Blandy (Seine-et-Marne)

Blandy (parfois nommée localement Blandy-les-Tours) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Les habitants de Blandy-les-Tours sont appelés les Blandynois.

Pour la commune de l’Essonne, voir Blandy (Essonne).

Blandy-les-Tours redirige ici.

Blandy

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
(Melun)
Arrondissement Melun
Intercommunalité Communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux
Maire
Mandat
Patrice Motté
2020-2026
Code postal 77115
Code commune 77034
Démographie
Gentilé Blandynois
Population
municipale
749 hab. (2019 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 01″ nord, 2° 46′ 58″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 104 m
Superficie 14,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nangis
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Blandy
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Blandy
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Blandy
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Blandy
Liens
Site web en cours

    Géographie

    Localisation

    Localisation de la commune de Blandy dans le département de Seine-et-Marne.

    La commune est située à environ 12 kilomètres au nord-est de Melun[Carte 1].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Blandy (Seine-et-Marne)
    Fouju, Champeaux Saint-Méry
    Moisenay
    Sivry-Courtry Châtillon-la-Borde

    Géologie et relief

    Le village est situé sur un promontoire qui domine la vallée du ru d’Ancœur (ou parfois d’Ancueil, qui devient par la suite l’Almont). Il s’est organisé autour du château fort, qui faisait partie d’un ensemble défensif entre domaine royal et Champagne.

    L'altitude de la commune varie de 59 mètres à 104 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 86 mètres d'altitude (mairie)[1]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2].

    Hydrographie

    Carte des réseaux hydrographique et routier de Blandy.

    Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :

    • la rivière l’Almont (ru de Courtenain à Fontenailles (source) puis ru d'Ancœur à Blandy, ru d'Ancoeuil à Vaux le Vicomte ), longue de 42,15 km[3], affluent de la Seine en rive droite ;
      • le ru de Bouisy, long de 11,66 km[4], affluent de l'Almont ;
        • le bras Brétinoust, 2,11 km[5], affluent du ru de Bouisy ;
    • le canal du Bois de Blandy, 1,67 km[6].

    La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,07 km[7].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5°C : 3,2 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C : 3,8 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 718 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 0,9 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 0,6 j

    La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[8]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à km à vol d'oiseau[9], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[10] à 11,6 °C pour 1991-2020[11].

    Milieux naturels et biodiversité

    Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[12],[13],[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Blandy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].

    Lieux-dits et écarts

    La commune compte 122 lieux-dits administratifs[Note 4] répertoriés consultables ici[20] (source : le fichier Fantoir).

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64% ), forêts (25,5% ), zones agricoles hétérogènes (7,2% ), zones urbanisées (3,1% ), prairies (0,2 %)[21].

    Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[22],[23],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].

    Planification

    La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[24].

    Logement

    En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 355 dont 88,5 % de maisons et 11,2 % d’appartements.

    Parmi ces logements, 83,3 % étaient des résidences principales, 5,9 % des résidences secondaires et 10,8 % des logements vacants.

    La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 81,5 % contre 16,9 % de locataires et 1,7 % logés gratuitement[25].

    Voies de communication et transports

    Le village et la commune sont traversés dans l'axe est-ouest par le sentier de grande randonnée GR 1, entre Champeaux et Moisenay.

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionnée sous les formes Blanzi en 1209[26],[27] ; Parrochia Blandiaci en 1212[28],[27] ; « Villa de Blandin in castellania Meledunensi » en 1322[29],[27] ; Ecclesia de Blandun en 1322[29],[27] ; Blanziacum au XIVe siècle[27].

    Histoire

    L’occupation du territoire de Blandy est bien antérieure à l’existence du château. Le site est en effet fréquenté dès la Préhistoire, puis peuplé à l’époque antique. Le nom Blandy est d’origine gallo-romaine, prenant les formes de Blanziacum en 832, Blanzi en 1209, Blandiacum en 1212 (du nom Blandius). L’histoire de Blandy est ensuite associée à celle de son château. Ce dernier est mentionné pour la première fois en 1206, il appartient alors aux vicomtes de Melun.

    Le village est essentiellement agricole. Louis Michelin en 1843 note dans ses essais historiques et statistiques : grains, foins, vins et bois. Quelques industries se sont développées au fil des siècles notamment l’exploitation de l’argile et de la pierre meulière. Au XXe siècle, la commune de Blandy-en-Brie prend le nom de Blandy-les-Tours. Le château permet de développer le tourisme au cours des XXe et XXIe siècles.

    L'association " mémoires de Blandy" fait des recherches historiques sur le village.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Vendémiaire an VII (1798) Germinal an VII (1799) Antoine Hucherard   Agent municipal ; profession : cultivateur
    Floréal an VII (1799) Prairial an VIII (janv-février 1799) Maurice Chertemps   Agent municipal puis maire provisoire

    Avant 1799, les actes sont signés alternativement par des agents et officiers municipaux

    Floréal an VII (mai 1800) 1821 Jean Baptiste Jozon   Cultivateur, puis propriétaire cultivateur en 1804
    1821 1825 Charles Alexandre Morisset   Propriétaire
    1825 1831 Antoine Hucherard   Cultivateur, puis propriétaire
    1831 1848 Jean Baptiste Désiré Garcet   Notaire
    1848 1855 Antoine Louis Couturon   Propriétaire
    1855 1855 Jean Baptiste Deshayes   Adjoint
    1856 1861 Jean Jacques Laurent   Notaire
    1861 1865 Georges Éléonore Frédéric Rabier   Cultivateur
    1865 1876 Louis René Desroches    
    1876 1877 Jean Luigi   Docteur en médecine
    1877   Henri Pompée Chertemps et Deneuchatel adjoints   Adjoints faisant fonction
    1877 1888 Pierre Charles Tuot   Officier supérieur retraité, rentier
    1888 30 mai 1888 Maurice Blaque   Propriétaire
    10 juin 1888 1909 Henri Pompée Chertemps   Géomètre
    7 juin 1909 1912 Arthur Jules Mercier   Notaire
    19 mai 1912 1914 Cherrier    
    22 mars 1914 1956 Marie Alphonse Cailleux   Fermier
    1957 1970 Georges Geraldy    
    mars 1971 mai 1971 André Massias Intérim  
    1971 1977 Jean Métier   Agriculteur
    1977 1983 Antoine Gueldry   Agriculteur
    1983 1995 Jean Métier   Agriculteur
    1995 2001 Roger Fontaine   Artisan peintre
    2001 2008 Denis Péron   Responsable d'exploitation
    2008 2014 Éric Cadiou   Chef de Service Informatique
    mars 2014 En cours Patrice Motté[30]   Agriculteur

    Politique environnementale

    Mieux Vivre à Blandy, Association qui défend l'environnement de la commune et veille au bien-être environnemental de ses habitants, anime des conférences, des visites, transmet aux habitants des informations, tous sujets qui concourent à la protection de l'environnement et de sa biodiversité.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [31],[32].

    Assainissement des eaux usées

    En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Blandy est assurée par la communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [33],[34],[35].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[36]. La communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 juillet 2022[33],[37],[38].

    Eau potable

    En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [33],[39].

    Population et société

    Démographie

    • Dans ses Essais historiques et statistiques, Louis Michelin note en 1843 : 760 habitants, dont 8 à la ferme de Bouisy, 6 à la ferme d’Aulnoy, 7 aux Brandins, 6 aux Frileux et 12 au hameau des vallées.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].

    En 2019, la commune comptait 749 habitants[Note 5], en augmentation de 6,85 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    977852892747762760697679667
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    665672657659619625566584541
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    521509495448515519480519548
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    611620561609667721749753710
    2017 2019 - - - - - - -
    739749-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Quelques dates à retenir

    • May médiéval tous les deux ans
    • Blandy Musical Tour (CCRB) lors du premier week-end après la fête de la musique fin juin.
    • Spectacle pyrotechnique du 14-Juillet.
    • Rando dite des Trois Châteaux.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 286, représentant 713 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 27 970 euros[44].

    Emploi

    En 2018 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 154, occupant 367 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 74,1 % contre un taux de chômage de 4,8 %. Les 21,1 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,7 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,4 % de retraités ou préretraités et 6 % pour les autres inactifs[45].

    Entreprises et commerces

    En 2019, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 48 dont 2 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 8 dans la construction, 18 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 2 dans l’Information et communication, 9 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 1 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 8 étaient relatifs aux autres activités de services[46].

    En 2020, 13 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 12 individuelles.

    Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[47].

    Agriculture

    Blandy est dans la petite région agricole dénommée la « Brie française », (ou Basse-Brie), une partie de la Brie autour de Brie-Comte-Robert[48]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 6] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[49].

    Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[50]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 8 en 1988 à 4 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 85 ha en 1988 à 186 ha en 2010[49]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Blandy, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l’agriculture à Blandy entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[49],[Note 7]
    Nombre d’exploitations (u) 8 6 4
    Travail (UTA) 11 10 5
    Surface agricole utilisée (ha) 676 758 744
    Cultures[51]
    Terres labourables (ha) 646 753 725
    Céréales (ha) 417 518 431
    dont blé tendre (ha) 277 308 222
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 84 s 12
    Tournesol (ha) 64
    Colza et navette (ha) 43 70 105
    Élevage[49]
    Cheptel (UGBTA[Note 8]) 55 8 5

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Maurice.

    Église Saint-Maurice

    À l’époque mérovingienne, le groupe paroissial est composé de deux bâtiments différents : l’église et une chapelle dont les vestiges subsistent dans la cour intérieure du château, délimités sur le sol. Cette nécropole paraît s’étendre autour de l’église. Le mur méridional montre un bel appareil en arêtes de poisson qui pourrait appartenir à un édifice mérovingien ou carolingien. On a aussi retrouvé une nécropole de 72 sépultures de jeunes enfants autour du chevet de cette chapelle située dans le château.

    Les parties les plus anciennes de l’église sont le clocher et la nef, qui datent du XIVe siècle. Ce clocher à quatre pans droits est caractéristique des églises briardes. Ensuite, Saint-Maurice a été agrandie au XVIe siècle par la construction d’un nouveau chœur. À cette époque, Jacqueline de Rohan, châtelaine de Blandy convertie au protestantisme, avait fait de l’église un lieu de culte pour cette nouvelle religion.

    En 1572, toute l’aristocratie protestante se rassembla ici pour célébrer le mariage de Marie de Clèves et d’Henri Ier, prince de Condé. Parmi les invités se trouvait Henri de Navarre, futur roi Henri IV.

    Marguerite est la plus grosse cloche de l’église. La première s’appelait Jacqueline, du nom de Jacqueline de Rohan, qui l’avait fait placer dans le clocher, mais elle a été fondue à la Révolution pour en faire des canons.

    L’église est de style gothique avec ses larges ouvertures, elle donne cette impression de lumière et d’équilibre. Elle ne possède qu’un seul bas-côté. Il n’y a pas de transept, c’est la partie près de la chaire qui devait en tenir lieu pour les cérémonies, et à ce même endroit était situé le chœur au XIVe siècle.

    Prieuré Saint-Martin

    L’ancien prieuré Saint-Martin, fondé au XIe siècle, dépendait de la très riche abbaye Saint-Martin-des-Champs à Paris. Le prieuré, également riche, formait au Moyen Âge un ensemble très important qui comprenait notamment une chapelle, un cimetière, une grange aux dîmes, une ferme entourée de profonds fossés, et de grands jardins. Il possédait des terres, des bois, et un pouvoir avec lequel le seigneur devait composer. On trouve à la Bibliothèque Nationale une lettre de Philippe Auguste datée de 1214[52], qui concerne une querelle séculaire entre les vicomtes de Melun et les moines au sujet de la possession des bois de Blandy. Après plus d’un siècle de procès, le roi a donné raison aux moines et Adam II de Melun s’y est soumis. Les moines avaient une grande influence au Moyen Âge. Ils contribuaient à l’évangélisation, limitaient l’autorité des puissants, et contribuaient au développement d’un élevage et d’une culture plus rationnels.

    Patrimoine civil

    Le château et le pressoir à pommes.
    • Le château médiéval composé de cinq tours et d’un donjon reliés entre eux par un mur d’enceinte. Il fut construit au XIIIe siècle par le vicomte de Melun et restauré au début des années 1990. Propriété du conseil général, il a rouvert le 16 septembre 2007 après deux ans de travaux.
    • la Grande Rue, au no 9 : dès la moitié du XVIIe siècle, il est fait mention d’un maître à Blandy, donc d’une école, et dès le début du XVIIIe d’une école de filles (assez précoce).

    Il y avait à cette adresse une école fondée en 1669, donc pendant la deuxième moitié du XVIIe. Cette école a fonctionné jusqu’au XIXe siècle. Aux XVIIIe et XIXe siècles, elle était établie au premier étage de la maison. En 1746 (moitié du XVIIIe), l’école a été agrandie par l’arrière grâce à l’achat d’une seconde maison dans la Grande Rue pour loger le maître d’école des garçons.
    Dans ce même bâtiment, il y avait le broyeur à pommes et le pressoir banal.

    • Le broyeur à pommes servait autrefois à broyer des fruits avant de les porter au pressoir. La meule est en grès, elle est fixée sur un axe qui était entraîné par un cheval. Longtemps situé au no 9 de la Grande Rue, il a été transféré en 1990 sur la place du Colombier.
    • L’hôtel Chenevières est la grande et belle bâtisse qui borde le côté gauche de la place du Pleux. Elle est nommée d’après les champs de chanvre qui devaient s’y trouver autrefois : le chanvre a la particularité de pouvoir pousser sur des terrains ingrats appelés pleux en ancien français. Cette maison appartenait au XVIIIe siècle au procureur Pellegrin ; à cette époque, elle était entourée de vignes et de jardins.

    Depuis le XVe siècle, il y avait à Blandy beaucoup de gens de loi : procureurs, mais aussi juges, baillis, notaires, car l’organisation du village était très complexe. Les terres étaient morcelées entre les possessions du seigneur, celles de la paroisse, et même celles de communautés religieuses extérieures au village comme l’abbaye royale de Saints-Père de Melun. Le prieuré Saint-Martin, tout près d’ici, possédait lui aussi beaucoup de terres. Ces attributions se modifiaient au fil du temps. Il devait être difficile de s’y retrouver au moment d’appliquer les impôts. Et c’est probablement là qu’intervenaient les juristes…

    • Au numéro 22 de la rue Saint-Martin, se trouvait la chapelle Saint-Martin, qui a été détruite à la Révolution. À son emplacement, une belle maison en a toutefois gardé les principales dispositions. C’est dans cette chapelle que s’était maintenu le culte catholique à Blandy au XVIe siècle, alors que l’église Saint-Maurice avait été transformée en temple protestant. À sa droite, il reste l’ancienne grange aux dîmes.
      Les moines ont quitté le prieuré à la fin du XIVe siècle. Les vicomtes de Melun en sont alors devenus propriétaires et y ont installé les chapelains du château. Vendu au XVIIIe siècle en même temps que le château, le prieuré est passé entre les mains de plusieurs propriétaires. À la Révolution, il a été vendu par l’État, et ses bâtiments, déjà très endommagés, ont été transformés ou détruits.

    La rue Raoul-Kourilsky (voir point suivant) et la rue de la Fontaine contournent l’ancienne basse-cour du château. La basse-cour était le centre de la vie du domaine seigneurial, où étaient installés les paysans et artisans qui travaillaient pour le seigneur. Elle était entourée d’une enceinte fortifiée et c’est là où les villageois se réfugiaient en temps de guerre.

    • La rue Raoul-Kourilsky est nommée ainsi grâce à un médecin qui a sauvé les hommes du village. Ces hommes allaient être fusillés par les Allemands. Elle portait auparavant le nom de rue Courre-Soupe, parce que les pauvres couraient y chercher leur ration de soupe, en rapport avec l’hôtel-Dieu qui s’y trouvait jusqu’à son incendie en 1710 : (terrier de 1740 et recensement de 1744) ; les rations ont ensuite sans doute diminué et la rue a été rebaptisée Courte-Soupe (recensement de 1836). Durant la Seconde Guerre mondiale, le café Les Cent Tickets (documents du professeur Raoul Kourilsky et témoignage de Jean Caillon, jeune aligné contre le mur) ou Sans Tickets a été le théâtre d’un drame. Il était devenu le centre de ralliement des résistants pendant la guerre. Mais un jour, la Gestapo a découvert ce qui s’y passait et a donné l’assaut. En entendant les premiers coups de feu, un des hommes, Maurice Salingros, s’est dirigé vers la porte pour faire obstacle aux Allemands et permettre aux autres de s’enfuir. Pendant que les résistants s’évadaient par le jardin, Maurice Salingros a essuyé de plein fouet les tirs allemands… Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les résistants leur ayant échappé, les Allemands ont rassemblé tous les hommes du village et les ont alignés en menaçant de les exécuter. C’est alors que l’un d’eux, Raoul Kourilsky, a pris la parole en allemand pour tenter de négocier leur libération. Après une attente interminable, les hommes ont finalement été relâchés.
    • Dans la rue de la Fontaine reste une maison avec un beau porche et une arche en grès ; au XIXe siècle, elle a servi en même temps de presbytère, d’école et de mairie.
    • Le lavoir public de la fin du XVIIIe siècle est aménagé sur un ruisseau qui descend la pente naturelle jusqu’au ru d’Ancœur.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, devise et logotype

    Les armes de Blandy se blasonnent ainsi :

    D’azur aux sept besants d’or donnés 3.3.1, au chef du même.


    Il s'agit des « armes pleines » de la maison de Melun.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Taillandier, Histoire du Bourg et du Château de Blandy en Brie
    • Marc Viré, Rapport d'archéologie sur le Château de Blandy les tours
    • Victor Mohler, Chronique du bourg et du château de Blandy-les-Tours, de l'an 485 à l'an 1900
    • Isabelle Rambaud, Le château de Blandy les Tours, 2007
    • Pascale Coffinet, En Val d'Ancoeur : Promenade avec les peintres

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    6. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    7. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
    8. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    • Cartes
    1. « Localisation de Blandy » sur Géoportail (consulté le 5 décembre 2019)..
    2. « Blandy - Occupation simplifiée 2017 », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).
    3. IAU Île-de-France, « Évolution de l'occupation des sols de la commune vue par photo aérienne (1949-2018) », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).

    Références

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    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ru de Bouisy (F6614000) ».
    5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras Brétinoust (F4461001) ».
    6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Canal 01 du Bois de Blandy (F4465202) ».
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    43. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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    47. Statistiques officielles de l'Insee, section «Tourisme en 2021», consultée le 17 août 2021.
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    51. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Blandy », sur le site « Agreste » du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. (consulté le ).
    52. Archives de l'Empire, Section domaniale S, 1344, Triage des anciens titres no 2.
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