Arrancy-sur-Crusnes
Arrancy-sur-Crusnes (appelée Arrancy-sur-Crusne jusqu'en [1]), est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Arrancy.
Arrancy-sur-Crusnes | |
Mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes de Damvillers Spincourt |
Maire Mandat |
Massimo Trinoli 2020-2026 |
Code postal | 55230 |
Code commune | 55013 |
Démographie | |
Population municipale |
474 hab. (2019 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 51″ nord, 5° 39′ 33″ est |
Altitude | Min. 216 m Max. 309 m |
Superficie | 20,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Longwy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouligny |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Arrancy est un village bâti en amphithéâtre sur une colline surplombant le ruisseau des Eurantes, affluent de la Crusnes.
Son territoire de 2 075 ha, est situé à l'extrême nord-est du département de la Meuse à la limite de la Meurthe-et-Moselle. Il est parcouru par deux voies SNCF (Calais-Bâle et Longuyon-Nancy), par la RN 18 et la CD 66, par un gazoduc, par une liaison souterraine des lignes téléphoniques internationales et par une ligne EDF de 400 kV.
Écarts et lieux-dits
Trois écarts dépendent de la commune : Lopigneux, Les Eurantes, La Ferme Saint-Martin[2],[3].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Arrancy-sur-Crusnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Longwy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,6 %), prairies (19,7 %), forêts (16,3 %), zones urbanisées (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Les origines du village sont assez obscures car nous n'avons pas de certitudes de dates et de conditions de la création d'Arrancy. Selon Jeantin, Arrancy et les Eurantes formaient « aux temps anciens » (sans précision) un seul domaine de sept fermes. Faut-il entendre par là une vaste « villa » mérovingienne puis carolingienne ? Harbulot (dans la Meuse d'autrefois), suggère en regard des lumières de la toponymie, une origine gallo-romaine ; l'actuel toponyme ayant été composé (comme nous l'avons mentionné plus haut) d'un nom de propriétaire suivi de la désinence « -acum » qui s'est transformé en -ey au fil des temps, puis en -y. Faute de certitude, il apparaît qu'Arrancy a été créé vers 560 en même temps que Remenoncourt, tandis que les Eurantes sont données en 596, par le duc Eleutère et sa fille Waldrade première, abbesse de Saint-Pierre-aux-Nonains de Metz.
La commune d'Arrancy-sur-Crusne change officiellement de nom pour devenir Arrancy-sur-Crusnes après délibération du conseil municipal du et par décret du [1].
Histoire
Le village remonte à une haute antiquité, comme la plupart des localités lorraines, de nombreux vestiges antiques en sont le témoignage. On dit qu'Aigulphe, évêque de Metz (578-598), procura par la faveur de Thibert, roi d'Austrasie, la terre d'Arrancy (Aranceim) à l'abbaye de Saint-Pierre de Metz. Le chapitre de la cathédrale de Verdun possédait à Arrancy des biens mentionnés dans la bulle de Léon IX en 1049. Après avoir fait partie du comté de Bar, Arrancy fut compris dans les Terres Communes, appartenant par indivis aux comtes de Bar et de Luxembourg. Entre 1193 et 1212, il obtint une charte d'affranchissement d'Ermesinde, comtesse de Luxembourg et de Thiébaut Ier de Bar, comte de Stenay et de Briey son mari.
Le village demeura en possession des deux maisons jusqu'en 1601, époque où une convention entre le duc Charles III de Lorraine et l'infante Isabelle, régente des Pays-Bas, l'assigna définitivement à la Lorraine.
Il était rattaché au diocèse de Trèves (archidiaconé et doyenné de Longuyon).
La ferme nommée Fontaine-Saint-Martin, était une cense placée sous la suzeraineté commune des ducs de Bar et de ceux de Luxembourg de 1270 à 1603.
Politique et administration
Équipements et services publics
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 474 habitants[Note 3], en diminution de 3,07 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Culture locale et patrimoine
Édifices religieux
- L'Église Saint-Maurice d'Arrancy-sur-Crusnes Inscrite MH (1994)[16] remonte au XIe siècle d'après l'abbé Joffin ; fort curieuse, sa nef est du début du XIIIe siècle et deux bas côtés du XVe. Elle possède deux chapelles du XVIe siècle. Celle de Saint-Jean, ultérieurement consacrée à Notre-Dame-de-la-Salette est du XIe siècle. Elle a conservé un retable aux douze apôtres du XVe siècle. L'actuelle église a été érigée en 1448 et le chœur a été rebâti en 1712 par l'abbesse de Saint-Pierre-aux-Nonains et le clocher en 1767. Faisant face au portail Sud se remarque, à gauche, sur un support de pierre, une cloche (voir photo) qui porte une longue inscription dont une seule partie est visible, on y lit... " François POUPART, maître PIERRE IHS de la forge de LOPIGNEUX." Au-dessus de cette cloche et légèrement à gauche figure une inscription en caractères gothiques. Beaucoup plus à gauche toujours face au portail Sud, se lit l'inscription suivante : RÉÉDIFIE PAR LA GOAUTE D'ARRANCY EN L'AN 1771, REQUIESCANT IN PACE AMEN.
- Chapelle Notre-Dame de Lourdes. l'abbé Chevin a fait construire cette chapelle en 1910 à la sortie du village
- Chapelle Saint-Clément. Elle était située à quelques mètres du bas du jardin du presbytère et fut détruite en 1810.
- Chapelle dite de Lorette. Elle se trouvait au sud-est du village et "François Lorette curé d'Ugny - François Lorette curé de Han".
- Chapelle de Lopigneux. En 1706, le vicaire général du diocèse de Trèves auquel appartenait Arrancy, autorise l'érection à Lopigneux, d'une petite chapelle ou pourra être célébrée la messe pour la nécessité des ouvriers occupés aux travaux de la forge". Elle était fort petite et mesurait 7,50 m sur 5,35 m, au-dessus de la porte d'entrée se trouvait une inscription : « Cette chapelle a été érigée en l'honneur de Notre-Dame et restauré par Messieurs Poupart et
P. Maucler, maîtres et propriétaires des Forges de Lopigneux en 1751. Achetée en 1735 ». - Les croix. Les 23 et , la bataille d'Arrancy fait plus de 700 tués, tant soldats français qu'allemands. Deux sites symbolisent les combats acharnés :
- La croix de Fer : où le commandant Sabatier du 132e R.I. et trente de ses hommes sont tombés au champ d'honneur ;
- La croix Pacot : le lieutenant-colonel Castelnau et le colonel Richard du 46e R.I. encerclés par les troupes allemandes venant du village et des hameaux des Eurantes tombèrent avec tous leurs hommes (voir référence[3]).
- Église Saint-Maurice.
- Église, la cloche.
- L'église, l'inscription de réédification.
- une croix de chemin.
Édifices civils
- Le cimetière militaire.
- Le monument aux morts, situé dans l'enceinte du cimetière militaire, érigé en 1921 perpétue le souvenir de tous les enfants du village tombés au champ d'honneur. Stèle réalisée par le sculpteur Fivet, surmontée d'un poilu en bronze, elle abrite un caveau où reposent plusieurs combattants de différents conflits (Première et Seconde Guerres mondiales). Ce monument a été victime du terrible orage de 1990.
- Le Château d'Arrancy-sur-Crusnes Inscrit MH (1982)[17]. Selon Joffin l'ancien château se trouvait dans l'enceinte de l'église. Le château actuel a été édifié sur l'emplacement de l'ancien château des prévôts détruit en 1756. Le corps de bâtiment central très sobre de ligne est flanqué de chaque côté d'une tour carrée. La toiture est en ardoise. Une encoche pratiquée à l'angle extérieur de la tour droite est décorée d'une pierre sculptée aux traits du général Charles Chonet de Bollemont (ou Bolmont). À l'intérieur une taque de cheminée porte la date 1685. Des pierres de différents aspects utilisées dans les murs laissent à penser que des restaurations ont été effectuées à différentes époques.
- Il exista dans le village, rue Mutel, un autre château avec cour fermée et grand parc, construit en 1641 par l'archevêque de Trêves pour y loger son intendant. Dans un pavillon se trouve une petite chapelle ogivale. Ce château qui a longtemps appartenu à une vieille famille d'Arrancy, les Launois, grands-parents d'Henri Poincaré est avant 1914 la propriété de M. Reny-Dorion.
- La fontaine dite au Raménil érigée au XIXe siècle, qui capte la source du château, a servi principalement d'abreuvoir au bétail et de lavoir public. En 1985, une équipe de scouts de France plante un peuplier, témoin de la rénovation effectuée par leurs soins.
- La fontaine située rue du Milieu, de style XIXe, est constituée de deux bacs à lavoirs intérieurs à l'origine, et d'un bac circulaire extérieur permettant d'abreuver principalement les chevaux. La restauration effectuée en 1989 permet de raviver la mémoire de l'eau du village.
- Les forges de Lopigneux, fondé par Jean Chonet, né en 1645, arrière-grand-père du général Charles Chonet de Bollemont, capitaine d'industries, il s'intéresse de bonne heure à la métallurgie. En 1705, il obtient du duc de Lorraine, l'autorisation de construire une forge sur la Crusnes, à Lopigneux, près d'Arrancy. En 1716, Jean Chonet, obtient de l'abbaye de Châtillon, l'ascensement du moulin de Vaux qui était alors pratiquement ruiné et qu'il transforme en platinerie. Jean Chonet meurt en 1728. Quinze ans après leur arrivée, les nouveaux propriétaires, Pierre Mauclerc et François Poupart ont transformé les lieux : le haut fourneau, l'affinerie, la chaufferie, la renardière et la platinerie tournent à plein régime. En 1751, Mauclerc et Poupart font construire une maison de maître, et font restaurer la petite chapelle que l'on pouvait encore admirer, il y a quelques années, au bord de la Crusnes et qui, aujourd'hui, est complètement délabrée. Pendant la période où Mauclerc et Poupart (puis leurs héritiers) s'occupèrent de la forge (1735 - 1764), Lopigneux produisit des taques clairement identifiées. Les taques sont généralement datées et portent la mention du nom de la forge. La forge de Lopineux, en 1783, est rattachée aux « Forges, Fonderies et Platineries de Longuyon-Lopigneux et Vézin ».
- Le cimetière militaire
- Le monument aux morts
- Le château.
- Lavoir et fontaine rue du Milieu.
Personnalités liées à la commune
Le mathématicien Henri Poincaré, dont la mère était une Launois venait passer ses vacances au château de la rue Mutel.
Décoration française
Héraldique
Blasonnement :
D'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or, à deux bars adossés du même, à la rivière ondée d'argent issant de la pointe. |
Voir aussi
Bibliographie
- Arrancy hier Arrancy aujourd'hui sur une initiative des activités culturelles d'Arrancy-Loisir est disponible en mairie d’Arrancy.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Arrancy-sur-Crusne sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Décret no 2021-1921 du 30 décembre 2021 portant changement du nom de communes
- Arrancy hier Arrancy aujourd'hui, activités culturelles d' Arrancy-Loisir
- arrancy sur crusne.com
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Eglise Saint-Maurice », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château d'Arrancy-sur-Crusnes », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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