Beaumont-sur-Oise

Beaumont-sur-Oise est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Beaumontois. Elle forme avec cinq communes voisines l'unité urbaine de Persan - Beaumont-sur-Oise.

Cet article concerne la commune du Val-d'Oise. Pour les articles homonymes, voir Beaumont.

Beaumont-sur-Oise

L'église Saint-Laurent depuis la place du château.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département  Val-d'Oise
Arrondissement Pontoise
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Val-d'Oise
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Michel Aparicio
2020-2026
Code postal 95260
Code commune 95052
Démographie
Gentilé Beaumontois, Beaumontoise
Population
municipale
9 504 hab. (2019 )
Densité 1 697 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 41″ nord, 2° 17′ 13″ est
Altitude Min. 23 m
Max. 210 m
Superficie 5,60 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Persan-Beaumont-sur-Oise
(ville-centre)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de L'Isle-Adam
Législatives Première circonscription
Localisation
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Beaumont-sur-Oise
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Beaumont-sur-Oise
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Beaumont-sur-Oise
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Beaumont-sur-Oise
Liens
Site web ville-beaumont-sur-oise.fr

    Fondée aux débuts de l'empire romain, elle possède un important patrimoine archéologique, mis au jour notamment par une vaste campagne de fouilles (1989-1999). Elle fait partie des agglomérations les plus fouillées du Nord de la France[1].

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    Pont de l'Oise.

    Beaumont-sur-Oise se situe dans le nord du Val-d'Oise, près de la limite avec le département de l'Oise, sur la rive gauche de l'Oise, et au pied de la butte-témoin de la forêt de Carnelle, à une distance orthodromique de 32 km au nord de Paris. La distance routière de la capitale est de 39 km par la RD 301, l'ancienne nationale 1. L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est à 34 km par la RD 922, la RD 317 et la Francilienne.

    Beaumont compte sept communes limitrophes. Avec Persan et Chambly, la commune forme le centre d'une unité urbaine dans le sens de l'INSEE, réunissant six communes au total[2]. Beaumont et Persan ne sont séparés que par l'Oise, et la gare pour Beaumont se situe à Persan, à 1,1 km du centre-ville de Beaumont. Outre Persan, deux autres communes limitrophes se trouvent sur la rive droite de l'Oise, Bernes-sur-Oise et Bruyères-sur-Oise. Les territoires de Mours et Nointel arrivent devant les premiers bâtiments de Beaumont. Par ailleurs, leur gare, celle de Nointel-Mours, est nettement plus proche que celle de Persan pour les quartiers sud-ouest de Beaumont. Quant à Saint-Martin-du-Tertre, cette commune est localisée de l'autre côté de la forêt de Carnelle, au sud, mais avec une étroite frange de terrain, Beaumont fait incursion dans cette forêt et atteint son point culminant à 210 m au-dessus du niveau de la mer[3].

    Réseau routier

    Le principal axe routier des environs de Beaumont est la RD 301, ancienne route nationale 1, partiellement transformée en autoroute A16. L'accès le plus proche se trouve sur la commune voisine de Mours, accessible par la RD 922. Cette route suit dans les environs de Beaumont un parcours près de la rive gauche de l'Oise, et établit la liaison avec L'Isle-Adam au sud-ouest, ainsi qu'avec Noisy-sur-Oise, Asnières-sur-Oise, Viarmes, Luzarches et la RD 316 à l'est. Quatre routes départementales relient Beaumont aux autres communes voisines. La RD 78 fait communiquer les trois principales villes de l'agglomération, à savoir Beaumont, Persan et Chambly. Elle franchit l'Oise au centre-ville. Plus en amont, une seconde route traverse la rivière, la RD 929 en direction du Le Mesnil-en-Thelle, avec raccordement à la RD 924 vers les communes en amont sur la rive droite de l'Oise (Bernes-sur-Oise, Bruyères-sur-Oise, Boran-sur-Oise). Deux autres routes quittent le centre-ville en direction du sud. La RD 78, ancien tracé de la RN 1, mène à Mours, Nointel et Presles, et la RD 85 conduit à Saint-Martin-du-Tertre et Belloy-en-France, en traversant toute la forêt de Carnelle.

    Transports en commun

    Beaumont ne dispose pas d'une gare sur son territoire, mais est desservi par la gare de Persan - Beaumont accessible à pied depuis le centre-ville, à 1,1 km. Ici, deux lignes de chemin de fer se croisent. La première est la ligne de Paris-Nord au Tréport-Mers par Beauvais, où l'offre se compose de TER Picardie sans arrêt entre Paris et Persan-Beaumont, puis semi-directs ou omnibus jusqu'à Beauvais, ainsi que de trains Transilien Paris-Nord - Persan-Beaumont. Ces trains de la ligne H du Transilien sont semi-directs en heure de pointe, et omnibus le reste du temps. Ils mettent 44 min respectivement 48 min pour la totalité du trajet, alors que les TER mettent environ 30 min. Par contre, les Transilien circulent toutes les 30 min (avec quelques renforts en heure de pointe), et les TER seulement toutes les 60 min. À noter l'existence de TER supplémentaires en heure de pointe, qui sont sans arrêt entre Paris et Chambly. La seconde ligne desservant l'agglomération est la ligne de Pontoise à Creil, desservie uniquement par des trains omnibus assurant un service de proximité, notamment vers L'Isle-Adam - Parmain, Boran-sur-Oise et Précy-sur-Oise. Cette offre est complétée par une ligne express Mobilien à destination de Roissypôle par Asnières-sur-Oise, Viarmes et Luzarches, fonctionnant tous les jours de l'année et utilisable avec un seul ticket t+.

    Autocar de la ligne 100.

    Sur le plan local, Beaumont dispose de quatre lignes de bus, ainsi que d'une ligne affectée à la desserte scolaire. Deux lignes du réseau Bus Haut Val-d'Oise assurent la desserte urbaine depuis la gare de Persan. La ligne B dessert la piscine, le stade et l'est de la ville, ainsi qu'à certaines heures, en passant de nouveau par la gare, la mairie et l'ouest de la ville. Sauf les dimanches, l'horaire n'est pas cadencé et tient compte des correspondances avec les trains SNCF. Vingt-et-un aller-retours sont assurés du lundi au vendredi, quatorze le samedi et neuf les dimanches. La ligne D dessert le sud de la ville, la mairie et la gare de Nointel - Mours, qui est plus proche des quartiers sud-ouest que la gare de Persan. L'horaire est cadencé le week-end uniquement et tient également compte des correspondances SNCF. Dix-sept aller-retours sont assurés du lundi au vendredi, treize le samedi et neuf les dimanches. Deux autres lignes du réseau Bus Haut Val-d'Oise ne comportent qu'un unique arrêt à Beaumont. La ligne A, en provenance de la gare de Persan et de Persan, passe par le stade et continue vers Bernes-sur-Oise et Bruyères-sur-Oise. La ligne G à son origine à l'arrêt Duquesnel à l'ouest de la ville et établit la liaison avec la gare de Nointel-Mours, du lundi au vendredi pendant les heures de pointe seulement. - Finalement, la ligne 2 du réseau de bus CIF est destinée à la desserte des communes voisines de Noisy-sur-Oise, Asnières-sur-Oise, Viarmes, Saint-Martin-du-Tertre, Belloy-en-France, Villaines-sous-Bois et a comme destination la gare de Montsoult - Maffliers. Elle ne fonctionne que du lundi au vendredi à raison de dix aller-retours. Il est à noter qu'aucune ligne ne relie plus Beaumont au centre-ville de Persan, qui peut être atteint par la ligne A au départ de la gare de Persan[4].

    Topographie

    Avec une superficie de 5,6 km2, le territoire de la commune est peu étendu par rapport à son nombre d'habitants. Au nord, ce territoire est délimité par l'Oise, et la ville, bâtie à son extrémité nord-ouest, s'étend jusqu'à la rivière et aux limites de la commune. Une partie du centre-ville ancien se situe sur un promontoire autour des ruines du château, établi à une altitude de près de 50 m et dominant la rivière de plus de 25 m. Sinon, le terrain monte successivement depuis les berges de l'Oise jusqu'à atteindre la lisière de la forêt de Carnelle au sud, à une altitude variant entre 60 m et 70 m environ. Ensuite, le relief monte d'une façon plus abrupte et devient plus accidenté, culminant à une altitude de 210 m au carrefour de Carnelle, en même temps point culminant du département. C'est aussi le point de rencontre entre quatre communes : Noisy-sur-Oise, Saint-Martin-du-Tertre, Presles et Beaumont. En effet, à l'ouest de la ville, le territoire communal prend plus de recul par rapport à l'Oise et fait une incursion en forêt de Carnelle, avec une frange de terrain étroite de 500 m comprenant les parcelles 4, 5, 6 et 26. Mais la commune compte davantage de secteurs boisés, car entre la forêt domaniale et la ville, s'interposent des bois privés. L'accès pédestre à la forêt de Carnelle est toutefois possible via le chemin rural no 41, qui part du chemin de Boyenval. Sinon, à l'ouest du territoire communal, Beaumont compte aussi une portion de la plaine de la rive gauche de l'Oise, qui n'est pas construite ici. - Beaumont-sur-Oise comporte de vastes zones pavillonnaires, dont certaines présentent une architecture originale et pittoresque caractéristique de l'entre-deux-guerres, ainsi que trois quartiers HLM : Boyenval, Le Rac et Duquesnel. À l'ouest, en direction de Mours, se trouve une petite zone industrielle entre la RD 922 et l'Oise, mais les communes voisines de Persan et Chambly possèdent des zones d'activités d'une envergure nettement plus importante.

    Urbanisme

    Typologie

    Beaumont-sur-Oise est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Persan-Beaumont-sur-Oise, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[8] et 37 634 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Bellimontis en 1110[13], Bellus mons en 1170, Bellus super Ysaram en 1261[14].

    Il s'agit d'une formation médiévale à la signification apparente « beau mont ». Aucun Beaumont, Belmont n'est attesté avant le Xe siècle[15], ce qui indique le caractère tardif de ces formations toponymiques. Les Grandes Chroniques de France citent le lieu sous le nom de Biaumont seur Oise, ce qui représente une évolution régulière de l'ancien français au XIIIe siècle.

    Histoire

    Époque préhistorique

    Des silex taillés, dont trois outils, ont été mis au jour lors de fouilles dans la ville. Bien que rare, ce matériel témoigne d'une occupation du site dès l'époque paléolithique. Le Paléolithique supérieur étant très peu connu dans le Val-d'Oise, le diagnostic réalisé est porteur d'informations particulièrement intéressantes sur cette période[16].

    La ville basse antique

    Beaumont-sur-Oise était le point de conjonction des tribus gauloises bellovaques dont le territoire recoupait l'Oise, les Véliocasses sur le territoire du Vexin et les Parisii dans la plaine de France. Un oppidum gaulois gardait vraisemblablement le gué, point de passage obligatoire de la rivière Oise. Jules César investit la région dès 57 av. J.-C. Après la conquête, le peuplement s'organise en fonction des voies romaines. Ainsi, le site est déjà un centre urbain et un carrefour stratégique dès le Ier siècle apr. J.-C., sur l'axe Paris (Lutèce) - Beauvais (Caesaromagus)[17], point de franchissement de l'Oise.

    À la fin de l'Empire romain, la ville antique s'étend au fond de la vallée, actuellement les environs du lycée et du cimetière. Les fouilles archéologiques ont en effet mis en évidence une voie antique, des ilots d'habitation (insulae), construits sur cave, puits et puisard, des fours de potiers (une production intensive de céramique est attestée sur le site)[18], un amphithéâtre gallo-romain, les thermes, le cimetière ou encore le forum. Sans doute la ville possédait-elle également un port (une ancre fluviale du IIIe siècle a été découverte)[1]. Beaumont-sur-Oise est alors aménagée selon le modèle romain classique, organisée de toutes pièces selon un maillage orthogonal rigide.

    L'éperon qui domine l'Oise est aménagé de manière spectaculaire : une enceinte gallo-romaine escalade l'escarpement rocheux et protège un petit castrum bâti sur le rebord du plateau.

    Après de nombreuses vicissitudes, la ville gallo-romaine fut rasée au IIIe siècle et laissa place à un village de bois et de chaume de potiers mérovingiens. Des fouilles ont permis de découvrir et d'inventorier de nombreux sarcophages du cimetière lié à cette cité[19].

    La ville médiévale

    Matthieu III, comte de Beaumont-sur-Oise et sa femme, Eléonore de Vermandois, échangent des terres avec l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise. Avec les terres échangées sont accordés aux moines la justice, le past ("pastum"), les couettes ("culcitram"), et les linceuls ("linteamina"), c'est-à-dire le droit de se faire fournir gratis, au jour fixé par la coutume, à dîner et à coucher dans un lit garni de matelas et de draps. Archives nationales de France.

    Après quelques siècles d'abandon, cette plateforme est choisie au début du Xe siècle comme site d'implantation des chanoines de Saint-Léonor. Une collégiale carolingienne est construite, protégée au sud par une grande motte seigneuriale, sans doute fichée d'un donjon de bois[20]. Il est vraisemblable que le pont de Beaumont-sur-Oise fut initialement construit par les moines de Saint-Léonor à cette époque. Le comte Mathieu Ier leur accorda alors en compensation une rente perpétuelle de 100 sols parisis et de dix mines de sel. Ce pont supportait quatre moulins[21].

    L'église est rattachée à l'ordre de Cluny, elle devient ensuite un prieuré où s'installent des moines de Saint-Martin-des-Champs[22].

    À la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle, la tour cède la place à un énorme donjon roman rectangulaire en pierre (37 m de haut). Ce donjon, plus haut que le clocher de l'église Saint-Laurent (32 m) servait à stocker la nourriture au rez-de-chaussée, et d'abriter les appartements du seigneur à l'étage[23]. Son rez-de-chaussée est muni à l'est d'un avant-corps en abside, dont l'étage abritait certainement une chapelle castrale. La collégiale s'agrandit et un cloître est construit.

    Jean de Beaumont, dernier comte de Beaumont, était à la droite du roi de France, Philippe Auguste en 1214 à la bataille de Bouvines. Comme le comte était mort sans postérité en 1223, le comté rejoignit l'apanage des rois de France et fut transmis de siècle en siècle à des membres de la famille royale dont le plus connu est sans doute Charles Ier d'Orléans[19].

    En 1226, Louis IX, Saint Louis, devient comte de Beaumont, réside au château et fait construire l'abbaye de Royaumont. À Beaumont-sur-Oise, il fait édifier une muraille monumentale à la place de l'enceinte gallo-romaine, flanquée de tours circulaires, ainsi que d'un pont-levis à l'ouest. La collégiale se retrouve dotée d'un clocher et d'une crypte. La ville de Beaumont obtient une charte communale et prospère grâce à ses marchés, à son pont sur l'Oise, à son commerce, à ses multiples services, à ses hôtels[19].

    Cette place-forte royale est aux avant-postes du Pays de France pendant la guerre de Cent Ans et est occupé par les Anglais jusqu'en 1440. Ainsi, au cours du XIVe et du XVe siècle, le château va subir de nombreux assauts, de nombreuses destructions et reconstructions : guerre de Cent Ans, sièges des Anglais, des Français, des Bourguignons et des Armagnacs. Au XVIe siècle, la ville est un des enjeux des guerres de Religion qui ensanglantent la région. Le château et le village sont assiégés en 1590 pendant le siège de Paris.

    Depuis le XVIIIe siècle

    Au XVIIIe siècle, le comté est vendu à François-Louis de Bourbon, prince de Conti. Malgré le mauvais état du pont, le comte de Conti décida de ne procéder qu’à une reconstruction de trois arches en ruine ; les travaux furent exécutés en 1735. Le comte de Provence, qui deviendra Louis XVIII, en est le dernier seigneur.

    Le XVIIIe siècle voit naître la dernière grande transformation du château. Avec la naissance de l'artillerie, les armes sont de plus en plus puissantes, il faut donc renforcer la structure défensive du château. La hauteur du donjon va être réduite, passant de 37 m à environ m. Le château devient une place forte d'artillerie. Ensuite, le château perd de sa grandeur et, en 1815, il est classé abandonné. La place-forte est rasée et aménagée en boulevard pour répondre aux nouvelles normes urbanistiques[20].

    Au XIXe siècle, Persan, commune voisine, connaît un essor important grâce à l'arrivée du chemin de fer et à la croissance de son activité industrielle. Durant le XIXe siècle, Beaumont-sur-Oise qui voit ainsi son influence décroître, était une ville de petits artisans, de commerçants, d'ouvriers et de petite bourgeoisie, en majorité ouverte aux idées nouvelles, comme l'attestent les différentes municipalités qui se succédèrent à la tête de la commune[19]. De nouveaux quartiers résidentiels sont implantés pour répondre à la croissance démographique de la ville. Cette expansion est en partie liée à l'essor économique de Persan. Émile Zola découvre la ville de Beaumont et y situe l'action de son roman Le Rêve.

    En 1848, Émile Thomas, directeur du bureau central des ateliers nationaux, avait choisi Beaumont-sur-Oise pour y faire travailler les anciens gardes municipaux de Paris, dont les casernes avaient brûlé, dans une usine métallurgique pour y exploiter les minières de fer que contenaient alors les forêts avoisinantes (Décision du conseil des inspecteurs des travaux des ateliers nationaux du 12 mai 1848). Les travailleurs furent transportés par la compagnie du chemin de fer du Nord. Il y eut ainsi quatre compagnies de deux cent vingt-cinq hommes, commandées chacune par un chef-officier et des lieutenants ou sous-officiers. Pendant tout le temps que durèrent les Ateliers nationaux, les anciens gardes municipaux de Paris restèrent à Beaumont-sur-Oise dirigés par M. Cloquié, « Les habitants les traitèrent avec des égards d’ailleurs parfaitement mérités » (Emile Thomas, 1848, Histoire des Ateliers nationaux, Paris, Michel Lévy Frères). Lors des événements de Juin 1848, ils furent ramenés à l’Assemblée nationale par le Général Cavaignac. Ils composèrent ensuite à Versailles le corps de gendarmerie mobile et participèrent au Coup d’État de décembre 1851 Histoire de la gendarmerie mobile.

    Le pont de Beaumont-sur-Oise, longtemps unique point de passage d'une rive à l'autre, fut détruit à trois reprises par l'armée française pour empêcher le passage des envahisseurs allemands. De nombreux bombardements laissèrent certains quartiers de la ville en ruines qui obligèrent les municipalités de la deuxième moitié du XXe siècle à reconstruire une partie de la cité[19].

    En juillet 2016, cinq jours d'émeutes frappent le quartier de Boyenval après la mort d'Adama Traoré. Selon le parquet de Pontoise, une soixantaine de coups de feu sont alors tirés au fusil de chasse de calibre 12. 59 policiers et gendarmes ont été directement touchés par les tirs, dont six qui ont été légèrement blessés[24],[25],[26].

    Politique et administration

    Devant la mairie.

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[27], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au .

    Après avoir fugacement le chef-lieu du canton de Beaumont en 1793, la commune faisait partie de 1801 à 1967 du canton de L'Isle-Adam de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville redevient le chef-lieu du canton de Beaumont-sur-Oise[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de L'Isle-Adam

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d'Oise.

    Intercommunalité

    Beaumont-sur-Oise est membre de la Communauté de communes du Haut Val-d'Oise (CCHVO http://www.cc-hautvaldoise.fr/).

    Tendances politiques et résultats

    Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans le Val-d'Oise, la liste DVD menée par Nathalie Groux obtient la majorité des suffrages exprimés avec 1 497 voix (46,59 %, 22 conseillers municipaux dont 6 communautaires), bénéficiant de la triangulaire causée par le maintien des listes de gauche[29] menées par[30] :
    - Didier Privat (SE, 1 311 voix, 40communautaire,80 %, 6 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
    - Calvin Job (PS-PCF-EELV, 405 voix, 12,60 %, 1 conseiller municipal élu).
    Lors de ce scrutin, 35,97 % des électeurs se sont abstenus.

    Lors du second tout des Élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise[31], la liste DVG menée par Jean-Michel Aparicio obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 344 voix (53,37 %, 23 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant largement celle UDI menée par la maire sortante Nathalie Groux (934 voix, 37,09 %, 5 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires.
    La troisième liste, DVG, menée par Xavier Renou, a obtenu 240 voix (9,53 % et 1 conseiller municipal élu).
    Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 53,38 % des électeurs se sont abstenus[32],[33].

    Liste des maires

    Liste de maires successifs d'Ancien Régime
    Période Identité Étiquette Qualité
    1750 1763 Jean-Baptiste-Sébastien Bignon    
    1763 1764 André-François Dubois    
    1764 1767 Claude-François Santerre    
    1767 1771 Jean-Baptiste David    
    Janvier 1771 Septembre 1771 André-François Dubois    
    1772 1775 Jean-Baptiste David    
    1775 1789 André-François Dubois    
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1789 1791 Jean-Guillaume Bénard   Président du Comité
    1792 1804 Félix Lussignol    
    1804 1814 Charles Monfourny    
    1814 1816 Nicolas-Pierre Mazière    
    1816 1827 Ambroise Gilbert    
    1827 1830 Claude-Joseph Delavenay    
    1830 1832 François Compagnon    
    1832 1837 Jean-Baptiste-Augustin Dubun de Peyrelongue   Médecin
    1837 1840 Louis-Auguste Bénard    
    1840 1844 Georges Dervillé    
    1844 1846 Louis-Norbert Lussignol    
    1846 1848 Charles-Toussaint Marie    
    1848 1855 Thomas-Denis Canu    
    1856 1858 Jean Beyerlé    
    1858 1864 Jean-Louis de Mazade    
    1864 1865 François Léger    
    1865 1871 Thomas-Denis Canu    
    mai 1871 janvier 1878 Léon Godin    
    janvier 1878 avril 1882 Charles Vermond    
    avril 1882 mars 1884 Henri Manceau    
    mai 1884 mai 1888 Lange-Joseph Amaudric    
    mai 1888 juillet 1899 Louis-Léon Chéron    
    juillet 1899 mai 1904 Georges-Ulysse Baldé    
    mai 1904 mai 1908 Henri Pasdeloup    
    mai 1908 décembre 1919 Gustave Lefèvre    
    décembre 1919 mai 1925 Eugène Luton    
    mai 1925 mai 1929 Gaston Cuvellier    
    mai 1929 mai 1935 Eugène Luton    
    mai 1935 juillet 1952 Louis Roussel[34] SFIO Instituteur et directeur d’école, syndicaliste
    Décédé en fonction
    octobre 1952 mars 1965 Léon-Joseph Siméon    
    mars 1965 novembre 1978 René Allombert-Goguet[35] SFIO puis PS
    puis DVG
    Instituteur puis économe, syndicaliste, résistant
    Conseiller général de Beaumont-sur-Oise (1967 → 1973)
    Démissionnaire
    novembre 1978 avril 1989 Jacques Laridan PS  
    mars 1989 avril 2014[36] Fabrice Millereau puis DVG Directeur d'une entreprise adaptée
    Conseiller général de Beaumont-sur-Oise (1992 → 1998)
    avril 2014 [37],[38] juillet 2020[29] Nathalie Groux UDI Fonctionnaire territoriale
    Conseillère régionale d'Île-de-France (2017 → )
    Vice-présidente de la CC du Haut Val-d'Oise (2014 → 2020 )
    juillet 2020[39],[40] En cours
    (au 27 mai 2021)
    Jean-Michel Aparicio DVG Fonctionnaire de police
    Vice-président de la CC du Haut Val-d'Oise (2020 → )

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[42].

    En 2019, la commune comptait 9 504 habitants[Note 3], en diminution de 1,07 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +4,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1062 0102 1541 8501 8921 8742 0222 0672 207
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3282 4312 5602 3922 6962 6702 9913 0993 443
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 8484 0894 4024 9765 1665 5415 4495 3715 588
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    6 7787 3158 0088 0048 1518 3908 7768 8739 607
    2018 2019 - - - - - - -
    9 5559 504-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (41,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,8 % la même année, alors qu'il est de 18,7 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 4 575 hommes pour 4 980 femmes, soit un taux de 52,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,5 
    4,4 
    75-89 ans
    6,9 
    12,5 
    60-74 ans
    13,6 
    19,2 
    45-59 ans
    19,1 
    21,0 
    30-44 ans
    20,9 
    20,4 
    15-29 ans
    18,5 
    21,9 
    0-14 ans
    19,5 
    Pyramide des âges du département du Val-d'Oise en 2018 en pourcentage[45]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ou +
    1,1 
    4,3 
    75-89 ans
    5,9 
    12,5 
    60-74 ans
    13,1 
    19,4 
    45-59 ans
    19,2 
    20,7 
    30-44 ans
    20,9 
    19,7 
    15-29 ans
    18,8 
    23 
    0-14 ans
    20,9 

    Enseignement

    École maternelle :

    • École maternelle Paul-Fort
    • École maternelle Pauline-Kergormard

    École élémentaire et primaire :

    • École maternelle / primaire Jean-Zay
    • École maternelle / primaire La Fontaine bleue
    • École primaire Louis-Roussel

    Collège :

    • Collège Jacques-Monod

    Lycée :

    • Lycée polyvalent Évariste-Galois
    • Lycée d'enseignement adapté EREA Françoise-Dolto

    École privée

    • École et Collège Jeanne-d'Arc

    Santé

    Beaumont est doté entre autres :

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques

    Beaumont-sur-Oise compte quatre monuments historiques sur son territoire.

    • L'église Saint-Laurent (classée monument historique par liste de 1862[46]) date du XIIe siècle mais fut plusieurs fois remaniée. La base d'un petit clocher au nord date des années 1130 à 1140, le chœur à chevet plat de 1150. Le clocher Renaissance fut érigé au sud de la façade au cours des XVe siècle et XVIe siècle ; il est coiffé d'un dôme avec lanternon de pierre. Avec ses plus de 32 mètres de hauteur, l'église domine la vallée de l'Oise. L'édifice possède de rares bas-côtés doubles du XIIIe siècle. L'architecture de la nef s'inspire du chantier de Notre-Dame de Paris, notamment dans le choix d'une file de colonnes surmontées de chapiteaux à crochets, dans l'absence de transept et dans la conception d'un chevet sans chapelle[47]. On y trouve notamment un reliquaire qui contiendrait les reliques de saint Laurent.
    • L'ancien château féodal de Beaumont-sur-Oise (classé monument historique depuis le 21 juin 1999[48]) est un des plus importants de la vallée de l'Oise. Il possède un donjon roman rectangulaire à contreforts plats de vingt-cinq mètres de hauteur et cinq mètres de largeur. Il fut probablement érigé par le comte Mathieu (1090-1151) afin de remplacer une précédente structure en bois, dont l'existence est attestée pour le Xe siècle au plus tard. La structure défensive du château fut encore renforcée au XVIIIe siècle, mais la forteresse n'était déjà plus qu'une ruine au XIXe siècle[49]. Le château ne se visite pas de l'intérieur, mais on peut le regarder de trois côtés depuis la rue et le parking de la place du château, qui occupe par ailleurs la moitié de l'ancienne emprise du bâtiment, là où il a été le moins bien préservé.
    • L'hôtel du Croissant au 2, rue Basse-de-la-Vallée (inscrit monument historique depuis le 21 décembre 1984[50]) est un ancien relais de poste sur la route de Paris à Beauvais. Pendant les travaux de restauration de l'Hôtel du Croissant, a été remis à jour un mur médiéval qui daterait du XVe siècle, voire du XIVe siècle. C'est à cette époque que la poste aux chevaux est née. Cette découverte viendrait donc confirmer l'existence du relais sous Louis XI. Sous Louis XIII, le service des relais est mis à la disposition des voyageurs. Pour signaler que l'hôtel est ouvert la nuit, on place au-dessus du porche un croissant de métal qui sert à indiquer qu'il est ouvert jour et nuit, d'où le nom de cet édifice. Le 13 juillet 1680, le "Roi Soleil" s'y arrête pour se reposer. En 1830, L'Hôtel du Croissant devient une école qui pouvait accueillir jusqu'à quatre-vingt-dix élèves. En 1992, il devient la propriété de la ville de Beaumont. Inscrit au titre des Monuments historiques, il abrite depuis 2014 la Maison du Patrimoine de Beaumont-sur-Oise.
    • Le cinéma « Le Palace », rue de Paris (inscrit monument historique depuis le 21 septembre 1990[51]) : construit en 1914 en utilisant une charpente métallique de l'Exposition universelle de 1900, il ouvrit finalement ses portes en 1928, encore au temps du cinéma muet. Son succès fut tel qu'en 1936, on y ajouta un balcon pour aménager la cabine de projection au-dessus du hall d'entrée. En même temps, l'on remania totalement sa façade, qui d'ailleurs est caractéristique du style art déco. Le chanteur et comédien Eddy Mitchell y a réalisé plusieurs des soirées de son émission La dernière séance[52] qui présentait, de 1982 à 1998, des films des années cinquante et soixante dans les conditions du cinéma de quartier d'alors. Le cinéma « Le Palace » a également servi au film La Cité de la peur pour la scène flash back en noir et blanc.

    Autres éléments du patrimoine

    • L'ancienne mairie, de la première moitié du XIXe siècle, place Gabriel-Péri dans la vieille ville : c'est un édifice assez sobre de style classique, avec un étage aux hauts plafonds, et un entresol. Le petit clocher au sommet du toit, l'horloge et le balcon au milieu de l'étage permettent encore d'identifier aisément l'ancien usage de ce bâtiment emblématique. La mairie a déménagé dans ses locaux actuels du « Castel Fleuri » en 1947[52], et l'ancien hôtel de ville sert aujourd'hui de bibliothèque municipale.
    • Une maison ancienne (8, rue Albert-Ier) présente son appareillage de pans de bois ; elle daterait du XVIe siècle[53].
    • Les vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain sur le site du lycée Evariste-Galois. C'est tout d'abord un théâtre qui a été construit au Ier siècle. Un siècle plus tard, l'édifice est transformé en amphithéâtre, pour pouvoir y donner des combats d'animaux et peut-être de gladiateurs. Il subsiste des vestiges des murs, des carceres (salles de services de part et d'autre de l'arène et fermées par des grilles mobiles), d'un petit sacellum (chapelle). L'amphithéâtre est abandonné à la fin du IIIe siècle. C'est l'un des plus petits connus en Gaule : l'arène mesure 23,6 m de grand axe, pour un mur de façade long de 50 m[1]. Il pouvait ainsi accueillir environ 1 500 spectateurs (celui de Genainville pouvait en contenir environ 4 000)[23].
    • La façade de l'hôpital Saint-Paul de 1897, rue Hadancourt / rue Edmond-Turcq est dessinée par l'architecte Prevost. L'hôpital a été agrandi en 1930/31[54], puis modernisé successivement pour devenir l'actuel « Centre hospitalier intercommunal des Portes de l'Oise ».
    • Le monument aux morts et victimes des deux guerres mondiales, place Guy-Môquet a été édifié après la Première Guerre mondiale, en 1920, puis adapté à la suite de la Deuxième Guerre mondiale. Le monument est d'une qualité artistique rare pour ce type de monuments ; il consiste en une large stèle avec un bas-relief montrant un soldat mort, un drapeau français dans une main. L'accent est mis sur le sacrifice humain et non sur le soldat triomphant, contrairement à l'usage habituel de l'époque[55]. Au-dessous, l'on peut lire l'inscription suivante : « Aux glorieuses victimes de la guerre. La ville de Beaumont reconnaissante ». Au sommet de la stèle, une plaque en marbre porte l'inscription « Hommage des habitants de Beaumont aux héros morts pour la France 1914-1918 - 1939-1944. Ville libérée le 30.8.1944 ». Sur le cimetière, un deuxième monument a été érigé plus particulièrement pour les victimes des deux guerres reposant sur place.
    • Un menhir d'environ trois mètres de haut, rue Alphonse-et-Louis-Roussel (D 85), à la sortie de la ville en direction de la forêt de Carnelle.
    • Le lac de Beaumont-sur-Oise, dit lac des ciments, est la propriété du cimentier Calcia[56]. D'une surface de treize hectares et d'une profondeur de trente mètres (unique en Île-de-France), le lac correspond à la mise à jour de la nappe phréatique dans une carrière de craie. Son creusement a été réalisé au début du XXe siècle pour alimenter une cimenterie[57]. L'eau est apparue dans les années 1930 et en 1950 le lac occupait la moitié du site pour finir dans les années 1960 par prendre ses dimensions actuelles. L’exploitation a pris fin en 1968. Depuis, le site est redevenu naturel et héberge une importante biodiversité. La mairie a souhaité combler le lac et aménager le site[58]. Depuis 2014, le site appartient et est géré par la fédération nationale de plongée, qui a nettoyé le site avec l'aide de bénévoles.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Beaumont-sur-Oise se blasonnent ainsi :

    De gueules à la tour crénelée de trois pièces d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, sommée d'une tourelle aussi d'argent essorée d'or, la tour accostée de deux tourelles d'argent ajourées et maçonnées de sable, girouettées d'or et reliées à la tour par un entremur crénelé d'argent ; le tout posé sur une terrasse d'or


    Événements marquants des années 2000

    Affaire Adama Traoré

    Adama Traoré, 24 ans, meurt le à la gendarmerie de Persan, à la suite de son interpellation à Beaumont-sur-Oise dans des conditions encore non éclaircies. Sa mort prend une dimension judiciaire à la suite de dépôts de plainte concernant un possible homicide involontaire, puis de supposées entraves à l'enquête[60].

    Plusieurs nuits d'échauffourées ont lieu à Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines dans les jours suivant le décès. Le 22 juillet, une marche blanche rassemble plus de 1 500 personnes dans les rues de la commune[61].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Aubert, Les grandes heures de Beaumont-sur-Oise, Saint Ouen-l'Aumône, Ed. du Valhermeil, , 140 p. (ISBN 9782905684158)
    • Paul Bisson de Barthélemy, Histoire de Beaumont-sur-Oise, Beaumont-sur-Oise, Imprimerie de Pessan, , 564 p.
    • Marie-Madeleine Cabet et Solange Bastin, Mémoires hospitalières : trois siècles à l’hôpital de Beaumont-sur-Oise, Saint Ouen-l'Aumône, Ed. du Valhermeil, .
    • Anne-Françoise Callandreau, Jean-François Dupaquier et Jean-Pierre Ollivier, Il était une fois… le Palace, Editions SAVOIR, .
    • Joseph Depoin, « Les comtes de Beaumont-sur-Oise », Commission des antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise, Versailles, vol. 31, , p. 71-178 (ISSN 1146-9994, lire en ligne)
    • Georges Désir, Naguère à Beaumont, Beaumont-sur-Oise, Beaux Arts, , 52 p.
    • Pierre Gaudin, Rémi Calzada et Claire Reverchon, L'Une fume, l'autre pas : paysages et mémoire de l'industrie à Persan-Beaumont, Luzarches, Ed. Royaumont, , 240 p. (ISBN 9782905271075)
    • Jean Lahousse, En diligence sur la Route Royale n°1 : aux XVIIIe et XIXe siècles, Presles, Syndicat d'Initiative de la vallée de Presles, , 274 p. (ISBN 9782951407015)
    • Fabrice Millereau, Beaumont-sur-Oise, images de rues : 150 ans d'histoire beaumontoise, Pontoise, Ed. des Etannets, , 232 p. (ISBN 9782910450083)
    • Fabrice Millereau, Beaumont-sur-Oise - Petites histoires d'un autre temps, Sutton éditions, , 152 p. (ISBN 978-2-8138-1015-1, présentation en ligne).
    • Fabrice Millereau, Beaumont-sur-Oise, t. II : Les Trente Glorieuses, Sutton éditions, , 176 p. (ISBN 978-2-8138-1183-7, présentation en ligne).
    • Fabrice Millereau, Quand Beaumont s’appelait Thuriacum, Cercle beaumontois du patrimoine, , 54 p..
    • Fabrice Millereau, Un monument d'histoire, le cimetière de Beaumont-sur-Oise, Le cercle beaumontois du patrimoine, , 82 p. (présentation en ligne).
    • Vallery-Radot, « L'église de Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise) », Bulletin monumental, Paris / Caen, A. Picard / H. Delesques, vol. 76, , p. 319-331 (ISSN 0007-473X, lire en ligne), sur Gallica

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Beaumont-sur-Oise », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. L'Ile-de-France gallo-romaine, ed. Parigramme.
    2. Code de l'unité urbaine : 00459 ; cf. « Composition de l'unité urbaine 2010 de Persan - Beaumont-sur-Oise », sur INSEE (consulté le ).
    3. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
    4. Pour les horaires et schémas des lignes, cf. « Keolis Val-d'Oise, Les horaires de lignes », sur Keolis Val-d'Oise (consulté le ). Le plan du réseau est téléchargeable en pdf sur le même site.
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de Persan-Beaumont-sur-Oise », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
    14. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    15. Ernest Nègre, op. cit.
    16. Site archéologique de Beaumont-sur-Oise
    17. Un réseau routier hérité de l'Antiquité
    18. Vases en terre cuite découverts à Beaumont-sur-Oise
    19. Histoire de la ville sur le site de la mairie
    20. Christophe Toupet, conservateur territorial du Patrimoine, service départemental d'archéologie du Val-d'Oise.
    21. Informations issues de Études Historiques sur l’administration des voies publiques en France aux dix-septième et dix-huitième siècles par JM. Vignon – Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, Dunod Éditeur, Paris, 1862. Voir site Internet
    22. Beaumont-sur-Oise sur Topic-Topos
    23. Historique de la ville de Beaumont
    24. Val-d'Oise. Bagui Traoré et trois autres accusés jugés pour les tirs sur les gendarmes et les policiers lors des émeutes de Beaumont-sur-Oise, actu.fr, 20 juin 2021
    25. Beaumont-sur-Oise : le procès des émeutes reporté, leparisien.fr, 5 novembre 2020
    26. Erwan Seznec, Ils voulaient venger Adama Traoré : les émeutes du Val d'Oise devant la justice, marianne.net, 21 juin 2021
    27. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Marie Persidat, « L’ancienne maire de Beaumont quitte le conseil municipal et la ville : Celle qui fut maire au moment du décès d’Adama Traoré, perdante des élections municipales de 2020, déménage et abandonne donc le conseil municipal », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ) « Issue de la fonction publique territoriale, elle avait ravi la municipalité de Beaumont-sur-Oise à la gauche, devenant maire UDI en 2014. À l’époque, celui qui avait dirigé la ville pendant 25 ans, Fabrice Millereau, avait choisi de prendre sa retraite. Et deux représentants de la gauche s’étaient maintenus au second tour, permettant à Nathalie Groux de conquérir l’hôtel de ville. Mais en 2020, elle s’est inclinée face à Jean-Michel Aparicio (DVG) ».
    30. Résultats officiels pour la commune Beaumont-sur-Oise
    31. Marie Persidat, « Municipales à Beaumont-sur-Oise, les candidats veulent sauver le centre-ville : Créer des logements, refaire une rue piétonne ou ouvrir un restaurant municipal… Les candidats aux municipales rivalisent d’idées pour redynamiser le cœur de ville. Ils sont actuellement cinq à annoncer leur intention de se présenter », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, 11/2/2020 mis à jour le 5/3/2020 (lire en ligne, consulté le ).
    32. Romain Dameron, Thierry Raynal, « Municipales 2020 : Jean-Michel Aparicio détrône Nathalie Groux à Beaumont-sur-Oise : Avec 410 voix d'avance sur la maire sortante, le chef de file de l'opposition remporte la mairie de Beaumont-sur-Oise. Xavier Renou, le troisième candidat (Dvg), décroche un siège », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    33. « Val-d'Oise (95) - Beaumont-sur-Oise », Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Ministère de l'intérieur (consulté le ).
    34. Nadia Ténine-Michel, « ROUSSEL Louis, Jean-Baptiste : Né le 14 septembre 1876 à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise), mort le 24 juillet 1952 à Beaumont-sur-Oise ; directeur d’école à Paris ; président de la Fédération des amicales d’instituteurs ; secrétaire général du Syndicat National des instituteurs [SN puis SNI (1920-1932) ; secrétaire de la Fédération générale de l’Enseignement ; maire socialiste de Beaumont (1935-1952) ; membre du Conseil national économique (1925-1933) »], Le Maitron en ligne, 30/11/2010 mis à jour le 20/10/2020 (consulté le ).
    35. René Crozet, Jacques Girault, « ALLOMBERT-GOGET René, Julien, Claudius. Pseudonyme : ALLOMBERT : Né le 17 septembre 1911 aux Bouchoux (Jura), mort le 1er juin 1983 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; instituteur puis économe ; secrétaire de la section de l’Ain du SNI (1938) ; secrétaire national du Syndicat national des intendants universitaires (1956-1963) ; militant socialiste SFIO, maire socialiste de Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise, puis Val-d’Oise) (1965-1979) ; conseiller général (1967-1979) », Le Maitron en ligne, 10/10/2008 mis à jour le 13/12/2017 (consulté le ).
    36. « Municipales 2014 dans le Val-d'Oise : les maires qui ne se représentent pas », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).
    37. « Nathalie Groux prête à se mettre « au travail » à Beaumont », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne) « Elue dans l'opposition depuis 2008, Nathalie Groux annonçait vouloir redonner à Beaumont-sur-Oise son « rôle de ville-phare du Haut-Val-d'Oise ». Dotée d'une expérience de 20 ans dans diverses collectivités, elle va donc avoir l'occasion de réaliser ses promesses. Ce qui devrait être fait en grande collaboration avec son voisin Arnaud Bazin, président du conseil général et élu à Persan, dont elle est la suppléante ».
    38. « Nathalie Groux en poste : Elle succède à Fabrice Millereau », La gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne).
    39. Romain Dameron, « Val-d'Oise. Municipales 2020 : Jean-Michel Aparicio se lance à Beaumont-sur-Oise : Élu en 2014, le chef de file de l'opposition municipale de Beaumont-sur-Oise se présente face à Nathalie Groux, la maire sortante (Udi) », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Michel Aparicio, 49 ans, élu d’opposition beaumontois depuis six ans et fonctionnaire de la police nationale, repart à l’assaut de l’hôtel de ville. Après 2008 (candidat non élu de la liste Dorso-Groux) puis 2014 (élu conseiller minoritaire sur la liste de Didier Privat), l’intéressé y retourne, mais cette fois comme tête de liste ».
    40. « Compte-rendu de la séance du conseil municipal du 3 juillet 2020 » [PDF], Rendez-vous et Comptes-rendus des Conseils Municipaux, sur https://www.beaumontsuroise.fr (consulté le ).
    41. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    42. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    43. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    44. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Beaumont-sur-Oise (95052) », (consulté le ).
    45. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Val-d'Oise (95) », (consulté le ).
    46. « Église Saint-Laurent », notice no PA00079999, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    47. Cf. François Doury, Isabelle Gaulon et M. Amiot, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Beaumont-sur-Oise », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, , p. 79-87 (ISBN 2-84234-056-6) ; p. 81.
    48. « Château de Beaumont », notice no PA00079998, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Beaumont-sur-Oise, op. cit., p. 83.
    50. « Hôtel du Croissant », notice no PA00080000, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. « Cinéma « Le Palace » », notice no PA00135717, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    52. [PDF] « Beaumont-sur-Oise - Balades », sur Beaumont-sur-Oise (site officiel) (consulté le ) (4 pages).
    53. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Beaumont-sur-Oise, op. cit., p. 83. La datation reste incertaine.
    54. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Beaumont-sur-Oise, op. cit., p. 84.
    55. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Beaumont-sur-Oise, op. cit., p. 86.
    56. Présentation du Lac des Ciments, sur le site de l'association des Amis du Lac
    57. [PDF] Projet de valorisation du lac des ciments par les Amis de la Terre
    58. Cf. « Beaumont-sur-Oise : le maire en colère contre le Conseil général sur Lac des ciments », sur VOnews.fr (consulté le ).
    59. « Pierre-Jean Herbinger », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
    60. Libération, Ismaël Halissat et Amélie Quentel, Mort d’Adama Traoré : la vérité étouffée, Libération, 1er août 2016.
    61. Laura Mousset, « France : forte mobilisation après la mort d'Adama Traoré », sur TV5 Monde, (consulté le ).
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