67e RI qui attaquèrent le point X le à 4 h 0 faisaient partie du 3e Bataillon (Bn Arth). La compagnie de droite (Cie Thil = 12e Cie) marche vers les points S.F La compagnie de gauche (Cie Duval = ? Cie, certainement 11e) progresse vers la tranchée alpha.
4 h 30 : Les unités françaises étant maintenues sur leurs lignes, violente contre-attaque allemande sur le Mamelon C et le Point D2 (jonction des 106e et 132e R.I). Le rapport de force étant trop inégal, les Allemands, au combat au corps à corps, reprennent le Mamelon C. 15 h 0 : Violents tirs de barrage de l’artillerie française sur les Points C, D, E. 16 h 0 : Contre-attaque française. Le 106e R.I reprend le Mamelon C, le 132e R.I (renforcé du 1er bataillon (Cdt Duffié) du 67e R.I reprend la ligne D, E, puis la ligne I, S. L’ennemi recule, le 132e R.I avance jusqu’à D2. Le bataillon Rayer et les 6e et 8e Cies du 132e atteignent le versant Sud. Le 1er bataillon du 67e (Bn Duffie) marche à 16 h 0 sur X.I. puis sur XK appuyé par les 2 Cies du Bn Arth.
En date du : 4 h 15 : Violentes contre-attaque allemande. Les deux R.I ne peuvent plus bénéficier de l’appui de l’artillerie française (les lignes de front sont trop imbriquées). 7 h 0 : Les Unités françaises sont contraintes au repli. 9 h 10 : ordre est donné au 25e B.C.P de monter en ligne. 13 h 15 : Tirs de barrage de l’artillerie allemande suivi, dans la foulée, d’une contre-attaque allemande face au 106e et 132e R.I. Débordé, le 106e R.I perd à nouveau le Mamelon C. Mais la contre-attaque est enrayée. 15 h 30 : les 106 et 132e R.I reçoivent l’ordre de repartir à l’assaut appuyés par le 25e B.C.P plus toutes les réserves des 106e, 132e et 67e R.I. 16 h 30 : le L-cl Barjonnet, commandant le 106e R.I est blessé au combat. 16 h 45 : l’heure de l’assaut est reporté. 17 h 15 : le Cdt Rayer est blessé au combat. 17 h 30 : l’assaut est définitivement reporté au lendemain. 19 h 0 : les Français, le , ont été presque ramenés sur leurs bases du . 23 h 0 : le 106e R.I tente des contre-attaques, sans succès[6]. Le 5 avril, par un temps exécrable, la 12e DI du Général Paulinier, sans relève envisagée, poursuit la mission de reprise des Éparges, entamée depuis le . La 24e brigade du Colonel Gramat se lance à l’assaut de la crête. Le 106e RI doit s’emparer du mamelon C à droite, et le 132e RI du point X à gauche. Trois bataillons ont été placés en réserve sur Rupt-en-Woëvre et la tranchée de Calonne. Malgré la boue, les Français s’emparent du point C mais n’empêchent pas les renforts ennemis d’arriver au point X. En soirée, les Français tiennent la crête, mais le au matin, les Allemands les submergent et reprennent le point C. Avec l’aide de l’artillerie, les Français sont de retour sur le point C en fin de journée avec d’importantes pertes de part et d’autre. Le mauvais temps ayant empêché les réglages d’artillerie, la plaine de la Woëvre transformée en marécage, force est de constater qu’au soir du , « la manœuvre en tenaille » a échoué. Les Éparges restent donc le seul point d’ancrage de l’effort destiné à briser le front ennemi.
- Le , enlèvement de la crête des Éparges.
La tâche, si ardue, se termine dans la période du 5 au , par l’encerclement du point X., clef de la position de cette crête des Éparges d’où chacun veut dominer et arrêter son adversaire. L’honneur de l’enlèvement de cette position revient à 4 compagnies du 132e et à 2 compagnies du 67e. C’est le qu’une fraction de la 7e compagnie (compagnie de gauche) du 132e a atteint, au prix d’efforts inouïs, le but de sa mission et s’est jetée sur les derrières de la défense ennemie du point X., prenant pied dans les boyaux de communication menant à Saulx à leur intersection avec le boyau de Combres. Ces braves étaient au nombre de 40[7].
- – – Mouvement vers le camp de Noblette. Engagé, du 25 au , vers Souain, dans la 2e bataille de Champagne (3).
Du au , la 6e brigade (3e D.I.) est à la disposition de la 12e D.I.
Du au , la 48e brigade (24e D.I.) est à la disposition de la 12e D.I.
Le , la 2e brigade coloniale (15e D.I.C.) est à la disposition de la 12e D.I. )
1916
1er - – Retrait du front ; repos au nord de Châlons-sur-Marne. À partir du 10, transport par V.F. dans la région de Laheycourt. Repos vers Vaubécourt.
- 15 – – Transport par camions à Beauzée-sur-Aire. Engagé dans la bataille de Verdun, vers le bois Fumin, les abords du fort de Vaux et le sud de Damloup :
Engagé, à partir du , vers la ferme de Bois-l'Abbé, dans la bataille de la Somme : Attaques françaises des , 7 et .
1917
À partir du 16 avril, il est engagé dans la 2e Bataille de l'Aisne : progression, en 2e ligne, à l'ouest de Craonne.
1918
– – transport par V.F. dans la région de Montdidier. Engagé, vers Braches, à partir du 26, dans la bataille de l'Avre (2e bataille de Picardie). À la fin d'août, Engagé dans la poussée vers la ligne Hindenburg : À partir du , Engagé dans la bataille de la Lys et de l'Escault (2e bataille de BELGIQUE) : Combats et progression jusque dans la région d'Eyne.
Drôle de guerre
Le 67e régiment d'infanterie est l'un des trois régiments d'infanterie de la 3e division d'infanterie motorisée, cette division est placée en réserve de la 2e armée[8] qui doit en premier lieu protéger la ligne Maginot d'une manœuvre de contournement.
Bataille de France
Le 67e se bat avec les soldats des 51e et 91e R.I en notamment sur Stonne (le Verdun de 1940) et le Mont-Dieu. Les dernières unités combattantes sont capturées le , après de violents combats et une retraite difficile.
Son chef de corps, le lieutenant-colonel Dupret, est lui aussi capturé.
Le régiment est dissous lors de l'armistice et ses éléments d'active sont versés au 150e R.I.
De 1945 à nos jours
- Fin 1944 le 67e RI est reformé à 3 bataillons avec des cadres en majorité FFI et des hommes provenant du maquis. De février à , il participe à la réduction de la poche de Dunkerque et de celle de Saint-Nazaire. Le , le régiment est dissous
- En , un bataillon du 43e RI s'installe au quartier Gouraud à Soissons et prend le nom de 67e BI. 4 ans plus tard il devient le 67e bataillon d'infanterie portée, au sein du GB 9 de la 6e DB et part le pour sa troisième campagne d'Afrique. Il s'installe dans le Sud Constantinois.
- De 1955 à 1960 - Algérie - La Meskiana - Constantinois
- De 1960 à 1962 - Algérie - Presqu'île de Collo
- De 1962 à 1963 - Algérie - Camp de Nouvion Oued Melha anciennement occupé par la Légion étrangère dissous en 64 une partie des effectifs iront au 30 BCP à Arzew .
- En , une autre partie des effectifs du 67 RI prennent garnison à Lille sous le nom de 43e RI
- Le 67 est recréé à Soissons le sous les ordres du colonel de Montferrand, comme régiment motorisé de la 4e brigade motorisée de la 8e division
- En 1977, il fut le 1er régiment à disposer du VAB (véhicule de l'avant blindé) et à défiler sur les Champs-Élysées lors de la fête nationale
- Dans les années 1980, le 67e RI de Soissons appartenait à la 8e division d'infanterie. (QG à Amiens) du 3e corps d’armée (QG à Saint-Germain-en-Laye)
- Le 67e régiment d'infanterie à Soissons est dissous en 1993
- Le 67e régiment d'infanterie est recréé en 1994 à Saint-Omer sous la forme de régiment inter-arme divisionnaire composé uniquement de réservistes.
- Le 67e régiment d'infanterie de Saint-Omer est dissous en 1998.
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le .
Personnalités
- Général André Bach en tant que chef de corps
- Colonel Jean Bouffet en 1930
- Général Jean Duppelin en tant que major
- Léo Latil, poète, sergent, tué le en entraînant sa demi-section à l'assaut[10].
- John Léo, dit Reutlinger, photographe français, soldat de 2e classe, mort pour la France le (jour le plus meurtrier pour l'armée française[11]).
Devise
Bec et ongle
Sources et bibliographie
- Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)
Notes et références
- Mémoire au roi, présenté par les officiers du 1er régiment de la charte.
- Jacques Pernet et Michel Hubert, La Garnison de Reims 1852-1939, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Alan Sutton, , 94 p. (ISBN 978-2-84910-210-7 et 2-84910-210-5)Collection Mémoire en Images
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- Histoire illustrée de la guerre 1914, Gabriel Hanotaux de l’Académie Française. Édition française illustrée, Paris. 1922 vol 13. p. 212-213.
- Le calvaire des Eparges, H. Raymondaud, in "Almanach du Combattant", 1970. Souvenirs février – avril 1915.
- de Fériet (commandant R.), La Crête des Éparges, 1914-1918, Payot, Paris, 1939, 210 pages
- Les grandes heures de 1915 – la guerre des tranchées, Général Mordacq, PLON, 1939
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 443.
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- selon la citation de sa Croix de guerre.
- « : le jour le plus meurtrier de l'histoire de l'armée française », L'Obs, (lire en ligne)
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Amicale des anciens du 67e régiment d'infanterie, section rouennaise. Siège social : mairie, 76250 Déville-lès-Rouen. Date de la déclaration : .
- Association de reconstitution, Association Historique des Hauteurs de Spicheren, reconstitution de 1870.
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