Nontron

Nontron est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Nontron

Vue générale de la ville de Nontron.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
(sous-préfecture)
Arrondissement Nontron
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes du Périgord Nontronnais (nouvelle)
(siège)
Maire
Mandat
Nadine Herman-Bancaud
2020-2026
Code postal 24300
Code commune 24311
Démographie
Gentilé Nontronnais
Population
municipale
3 055 hab. (2019 )
Densité 124 hab./km2
Population
agglomération
3 851 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 46″ nord, 0° 39′ 43″ est
Altitude Min. 152 m
Max. 308 m
Superficie 24,67 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Nontron
(ville-centre)
Aire d'attraction Nontron
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton du Périgord vert nontronnais
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Nontron
Géolocalisation sur la carte : France
Nontron
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Nontron
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Nontron
Liens
Site web nontron.fr

    Chef-lieu du canton de Nontron de 1790 à 2015 et de l'arrondissement de Nontron, c'est l'une des trois sous-préfectures du département qui compte quatre arrondissements. Depuis 2015, la commune est devenue le bureau centralisateur du canton du Périgord vert nontronnais.

    Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.

    Géographie

    Localisation et accès

    Chef-lieu (sous-préfecture) de l'arrondissement le plus au nord de la Dordogne, Nontron est au cœur du Périgord vert.

    Avec ses paysages variés et une nature préservée, elle se situe au cœur du parc naturel régional Périgord Limousin, presque à équidistance de Périgueux, Limoges et Angoulême. Elle fut pendant très longtemps très enclavée, aucun axe routier important n'y passant, ce qui constitua un frein considérable au développement économique local.

    Communes limitrophes

    Nontron est limitrophe de sept autres communes. À l'est, son territoire est éloigné d'une vingtaine de mètres de celui de Champs-Romain et au nord, d'environ 380 mètres de celui de Saint-Estèphe.

    Géologie

    Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Nontron est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées au Paléozoïque, antérieurement au Carbonifère[1]. Elle est construite sur le rebord du socle hercynien (paragneiss, granodiorites du Massif de Piégut-Pluviers et quelques lambeaux liasiques), juste au sud-ouest commence le terrain calcaire jurassique du Bassin aquitain.

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire, de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques et magmatiques. On y trouve comme matières premières des affleurements de grès (arkoses du Lias), des roches granitiques (granodiorites) et, dans la partie calcaire, de la pierre blanche à bâtir, castine et pierres à chaux. La nontronite, un minéral riche en fer et appartenant aux phyllosilicates, fut nommée ainsi d'après l'arrondissement de Nontron. Le sous-sol recèle également des minéraux riches en baryum (baryte), manganèse, plomb argentifère (galène), et cuivre.

    La formation la plus ancienne, notée ζ1-2I, se compose de gneiss plagioclastiques grauwackeux à schisteux à deux micas ou biotite seule et sillimanite et parfois microcline (Néoprotérozoïque à Cambrien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 710 - Montbron » et « no 711 - Châlus » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].

    Carte géologique de Nontron.

    Relief et paysages

    Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 152 mètres et 308 mètres[6],[7].

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[9]. La commune est dans l'unité paysagère du « Périgord limousin » qui correspond à la région naturelle du Nontronnais. Ce territoire forme un plateau collinaire aux pentes douces et sommets arasés, d’altitude moyenne autour des 300 m dont le point culminant est également celui de la Dordogne. Ce plateau cristallin est vallonné et dominé par les prairies aux horizons boisés. Il est entaillé de vallées profondes aux versants forestiers[10],[11].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 24,67 km2[6],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 25,6 km2[3].

    Réseau hydrographique

    La commune est située pour partie dans le bassin de la Dordogne et pour partie dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par le Bandiat, le ruisseau des Vergnes et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 29 km de longueur totale[16],[Carte 1].

    Le Bandiat, d'une longueur totale de 91,35 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de La Chapelle-Montbrandeix et se jette dans la Tardoire en rive gauche en Charente à Agris[17]. Il traverse la commune d'est en ouest sur six kilomètres où il sort du Massif central.

    Son affluent le ruisseau des Vergnes sert de limite naturelle à l'ouest sur près de deux kilomètres et demi face à Saint-Martin-le-Pin.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente » et « Isle - Dronne ». Le SAGE « Charente », dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[18]. Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].

    Au nord, les quatre cinquièmes du territoire communal correspondent au bassin versant du Bandiat et dépendent du SAGE Charente. Au sud, les petits cours d'eau alimentent le bassin de l'Isle et sont rattachés au SAGE Isle - Dronne.

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[22].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[21]

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 6] : 1 087 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[25] complétée par des études régionales[26] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marthon », sur la commune de Marthon, mise en service en 1991[27] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[28],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 822,8 mm pour la période 1981-2010[29]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 58 km[30], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[31], à 11,4 °C pour 1981-2010[32], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[33].

    Urbanisme

    Typologie

    Nontron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[34],[35],[36]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nontron, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[37] et 3 839 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[38],[39].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nontron, dont elle est la commune-centre[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[40],[41].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,6 %), zones agricoles hétérogènes (26,6 %), prairies (19 %), zones urbanisées (10 %), terres arables (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %)[42].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Toponymie

    Quartier Notre-Dame.

    Le nom français est une transcription de l'occitan Nontronh, prononcé [nũnˈtrũm]. Il provient probablement du nom gallo-romain Nantironius, une référence au nom du fondateur de la localité[43]. L’historien Ribault de Laugardière a proposé une étymologie fantaisiste: Nontron viendrait de la langue de Tyr, se composant de Nata : « vallée » et Dun : « montagne ».

    Attestations historiques : Natadun, Nattun, Nantrun, Nontroun.[réf. nécessaire]

    En occitan, la commune porte le nom de Nontronh[44].

    Sur la planète Mars, en , la cible d'analyses poussées et d'un forage local effectués sur un important affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après la commune[45]. Le nom de Nontron sert aussi depuis le début de cette mission sur Mars à désigner l'ensemble de l'un des quelques grands quadrants d'investigation géologique dévolus à l'astromobile[46]. Le choix de ce nom est dû au fait que la nontronite, minéral nommé d'après la commune de Nontron, fut en effet le premier minéral identifié formellement sur la planète Mars depuis l'orbite.

    Histoire

    Place de l'Hôtel de ville en 1925.

    La ville existait probablement déjà 1 100 ans avant notre ère et fut plusieurs fois ravagée par des envahisseurs, les Sarrasins au VIIe siècle, les Normands au IXe siècle.

    Au VIIIe siècle, le castrum gallo-romain est donné par les vicomtes de Limoges à l’abbaye poitevine de Charroux, les vicomtes y conservant des droits importants. Puis, au cours des siècles la ville change plusieurs fois d'appartenance car les vicomtes de Limoges, par les successions féminines, appartiennent ensuite aux familles de Bretagne-Penthièvre (le duc Arthur II épouse en 1275 Marie de Limoges fille héritière du vicomte Guy VI, et leur fils puîné Guy VII, 1287-1331, est vicomte de Limoges et comte de Penthièvre), de Châtillon-Blois-Penthièvre (Jeanne la Boiteuse de Bretagne-Penthièvre, duchesse de Bretagne, comtesse de Penthièvre et vicomtesse de Limoges, fille de Guy VII, épouse Charles de Châtillon-Blois en 1337), d'Albret (Françoise de Châtillon-Blois, dame d'Avesnes, vicomtesse de Limoges et comtesse de Périgord, arrière-petite-fille de Jeanne et Charles de Blois, épouse en 1470 Alain d'Albret), enfin de Bourbon avec le roi Henri IV, fils de Jeanne d'Albret.

    Nontron devient en 1800 sous-préfecture du département de la Dordogne.

    La gare ferroviaire fonctionnait entre 1891 et 1946 pour les voyageurs, et jusqu'en 1970 pour les marchandises.

    Une prison militaire fut ouverte de 1940 à 1946 dans les locaux de l'ancienne prison civile. Elle fut le lieu de détention de suspects et de condamnés politiques, principalement communistes ou trotskystes, dont Michel Bloch, le frère de France Bloch-Sérazin qui fut décapitée par les nazis à Hambourg. Sous le Régime de Vichy, des résistants y furent également incarcérés[47]. De mars à octobre 1943, le groupement 38 "Mermoz" des Chantiers de la jeunesse, auparavant implanté à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), s'installe dans la commune et dans le Nontronnais[48].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Dès 1790, la commune de Nontron est le chef-lieu du canton de Nontron qui dépend du district de Nontron jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Nontron dont Nontron est la sous-préfecture[6].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[49]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Périgord vert nontronnais, dont elle devient le bureau centralisateur, et dépend de la 3e circonscription législative[50].

    Intercommunalité

    Fin 2002, Nontron intègre dès sa création la communauté de communes du Périgord Nontronnais dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Périgord vert nontronnais dont elle est le siège. Au , celle-ci fusionne avec la communauté de communes du Haut-Périgord pour former la nouvelle communauté de communes du Périgord Nontronnais, dont Nontron est à nouveau le siège.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 2 500 et 3 499 habitants au recensement de 2017, vingt-trois conseillers municipaux ont été élus en 2020[51],[52].

    Liste des maires

    Façade de l'hôtel de ville.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1852 1859 Louis François Mazerat    
             
    1874 1878 Louis François Mazerat   Conseiller général du canton de Nontron (1871-1880)
    Député de la Dordogne (1871-1876)
             
    1892 1905 André Picaud Radical Médecin
    1905 1926 François-Olivier Villepontoux   Notaire à Abjat
    1926 1943
    (révoqué)[53]
    Armand Lathière-Lavergne Radical Médecin, conseiller général du canton de Nontron (1928-1940)
    1945 1953 Armand Lathière-Lavergne Radical Médecin, conseiller général du canton de Nontron (1945-1949)
    1953 1977 Henri Laforest Radical Secrétaire d'État, conseiller général du canton de Mareuil (1937-1940) puis du canton de Nontron (1954-1979)
    1977 1995 René Join PS Enseignant retraité, Député suppléant d'Alain Bonnet (1978-1986 et 1988-1993)
    1995 mars 2014 Pierre Giry UMP[54] Assureur retraité
    mars 2014 juillet 2020 Pascal Bourdeau[55] PS Ingénieur terrirorial, conseiller général du canton de Nontron (2011-2015)
    juillet 2020[56] En cours Nadine Herman-Bancaud SE[57] Retraitée de la fonction publique territoriale
    Suppléante du député MoDem Jean-Pierre Cubertafon

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Nontron relève[58] :

    Jumelages

    Actuellement, la commune ne participe plus aux jumelages entre villes. Mais le lycée coopère avec des lycées allemands à Berlin et Hildesheim. Au début des années 1980, il existait un jumelage actif avec Thame dans le comté d'Oxfordshire en Angleterre, des dons de livres à la bibliothèque municipale en témoignent.

    Population et société

    Évolution démographique

    Les habitants de Nontron sont appelés les Nontronnais.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[60].

    En 2019, la commune comptait 3 055 habitants[Note 10], en diminution de 4,41 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3562 8092 9902 8653 2463 5733 6093 6923 704
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 5463 5813 5573 2233 4273 6874 1513 5853 657
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 6863 4263 5083 0593 1123 0192 9433 2043 280
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    3 5933 7923 9543 8503 5583 5003 4653 4583 212
    2017 2019 - - - - - - -
    3 0503 055-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[61].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (27,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,6 % la même année, alors qu'il est de 36,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 419 hommes pour 1 649 femmes, soit un taux de 53,75 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,82 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[62]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,3 
    90 ou +
    4,9 
    14,7 
    75-89 ans
    20,1 
    20,8 
    60-74 ans
    19,8 
    21,6 
    45-59 ans
    20,7 
    13,3 
    30-44 ans
    13,6 
    13,8 
    15-29 ans
    10,8 
    13,5 
    0-14 ans
    10,1 
    Pyramide des âges du département de la Dordogne en 2018 en pourcentage[63]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,7 
    10,3 
    75-89 ans
    13,3 
    22,7 
    60-74 ans
    22,7 
    21,3 
    45-59 ans
    20,9 
    15,7 
    30-44 ans
    15 
    13,8 
    15-29 ans
    11,8 
    15,2 
    0-14 ans
    13,5 

    L'agglomération et l'aire urbaine

    L'unité urbaine de Nontron (l'agglomération) regroupe deux communes : Nontron et Saint-Martial-de-Valette[64], soit 3 839 habitants en 2017[65]

    L'aire urbaine s'étend sur trois communes supplémentaires : Saint-Front-sur-Nizonne, Saint-Martin-le-Pin et Savignac-de-Nontron[66] ; elle comprend 4 458 habitants en 2017[67].

    Enseignement

    Selon le classement établi par l'Éducation nationale en 2022, le lycée public Alcide-Dusolier est considéré comme « performant » en 2021 au bac professionnel avec 96 % et presente un taux de réussite de 97 % au bac général et technologique[68].

    Santé

    La commune est dotée d'une maison de santé pluridisciplinaire[69],[70].

    Sports

    En rugby à XV, le « Club sportif Périgord vert rugby » est engagé en championnat de France de Fédérale 3 pour la saison 2021-2022.

    Manifestations culturelles et festivités

    • La mascarade des Soufflaculs, carnaval dont les origines seraient médiévales[71], se déroule dans les rues de la ville le premier dimanche du mois d'avril depuis 1979[72],[73], attirant des milliers de spectateurs. Les « baboys » sont deux statues monumentales en l'honneur des Soufflaculs. Exceptionnellement en 2012, la mascarade n'a pas eu lieu, pour cause de premier tour d'élection présidentielle[74] et en 2013, faute d'organisateurs[71]. Une nouvelle équipe d'organisateurs a pris le relais et la mascarade a pu avoir lieu en 2014 et est prévue en 2016[73].
    • La fête du couteau a lieu chaque année début août. C'est la toisième manifestation d'ampleur nationale après les salons de Paris et de Thiers[75]. L'édition 2020 a été annulée à la suite de la pandémie de Covid-19[76]. La 26e édition se tient les 6 et [77].
    • Au mois d'octobre, la « Rue des métiers d'art » (11e édition en 2021[78]) rassemble en centre-ville plusieurs dizaines d'artisans d'art dans différents domaines : bijouterie, céramique, coutellerie, cuir, émail, gravure, maroquinerie, mosaïque, plumasserie, poterie, reliure, sculpture, serrurerie, tissage, vannerie, verrerie[79].
    • Le Salon des antiquaires a lieu chaque année en novembre (31e édition en 2018[80]).

    Économie

    Industrie : depuis l’époque gallo-romaine et jusqu’au milieu du XIXe siècle, on extrayait du minerai de fer dans le Nontronnais où fonctionnaient beaucoup de forges et de hauts-fourneaux.

    Au XXe siècle, on y produisait beaucoup d’articles chaussants (Adidas[81]). Mais actuellement il ne reste plus que quelques petites usines.

    Aujourd'hui, on y trouve des entreprises diverses, allant du luxe (Hermès[81] qui, en 2015, emploie 400 personnes sur place[82] dont 300 dans la maroquinerie[83]) à l'artisanat, en passant par l'agro-alimentaire. La plupart des commerces se trouvent en centre ville et entourent la Place Alfred Agard (Place de l'Hôtel de Ville). À la périphérie, des supermarchés commencent à s'installer.

    Coutellerie

    Couteau Nontron.

    La ville est connue pour ses coutelleries[84]. Cette activité existe probablement depuis le Moyen Âge, bien qu'on ne la trouve mentionnée dans un acte qu'en 1653. Depuis 1996, la « Fête du Couteau » a lieu chaque année un week-end au mois d'août. En 2015, une centaine d'exposants sont attendus pour la 20e édition[85].

    Le couteau Nontron le plus célèbre est un couteau artisanal de poche fermant (no 25). Son manche est en buis pyrogravé avec une virole en laiton. C'est le plus ancien couteau fermant en France[85].

    Emploi

    L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de Nontron ou qu'il est proposé sur le territoire de la commune.

    L'emploi des habitants

    En 2018[86], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 214 personnes, soit 39,6 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (176) a légèrement augmenté par rapport à 2013 (169) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,5 %.

    L'emploi sur la commune

    En 2018, la commune offre 2 548 emplois pour une population de 3 068 habitants[87]. Le secteur administratif (administration publique, enseignement, santé, action sociale) prédomine avec 35,8 % des emplois mais l'industrie avec 30,6 % et le secteur tertiaire avec 26,1 % sont également très présents.

    Répartition des emplois par domaines d'activité

      Agriculture, sylviculture ou pêche Industrie Construction Commerce, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale
    Nombre d'emplois 25 780 165 665 912
    Pourcentage 1,0 % 30,6 % 6,5 % 26,1 % 35,8 %
    Source des données[87].

    Établissements

    Fin 2018, la commune compte 189 établissements actifs employeurs[88], dont 103 au niveau des commerces, transports ou services, 29 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 28 dans la construction, 27 dans l'industrie, et 2 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[89].

    Entreprises

    Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, deux situées à Nontron se classent parmi les cinquante premières quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016[90] :

    • la Compagnie des arts de la table et de l'émail (fabrication d'articles céramiques à usage domestique ou ornemental) : 13e avec 43 996 k€ ;
    • Lim France (fabrication d'articles de voyage, de maroquinerie et de sellerie) : 22e avec 35 017 k€.

    Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, sept sociétés implantées à Nontron se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016 :

    • dans l'industrie[91] :
      • la Compagnie des arts de la table et de l'émail se classe 4e ;
      • Lim France se classe 7e ;
      • La Maroquinerie nontronnaise (fabrication d'articles de voyage, de maroquinerie et de sellerie) est 19e avec 13 537 k€ ;
      • Barconnière (fabrication de structures métalliques et de parties de structures) est 23e avec 10 065 k€ ;
    • dans le secteur agroalimentaire, Volagrain Périgord (transformation et conservation de la viande de volaille) se classe 16e avec 8 071 k€[92] ;
    • dans le commerce, Nocadis (hypermarché) se classe 30e avec 20 407 k€[93] ;
    • dans le BTP, la SARL Mathis & Danède (travaux de charpente) se classe 35e avec 3 405 k€[94].

    En ce qui concerne le chiffre d'affaires à l'exportation, tous secteurs confondus, deux de ces entreprises figurent parmi les cinquante premières de la Dordogne[95] :

    • Lim France se classe 4e avec 20 792 k€ ;
    • Volagrain Périgord est 42e avec 1 004 k€.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Nontron, XVIIIe et XIXe siècles, inscrit au titre des monuments historiques en 1984[96],[97]. Seul bâtiment de la Dordogne retenu par le loto du patrimoine de la Française des jeux en 2020, il va en outre bénéficier pour sa rénovation de fonds privés à hauteur de 100 000 euros de la part du groupe d'assurances Axa[98].
    • Demeure d'Azat.
    • Château de la Francherie du XVIIe siècle.
    • Château de la Mothe du XVe siècle, beaucoup remanié par la suite[99].
    • Le Pôle expérimental des métiers d'art regroupe les artisans d'art et les artistes du Nontronnais. Une salle d'exposition, au château, permet aux visiteurs d'admirer les œuvres réalisées.
    • Le jardin des Arts.
    • Église Notre-Dame-des-Ronces construite de 1872 à 1873 au-dessus d'une fontaine miraculeuse. La paroisse a acheté l'ancienne orgue de la cathédrale Saint-Front de Périgueux. L'instrument de 1842 a été entièrement restauré en 2006[100]

    Patrimoine urbain

    Depuis 1944, les immeubles situés le long de l'avenue du Général-Leclerc, de la rue Carnot, de la rue André-Picaud et la partie de la rue de la Croisette proche de l'église font l'objet d'une protection par décret. Site inscrit, ces « Immeubles de Nontron » s'étendent sur deux hectares[101].

    Patrimoine naturel

    La commune fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin[102] depuis la création de celui-ci en 1998[103], adhésion renouvelée en 2011[104].

    La vallée du Bandiat est protégée dans sa traversée de la commune au titre de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I « Vallées du réseau hydrographique du Bandiat » dont la flore est constituée de près d'une centaine d'espèces de plantes, dont deux sont considérées comme déterminantes : l'aigremoine élevée, ou aigremoine odorante (Agrimonia procera) et la jacinthe des bois, ou jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta)[105],[106].

    Nontron a donné son nom à la nontronite, un minéral de la famille des phyllosilicates dont la localité-type est Saint-Pardoux-la-Rivière, à proximité.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la tour d'argent maçonnée de sable, accostée de deux fleurs de lys d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Galerie de photos

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Ribault de Laugardière, Monographie de la ville et du canton de Nontron, 1888, reprint 1979.
    • Franck Delage, « Les églises de Nontron », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1942, tome 69, p. 61-71 (lire en ligne)
    • Gabrielle de Monneron, Nontron dans l'histoire, Les Éditions périgourdines, 1963.
    • Hervé Lapouge, Les Maires de Nontron ou Deux Siècles de vie municipale aux éditions Deltaconcept (Directeur : Jean Jacques Duvoisin ) (préface de Frédéric de Saint-Sernin). – Nontron : 2005. [4]-278 p., 21 cm. – (ISBN 2-9520843-7-8). – En appendice, choix de documents.
    • Sous la direction de Richard et Dominique Beaudry, Cahiers de doléances du Nontronnais, Lycée de Nontron, 1989.
    • Sous la coordination de Jacques Lagrange, Nontron & le Pays Nontronnais - Éditions Pilote 24 - 1996 - en 2 tomes ("Quinze enfants du pays, parmi les plus titrés, ont livré leurs dernières études sur les différents aspects de leur terre")
    • Jean-Jacques Gillot, « La prison militaire de Nontron en 1944 », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2009, tome 136, 2e livraison, p. 235-252 (lire en ligne)
    • Irène Massévy, « L'hospice de Nontron reçoit des militaires (1802-1835) », dans Chroniques no 17 du G.R.H.I.N. (groupe de Recherches Historiques du Nontronnais), 2017, p. 51-66 (lire en ligne)

    Liens externes

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
    3. La ligne de partage des eaux entre le bassin de la Dordogne et le bassin de la Charente et est représentée par une ligne verte en tirets-points.
    4. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[24].
    7. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
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    Références

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    105. [PDF] Vallées du réseau hydrographique du Bandiat, INPN, consulté le 28 avril 2019.
    106. Carte de localisation de la ZNIEFF 720012830, INPN, consulté le 28 avril 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux limites communales, cliquer en haut à gauche sur le globe terrestre bleu, descendre la valeur de la couche « Métropole : ZNIEFF1 » à 0 et augmenter l'opacité de la couche « Cartes IGN » à 1.
    107. [PDF] Les maires de Toulon de 1870 à 1914 : Mise en place d'une politique démocratique et sociale, article par Evelyne Maushart, consulté le 22 octobre 2015.
    108. Le Docteur Picaud, article par Andrée Bachemont, consulté le 22 octobre 2015.
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