Combat de Dangarous
Le combat de Dangarous, ou combat d'Agaharous, se déroule du au , pendant la guerre du Mali.
Date | - |
---|---|
Lieu | Forêt de Dangarous, près d'Indelimane |
Issue | Victoire française |
France | État islamique dans le Grand Sahara |
Adnane Abou Walid al-Sahraoui † |
20 hommes[1] 2+ hélicoptères Tigre et Gazelle[2] 2 avions Mirage 2000[3] 2+ drones Reaper[2] | Inconnues |
Aucune | ~ 10 morts[1] |
Batailles
Conflit des bérets verts et des bérets rouges
Conflit entre les islamistes et le MNLA
- Konna
- Gao (bombardement)
- Diabaly
- Gao (2e)
- Gao (3e)
- Gao (4e)
- In Khalil
- Tigharghâr
- Timétrine
- Imenas
- Tin Keraten
- In Zekouan et Teurteli
- Tombouctou (2e)
- Gao (5e)
- Teghboubinene et In Arab
- Tombouctou (3e)
- 1re Ber
- Anéfis (1re)
- Anéfis (2e)
- Bordj Badji Mokhtar et In Farah
- Fooïta
- Douaya
- Amazragane
- Tin-Hama (2e)
- Araouane
- Kondaoui
- Tamkoutat
- Ametettaï (bombardement)
- Dayet en Maharat
- Inabohane-Ebahlal
- Kidal (2e)
- Kidal (3e)
- Anéfis (3e)
- Tabankort (1re)
- Indelimane (2e)
- N'Tillit
- Ametettaï
- Tabankort (2e)
- Nampala (1er)
- Ténenkou (1er)
- Tabankort (3e)
- Tabrichat
- Abeïbara
- Léré
- Ténenkou (2e)
- Tin Telout
- Koba
- Nara
- Takoumbaout
- Sama
- Gourma-Rharous (1er)
- Sévaré
- Anéfis (4e)
- Inafarak
- Tiébanda
- Talahandak (1re)
- Wanna
- Aguel'hoc (2e)
- Sévaré
- Nampala (2e)
- Kidal (4e)
- Goumakoura (2e)
- Kazay-Kazay
- Boulikessi (1re)
- Gourma-Rharous (2e)
- Foulsaré
- Dogofry (1re)
- Serma (1re)
- Tikerefinadji
- Bintagoungou
- Inkadogotane
- Djebok
- Takellote
- Touzik
- Adjlal
- Tombouctou (4e)
- Tin Biden
- Indelimane (3e)
- Youwarou
- Soumpi
- Inaghalawass
- Akabar
- Tombouctou (5e)
- Tina
- Aklaz et Awkassa
- Talataye
- Boni (1re)
- Inabelbel
- Inghalamane
- Tintihidjrene
- Soumouni
- Dogofry (2e)
- Ndaki
- 2e Ber
- Farimaké
- Abanguilou
- Serma (2e)
- Aguel'hoc (3e)
- Elakla
- Dialloubé
- Dioura
- Tiésaba-Bourgou
- Guiré
- Aconit
- Fafa
- Boulikessi (2e)
- Indelimane (4e)
- Bourgou IV
- Tabankort
- Eranga
- Wagadou
- Sokolo
- Tarkint
- Bamba
- Talahandak (2e)
- Bouka Weré
- Sokoura
- Boulikessi (3e)
- Niaki
- Éclipse
- Boulikessi (4e)
- Boni (2e)
- Tessit (2e)
- Aguel'hoc (4e)
- Nokara
- Dangarous
- Bodio
- Mondoro
- Région de Ménaka (Andéramboukane (2e))
- Tessit (3e)
Déroulement
Du au , les forces françaises mènent une opération dans la forêt de Dangarous[3],[1] — ou forêt d'Agaharous[4] — au sud d'Indelimane, à l'est du Mali[3]. Cette opération est lancée à la suite d'informations données par deux djihadistes de l'État islamique, capturés le 14 juillet, qui avaient signalé la présence de campements dans cette zone[4]. D'après l'armée française, les lieux sont boisés et difficiles d'accès[3].
Entre le 17 et le 20 août, les forces françaises mènent une première phase de renseignement[3]. Le 17, un drone Reaper Block 5 effectue une frappe aérienne avec un missile GBU-12 contre deux hommes armés circulant sur une moto[1],[4],[2],[5]. L'un des morts s'avère par la suite être Adnane Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS)[1],[6]. RFI indique que d'après une source proche de l'Élysée, Al-Sahraoui n'est pas immédiatement identifié : « Un faisceau de renseignements indiquait la présence d'un haut cadre, mais nous n'étions pas sûrs qu'il s'agissait d'Abou Walid »[7].
La deuxième phase de l'opération est menée du 20 au 22 août, lorsqu'un groupe commando est engagé au sol pour fouiller la zone[3]. Constitué d'une vingtaine d'hommes[1], ce groupe est appuyé par des drones Reaper[2], une patrouille de chasseurs Mirage 2000D[3], ainsi que des hélicoptères Tigre et Gazelle[2]. Les commandos interceptent ensuite deux hommes à moto qui engagent le combat et qui sont abattus[2]. Plusieurs frappes aériennes sont également effectuées sur des positions occupées par des hommes de l'EIGS[3]. Après l'extraction des commandos, des frappes sont encore effectuées par les Mirage contre quatre caches[2].
Pertes
Selon l'armée française, une dizaine de djihadistes sont tués lors de l'opération[1].
Le 16 septembre 2021, le président de la République française Emmanuel Macron et la ministre des Armées Florence Parly annoncent que Adnane Abou Walid al-Sahraoui a été « neutralisé » par une frappe des forces françaises[8],[9]. Florence Parly affirme alors qu'Adnane Abou Walid al-Sahraoui a « succombé à des blessures provoquées par une frappe de la force Barkhane en août 2021 »[10]. Elle ajoute que cela « porte un coup décisif au commandement de Daech au Sahel mais aussi à sa cohésion car l'EIGS aura sans doute des difficultés à remplacer son émir par une figure qui dispose de la même envergure »[1].
Références
- La France dit avoir tué le chef du groupe État islamique au Sahel, Reuters, 16 septembre 2021.
- Point de situation des opérations du 20 au 26 août, Ministère des Armées, 26 août 2021.
- Point de situation des opérations du vendredi 10 au jeudi 16 septembre, Ministère des Armées, 16 septembre 2021.
- Mort du chef jihadiste Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ennemi numéro 1 de la France au Sahel, France 24, 16 septembre 2021.
- BARKHANE : Premier tir du Reaper Block 5 en opération extérieure, Ministère des Armées, 26 août 2021.
- Célian Macé, Mort de l’émir de Daech Al-Sahraoui : Barkhane frappe le jihad à la tête, Libération, 16 septembre 2021.
- Sahel: que sait-on de la mort d’al-Sahraoui, chef du groupe État islamique au Grand Sahara?, RFI, 16 septembre 2021.
- Les forces françaises ont tué Abou Walid Al-Sahraoui, chef de l'EI au Grand Sahara, France 24 avec AFP et Reuters, 16 septembre 2021.
- Elise Vincent et Morgane Le Cam, Emmanuel Macron annonce que les forces françaises ont tué le chef de l’organisation Etat islamique au Grand Sahara, Le Monde, 16 septembre 2021.
- Marc Daou, Abou Walid al-Sahraoui, vétéran du jihad, était la cible n°1 de la France au Sahel, France 24, 16 septembre 2021.
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de l’Armée française
- Portail du Mali
- Portail des années 2010