Adon
Adon est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Adon (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Ardon (Loiret).
Adon | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loiret | ||||
Arrondissement | Montargis | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Berry Loire Puisaye | ||||
Maire Mandat |
Philippe Coignet 2020-2026 |
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Code postal | 45230 | ||||
Code commune | 45001 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Adonnais | ||||
Population municipale |
202 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 8,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 45′ 50″ nord, 2° 47′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 137 m Max. 176 m |
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Superficie | 24,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gien (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gien | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | adon.fr | ||||
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune d'Adon se trouve dans le quadrant sud-est du département du Loiret, dans la région agricole de la Puisaye[1]. À vol d'oiseau, elle se situe à 68,1 km d'Orléans[2], préfecture du département, à 26,3 km de Montargis[3], sous-préfecture, et à 14,6 km de Briare, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Châtillon-Coligny[4] dont elle est éloignée de 7,4 km[5].
Les communes les plus proches sont : Feins-en-Gâtinais (3,8 km), La Bussière (4 km), Escrignelles (5,7 km), Boismorand (6,3 km), Sainte-Geneviève-des-Bois (6,3 km), Dammarie-sur-Loing (6,8 km), Rogny-les-Sept-Écluses (6,9 km, dans l'Yonne), Châtillon-Coligny (7,4 km), Léouville (9,7 km) et Nogent-sur-Vernisson (10,1 km)[6].
Routes et transports
La route départementale 43 et le sentier de grande randonnée de pays (GRP) du Gâtinais traversent le territoire de la commune.
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 10,7 °C |
La commune bénéficie d’un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes du Loiret. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l’ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[7]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Orléans-Bricy, qui se trouve à 79,9 km à vol d'oiseau[8], où la température moyenne évolue de 11 °C pour la période 1970-2000[9], à 11,2 °C pour 1980-2010[10], puis à 11,4 °C pour 1990-2020[11].
Géologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentour, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[12].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. Les plus anciennes sont de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. Les plus récentes sont des alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°400 - Châtillon-Coligny » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département du Loiret[13],[14] et sa notice associée[15].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
Pliocène | non présent | |||||
Miocène |
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Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène |
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Paléocène |
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Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
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Relief
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 24,65 km2[16],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 24,74 km2[14]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 39 m. L'altitude du territoire varie entre 137 m et 176 m[19].
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 20,11 km, comprend deux cours d'eau notables, le Ru (5,265 km) et le Talot (2,304 km), et huit petits cours d'eau dont le canal 01 des Piarres (1,558 km), le cours d'eau 01 des Aulnois (2,446 km), le fossé 01 du Bois de Sainte-Berthe (1,157 km), le fossé 03 de la Varenne (1,061 km), le Feins (1,496 km), le fossé à Deux Gueules (0,373 km) et le canal 01 du Grand Manoir (0,435 km)[20].
Le Ru, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune d'Adon et se jette dans la Talot à Sainte-Geneviève-des-Bois, après avoir traversé 2 communes[21]. Sur le plan piscicole, le Ru est classé en deuxième catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[22].
Le Talot, d'une longueur totale de 11,6 km, prend sa source dans la commune de La Bussière et se jette dans le Canal de Briare à Montbouy, après avoir traversé 4 communes[23]. Sur le plan piscicole, le Talot est également classé en deuxième catégorie piscicole[22].
Différents plans d'eau complètent le réseau hydrographique : les étangs de Rebel Oiseau, de la Hutterie, de la Motte, des Carmes, des Claviers.
Lieux-dits et écarts
Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.
A
- les Asselins*, route de Feins (D 243)
B
- la Baronnerie*, route de Dammarie (D 43)
- le Grand Beauget, route de La Bussière (D 43)
- les Bizots*, route de Châtillon (D 43)
- Brisepot*, route de Feins (D 243)
C
- la Campinerie*, route de Boismorand
- les Carmes*, route de Feins (D 243)
- les Claviers*, route de La Bussière (D 43)
F
- la Flinière, route de Nogent (D 835)
H
M
- le Manoir*, route de Châtillon (D 43)
- le Grand Manoir*, route de Châtillon (D 43)
- le Petit Manoir*, route de Châtillon (D 43)
- le Mauvais Pas, route de Châtillon (D 43)
- Mussy*, route de Feins (D 243)
N
- les Nérons*, route de Boismorand
P
R
- Rebel-Oiseau*, route de Dammarie (D 350)
- le Grand Rondeau*, route de Feins (D 243)
- le Petit Rondeau*, route de Feins (D 243)
- le Grand Rosier*, route de Dammarie (D 43)
- le Petit Rosier*, route de Dammarie (D 43)
- les Grands Roussets*, route de Châtillon (D 43)
- les Petits-Roussets*, route de Châtillon (D 43)
S
- Château Saint-Père*, route de La Bussiè*/ re (D 43)
- Sainte-Berthe* (ruines), route de Nogent (D 835)
- les Seurins*, route de Feins (D 243)
T
- la Tête*, route de Châtillon (D 43)
- Les Tennins*, route de La Bussière (D 43)
- le Grand Talot, route de Boismorand
- le Petit Talot*, route de Boismorand
- le Moulin de Talot, route de Boismorand
V
- la Varenne, route de La Bussière (D 43)
- les Verseaux*, route de Châtillon (D 43)
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal d'Adon comprend une ZNIEFF[INPN 1] : « Les grands marais et le petit marais ». Il s'agit d'une ZNIEFF de type 1[Note 3] d'une superficie de 26 hectares. Cet ensemble de milieux humides se situe entre la RD 835 et la RD 43 au nord d'Adon, près du lieu-dit "La Flinière"[DREAL 1]. Son altitude varie entre 140 et 145 m[INPN 2]. Il correspond à des affleurements marneux associés à des sources et des fossés. Les terrains sont occupés par des prairies humides calcaricoles du Molinion caeruleae, des pelouses à tendance marneuse du Mesobromion erecti, associées à des stations de bas-marais à Schoenus nigricans et à des boisements calcicoles en sol frais. Sept espèces déterminantes, dont quatre protégées, ont été observées sur le site[INPN 3].
Par ailleurs, il n'existe pas de site Natura 2000 sur le territoire communal d'Adon[INPN 4].
Urbanisme
Typologie
Adon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[24],[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gien, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,8 %), forêts (38,2 %), prairies (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), zones urbanisées (1,2 %)[29].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
SCoT du pays giennois
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, et ce sous peine de ne plus pouvoir ouvrir à l’urbanisation de nouveaux espaces. En effet, dans certaines conditions, en l’absence de SCoT approuvé, les zones naturelles (N) et les zones d’urbanisation future (AU) ne peuvent plus, sauf dérogation, être ouvertes à l’urbanisation. Tel est le principe posé par l’article L.122-2 du Code de l’urbanisme. En application des dispositions de l'article L.122-18 du Code de l'urbanisme, le Schéma Directeur de la Région de Gien approuvé le avait été maintenu avec valeur de Schéma de Cohérence Territoriale. Le Schéma regroupait les communes de Coullons, Gien, Nevoy, Poilly-lez-Gien, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Gondon, Saint-Martin-sur-Ocre. En l'absence de délibération de la communauté des communes giennoises, sur son évolution à l'échéance du délai de 10 ans à compter du , ce SCot est devenu caduc à compter du [30].
En se dotant de la compétence « élaboration, gestion et suivi d’un Schéma de Cohérence Territoriale à l’échelle du Pays du Giennois » par arrêté préfectoral du , le Syndicat mixte du Pays du Giennois s'engage en faveur d’un projet global d’aménagement et de développement durable du territoire du pays du Giennois. Le schéma de cohérence territoriale du pays giennois, qui regroupe 31 communes dont Adon, a ainsi été prescrit le . Le projet de schéma a été arrêté le puis soumis à l'enquête en et approuvé le et est opposable depuis le [30],[31].
Risques naturels et technologiques
La commune d'Adon est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité faible). Elle est également exposée à un risque technologique : le risque nucléaire [32]. Entre 1999 et 2019, trois arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune d'Adon pour des inondations et coulées de boues intervenues en 1983, 1999 et 2016[33].
Risques naturels
Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[34].
Par ailleurs le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[35]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumise à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[36].
Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[37]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[33].
Risques technologiques
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Dampierre. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif[Note 6]. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[39].
Politique et administration
Bloc communal : Commune et intercommunalités
La paroisse d'Adon acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[40] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[41]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[42].
Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[43].
La commune est membre de la Communauté de communes du canton de Briare depuis sa création le , une intercommunalité issue de la transformation en communauté de communes de l'ancien SIVOM du canton de Briare, créé en [44]. Depuis le , la commune est membre de la communauté de communes du Berry Loire Puisaye, issue de la fusion de la communauté de communes du canton de Briare et de la communauté de communes du canton de Châtillon-sur-Loire[45].
Circonscriptions de rattachement
La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune d'Adon est alors incluse dans le canton d'Ouzouer-sur-Trézée, le district de Gien et le département du Loiret[46].
La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[47]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[48]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[49]. L'acte II intervient en 2003-2006[50], puis l'acte III en 2012-2015.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune d'Adon aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | Période | Type | Évolution du découpage territorial |
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District | Gien | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[43],[46]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[51]. |
Canton | Ouzouer sur Trezée | 1790-1801 | Administrative et électorale | Le , la municipalité d'Adon est rattachée au canton d'Ouzouer sur Trezée[52],[43]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral[51]. Ils permettent l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[53]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Briarre | 1801-2015 | Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[54]. Adon est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X () au canton de Briarre, sous le nom d'Adon[55],[43]. | ||
Gien | 2015- | Électorale | La loi du [56] et ses décrets d'application publiés en février et [57] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Gien[57]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale dédiée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[58]. | |
Arrondissement | Gien | 1801-1926 | Administrative | Adon est rattachée à l'arrondissement de Gien par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[43],[55]. |
Orléans | 1926- | Sous la Troisième République, en raison d'un endettement considérable et de l'effort nécessaire pour la reconstruction post-Première Guerre mondiale, la France traverse une crise financière. Pour réduire les dépenses de l’État, Raymond Poincaré fait voter plusieurs décrets-lois réformant en profondeur l’administration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimés, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par décret du [59]. Adon est ainsi transférée de l'arrondissement de Gien à celui d'Orléans[60],[61]. | ||
Circonscription législative | 3e circonscription | 2010- | Électorale | Lors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[62],[63]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[64]. Adon, initialement rattachée à la quatrième circonscription, est, après 2010, rattachée à la troisième circonscription[65]. |
Collectivités de rattachement
La commune d'Adon est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[66], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.
Élections de 2020
Le conseil municipal d'Adon, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[67] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[68]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[69] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 57,41 %[70].
Chronologie des maires
Finances
En 2011, la commune disposait d’un budget de 191 000 € dont 177 000 € de fonctionnement et 14 000 € d'investissement[75], en diminution de 31 % par rapport à 2005[76].
Le budget de fonctionnement était financé à hauteur de 44,5 % par les impôts locaux, 12,1 % par d'autres impôts et taxes et 15,5 % par la dotation globale de fonctionnement. Ces indicateurs étaient cette même année pour les communes de la même strate, de moins de 250 habitants, respectivement de 27,8 %, 7,9 % et 26,9 %. Les taux d’imposition fixés par la commune étaient de 12,8 % pour la taxe d'habitation, de 13,9 % pour la taxe foncière sur le bâti et 50,2 % pour la taxe foncière sur le non-bâti. Les taux de la strate des communes de moins de 250 habitants étaient respectivement de 13,3 %, 10,1 % et 25,5 %[75].
Les taux de la cotisation foncière des entreprises, qui a remplacé la taxe professionnelle en 2010, étaient de 6,0 % pour le taux fixé par l’intercommunalité et de 18,3 % pour celui fixé par la commune[77].
La dette cumulée de la commune s’élevait au à 14 000 €, soit 76 € par habitant, en diminution de 58 % par rapport à 2005. La dette moyenne par habitant de la strate des communes de moins de 250 habitants s'élèvait quant à elle en 2011 à 505 €[75].
Année | Population | Fonctionnement | Investissements | Autofinancement | Endettement | Fiscalité | ||||||||||
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Produits (en k€) | Charges (en k€) | Résultat (en k€) | Ressources (en k€) | Emplois (en k€) | CAF (en k€) | encours au 31/12 (en k€) | encours par habitant (en € par habitant) | TFb | TFnb | Tpfa | Potentiel fiscal par habitant | Produits impôts locaux | ||||
commune | strate | |||||||||||||||
2005[76] | 208 | 176 | 133 | 43 | 99 | 98 | 43 | 38 | 183 | 8,2 % | 13,9 % | 47,8 % | 14,4 % | 300 | 340 | 54 |
2006[78] | 208 | 201 | 141 | 60 | 158 | 141 | 60 | 75 | 359 | 8,2 % | 13,9 % | 47,8 % | 14,4 % | 316 | 342 | 55 |
2007[79] | 208 | 185 | 168 | 17 | 83 | 48 | 17 | 60 | 289 | 8,2 % | 13,9 % | 47,8 % | 14,4 % | 338 | 358 | 60 |
2008[80] | 208 | 237 | 216 | 21 | 111 | 77 | 21 | 25 | 119 | 8,2 % | 13,9 % | 47,8 % | 14,4 % | 389 | 356 | 61 |
2009[81] | 182 | 213 | 168 | 46 | 27 | 64 | 46 | 20 | 109 | 8,2 % | 13,9 % | 47,8 % | 14,4 % | 445 | 378 | 65 |
2010[82] | 181 | 172 | 193 | -21 | 12 | 15 | -21 | 17 | 94 | 8,2 % | 13,9 % | 47,8 % | 18,3 % | 435 | 393 | 64 |
2011[75] | 183 | 177 | 141 | 36 | 14 | 27 | 36 | 14 | 76 | 12,8 % | 13,9 % | 50,2 % | 33,5 % | 19 | 0 | 71 |
Notes : CAF = Capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts, TH = Taux de la taxe d'habitation, TFb = taux de la taxe sur le foncier bâti, TFnb = taux de la taxe sur le foncier non bâti, Tpfa = Taxe professionnelle (fiscalité additionnelle) |
Équipements et services
Eau potable
Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[83]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable d'Adon - Bussière, un syndicat créé en 1962 desservant 2 communes : Adon et La Bussière[84],[85],[86].
La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[87],[88].
Eaux usées
La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[89], est assurée par la commune elle-même[90]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 270 EH, soit 45 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées ». Son exploitation est assurée par la Lyonnaise des Eaux[91]. Des travaux de rénovation ont été engagés en 2010 et inaugurés en 2012[92].
Gestion des déchets
En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères des cantons de Gien, Châtillon Coligny, Briare et Châtillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 7] en porte à porte, des emballages ménagers recyclables, des encombrants et du verre en points d’apport volontaire[93]. Un réseau de sept déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…). La déchèterie la plus proche est située sur la commune d'Sainte-Geneviève-des-Bois[94],[95]. L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées par le SYCTOM de Gien-Châteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de déchets ménagers et un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de classe II à Saint-Aignan-des-Gués ainsi qu'une usine d’incinération des ordures ménagères à Gien-Arrabloy[96]
Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Berry Loire Puisaye en application de la loi NOTRe du [97].
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Adonnais[98].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[99]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[100].
En 2019, la commune comptait 202 habitants[Note 8], en diminution de 3,81 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Adon se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Gien.
L'école élémentaire accueille les élèves de la commune.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château d'Adon ;
- Le château de Mussy ;
- L'église Saint-Pierre datant du XIVe siècle, rénovée en 1860 ;
- Le château de Saint-Père ;
- L'ancienne chapelle Sainte-Berthe.
Personnalités liées à la commune
- Camille Mermod (1878-1967), politicien français, a été propriétaire du château d'Adon entre 1937 et 1947.
- Edme Rameau de Saint-Père (1820-1899), historien, sociologue et journaliste français.
Héraldique
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Les armes d’Adon se blasonnent ainsi : Tranché : au premier d'azur au buste de reine couronné d'or, au second d'or aux trois cors contournés d'azur ordonnés en orle[102].
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Voir aussi
Bibliographie
- Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
- Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
- Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui - Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4)
- Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 285157003X, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[17],[18]
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée caractérisée par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le périmètre de sûreté des centrales nucléaires ayant été porté au niveau national de 10 à 20 km en 2018, le calendrier national prévoit une distribution d’iode aux populations du rayon 10 à 20 km, qui n'en avaient jusqu'à présent pas été destinataires, à partir de septembre 2019[38].
- Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
Inventaire national du patrimoine naturel
- « Liste des ZNIEFF de la commune d'Adon » (consulté le ).
- « ZNIEFF 240030593 - Les grands marais et le petit marais - fiche de synthèse » (consulté le ).
- « ZNIEFF 240030593 - Les grands marais et le petit marais - fiche descriptive. » (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune d'Adon » (consulté le ).
Site de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Centre-Val de Loire
Autres sources
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- http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=60
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