Averdon

Averdon est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Averdon

Mairie d'Averdon.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Blois
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys »
Maire
Mandat
Didier Moelo
2020-2026
Code postal 41330
Code commune 41009
Démographie
Gentilé Averdonais[1]
Population
municipale
688 hab. (2019 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 07″ nord, 1° 17′ 46″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 131 m
Superficie 29,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Blois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Onzain
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Averdon
Géolocalisation sur la carte : France
Averdon
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Averdon
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Averdon

    Localisée au centre-ouest du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Beauce », une vaste étendue de cultures céréalières, oléagineuses (colza) et protéagineuses (pois, féverolle, lupin), avec également de la betterave sucrière, et de la pomme de terre. Elle est drainée par la Cisse et par deux petits cours d'eau.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : un espace protégé, deux sites natura 2000, trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et un espace naturel sensible, En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 32 en 1988, à 25 en 2000, puis à 21 en 2010.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend divers bâtiments portés à l'inventaire des monuments historiques : l'église Saint-Lubin d'Averdon, classée en 1947, la nécropole préhistorique de la Grande-Mesle, classée en 1975 et le menhir de la Grande Pierre, classé en 1979.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune d'Averdon se trouve au centre-ouest du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Beauce[2],[3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 11 km de Blois[4], préfecture du département et à 22,5 km de Veuzain-sur-Loire, chef-lieu du canton d'Onzain dont dépend la commune depuis 2015[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Blois[6].

    Lieux-dits

    La commune d'Averdon est constituée de deux lieux-dits, le lieu-dit de Montrichau et le lieu-dit de Siany, partagé en 2 avec la commune de La Chapelle-Vendômoise.

    Les communes les plus proches

    Les communes les plus proches sont[7] : Champigny-en-Beauce (4,1 km) , Marolles (4,1 km) , La Chapelle-Vendômoise (4,6 km) , Saint-Bohaire (5,1 km) , Fossé (5,7 km) , Villefrancœur (5,8 km) , Villerbon (6,2 km) , Mulsans (6,9 km) et Conan (7,1 km).

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[8]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[9]. La commune fait partie de deux unités de paysage : « la vallée de la Cisse beauceronne » et « la Beauce »[10].

    Unique cours d'eau s'écoulant à travers le plateau, la Cisse offre une variété d'ambiances et de milieux : si son cours ligérien prend la configuration d'une vallée à part entière à l'approche de Blois, elle s'allonge à travers des marais herbeux en demeurant proche de l'altitude du plateau. Elle n'est creusée que d'une vingtaine de mètres entre Pontijou (commune de Maves) et Saint-Bohaire. Elle s'écoule sur une trentaine de kilomètres avant de rejoindre la vallée de la Loire, et en parcourt plus d'une dizaine en Beauce[11].

    La fertile Beauce, qui couvre pas moins de six cent mille hectares, est un vaste plateau, essentiellement consacré aux grandes cultures (céréales, colza, betterave sucrière). En Loir-et-Cher, la Beauce s'avance jusqu'à Blois, bordée au nord par le Loir et au sud par la Loire, couvrant un septième du département. Ses paysages épurés et ouverts sur le ciel contrastent avec les vertes collines Percheronnes au nord et surtout avec les grandes forêts Solognotes au sud[12].

    L'altitude du territoire communal varie de 87 mètres à 131 mètres[13],[14].

    Hydrographie

    Réseau hydrographique d'Averdon.

    La commune est drainée par la Cisse (8,387 km) et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14,08 km de longueur totale[15].

    La Cisse traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 87,7 km, elle prend sa source dans la commune de Rhodon et se jette dans la Loire à Rochecorbon (37), après avoir traversé 23 communes[16]. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en première catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[17].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 3,1 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,8 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 642 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,3 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[18].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[18]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19].Un espace protégé est présent sur la commune : les « Vallées de la Grand-Pierre et de Vitain », une réserve naturelle nationale dont l'intérêt réside principalement dans la mosaïque des milieux qui la compose. Par ailleurs, les habitats d'intérêt européen, qui représentent environ 40 % de sa surface, suivent un gradient d'humidité allant des milieux aquatiques dans les vallées aux pelouses sèches sur le plateau. Enfin, les inventaires ont permis de recenser environ 2 900 espèces de faune et de flore dont 6 à 7 % sont patrimoniales[20]. Elle présente une superficie de 326,78 ha[21].

    Sites Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[22]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 suivant[23] :

    • une ZSC : la « Vallée de la Cisse en amont de Saint-Lubin », d'une superficie de 336 ha[24]
    • une ZPS : la « Petite Beauce », d'une superficie de 52 565 ha[25]

    Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal d'Averdon comprend trois ZNIEFF[26] :

    • la « Haute Vallée de la Cisse » (376,74 ha)[27] ;
    • les « Marais des Tresseaux » (7,87 ha)[28] ;
    • les « Pelouses de la Grand Pierre et de Vitain » (326,37 ha)[29].

    Espaces naturels et sensibles

    Dans le cadre de sa politique environnementale, le Conseil départemental labellise certains sites au patrimoine naturel remarquable, les « espaces naturels sensibles », dans le but de les préserver, les faire connaître et les valoriser. Vingt-six sites sont ainsi identifiés dans le département dont un situé sur le territoire communal : la «  Réserve naturelle nationale des Vallées de la Grand Pierre et de Vitain  », un ensemble de pelouses calcicoles présentant un intérêt préhistorique[30].

    Urbanisme

    Typologie

    Averdon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[31],[32],[33].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blois, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[34],[35].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune d'Averdon.

    Occupation des sols

    Selon l'Insee, Averdon est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 8],[36],[37].

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (97,9 %). La répartition détaillée ressortant en 2012 de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover est la suivante : terres arables (86,2 %), forêts (8,5 %), zones humides intérieures (3,2 %), zones urbanisées (2,1 %) [15].

    L'agriculture façonne le territoire. Elle permet de maîtriser l'évolution des paysages mais engendre aussi des conflits d'usage à proximité des zones habitées. À l'échelle de l'unité géographique Plateau de Beauce, qui regroupe sept communes, dont Averdon, la consommation d'espaces agricoles et naturels entre 2002 et 2015 pour répondre aux besoins de développement a été relativement faible, 81,5 % des aménagements (logements, équipements, entreprises) ont été réalisés sur de nouveaux terrains, soit 36,2 hectares[38].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT du Blésois, approuvé en 2006 et révisé en [39].

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée, un plan local d'urbanisme était en élaboration[40]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de , un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys » a été prescrit le [41].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Averdon en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) par rapport au département (18 %) et à la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 91,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (91,4 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Averdon en 2016.
    Averdon[42] Loir-et-Cher[43] France entière[44]
    Résidences principales (en %) 94,5 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,8 18 9,6
    Logements vacants (en %) 3,6 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal d'Averdon est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Cisse), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques : le risque nucléaire et le transport de matières dangereuses[45],[46].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune d'Averdon.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[45]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[47]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[48]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[49].

    La dernière crue de la Cisse remonte, selon mémoire, à 2016. Toutefois des crues historiques de 1900 et 1960 ont été signalées[50].

    Risques technologiques

    La totalité du territoire de la commune peut être concernée par le risque nucléaire. En cas d'accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère de l'iode radioactif. Or la commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d'iode stable dont l'ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d'une exposition à de l'iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[51],[52].

    Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[53].

    Toponymie

    Formes successives du nom attestées pour la paroisse[54],[Note 9]


    • In Pago Blesiensi : loco qui dicitur Averdonum, 1073-1084 (Cartularium Dunense, charte 40, p. 37) ;
    • En la parroisse d'Averdon : (Cartulaire du Lieu Notre-Dame, charte 155, p. 102) ;
    • Averdon : (A.N.-JJ 206, no 1140, fo 247 vo) ;
    • Averdon : 1740 (B. M. d'Orléans, Ms 995, fo 10) ;
    • Averdon : XVIIIe (Carte de Cassini).

    Selon Denis Jeanson, auteur d'un dictionnaire de toponymie de la région Centre-Val de Loire, Averdon viendrait du Gaulois eburos = if, et o-dunos =hauteur, lieu fortifié. Eburodunum est accentué sur la pénultième et aboutit régulièrement à Averdon[54], confirmé par Stéphane Gendron, qui précise que Eburodunum a également donné Yverdon (Suisse) et, avec une évolution phonétique très différente, Embrun (Hautes-Alpes)[55]. Le nom apparaît pour la première fois dans sa graphie actuelle en 1263.

    Histoire

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[56], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse d'Averdon devient formellement « commune d'Averdon »[56],[57].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Marolles et au district de Blois[57]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[58],[59]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[58]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[60]. Averdon est alors rattachée au canton de Marchenoir et à l'Arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[61],[57],[62]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Averdon est membre de la communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys », un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [63].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Blois, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[6], en tant que circonscriptions administratives[6]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton d'Onzain depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[64] et à la Troisième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[65].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal d'Averdon, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[66] avec liste ouvertes et panachage[67]. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[68].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 mars 2014 Paul-Louis Foulon    
    mars 2014 En cours Didier Moelo[69],[70]   Artisan
    Les données manquantes sont à compléter.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[71].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[72]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable d'Averdon Villerbon qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, Saur dont le contrat arrive à échéance le [73].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune d'Averdon est assurée par la communauté d'agglomération Agglopolys qui a le statut de régie à autonomie financière[74]. Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[75] : « Averdon », un équipement utilisant la technique par décantation à faible charge (lit), dont la capacité est de 900 EH , mis en service le [76].

    L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[77]. La communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys » assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[78].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie nationale d'Herbault Herbault qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[79]

    En matière de justice, Averdon relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[80], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[81].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[82]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[83].

    En 2019, la commune comptait 688 habitants[Note 10], en diminution de 4,18 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    510407530531536556565547517
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    520589643603619615660655602
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    595587596506502486478464440
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    355348427605631643697712718
    2018 2019 - - - - - - -
    692688-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[84] puis Insee à partir de 2006[85].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,1 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 347 hommes pour 345 femmes, soit un taux de 50,14 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,55 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[86]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,2 
    5,2 
    75-89 ans
    5,2 
    21,6 
    60-74 ans
    22,3 
    21,6 
    45-59 ans
    24,1 
    17,6 
    30-44 ans
    16,5 
    14,4 
    15-29 ans
    15,1 
    19,0 
    0-14 ans
    15,7 
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[87]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9 
    75-89 ans
    11,7 
    19,1 
    60-74 ans
    19,7 
    21 
    45-59 ans
    20,2 
    16,8 
    30-44 ans
    16,4 
    15,3 
    15-29 ans
    13,3 
    17,8 
    0-14 ans
    16,2 

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Averdon selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[88] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[89]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 71 100,0 (100) 55 11 4 1 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 23 32,4 (11,8) 20 3 0 0 0
    Industrie 6 8,5 (6,5) 4 1 1 0 0
    Construction 13 18,3 (10,3) 7 3 3 0 0
    Commerce, transports, services divers 25 35,2 (57,9) 22 2 0 1 0
    dont commerce et réparation automobile 11 15,5 (17,5) 10 0 0 1 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 4 5,6 (13,5) 2 2 0 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (25 entreprises sur 71) néanmoins le secteur agricole reste important puisqu'en proportions (32,4) %, il est plus important qu'au niveau départemental (11,8 %). Sur les 71 entreprises implantées à Averdon en 2016, 55 ne font appel à aucun salarié, 11 comptent 1 à 9 salariés, 4 emploient entre 10 et 19 personnes et 1 emploie entre 20 et 49 personnes.

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[90]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[91]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 32 en 1988 à 25 en 2000 puis à 21 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 82 ha en 1988 à 143 ha en 2010[90]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles d'Averdon, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Averdon (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[90]
    Nombre d'exploitations (u) 32 25 21
    Travail (UTA) 47 42 29
    Surface agricole utilisée (ha) 2 625 2 831 2 993
    Cultures[92]
    Terres labourables (ha) 2 609 2 831 2 992
    Céréales (ha) 1702 1877 1640
    dont blé tendre (ha) 951 1169 746
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 234 257 53
    Tournesol (ha) 528 85 s
    Colza et navette (ha) 224 352 444
    Élevage[90]
    Cheptel (UGBTA[Note 11]) 207 186 200

    Produits labellisés

    La commune d'Averdon est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 12] d'un produit[93] : un fromage (le Sainte-maure-de-touraine[94]).

    Le territoire de la commune est également intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : les rillettes de Tours[95], le vin Val-de-loire[96] et les volailles de l’Orléanais[97],[93].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Lubin

    Notes et références

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée caractérisée par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
    9. Cette liste, non exhaustive, vise à illustrer l'évolution toponymique et les premières mentions de la paroisse.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    11. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    12. Nomenclature européenne, appellation d'origine contrôlée (AOC) dans la nomenclature française.

    Références

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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

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