Ayron
Ayron est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Ayron | |||||
Le château d'Ayron. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Poitiers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut-Poitou | ||||
Maire Mandat |
Fabienne Guérin 2020-2026 |
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Code postal | 86190 | ||||
Code commune | 86017 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ayronais | ||||
Population municipale |
1 104 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 39′ 41″ nord, 0° 04′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 117 m Max. 169 m |
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Superficie | 28,30 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vouneuil-sous-Biard | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.ayron.fr | ||||
Géographie
Localisation
La commune d’Ayron se situe aux confins des plaines du Haut-Poitou et de la Gâtine poitevine, à mi-chemin de Poitiers et de Parthenay.
La grande ville la plus proche de Ayron est Poitiers et se trouve à un peu plus de 22 km au nord, à vol d'oiseau.
La commune est proche du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Elle présente un paysage de champs ouverts, de bocages et de vallées.
Le terroir se compose [1] :
- de groies (pour 16 %) sur les plaines ;
- de Bornais (pour 51 %) et d'argile à silex peu profonde (pour 26 %) sur les plateaux du Seuil du Poitou ;
- de calcaire (pour 8 %) dans les vallées étroites et encaissées ainsi que sur les terrasses alluviales.
Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite. Les bornais sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse.
Hydrographie
La commune est traversée par 12,6 km de cours d'eau, avec comme rivières principales l'Auxance sur une longueur de 2,4 km et la Vendelogne sur une longueur de 10,3 km.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vouille », sur la commune de Vouillé, mise en service en 1990[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 649,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 20 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Voies de communication et transports
Les gares et les haltes ferroviaires proches d'Ayron sont :
- la gare de Poitiers à 22,4 km ;
- la gare de Parthenay à 23,2 km ;
- la halte ferroviaire de Chasseneuil à 23,7 km ;
- la gare du Futuroscope à 24,1 km ;
- la halte ferroviaire de Jaunay - Clan à 24,5 km.
Les aéroports et aérodromes les plus proches d'Ayron sont :
- l'aéroport de Poitiers - Biard à 20,3 km ;
- l'aérodrome de Niort - Souché à 53 km.
Urbanisme
Typologie
Ayron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,9 %), prairies (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), forêts (5,4 %), zones urbanisées (3,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la ville pourrait provenir de la combinaison du mot gaulois are qui signifie devant et de la partie terminale du mot dunum, signifiant forteresse[21].
Un dénommé Béraldus de Araion était au nombre des signataires de l'acte de fondation du prieuré de Mirebeau en 1052[22].
Aux environs de 1100, le nom d’Hugues d’Ayron (Ugo de Araun) est mentionné dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers. Apparaissent ensuite sur divers manuscrits Airaone (1164), Haraum (1190), Airaum (1194), Araon (1199), Aeraon (1266), Ayraon (1313).
L’orthographe définitive d’Ayron apparait pour la première fois en 1329[23].
Histoire
La genèse du village n’a pu être établie avec précision malgré la présence sur le territoire communal d’un dolmen et de la voie romaine de Limonum (Poitiers) à Portus Namnetum (Nantes), aussi dénommée chemin de Saint-Hilaire. L’occupation du site pendant le haut Moyen Âge est cependant attestée par la découverte d’une nécropole mérovingienne autour de l’église.
Au VIe siècle, Ayron fait partie des terres de l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers, fondée par Radegonde, belle-fille de Clovis. Dépendant de cette abbaye, le prieuré dispose sur la communauté d’un pouvoir très étendu jusqu’au XVIIIe siècle : droit de haute et basse justice, nomination à la cure.
À la fin du Moyen Âge, l’abbaye doit partager le pouvoir avec les seigneurs d’Ayron qui résident au château. Des liens vassaliques les unissent à la châtellenie de Montreuil-Bonnin[21].
Le château d’Ayron a été construit à la fin du XVe siècle sur la base d’un «hébergement » plus ancien. Il conserve des éléments défensifs comme les meurtrières et les tours d’angle mais affiche sa fonction résidentielle avec ses baies de style flamboyant réparties régulièrement. Les familles Rivault d’Ayron et Jouslard se sont succédé au château jusqu’à la Révolution. Elles ont fourni des maires à Poitiers en 1362 (Aimery d’Ayron), 1463 (Michel d’Ayron) et 1596 (Philippe Jouslard). Le château est ensuite arrivé par donation dans la famille de Lambertie puis par mariage dans celle de Parent de Curzon, qui l’a vendu en 1868[21].
L’église est dédiée à saint Gervais et saint Protais, jumeaux martyrisés sous Néron en 57, aux corps redécouverts intacts en 386 par saint Ambroise de Milan. Leur culte s’est alors répandu et il en existe de multiples traces en Poitou, précisément dans des villages qui présentent une nécropole mérovingienne. L’implantation du christianisme est donc probable en ce lieu dès le Ve siècle[21].
Ayron a accueilli favorablement les avancées de la Révolution française. Elle a planté ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution[24].
Politique et administration
Intercommunalité
Depuis 2015, Ayron est dans le canton de Vouneuil-sous-Biard (no 19) du département de la Vienne. Avant la réforme des départements, Ayron était dans le canton no 30 de Vouillé dans la 2e circonscription.
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Traitement des déchets et économie circulaire
La commune a aménagé une déchèterie[28]
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Ayronais[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 1 104 habitants[Note 8], en diminution de 5,24 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 2019, selon l'Insee, la densité de population de la commune était de 39 hab./km2, 62,7 hab./km2 pour le département, 81,6 hab./km2 pour la région Occitanie et 105,9 hab./km2 pour la France.
Les dernières statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 1 127 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (18 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 1 109.
La répartition par sexe de la population est la suivante:
- en 1999 : 50 % d'hommes et 50 % de femmes
- en 2004 : 51 % d'hommes et 49 % de femmes.
- en 2010 : 48,7 % d'hommes et 51,3 % de femmes.
En 2004:
- Le nombre de célibataires était de : 33,8 % ,
- Les couples mariés représentaient 54,9 % de la population et les divorcés 4,1 %,
- Le nombre de veuves et veufs était de 7,2 %.
Enseignement
La commune d'Ayron dépend de l'académie de Poitiers (rectorat de Poitiers) et ses deux écoles primaires dépendent de l'inspection académique de la Vienne: une école primaire privée Pré Vert et une école primaire publique.
Économie
Agriculture
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 26 exploitations agricoles en 2010 contre 34 en 2000[34].
Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté et sont passées de 2 190 hectares en 2000 à 2 419 hectares en 2010[34].
46 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (3/4 en blé tendre et 1/4 en orges), 2 % pour les protéagineux (soja), 32 % pour les oléagineux (essentiellement du colza et un peu de tournesol), 11 % pour le fourrage et 4 % reste en herbes.
Il y a d'importants silos de stockages de céréales et de grains (plus de 74 000 m3) gérés par la société Terrena-Poitou, sur le territoire municipal.
6 exploitations en 2010 (contre 10 en 2000) abritent un élevage de bovins (618 têtes en 2010 contre 519 en 2000). 7 exploitations en 2010 (contre 12 en 2000) abritent un élevage d'ovins (816 têtes en 2010 contre 1 290 têtes en 2000). Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[35]. L'élevage de volailles représente 151 têtes en 2000 réparties sur 10 fermes contre 123 têtes en 2010 réparties sur 6 fermes. L'élevage de chèvres a disparu en 2010 (569 têtes sur 3 fermes en 2000)[34].
La transformation de la production agricole est de qualité et permet aux exploitants d’avoir droit, sous conditions, aux appellations et labels suivants :
- Chabichou du Poitou (AOC)
- Beurre Charente-Poitou (AOC)
- Beurre des Charente (AOC)
- Beurre des Deux-Sèvres (AOC)
- Vin du Haut-Poitou en rouge (AOC)
- Vin du Haut-Poitou en blanc (AOC)
- Vin du Haut-Poitou en et rosé (AOC)
- Veau du Limousin (IGP)
- Agneau du Poitou-Charentes (IGP)
- Jambon de Bayonne (IGP)
- Melon du Haut Poitou (IGP)
Activité et emploi
Le taux d'activité était de 80,3 % en 2004 et 72,8 % en 1999.
Le taux de chômage était de :
- en 1999 : 10,6 %.
- en 2004 : 11,2 %.
Les retraités et les pré-retraités représentaient 20,8 % de la population en 2004 et 19,2 % en 1999.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
- Le château du XVe et XVIe siècle est inscrit comme monument historique depuis 1999 pour son élévation. Après avoir été partiellement détruit par un incendie en 1961, il a été acheté par la commune en 1973 qui l’a transformé en salles de loisirs et en gites.
- L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, dont les origines remontent au Ve siècle ou VIe siècle, a sans doute été victime des guerres qui ont dévasté le Poitou jusqu’au XVIe siècle. Elle doit sa physionomie actuelle à une première restauration de 1604 et aux réfections de 1839 (allongement de la nef) et 1849 (nouveau clocher). Le chœur abrite un retable tabernacle classé du XVIIe siècle en bois polychrome de style baroque. Le corps central représente l’Ascension du Christ, les deux panneaux latéraux la Nativité et l’Adoration des mages. Ces scènes sont encadrées par les quatre évangélistes et surmontées d’anges aux ailes déployées[21].
- Le lavoir couvert de 1850, situé au pied du château sur la Vendelogne, est un bel exemple de l’architecture rurale du Poitou du XIXe siècle.
Patrimoine naturel
La commune contient deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[36] qui couvrent 24 % de la surface communale:
- La plaine de Vouzailles pour 9 %,
- Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois pour 16 %. Elles sont aussi protégées par la Directive oiseaux qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes qui sont aussi classées comme zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO)[37].
- Le ruisseau Le Magot bénéficie de protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats -faune-flore [37].
Arbres remarquables
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[38], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un Robinier faux acacia situé dans le parc du château d'Ayron.
Plaine de Vouzailles
La plaine de Vouzailles est située au cœur du Seuil du Poitou. Elle est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [36]. Elle couvre un vaste secteur de la bande de calcaires jurassiques qui forme un croissant entre Poitiers et Thouars. Elle couvre en partie ou en totalité le territoire de 11 communes (Amberre, Ayron, Chalandray, Champigny-le-Sec, Cherves, Cuhon, Maillé, Maisonneuve, Massognes, Le Rochereau, Vouzailles). Il s’agit d’une plaine faiblement ondulée. Les sols sont argilo-calcaires, profonds et fertiles : ce sont de groies, terres riches qui font l’objet d’une céréaliculture intensive. Les cultures céréalières sont interrompues çà et là par quelques îlots de vignobles traditionnels. La plaine de Vouzailles présente, donc, un paysage très ouvert. Elle est emblématique de ces plaines cultivées du Centre-Ouest de la France.
Malgré cette présence très forte de l’homme, de nombreux oiseaux ont pu se maintenir jusqu’à nos jours. Ces espèces comprennent notamment des espèces à affinités steppiques qui ont su s’adapter - du moins jusqu’à une époque récente, à une agriculture restée traditionnelle qui généraient une mosaïque d’emblavures suffisamment diversifiée pour subvenir à leurs besoins vitaux.
La plaine de Vouzailles, comme celle du Mirebelais et du Neuvillois, abrite un très important noyau reproducteur d’Outarde canepetière (47 couples en 2000). C’est une espèce en très fort déclin en Europe de l’Ouest (plus de 50 % de diminution des effectifs) et dont la région Poitou-Charentes constitue, avec la plaine de la Crau, un des derniers sites de nidification en France. Cette population représente plus du tiers de la population nationale. L’outarde est une espèce migratrice présente dans les plaines poitevines entre avril et octobre. C’est une espèce d’origine steppique qui a su s’adapter aux plaines ouvertes où l’activité agricole principale est de type polyculture-élevage. Pour leur parade, les mâles utilisent les parcelles à végétation basse et peu dense alors que les parcelles de luzerne sont activement recherchées en période de reproduction pour leurs ressources en insectes. Toutefois, le développement d’une agriculture modernisée ces dernières années est responsable du déclin dramatique de l’outarde. Ainsi, les effectifs nicheurs ont diminué de plus de 50 % en 6 ans. En effet, l’utilisation systématique des tracteurs détruit les nichées situées au sol ; l’utilisation d’insecticides provoquent une diminution importante voire la disparition des insectes, nourriture principale de ces oiseaux, l’augmentation de la taille des parcelles et le recours croissant au maïs irrigué ont modifié considérablement en peu d’années le biotope de ces oiseaux.
L’ornithologue amateur pourra, aussi, voir :
- Le Bruant ortolan (une centaine de couples) qui se trouve à proximité des vignes. C’est une espèce en fort déclin en Europe. Dans toute la moitié nord de la France, on ne compte que 60 à 70 couples. Cette espèce fait l’objet d’une protection sur tout le territoire français ;
- Les busards sont des rapaces typiques des milieux ouverts (landes, steppes, marécages). Ils nichent aujourd’hui principalement dans les céréales à la suite de la réduction de leurs habitats naturels. Leurs effectifs sont étroitement liés aux fluctuations d’abondance des campagnols des champs qui constituent l’essentiel de leur alimentation et en font d’utiles auxiliaires de l’agriculture. Le Busard cendré et le Busard Saint-Martin sont tous les deux des espèces protégées dans toute la France. Le busard cendré utilise les céréales à paille pour installer son nid. Son territoire de chasse recouvre la plaine et ses abords : il y recherche gros insectes et campagnols.
- La Chevêche d’Athéna ;
- Le Petit-duc scops ;
- L’ Œdicnème criard (espèce protégée dans toute la France). Il recherche la plaine pour se reproduire, pour nicher, dans des zones de terre nue, souvent pierreuses ou avec une maigre végétation rase, sur sol sec. Il pond à même le sol, souvent dans un semis de tournesol ou entre deux rangs de vigne. C’est un gros consommateur d’insectes, d’escargots et de limaces. À l’automne, les familles se rassemblent en des lieux favorables réutilisés année après année. Les groupes atteignent parfois 300 individus avant leur départ en migration vers le sud, Espagne ou Afrique. Quelques oiseaux hivernent sur place
- La Perdrix grise ;
- Le Pluvier doré , une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d’hivernage dans le département de la Vienne durant la mauvaise saison où ils peuvent encore capturer les invertébrés du sol qui représentent l’essentiel de leur nourriture;
- Le Vanneau huppé une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d’hivernage dans le département de la Vienne durant la mauvaise saison où ils peuvent encore capturer les invertébrés du sol qui représentent l’essentiel de leur nourriture ;
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Vouille - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Poitiers », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Extrait du texte de Jacqueline Blondel - Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Édition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
- Édouard de Fouchier, Mirebeau et ses environs, 1877 réimprimé en 1992.
- Louis Redet, Dictionnaire topographique de la Vienne, .
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 194.
- [Secrétariat de mairie d'Ayron]
- [Archives départementales de la Vienne]
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- ADEME/SINOE, 2014
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
- Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
- Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes , 2011
- MNHN, DREAL Poitou-Charentes, 2011
- Poitou-Charentes Nature, 2000
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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