Condac
Condac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Condac | |||||
La Charente et l'église de Condac | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Charente | ||||
Maire Mandat |
Christophe Demaille 2020-2026 |
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Code postal | 16700 | ||||
Code commune | 16104 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Condacois | ||||
Population municipale |
470 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 01′ 30″ nord, 0° 13′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 141 m |
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Superficie | 9,59 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Ruffec (commune de la couronne) |
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Aire d'attraction | Ruffec (banlieue) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Nord | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation et accès
Condac est une commune située au nord du département de la Charente, située à 2 km à l'est de Ruffec, dont elle fait pratiquement partie de l'agglomération, et au bord de la Charente[2].
Elle est aussi à 42 km d'Angoulême et 63 km de Poitiers. Elle est située sur la D 740, route de Ruffec à Confolens qui traverse le fleuve à cet endroit, et elle est distante de 15 km de Champagne-Mouton et 34 km de Confolens[3].
Hameaux et lieux-dits
La commune comprend les premières maisons de l'agglomération ruffécoise à l'ouest : Voleperdrix. Elle comprend aussi quelques hameaux, comme la Leigne, situé au sud sur la rive gauche de la Charente, et Madanville et Rejallant à l'ouest. Il y a aussi de nombreux petits domaines et fermes[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Bathonien occupe une grande partie de la commune, avec du Callovien au sud-est et à l'extrême sud-ouest. Des altérites sous forme d'argile à silex couvrent une petite partie nord ainsi que la limite orientale. La vallée de la Charente est couverte par des alluvions du Quaternaire dont les plus anciennes ont formé des terrasses comme au bourg. On trouve aussi quelques zones de sable argileux sur des sommets, au nord et au sud-est[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un bas plateau traversé du nord au sud par la vallée de la Charente. Le point culminant de la commune est à une altitude de 141 m, situé non loin de la limite orientale, au sud de la route de Confolens. Le point le plus bas est à 77 m, situé le long de la Charente en limite sud. Le bourg, construit sur la rive droite, s'étage entre 80 et 110 m d'altitude[2].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, le Péruse et le Bedeau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La Charente traverse la commune du nord au sud, en faisant quelques méandres. D'une longueur totale de 381,4 km, la Charente prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[9].
Sur sa rive droite et en aval du bourg, elle reçoit le Lien, ruisseau qui passe à Ruffec et qui s'appelle la Péruse plus en amont[2]. D'une longueur totale de 23,9 km, il prend sa source dans les Deux-Sèvres, dans la commune de Sauzé-Vaussais, et se jette dans la Charente sur la commune, après avoir traversé 7 communes[10].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[11]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [12].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou.
Urbanisme
Typologie
Condac est une commune rurale[Note 1],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ruffec, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[16] et 3 887 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,3 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), forêts (11,9 %), prairies (6,5 %), zones urbanisées (5,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Condacinsis vicaria à la fin du Xe siècle[22], Condato en 1280, Condat (non daté)[23].
L'origine du nom de Condac remonterait à un nom de personne gaulois Condus auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Condus »[24]. Dottin évoque une forme abrégée de Condomagus signifiant "le champ ou le marché de Condus", ce qui exclut la forme ancienne pourtant attestée condate souvent liée à un confluent à l'époque romaine, Condac étant au confluent du Lien et de la Charente[25],[Note 3].
Histoire
Un cimetière gallo-romain avec tuiles à rebord a été trouvé à la fin du XIXe siècle[26].
Au Moyen Âge, Condac dépendait de l'abbaye de Nanteuil.
Condac était sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Tusson, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Puypéroux, Aubeterre[27]. Les pèlerins traversaient la Charente au « gué de Rejallant ».
Entre le Xe et XVIIIe siècles, comme sa voisine Ruffec, Condac était le siège d'une viguerie, qui rendait la justice localement. Elle était alors dans le diocèse de Poitiers, puis fut rattachée aux six autres du comté d'Angoulême, qui en comptera une vingtaine de par son extension au XIe siècle[28].
Un souvenir historique reste attaché à Condac. Au mois de mars 1442, vers la fin de la guerre de Cent Ans, le roi Charles VII de France, préparant l'expédition de Guyenne contre les Anglais, se trouvait à Ruffec pour les fêtes de Pâques en compagnie du dauphin âgé de 19 ans et plusieurs hommes de sa cour. Le jour du Vendredi saint, le roi et son fils, accompagnés du duc du Maine et de Louis de Valori, se promenaient en bateau sur la Charente, lorsque l'embarcation fut prise par le courant et vint chavirer sur l'écluse d'un moulin; le roi et sa suite faillirent se noyer. C'est à cette occasion que le dauphin, le futur roi Louis XI, s'y rendit en pèlerinage et plus tard, fit reconstruire la chapelle et y fonda un chapitre.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1629[26].
La minoterie à meules située au lieu-dit le Moulin Enchanté, construite en 1771 sur l'ordre du comte de Broglie et marquis de Ruffec, fut la plus importante du département de la Charente. Elle fut transformée en usine de filature et de tissage au début du XIXe siècle (établissement Simoneton, filatures et tissage de la Charente) puis en partie détruite vers 1940. Un restaurant s'y est construit vers 1980[29].
Au début du XXe siècle, deux autres minoteries fonctionnaient sur la Charente en amont, à Refousson et Grégueuil[26]. Un autre moulin, situé sur le lien, existait à Moulin Neuf.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 470 habitants[Note 4], en augmentation de 0,86 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,6 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 230 hommes pour 240 femmes, soit un taux de 51,06 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Actuellement la principale activité provient de la discothèque « Le Moulin Enchanté ».
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Grégueuil a été construit au XVIIe siècle (il est daté de 1665) et remanié au XIXe siècle. Deux tours, une ronde et une carrée en sont séparées et l'encadrent[36].
Des maisons du village sont marquées de croix de Saint-André[37].
Le patrimoine environnemental est constitué de la vallée de la Charente, zone Natura 2000 et de sources.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Voir aussi Merpins, au confluent du Né et de la Charente, supposé être le Condate de la voie romaine de Saintes à Périgueux, et Condéon.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Condac » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Carte IGN sous Géoportail
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Condac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Charente »
- Sandre, « le Péruse »
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Ruffec », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Cartulaire de l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers
- Henri Beauchet-Filleau, Pouillé historique du diocèse de Poitiers, t. III, Niort, Clouzot, , 574 p. (lire en ligne), p. 221.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 206.
- Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne), p. 247
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 141
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- André Debord in Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, BNF 34901024, présentation en ligne), p. 88
- « Le Moulin Enchanté », notice no IA00066245, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Condac (16104) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Condac », (consulté le )
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