Brion-sur-Ource
Brion-sur-Ource est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Brion-sur-Ource | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Georges Morin 2020-2026 |
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Code postal | 21570 | ||||
Code commune | 21109 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brionourcien(nes) | ||||
Population municipale |
223 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 55′ 01″ nord, 4° 39′ 49″ est | ||||
Altitude | Min. 217 m Max. 333 m |
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Superficie | 14,01 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Seine (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | www.brion-sur-ource.fr | ||||
Géographie
Brion présente 14 km2 de superficie entre 217 et 333 mètres d'altitude.
Hydrographie
La commune est traversée par l'Ource.
Accès
Brion est traversé par la départementale 965 reliant Auxerre à Chaumont.
Communes limitrophes
Belan-sur-Ource | Thoires | |||
Mosson | N | Bissey-la-Côte | ||
O Brion-sur-Ource E | ||||
S | ||||
Prusly-sur-Ource | Villotte-sur-Ource |
Urbanisme
Typologie
Brion-sur-Ource est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,1 %), forêts (38,4 %), prairies (13,5 %), zones urbanisées (3,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Antiquité
Le nom du village proviendrait d'un nom composé d'origine celtique[8] : Brivo Dunum, ce qui signifie « Forteresse du Pont ». Le toponyme Briun est attesté dès 1125. Le village doit sûrement sa naissance et son développement à son emplacement géographique particulier : à cet endroit l'Ource coupait la voie romaine reliant Langres à Auxerre. Le passage se faisait sur un pont en aval du pont actuel, ou alors par un gué. Par ailleurs, de nombreux vestiges d'origine gallo-romaine, tels des céramiques, des instruments en fer, et même un petit temple gallo-romain, ont été découverts dans le village[9].
Moyen Âge
Brion-sur-Ource est resté dans l'histoire grâce à une bataille qui s'y déroula durant la Guerre de Cent Ans[10]. Gérard de Thury, maréchal de Bourgogne, réunit une petite armée à Châtillon-sur-Seine, dans le but de stopper les ravages commis par les Anglo-Navarrais (faisant partie des Grandes compagnies). Ils s'affrontent sous les murs de Brion-sur-Ource le , affrontement à l'issue duquel les Bourguignons sont vaincus. Le jeune duc de Bourgogne Philippe de Rouvres dut par la suite signer le traité de la Chassaigne le , par lequel les Anglo-Navarrais s'engageaient à quitter la Bourgogne.
Durant le Moyen Âge et jusqu'à la Révolution, le village faisait partie de la province de Bourgogne (duché de Bourgogne jusqu'en 1477), du bailliage de Châtillon-sur-Seine et du diocèse de Langres.
Temps moderne
Le château construit au XVIIe siècle comme le pont sur l'Ource a conservé ses quatre tours d'angle[11].
Époque contemporaine
La commune a disposé d'une gare située sur la ligne de Bricon à Châtillon-sur-Seine mise en service en 1866 mais fermée au service voyageurs en 1939. Cependant, du fait de la présence d'une installation terminale embranchée sur la commune pour le transport de céréales du groupe Soufflet, les voies ont été rénovées en 2013 permettant le transport de fret sur le réseau ferré national via la ligne de Nuits-sous-Ravières à Châtillon-sur-Seine[12].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 223 habitants[Note 3], en diminution de 1,76 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Une importante unité de stockage de céréales du Groupe Soufflet, premier collecteur privé de céréales en Europe, est située à l'Est du village en mai 2022.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Hippolyte, date de l'époque moderne Inscrit MH (1988)[17]. Elle a été bâtie sur l'emplacement d'une ancienne chapelle castrale, dédiée à saint Hippolyte (chevalier romain vénéré dans le diocèse de Langres depuis le IXe siècle). La découverte de sarcophages autour de l'église atteste de l'existence d'une nécropole, donc d'une occupation religieuse depuis au moins le haut Moyen Âge. Le chœur et le transept sont du XVIe siècle, la nef a été remaniée et le portail de la façade ouest date de 1629. Ce portail porte l'inscription MAITRE YPOLITE MARTIN MASSON DE CE LIEU A FAICT CE PORTAL. PRIEZ DIEU POUR LUY. Le bâtiment comporte plusieurs œuvres d'art, parmi lesquelles la célèbre Vierge à l'enfant, statue de pierre polychrome de style burgondo-champenois du XIVe siècle. On y trouve aussi différentes représentations de saints datant des XVIe et XVIIe siècles : bustes, reliquaires et statues.
- L'église compte aussi une grande toile des environs de 1600 au Moyen Âge, intitulée Saint Jérôme écrivant dans sa cellule. Cette toile ainsi que la Vierge à l'enfant proviennent des Cordeliers de Châtillon-sur-Seine, suite de la vente de l'abbaye à la veille de la Révolution.
- Le XVIIe siècle a aussi vu la construction d'un château, remanié depuis à maintes reprises. Seules les quatre tours d'angle sont d'origine.
- Le pont de pierre qui franchit le cours de l'Ource a été construit en 1680, par décision des États de Bourgogne. De part et d'autre de ce pont à 12 arches se trouvent deux moulins, ainsi que deux lavoirs du XIXe siècle. À noter qu'au passage du pont, la rivière se sépare en deux bras, laissant apparaître une petite « île », que l'on nomme la Promenade du Pâtis.
- Le site de la Table aux Loups comporte un circuit de randonnée pédestre long de 8 kilomètres, situé dans les bois environnant le village.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à six trèfles d'or ordonnés 3, 2 et 1. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Brion sur Ource sur www.pays-chatillonnais.fr (consulté en dernier le 25 septembre 2008).
- René Paris 1987, p. 124.
- BELOTTE Michel, Bar sur Seine durant les guerres des XIVe et XVe siècles (consulté en dernier le 25 septembre 2008)
- René Paris 1987, p. 119.
- Pascaline Kromicheff, « Les voies de la modernité. », Le Châtillonnais et l'Auxois, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Fiche Mérimée
Bibliographie
- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,
Articles connexes
Liens externes
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