Douze Apôtres

Les douze Apôtres ou, par ellipse[1], les Douze[2], ou simplement les Apôtres, sont les douze disciples choisis par Jésus de Nazareth[3],[4],[5],[6].

Pour les articles homonymes, voir Douze Apôtres (homonymie).

Synaxe des douze apôtres, icône du XIVe siècle, musée Pouchkine, Moscou.

Par ailleurs, selon la tradition chrétienne, Jésus a aussi distingué soixante-dix disciples, qui deviennent évêques d'une ville par la suite. Tous ces disciples prêchent la « bonne nouvelle », expression qui donnera naissance au mot « évangile », après la rédaction des textes dans les années 65-100.

Paul de Tarse est considéré comme le « treizième apôtre » par la tradition chrétienne : il est qualifié d'« Apôtre des Gentils »[7].

Les catholiques et les orthodoxes considèrent les évêques comme les successeurs des Apôtres, et accordent une importance particulière au fait que les évêques se situent dans la succession apostolique, c'est-à-dire que la tradition à laquelle ils se rattachent remonte aux apôtres dans la succession des personnes et des doctrines.

Les Douze

Les Douze sont appelés « apôtres » dans l'Évangile selon Luc (Lc 6,13)[4],[8]. Le nom masculin « apôtre » est un emprunt, par l'intermédiaire du bas latin apostolus[9], au grec[4],[5],[6] ecclésiastique[3] ἀπόστολος[10] / apóstolos, dérivé du verbe ἀποστέλλειν[10].

La Communion des Apôtres, par Albrecht Altdorfer (v. 1523), Gemäldegalerie (Berlin).

Leur liste nominative est donnée quatre fois dans le Nouveau Testament : dans les trois Évangiles synoptiques  l'Évangile selon Matthieu (Mt 10,2–4), l'Évangile selon Marc (Mc 3,16–19) et l'Évangile selon Luc (Lc 6,14–16)  et dans les Actes des Apôtres (Ac 1,13)[8]. Les quatre listes concordent, à quelques détails près[11], et les exégètes les groupent deux par deux[8]. Toutes comportent douze noms, quelques-uns des Apôtres étant distingués des autres par des surnoms[11]. Toutes nomment Simon, dit Pierre, en tête et Judas, dit (l')Iscariote, en dernier[11]. Toutes classent les Apôtres selon un ordre décroissant de préséance, qui traduit leur autorité respective dans l'Église primitive[11]. Simon est dit « le Cananéen » par Matthieu et Marc ; et le Zélote par Luc et les Actes[8]. Jude, dit de Jacques par Luc et les Actes, est identifié à Thaddée, cité par Matthieu et Marc[8]. Si l'Évangile selon Jean ne donne pas de liste nominative des Apôtres, il en reconnaît bien douze. Il ne nomme jamais explicitement Matthieu, ni Barthélemy, ni Jacques le Mineur, ni Simon le Zélote. En revanche, il mentionne Nathanaël[8], nom absent des synoptiques.

Douze apôtres sont choisis par Jésus-Christ pour être, en dehors de leur mission évangélisatrice, un symbole pour le peuple d'Israël : leur nombre de douze évoque les douze tribus d'Israël. Ils représentent le peuple de la nouvelle Loi, de la nouvelle alliance, tel qu'il sera rassemblé par Dieu à la fin des temps.

Les douze apôtres sont :

L'envoi en mission

Apôtres autour du Sépulcre, par Albertino Piazza, musées d'État de Berlin.

Le groupe des Douze demeure après la Résurrection de Jésus. Après la trahison et la mort de Judas, les Onze qui subsistent décident de tirer un disciple au sort, Matthias, pour « devenir avec nous témoin de la Résurrection ». Ils sont, avec d'autres disciples, les bénéficiaires du don de l'Esprit à la Pentecôte (Ac 2). Ils se dispersent ensuite pour prêcher l’Évangile, tout en revenant rendre compte régulièrement à Jérusalem.

Après la mise à mort de Jacques, frère de Jean, par Hérode Agrippa Ier en 44, il semble que le groupe ne se renouvelle pas. Paul ne cite qu'une fois les « Douze » en 1Co 15,5, à propos des témoins de la Résurrection, dans une simple reprise d'une confession de foi antérieure. Du temps de son ministère, les Douze ne jouent plus aucun rôle actif. La tradition ultérieure n'est pas unanime sur le nom des membres de ce groupe.

Variantes entre les quatre évangiles

Les Évangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean racontent la vocation de ces douze disciples de Jésus de Nazareth et donnent leur liste. 

Selon Matthieu

« Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. »

 (Mt 10:1-4)

Voici les noms des douze apôtres :

Selon Marc

« Il monta ensuite sur la montagne ; il appela ceux qu’il voulut, et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons. »

 (Mc 3:13-19)

Voici les douze qu'il établit :

  • Simon, qu'il nomma Pierre ;
  • Jacques, fils de Zébédée ;
  • Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanerges, qui signifie fils du tonnerre ;
  • André ;
  • Philippe ;
  • Barthélemy ;
  • Matthieu ;
  • Thomas ;
  • Jacques, fils d'Alphée ;
  • Thaddée ;
  • Simon le Cananite ;
  • Judas Iscariote, celui qui livra Jésus.

Selon Luc

« En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres »

 (Lc 6:12-16)

  • Simon, qu'il nomma Pierre ;
  • André, son frère ;
  • Jacques ;
  • Jean ;
  • Philippe ;
  • Barthélemy ;
  • Matthieu ;
  • Thomas ;
  • Jacques, fils d'Alphée ;
  • Simon, appelé le zélote ;
  • Juda de Jacques ;
  • Judas Iscariote, qui devint traître.

Selon Jean

Les auteurs de l'évangile selon Jean ne donnent pas une liste pareille à celles de Marc, Luc et Matthieu. Cependant, l'épisode conclusif de leur évangile, le miracle au lac de Tibériade, ajouté par le troisième auteur, est introduit par une liste des apôtres en forme réduite, la suivante :

« Simon Pierre, Thomas appelé le Jumeau, Nathanaël de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples se trouvaient ensemble. »

 (Jn 21:2)

À cette liste il faut ajouter Judas Iscariote, fréquemment cité, ainsi qu'André (Jn 1:40), Philippe (Jn 1:43) et Jude (Jn 14:22). Le disciple bien-aimé conserve son mystère jusqu'au bout, ainsi que l'ont voulu les rédacteurs initiaux.

Théologie

La théologie du groupe chrétien constitué autour des Douze est très vaguement connue par le livre des Actes des Apôtres, les discours prêtés à Pierre lors de la Pentecôte ou devant le Sanhédrin. La christologie est peu développée. Aucune rupture sensible avec le judaïsme officiel ne s'esquisse et rien n'est retrouvé de la polémique attribuée à Jésus contre les Pharisiens, le Sabbat et les offrandes au Temple.

Ce groupe a certainement une dimension charismatique se prétendant guidé par le Saint-Esprit dont la manifestation, perçue comme ultime, est le signe qui attesterait la résurrection et la victoire de Jésus sur la mort.

Quoique la conviction de la Résurrection de Jésus et les premières manifestations de l'Esprit soient sans doute apparues en Galilée, c'est à Jérusalem que Luc présente le groupe qui s'est certainement assez vite rassemblé dans la ville sainte. Cela est en lien avec la forte espérance eschatologique qui l'animait : c'est dans le Temple que le Messie devait paraître, et cette effusion de l'Esprit que le groupe ressentait et qui l'entraînait était les prémisses « évidents » de cette venue prochaine. C'est pourquoi les Douze et leurs disciples pratiquaient une espèce de « communauté de biens primitive », chacun vendant ses biens, s'il en avait, pour faire survivre la communauté dans le petit laps de temps qui lui restait à passer sur terre avant le Grand Jour du Jugement dernier.

Il n'est même pas sûr qu'à ce stade les premiers chrétiens aient clairement identifié le Messie ou l'Envoyé ultime de Dieu avec Jésus, même ressuscité. Peut-être attendaient-ils le Ressuscité comme le restaurateur du Royaume d'Israël (d'après Actes 1). Mais cette effusion de l'Esprit avait surtout « prouvé » que Jésus était un innocent et que ceux qui l'avaient rejetés et livrés aux Romains (les chefs du peuple) étaient dans leur tort. Dieu donnait raison à Jésus et à ses disciples contre le Sanhédrin ! Les Douze étaient les témoins de Dieu et de Jésus contre les chefs juifs. Et si l'innocence et le caractère divin de la mission du Messie étaient reconnus a posteriori (ce dont la prédication chrétienne cherchait à convaincre), alors Dieu hâterait la venue du Messie.

En fait, le rejet de Jésus aurait reposé sur un malentendu entre Dieu et son peuple, dans la ligne du rejet passé des prophètes dont le Messie est le dernier, que ces premiers chrétiens se voyaient destinés à lever, afin qu'Israël trouve - bientôt - le repos eschatologique.

Liste des douze apôtres identifiés par la Bible (tableau)

Jésus et les 12 apôtres à Domus Galilaeae, Israël.

Chacune des quatre listes d'apôtres du Nouveau Testament (Mc 3,13–19, Mt 10,1–4, Lc 6,12–16 et Ac 1,13) indique que tous les apôtres étaient des hommes. Les quatre évangiles et le livre des Actes donnent différents noms aux douze apôtres. La liste donnée dans l'évangile de Luc diffère de celle de Matthieu, ainsi que de Marc à deux égards. Elle énumère « Judas le fils de Jacques » au lieu de « Thaddée » (pour plus d'informations, voir l'article concernant Jude l'apôtre). Contrairement aux évangiles synoptiques, l’Évangile de Jean ne propose pas de liste officielle des apôtres. Bien qu'il se réfère aux Douze (Jn 6,67–71), l’Évangile ne donne aucune explication sur l'identité de ces douze, et l'auteur de l’Évangile de Jean ne les mentionne pas tous par leur nom. Il n'y a pas non plus de séparation des termes « apôtres » et « disciples » dans Jean.

Évangile de Matthieu [14] Évangile de Marc [15] Évangile de Luc [16] Évangile de Jean Actes des apôtres [17]
1 Simon (qui s'appelle Pierre) Simon Simon Simon Pierre[18] Pierre
2 André (c'est le frère de Pierre) André André André André
3 Jacques (fils de Zébédée) Jacques Jacques un des fils de Zébédée Jacques
4 Jean (c'est le frère de Jacques) Jean / un des Boanerges Mc 3,17 Jean un des fils de Zébédée Jean
5 Philippe Philippe Philippe Philippe Philippe
6 Barthélemy Barthélemy Barthélemy Nathanaël Barthélemy
7 Thomas Thomas Thomas Thomas (aussi appelé Didyme) [19] Thomas
8 Matthieu (le publicain) Matthieu Matthieu pas mentionné Matthieu
9 Jacques (fils d'Alphée) Jacques Jacques pas mentionné Jacques
10 Thaddée (ou Lebbée) Thaddée Judas (fils de Jacques, appelé frère dans certaines traductions) Jude (pas Iscariote) [20] Judas fils de Jacques (appelé frère dans certaines traductions)
11 Simon (le Cananéen) Simon (le Cananéen) Simon (qui s'appelait le Zélote) pas mentionné Simon le Zélote
12 Judas Iscariote Judas Iscariote Judas Iscariote Judas (fils de Simon Iscariote) [18] (Judas mort, remplacé par Matthias)

Les disciples de Jésus Christ

prénom Détails Matthieu Marc Luc Jean Actes Jude Jacques
1 Simon Pierre Le frère d'André Mt 10,2; Mc 3,16; Lc 6,14; Jn 1,35-42;
2 André Le frère de Simon Pierre et disciple de Jean-Baptiste Mt 10,2; Mc 3,18; Lc 1,35-42; Lc 6,14; Jn 1,40
3 Jacques Le frère de Jean, fils de Zébédée et Salomé, Boanerges, fils du tonnerre, neveu de Joseph et Marie, cousin de Jésus Mt 10,2; Mt 20,20; Mt 27,56; Mc 3,17; Mc 15,40; Mc 16,1; Lc 6,14; Jn 21,2;

Jn 19,25?;

4 Jean Frère de Jacques, fils de Zébédée et Salomé, Boanerges, fils du tonnerre, neveu de Joseph et Marie, cousin de Jésus Mt 10,2; Mt 20,20; Mt 27,56; Mc 3,17; Mc 15,40; Mc 16,1; Lc 6,14; Jn 21,2;Jn 19,25?;
5 Philippe de Bethsaïde "de Galilée" Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 6,14; Jn 1,44;

Jn 12,21;

6 Barthélemy Nathanaël Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 6,14; Jn 1,43-51;
7 Matthieu Lévi Fils d'Alphée, cousin de Jésus, Jacques le Mineur, Jude et Simon, beau-fils de Marie Mt 10,3; Mt 27,56; Mc 2,14; Mc 3,16-18; Mc 6,3; Mc 15,40-47; Lc 5,27; Lc 6,14-15; Lc 24,18; Ac 1,13; Ac 4,36;
8 Thomas Didyme Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 6,15; Jn 20,24;
9 Jacques le Mineur Cousin de Jésus, frère de Thaddé et Simon, demi-frère de Matthieu, beau-fils d'Alphée Mt 10,3; Mt 27,56; Mc 2,14; Mc 3,16-18; Mc 6,3; Mc 15,40-47; Lc 5,27; Lc 6,14-15; Lc 24,18; Ac 1,13; Ac 4,36; Jc 1,1;
10 Thaddé Lebbée Judas Juda Jude Frère de Jacques et Simon, demi-frère de Matthieu, beau-fils d'Alphée et cousin de Jésus Mt 10,3; Mt 13,55; Mc 3,18; Mc 6,3; Lc 6,16; Jd 1,1;
11 Simon le Zelote Frère de Jacques et Thaddaeus, demi-frère de Matthieu, beau-fils d'Alphée et cousin de Jésus Mt 10,4; 55; Mc 3,18; Mc 6,3; Lc 6,15;
12 Judas Iscariote Le traître qui se pendit Mt 10,4; Mc 3,19; Lc 6,16;
12 bis Matthias Remplaçant de Judas Iscariote Ac 1,20-26;

Les hommes qui ont suivi Jésus

Personne appelée apôtre Où dans les Écritures Remarques
1 Barnabé Ac 14,14 -
2 et 3 Andronique et Junias Rm 16,7 Paul a déclaré qu'Andronique et Junias étaient « remarquables parmi les apôtres ». Cela a été traditionnellement interprété de deux manières :
  • cet Andronique et Junias étaient « remarquables parmi les apôtres », c'est-à-dire des apôtres distingués[21] ;
  • ce Andronique et Junias étaient « bien connus parmi les apôtres » qui signifie « bien connu des apôtres ».

On pense que Paul fait simplement mention du caractère remarquable de ces deux personnes, reconnu par les apôtres.


4 Silas 1Th 1,1, 1Th 2,6 Considéré comme un compagnon de Timothée et Paul, il joue également le rôle d'un apôtre en tant que compagnon de Paul dans le deuxième voyage missionnaire de Paul, dans Ac 15,40 et suivants.
5 Timothée 1Th 1,1, 1Th 2,6 Timothée est considéré comme un apôtre avec Silas et Paul. Cependant, dans 2Co 1,1 il n'est appelé « frère » que lorsque Paul se présente comme « un apôtre du Christ ». Timothée exerce la fonction d'apôtre lors de l'injonction de Paul dans 1Ti et 2Ti , bien que, dans ces épîtres, Paul le désigne comme son « fils » dans la foi.
6 Apollos 1Co 4,9 Inclus parmi « nous apôtres » avec Paul et Cephas (Pierre) (voir aussi : 1Co 3,4-6, 1Co 3,22 et 1Co 4,6).

Notes et références

  1. « Douze », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens I, 1) [consulté le 20 janvier 2017].
  2. Définitions lexicographiques et étymologiques de « douze » (sens I, A, en part.) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 20 janvier 2017].
  3. « Apôtre », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens 1) [consulté le 19 janvier 2017].
  4. Définitions lexicographiques et étymologiques d'« apôtre » (sens A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 19 janvier 2017].
  5. Entrée « apôtre » (sens 1) des Dictionnaires de français [en ligne], sur le site des Éditions Larousse [19 janvier 2017].
  6. Entrée « apôtre » de l'Encyclopédie Larousse [en ligne], sur le site des Éditions Larousse [19 janvier 2017].
  7. « Paul de Tarse (9 - 67) - L'apôtre des Gentils - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le )
  8. Pons.
  9. Entrée « ăpostŏlus », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire illustré latin-français, Paris, Hachette, 1934 (paru le ), 1re éd., 1 vol., 1702-XVIII, in-8o (26 cm) (OCLC 798807606, BNF 32138560, SUDOC 006209599), p. 143 [consulté le 20 janvier 2017].
  10. Congar.
  11. Minnerath 1987, p. 70.
  12. Benoît XVI, « André, le Protoclet », audience générale du mercredi , sur le site officiel du Saint-Siège [consulté le 19 janvier 2017].
  13. Sébastien Antoni, « Simon et André, frères et martyrs », Croire : questions de vie, question de foi, sur La Croix, (consulté le ).
  14. Mt 10,1–4
  15. Mc 3,13–19
  16. Lc 6,12–16
  17. Ac 1,13
  18. Jn 6,67-71
  19. Jn 11,16Jn 20,24Jn 21,2
  20. Jn 14,22
  21. May, Herbert G. et Bruce M. Metzger.

Voir aussi

Nouveau Testament

Autres textes

Bibliographie

Musique

Liens externes

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