Edward Snowden

Edward Joseph Snowden, né le à Elizabeth City, en Caroline du Nord est un lanceur d'alerte américain. Informaticien, ancien employé de la Central Intelligence Agency (CIA) et de la National Security Agency (NSA), il a révélé l'existence de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques.

Pour les articles homonymes, voir Snowden et Edward.

Edward Snowden
Edward Snowden lors de son interview par Glenn Greenwald et Laura Poitras, le 6 juin 2013 à Hong Kong.
Nom de naissance Edward Joseph Snowden
Naissance
Elizabeth City, Caroline du Nord (États-Unis)
Nationalité Américaine
Pays de résidence Russie (asile temporaire de 2013 à 2020, résident permanent depuis 2020)
Profession
Activité principale
Administrateur systèmes chez Booz Allen Hamilton (jusqu'au 10 juin 2013)
Autres activités
Révélateur des programmes de surveillance électronique (PRISM, XKeyscore) de citoyens, d'entreprises et d'États par les agences de renseignements américaines (NSA, FBI), britanniques (GCHQ), canadiennes (CSEC), australiennes (DSD) et néo-zélandaises (GCSB)

À partir du , Snowden rend publiques, par l’intermédiaire des médias, des informations classées top-secrètes de la NSA concernant la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, ainsi que les systèmes d’écoute sur Internet des programmes de surveillance PRISM, XKeyscore, Boundless Informant et Bullrun du gouvernement américain et les programmes de surveillance Tempora, Muscular et Optic Nerve du gouvernement britannique. Pour justifier ses révélations, il déclare que son « seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui ».

À la suite de ses révélations, Edward Snowden est inculpé, le , par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d’espionnage, de vol et d'utilisation illégale de biens gouvernementaux.

S'exilant à Hong Kong en , puis à Moscou, Edward Snowden obtient, le , l’asile temporaire en Russie. Le , il obtient un droit de résidence pour trois ans en Russie.

Le , l'édition américaine du Guardian et le Washington Post se voient décerner le prix Pulitzer pour la publication des révélations sur le système de surveillance de la NSA, rendues possibles grâce aux documents fournis par Snowden.

Le 18 janvier 2017, la Russie prolonge son droit d'asile de trois ans (jusqu'en 2020).

Le 16 septembre 2019, Snowden a réitéré son souhait d’être accueilli par la France, après avoir demandé en vain l’asile à Paris dès 2013, sous la présidence de François Hollande. Mais le 19 septembre 2019, jour de la sortie, en France, de son autobiographie Mémoires vives, sa demande est de nouveau rejetée. Le ministre des Affaires étrangères indique n'avoir « pas changé d'avis » et lui refuse l'asile.

En août 2020, Donald Trump évoque une possible grâce présidentielle, malgré les positions affirmées qu'il avait développées durant la campagne de 2016[1].

Le 22 octobre 2020, la Russie accorde à Snowden un titre de résident permanent[2].

Biographie

Famille et éducation

Edward Joseph Snowden naît le à Elizabeth City, en Caroline du Nord, mais passe toute son enfance dans la ville de Wilmington[3]. Son père, Lonnie Snowden, originaire de Pennsylvanie, est un ancien officier de la garde côtière des États-Unis[4]. Sa mère, Wendy, originaire de Baltimore, dans le Maryland, travaille à la cour fédérale du district du Maryland. Il a une sœur aînée qui est avocate[3],[5].

En 1999, Edward déménage avec sa famille à Ellicott City, dans le Maryland, où il étudie l’informatique au lycée Anne Arundel Community College (en)[3] pour obtenir les crédits nécessaires à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. À Crofton, où il habite, presque tout le monde travaille pour l’armée ou la NSA, dont le quartier général est non loin, à Fort Meade[6]. Snowden ne finit pas sa licence à Arundel[7]. Son père explique qu’Edward a raté plusieurs mois d’école à cause de la mononucléose, maladie dont il est atteint, et, plutôt que de retourner passer son GED — qu’il a obtenu par la suite[8] — dans une université locale, il préfère suivre des cours en ligne afin d’obtenir une maîtrise à l’université de Liverpool, en 2011[9].

Snowden a affirmé qu’il avait une compréhension de base du mandarin, qu’il était profondément intéressé par les arts martiaux et a revendiqué le bouddhisme comme étant sa religion[10]. Avant de s'exiler à Hong Kong, Snowden résidait à Honolulu (Oahu), dans l’archipel d’Hawaï[11]. Il avait visité Hong Kong auparavant avec Lindsay Mills, sa petite amie[12].

Le , Lonnie Snowden accorde une interview à Fox TV, étant préoccupé par la désinformation dans les médias concernant son fils. Il décrit Edward comme étant « un jeune homme attentionné et sensible, doté d'une profonde réflexion »[9]. Alors qu’il est en accord avec son fils dans son opposition aux programmes de surveillance qu’il a révélés, Lonnie Snowden demande à son fils de cesser sa fuite et de rentrer à la maison[13].

Le , lors d’une interview organisée et diffusée par la télévision russe Rossiya 24, Lonnie Snowden change d’avis et conseille à son fils de rester en Russie pendant son asile temporaire : « Je pense que la Russie a la ferme intention et la possibilité de protéger mon fils. Si j'étais à sa place, je resterais en Russie »[14].

Convictions politiques

En , Edward Snowden est photographié à côté d’un ordinateur portable orné d'autocollants à l’effigie d’associations promouvant un internet libre, comme l’Electronic Frontier Foundation ou le réseau Tor[15].

À l’élection présidentielle américaine de 2008, Snowden dit avoir voté pour un tiers parti, sans préciser lequel. En 2008, il est prêt à faire ses révélations, mais il décide d’attendre à cause de l’élection de Barack Obama. Snowden dit qu’à cette période, il « croyait aux promesses d'Obama », mais que celui-ci « a continué les pratiques de son prédécesseur »[16].

Concernant l'élection présidentielle américaine de 2012, les listes de donateurs aux politiques indiquent qu'il a contribué à la primaire de Ron Paul, candidat à l'investiture du parti républicain[17]. Pour l'élection présidentielle américaine de 2016, il tweeta que ce sera « un choix entre Donald Trump et Goldman Sachs » (Hillary Clinton fut massivement rémunérée sur des conférences pour la banque[18],[19]). Dans le film Snowden, sorti en 2016, il cite Ayn Rand, philosophe libertarienne, comme l'une de ses principales influences[20].

Carrière

Le , Edward Snowden s’engage dans l’armée en tant que recrue des forces spéciales. Il a alors 21 ans et dit vouloir combattre pendant la guerre d’Irak, parce qu’il « se sentait obligé en tant qu'être humain d'aider les peuples libres contre l'oppression ». Cependant, quatre mois plus tard, un accident pendant un entraînement lui brise les deux jambes et l’oblige à abandonner sa formation. Il est, par la suite, embauché par la NSA comme agent de sécurité à l’université du Maryland, avant de rejoindre la CIA pour travailler dans la sécurité informatique[21].

De à [22], Snowden est envoyé par la CIA à la mission américaine des Nations unies à Genève, en Suisse[23]. Il décrit cette expérience à Genève comme étant « formatrice ». Par exemple, il raconte que la CIA a délibérément rendu ivre un banquier suisse puis l’a encouragé à rentrer chez lui en voiture. Quand ce dernier a été arrêté, un agent de la CIA lui aurait alors offert son aide puis aurait tenté de le recruter. Le président de la Confédération suisse de l'époque, Ueli Maurer, a commenté ce témoignage : « Il ne me semble pas que cet incident se soit déroulé de la façon dont Snowden et les médias la décrivent. » Ces révélations sont arrivées à un moment particulier dans les relations États-Unis-Suisse, puisque le Conseil fédéral suisse tentait d’adopter une loi pour plus de transparence dans le secteur bancaire. Snowden a justifié cette révélation en disant « je ne veux pas vivre dans une société qui pratique ce genre de choses »[24],[25].

En 2009, Snowden quitte la CIA pour rejoindre Dell, une entreprise américaine qui gère les systèmes d'information de nombreuses agences gouvernementales[26]. Le directeur de la NSA, Keith B. Alexander, a confirmé que Snowden a occupé un poste à la NSA pendant un an, avant de devenir consultant[27]. L'entreprise Dell le détache comme prestataire sur un site de la NSA dans la base militaire américaine de Yokota, à proximité de Tokyo, au Japon. Snowden travaille ensuite pour Booz Allen Hamilton pendant trois mois en tant qu’administrateur systèmes pour la NSA, au Centre de renseignement régional SIGINT de Kunia Camp, Hawaii (en) à Oahu, une des îles de l’archipel d’Hawaï[28].

Snowden décrit sa vie comme très confortable, gagnant un salaire annuel d’environ 200 000 dollars avant son emploi chez Booz Allen Hamilton[29]. Dans un entretien avec le quotidien de Hong Kong South China Morning Post, réalisé le , mais publié seulement le , Snowden affirme avoir cherché un emploi chez Booz Allen Hamilton afin de recueillir des preuves des activités de la NSA : « Mes fonctions au sein de Booz Allen Hamilton me donnaient accès aux listes des appareils [ordinateurs, téléphones portables] espionnés à travers le monde par la NSA ». « C’est pour ça que j’ai accepté le poste il y a trois mois », a-t-il expliqué[30].

Snowden travaille à Hawaï depuis un mois lorsqu’il dérobe des informations ultraconfidentielles à l’aide d’une clé USB[31]. Il les transporte ensuite à l’aide de quatre ordinateurs portables jusqu’à Hong Kong, où il se réfugie du [31] au , date de son départ en direction de Moscou. Son travail d’administrateur systèmes lui donnait un accès facile au réseau des ordinateurs de la NSA. D’après le Los Angeles Times, le technicien savait parfaitement comment échapper au contrôle destiné à empêcher tout téléchargement illégal de documents officiels[32].

Quand Snowden quitte les États-Unis, en , à 29 ans, après la perte d’un emploi qui lui assurait une vie confortable, il explique : « Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d'Internet et les libertés essentielles des gens du monde entier avec cet énorme système de surveillance qu'il est en train de bâtir secrètement »[33],[34].

Révélations sur les programmes de surveillance de masse des États-Unis

Exfiltration des documents

Edward Snowden avait un très haut niveau d’accréditation. Sa connaissance des failles de sécurité alliée à son ingéniosité et à sa patience[35] lui ont permis d’extraire d’énormes quantités de documents des serveurs de la NSA[36],[37],[38],[39]. En 2013, il déclare que son intention était de « rendre possible le débat »[40],[36].

À partir du , Snowden rend publiques, par l’intermédiaire des médias, notamment le Guardian et le Washington Post, des informations de la NSA classées top-secrètes concernant la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, ainsi que les systèmes d’écoute sur Internet des programmes de surveillance PRISM, XKeyscore, Boundless Informant et Bullrun du gouvernement américain[41],[42] et les programmes de surveillance Tempora, Muscular et Optic Nerve du gouvernement britannique. Pour justifier ses révélations, il déclare que son « seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui »[43].

Le , l’édition américaine du Guardian et le Washington Post se voient décerner le prix Pulitzer pour la publication des révélations sur le système de surveillance de la NSA, rendues possibles grâce aux documents fournis par Snowden[44],[45],[46].

Contacts avec les journalistes

Dès 2009, un débat interne entre cadres de la NSA avait eu lieu au sujet de la moralité et de la légalité de certaines collectes de données[47]. Cette « fronde » connue de la Maison-Blanche avait abouti à une proposition de réforme de la NSA formulée par les contestataires, à laquelle l’administration américaine n’avait pas donné suite[48]. En , Snowden prend contact anonymement avec Glenn Greenwald, journaliste au Guardian et avocat américain[49]. Il lui demande de s’équiper d’outils de chiffrement avant de commencer à communiquer[38],[49]. Glenn Greenwald, peu familier avec les outils de chiffrement, ne donne pas suite dans l’immédiat à ce message[49].

En , Snowden se met en rapport, toujours de manière anonyme, avec la documentariste Laura Poitras[50]. Il commence par établir une méthode de communication sécurisée, lui demandant sa clé de chiffrement. Il prétend avoir des informations intéressantes à partager dans le domaine du renseignement. Snowden ne fournissant pas de documents à cette étape, Laura Poitras, qui a besoin d’évaluer la fiabilité de cette source inconnue, en parle à quelques personnes, dont le journaliste Barton Gellman et Jacob Appelbaum, qui l’aident à s’assurer de la crédibilité de ce contact anonyme. Selon elle, Snowden a choisi de s’adresser à elle après avoir lu l’un de ses articles du New York Times consacré à William Binney, un autre lanceur d'alerte des programmes d’espionnage de la NSA, en 2002.

En , Glenn Greenwald et Laura Poitras, qui se connaissent depuis 2010 (ils sont membres fondateurs de la Freedom of the Press Foundation, créée avec le célèbre lanceur d’alerte Daniel Ellsberg en décembre 2012[51]), se rencontrent à New York pour faire le point sur cette source anonyme qui souhaite divulguer de nombreuses informations confidentielles relatives aux programmes de surveillance américains[49].

Le , Barton Gellman, un journaliste du Washington Post, indique qu’il a établi un premier contact avec Snowden. Gellman affirme que Greenwald a été impliqué seulement après que le Washington Post a renoncé à garantir la publication complète des documents dans les soixante-douze heures, mais Greenwald dément cette chronologie des faits[52],[53].

Selon Gellman, avant de le rencontrer en personne, Snowden lui a écrit :

« Je comprends que je vais avoir à répondre de mes actions, et que ces révélations publiques marquent la fin de ma vie telle qu'elle a été. »

Il a aussi dit à Gellman que tant que les articles ne sont pas publiés, les journalistes travaillant avec lui sont en danger vis-à-vis des agences d’espionnage américaines. Selon Snowden, ces agences de renseignement seraient même prêtes à tuer si elles pensaient que cela pouvait empêcher des révélations embarrassantes[54].

L’hôtel Mira, où Edward Snowden, Laura Poitras, Glenn Greenwald et Ewen MacAskill (en) se sont rencontrés à Hong Kong[55].

En , Snowden invite Greenwald et Laura Poitras à le rejoindre à Hong Kong[56]. Ces derniers quittent New York pour Hong Kong avec un autre journaliste du Guardian, Ewen MacAskill (en)[49]. Ils avaient rendez-vous dans un centre commercial jouxtant l’hôtel Mira, dans le quartier de Kowloon, avec un homme ayant un Rubik's Cube dans la main : il s’agissait de Snowden[57].

Le , Greenwald publie un premier article concernant les activités d’espionnage de la NSA : l’espionnage massif des appels téléphoniques de l’opérateur Verizon.

Le , Gellman publie avec Laura Poitras le premier article du Washington Post révélant le programme de surveillance PRISM[58].

Le 7 juin 2013, le ministère de la défense du Royaume-Uni adresse à divers médias britanniques une DA-Notice, à ne pas publier, selon laquelle de nouveaux développements journalistiques sur ce thème pourraient « compromettre la sécurité nationale et peut-être du personnel du Royaume-Uni »[59].

Avant de révéler son identité, Snowden demande à ne pas être cité par de trop longues phrases de peur d’être identifié par analyse sémantique[60]. Son identité est révélée publiquement, à sa demande, par le Guardian et le Washington Post le [61]. Il explique sa décision de renoncer à l’anonymat en ces termes : « Je n'ai pas l'intention de me cacher, parce que je sais que je n'ai rien fait de mal. » Snowden est licencié de chez Booz Allen Hamilton le , à la suite, selon ses employeurs, d’une « violation du code d'éthique et de la politique de l'entreprise »[62],[63].

Au début, Snowden utilise le pseudonyme de Verax (qui signifie « celui qui dit la vérité », en latin). Il communique par email de façon chiffrée[50] et héberge ses messages chez le service de courriel Lavabit[64], qui a la particularité de stocker les messages des utilisateurs de façon chiffrée sur ses serveurs. Le propriétaire de Lavabit avait reçu une ordonnance du tribunal lui demandant de coopérer avec le gouvernement américain pour espionner les utilisateurs du service. Considérant cette coopération comme une « complicité de crime contre le peuple américain »[65], il la refuse et décide de fermer le service le , le gouvernement lui interdisant de donner des détails sur cette fermeture[66],[67].

Quelques semaines après le début des révélations, David Cameron[68], alors Premier ministre du gouvernement du Royaume-Uni, demande au Guardian de restituer les documents en sa possession relatifs à la NSA et au GCHQ, qu’Edward Snowden leur a fournis. Le rédacteur en chef du journal, Alan Rusbridger, raconte que, dans un premier temps, ils refusent. Le gouvernement menace alors le journal d’une action judiciaire afin de se faire remettre ces documents. Le [69], le Guardian se résigne alors à détruire les disques durs contenant les documents, en présence d’agents du GCHQ qui vérifient le bon déroulement de cette destruction[70]. Le Guardian a fait savoir qu’ayant préalablement fait plusieurs copies des documents de Snowden sur des serveurs hors du Royaume-Uni, il continuera à publier des articles sur les révélations de Snowden[71].

Le , le conjoint de Glenn Greenwald, en transit à l’aéroport d'Heathrow et qui revenait d’un séjour à Berlin où il avait travaillé avec Laura Poitras, est arrêté par des officiers britanniques et interrogé en vertu de la loi antiterroriste ; il est détenu pendant neuf heures afin d’être interrogé sur Edward Snowden et les activités des journalistes[72],[73],[74].

Le , le Guardian annonce un partenariat avec le New York Times, afin de poursuivre la publication des révélations sur le GCHQ, en restant « hors de portée du gouvernement britannique »[68].

Le , la commission parlementaire d’enquête du Sénat brésilien, mise en place pour enquêter sur des faits présumés d’espionnage des États-Unis au Brésil, a demandé à la police fédérale qu’elle assure la protection de Glenn Greenwald, le journaliste à l’origine de leur révélation[75].

Le , le journal Le Monde indique collaborer avec le journaliste Glenn Greenwald et son équipe depuis le mois d’août afin de publier une série d’articles, en se concentrant sur la façon dont la NSA a travaillé sur des cibles françaises[76].

Le mardi 28 janvier 2014, Edward Snowden affirme que la NSA se livre à l'espionnage industriel pour mener une guerre économique[77].

Le , Glenn Greenwald annonce le lancement de The Intercept, un magazine en ligne créé avec Jeremy Scahill et Laura Poitras, et financé par Pierre Omidyar[78],[79],[80]. À court terme, le magazine doit servir de plate-forme pour présenter les documents sur la NSA révélés par Edward Snowden et, ainsi, poursuivre la publication d’enquêtes sur la surveillance globale par les États-Unis[81],[82].

Laura Poitras diffuse son film documentaire Citizenfour en avant-première le au Festival du film de New York[83]. Le documentaire, qui évoque la surveillance mondiale généralisée, retrace notamment l’histoire d’Edward Snowden de Hong Kong à Moscou[84],[85]. « Citizenfour » était le pseudonyme utilisé par Edward Snowden pour signer son premier courriel envoyé à Laura Poitras en janvier 2013[86].

Envoi des documents de la NSA aux journalistes

Fin , lors de sa rencontre à Hong Kong avec Glenn Greenwald, Snowden aurait communiqué entre 9 000 et 10 000 documents de la NSA[87].

Le , des officiels de la NSA indiquent qu’Edward Snowden n’a pas réussi à accéder aux « bijoux de la couronne », c’est-à-dire les documents les plus secrets de la NSA[88].

Début , le journaliste Glenn Greenwald précise que Snowden lui a confié entre 15 000 et 20 000 documents secrets américains[89][réf. obsolète].

Fin , la police britannique indique que le compagnon de Glenn Greenwald, interrogé par des officiers de police britanniques lorsqu’il était en transit à l’aéroport d’Heathrow le [72],[73],[74], était en possession de 58 000 documents sensibles du renseignement britannique[90].

Le , le général Keith B. Alexander, directeur de la NSA, déclare que la fuite concernerait entre 50 000 et 200 000 documents[91].

Le , des officiers de la NSA indiquent que, six mois après le début de leur investigation, les enquêteurs ne sont toujours pas en mesure de quantifier avec exactitude l’ampleur de la fuite de données[92].

Le , dans un reportage du magazine 60 Minutes sur la chaîne américaine CBS, un officier de la NSA confirme que le nombre actuel de documents concernés par la fuite s’élève à 1,7 million, ce qui en fait la plus importante fuite de données connue de l’histoire de la Communauté du renseignement américain[93]. Lors de l’interview, l’officier précise qu’Edward Snowden a eu accès aux « clés du royaume » : 31 000 documents ultra-confidentiels de la NSA qui détaillent la connaissance de l’agence et ses lacunes, et donc les moyens que pourraient utiliser d’autres pays pour se protéger[93].

Le , Glenn Greenwald, de The Intercept, annonce qu'il va rendre accessible publiquement une importante masse de documents de la NSA fournis à l'origine par Edward Snowden sur le site du journal et sur le site d'hébergement GitHub[94]. Il précise, cependant, que certains documents ne seront pas publiés car ils pourraient mettre gravement en danger des innocents[94]. Par ailleurs, il invite l'ensemble des journalistes, y compris ceux de journaux étrangers, à participer à l'exploration de l'intégralité des archives fournies par Edward Snowden[94].

Exil et asile

Réfugié à Hong Kong

Panorama urbain de la ville de Hong Kong.

Ayant fui son pays[95], Edward Snowden était, depuis le [96], réfugié au sein de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong en Chine[95],[97],[98],[99]. Parmi les cibles de la NSA, des centaines sont visées depuis 2009 à Hong Kong ou en Chine, a affirmé Snowden, qui dit agir notamment pour dénoncer « l'hypocrisie du gouvernement américain quand il assure qu'il n'espionne pas d'infrastructures civiles, au contraire de ses adversaires »[96].

À Hong Kong, Edward Snowden demande aux avocats qui le secondent de mettre leur téléphone portable dans le réfrigérateur de sa planque, rapporte The New York Times[100]. Objectif : « Bloquer toute écoute », non grâce au froid mais grâce à l’effet cage de Faraday : les épaisses parois de métal du réfrigérateur créent une sorte de barrière électromagnétique empêchant le passage des ondes radio et la transmission de données, explique un expert, Adam Harvey[101], dans le quotidien américain[100]. Toutefois, l’utilisation d’un simple shaker semble plus efficace pour bloquer les ondes électromagnétiques, selon Michael Colombo du site internet Make (en), qui fait l’expérience comparative[102],[103].

Alors qu’il est probable que la Chine refuse d’extrader Edward Snowden (bien que Hong Kong ait un accord d’extradition avec les États-Unis)[104], l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur reprend la question d’une éventuelle manipulation chinoise[105],[106] ; ce que dément Snowden le [107], lors d’une discussion en direct avec les lecteurs du Guardian[29]. Il ajoute : « Le gouvernement américain ne pourra pas étouffer [cette affaire] en m’emprisonnant ou en me tuant. La vérité est en marche et ne pourra pas être arrêtée »[108],[109].

Après ces révélations, Edward Snowden est aidé par plusieurs immigrés d’Asie du Sud-Est vivant à Hong Kong. En mars 2019, deux d'entre eux obtiennent l'asile au Canada[110].

Réfugié à Moscou

Le , Edward Snowden embarque à bord d’un vol de la compagnie Aeroflot à destination de Moscou, en Russie, accompagné par Sarah Harrison, une conseillère de WikiLeaks[111]. Le gouvernement de Hong Kong confirme l’information : « Aujourd'hui, Snowden a quitté Hong Kong volontairement pour un pays tiers de façon légale et normale », affirme un porte-parole. Les autorités hongkongaises n’ont, selon elles, « pas obtenu d'informations pertinentes » justifiant l’arrestation de l’Américain comme le demandaient les États-Unis[31]. Ce même jour, afin de l’empêcher de voyager, le gouvernement américain révoque son passeport[112],[113].

Bloqué à l’aéroport Cheremetievo

À son arrivée à l’aéroport international Cheremetievo de Moscou, Snowden rencontre brièvement un diplomate de l’ambassade de l’Équateur à Moscou, le ministre des Affaires étrangères équatorien annonçant, pour sa part, que Snowden a demandé l’asile politique dans son pays[114],[115],[116].

Voiture diplomatique de l’ambassade d’Équateur devant l’aéroport international Cheremetievo de Moscou, le .

Le , Edward Snowden, dans une lettre rendue publique par la presse locale, demande officiellement l’asile au gouvernement équatorien[117] :

« Moi, Edward Snowden, citoyen des États-Unis d'Amérique, je vous écris pour solliciter l'asile à la république de l’Équateur, face au risque de persécution de la part du gouvernement des États-Unis et de ses agents en relation avec ma décision de rendre publiques de graves violations de la part du gouvernement des États-Unis d'Amérique de leur Constitution – concrètement du quatrième et du cinquième amendement – ainsi que de plusieurs traités des Nations unies souscrits par mon pays. […] Je crois qu'il est improbable que je reçoive un traitement humain avant le procès et je cours en plus le risque d'une condamnation à perpétuité ou la mort[118]. »

Selon un cadre de la compagnie Aeroflot cité par l’agence Reuters, Snowden réserve un siège sur un vol à destination de La Havane. D’après une journaliste de Reuters qui se trouve sur ce vol, l’ex-agent ne se trouve toutefois pas à bord[116]. Le site WikiLeaks, fondé par Julian Assange, annonce alors que Snowden est « en route pour la République d'Équateur par un chemin sûr afin d'obtenir l'asile »[119],[120].

Le , le président russe Vladimir Poutine déclare qu’Edward Snowden est toujours dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo ; son arrivée à Moscou étant, affirme-t-il, « totalement inattendue »[121]. La présence de Snowden dans la zone de transit cause un début de crise diplomatique entre les États-Unis et la Russie[122],[123],[124], les Américains souhaitant que les Russes extradent Snowden vers les États-Unis, les Russes estimant, de leur côté que « les Américains ont mis en connaissance de cause Moscou dans l'embarras en n'avertissant pas à temps de l'annulation du passeport » d’Edward Snowden, affirme, le , une source proche du dossier à l’agence russe Interfax. « Si cela avait été su plus tôt, il est possible que Snowden n'aurait jamais décollé pour Moscou, et il n'y aurait pas eu toute cette histoire », ajoute la source[123].

Dans une interview donnée à la chaîne NBC le [125], Lonnie Snowden, le père d’Edward, déclare que son fils est prêt à envisager un retour sur le sol américain s’il obtient certaines garanties[126].

Par l’intermédiaire de son avocat, Lonnie Snowden adresse une lettre à Eric Holder, le ministre de la Justice américain. Il y explique que son fils est prêt à rentrer aux États-Unis à condition qu’il ne soit pas arrêté avant son procès. Il demande également qu’il puisse choisir le lieu où il sera jugé et qu’il ne soit pas tenu au silence. Selon NBC, les deux hommes ne se seraient pas parlé depuis le mois d'avril[127].

Terminal F de l’aéroport international Cheremetievo de Moscou, le .

Le , selon un responsable des services consulaires russes et l’agence Reuters, Edward Snowden aurait demandé l’asile politique à la Russie. Le lendemain, ce responsable russe précise : « La veille à 22 h 30, la citoyenne britannique Sarah Harrison (membre de WikiLeaks voyageant avec M. Snowden) s'est présentée au service consulaire de l'aéroport Cheremetievo et a transmis une demande d'asile politique de Snowden en Russie »[128].

Le , le président russe, Vladimir Poutine déclare que Snowden pourrait rester en Russie uniquement s’il cessait « ses activités visant à faire du tort » aux Américains. « Comme il se considère comme un défenseur des droits de l'homme, il n’a manifestement pas l’intention de cesser ces activités, c’est pourquoi il doit choisir un pays où aller, et s’y rendre », a-t-il ajouté. Le porte-parole de la présidence de la Fédération de Russie, Dmitri Peskov, ajoute : « Aucun pays ne peut livrer Snowden à un autre pays comme les États-Unis où est appliquée la peine de mort » [129].

Le même jour, WikiLeaks annonce qu’Edward Snowden a fait une demande d’asile à vingt et un pays, dont l’Islande, l’Allemagne, la France, l’Inde, la Chine, Cuba, l’Équateur ou encore le Brésil[130],[131]. Ces nouvelles demandes font suite à la réticence de l’Équateur quant à l’accueil de l’ancien agent de la NSA, réticences engendrées par la forte pression exercée par les États-Unis pour empêcher la demande de Snowden d'aboutir, comme il le dit lui-même dans un communiqué[132] :

« Jeudi, le président Obama a déclaré à la face du monde qu’il ne permettrait aucune « manigance ou marchandage » diplomatique à mon propos. [...] Cependant, on apprend maintenant qu’après avoir promis de ne pas agir de cette manière, le président a donné l’ordre à son vice-président de faire pression sur les dirigeants des pays auprès de qui j’ai demandé une protection pour rejeter mes demandes d’asile politique. [...] Ce type de méthode de la part d'un leader mondial n'est pas la justice… Il s’agit des vieux instruments d’agression politique[133],[134],[135]. »

À cette période, Snowden renonce à demander l’asile politique en Russie[136] et dénonce l’attitude de l’administration Obama à son égard :

« Bien que je ne sois déclaré coupable de rien, [l'administration Obama] a unilatéralement annulé mon passeport, faisant de moi un apatride (…) Sans aucune décision de justice, cette administration tente à présent de m'empêcher d'exercer un droit fondamental, un droit qui appartient à tout le monde, le droit de demander asile[137]. »

À ce sujet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, déclare à des journalistes : « En apprenant hier la position de Poutine sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, Snowden a renoncé à sa demande »[138].

L’incident de l’avion présidentiel bolivien

L’Espagne, la France et l’Italie (en rouge) ont refusé le survol de leur espace aérien. L’avion présidentiel bolivien a atterri en Autriche (en jaune).

Le , comme l’Italie, le Portugal et l’Espagne, la France ferme brutalement son espace aérien en raison de rumeurs selon lesquelles Edward Snowden se trouverait à bord de l’avion du président de Bolivie Evo Morales, qui revenait d’une conférence à Moscou[139]. Ce refus de survol de son espace aérien provoque un scandale en Bolivie, où des manifestants boliviens en colère s’attaquent à l'ambassade de France à La Paz[140].

La Bolivie et les pays d’Amérique latine sont furieux et déposent plainte à l'ONU. La France refuse d'expliquer pourquoi elle a interdit pendant plusieurs heures le survol de son pays[141]. Le soir du , Paris fait part à la Bolivie de ses « regrets », évoquant un « contretemps », le porte-parole du ministère de Laurent Fabius indiquant que « le ministre des Affaires étrangères a téléphoné à son homologue bolivien pour lui faire part des regrets de la France à la suite du contretemps occasionné pour le président Morales par les retards dans la confirmation de l'autorisation de survol du territoire par l'avion du président »[142].

Le , le président du Venezuela, Nicolás Maduro, et le président du Nicaragua, Daniel Ortega, affirment tous les deux qu'ils sont disposés à accorder l'asile à Edward Snowden[143],[144]. Nicolás Maduro, au cours d’une célébration de l’indépendance du Venezuela, annonce qu’il entend « le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui »[145]. Daniel Ortega confirme pour sa part avoir reçu une demande de Snowden à l’ambassade du Nicaragua à Moscou[143] : « Nous, nous sommes ouverts et respectueux du droit d'asile, et il est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec grand plaisir et lui donnerons l'asile ici au Nicaragua »[145]. Le , à la suite de ses ennuis avec certains pays européens qui lui ont refusé le survol de leur espace aérien, Evo Morales offre lui aussi l’asile politique à Snowden[146].

Le , le président cubain Raúl Castro soutient le droit de ces pays à offrir l’asile politique à ceux qui sont « persécutés pour leur idéal ou en raison de leur lutte pour les droits démocratiques »[147]. Ce soutien est important, notamment en l’absence de vol commercial direct à partir de Moscou vers l’un des trois pays latino-américains susceptibles d’offrir l’asile à Snowden, ce qui l’obligerait théoriquement à faire escale à La Havane[147].

Choix de l’asile en Russie

Le , lors d’une rencontre avec des avocats et des défenseurs des droits de l’homme à l’aéroport de Moscou, Edward Snowden déclare qu’il va demander à nouveau l’asile politique en Russie[148],[149], ce qui est confirmé par son avocat Anatoli Koutcherena.

Trois pays d’Amérique latine ainsi que Cuba sont prêts à l’accueillir, mais Snowden invoque l’impossibilité de rejoindre ces pays pour expliquer sa demande, n’ayant pas de passeport pour pouvoir se déplacer hors de Russie : « Je ne peux qu'accepter l'offre de la Russie car je suis dans l'impossibilité de me déplacer »[150].

Le même jour, le président de la Douma, Sergueï Narychkine, s’exprime en faveur de l’accueil de Snowden : « La Russie doit accorder à Snowden l'asile politique ou un asile politique temporaire », déclare-t-il, le considérant « comme un défenseur des droits de l'homme »[151]. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, réitère via l’agence Interfax les conditions déjà fixées la semaine dernière par Vladimir Poutine lui-même : s’il formule réellement une demande d’asile à la Fédération de Russie, « Snowden pourrait théoriquement rester si, premièrement, il renonce totalement à ses activités qui font du tort à nos partenaires américains, et, deuxièmement, si lui-même le souhaite »[149].

Le , le président russe Vladimir Poutine accuse les États-Unis d’avoir « coincé » Edward Snowden en Russie : « Il est arrivé sur notre territoire sans invitation, en transit vers d'autres pays. Nos collègues américains l'ont de facto coincé [en Russie] après avoir intimidé tous les pays prêts à l'accueillir »[152].

Le , Edward Snowden dépose officiellement sa demande d’asile en Russie afin d’obtenir le statut de réfugié politique, qui lui permettrait ensuite de quitter Moscou à destination d’un autre pays, la réponse des autorités russes étant attendue dans les trois mois[153].

Le , la presse annonce qu’Edward Snowden devrait être autorisé à quitter l’aéroport de Cheremietevo où il est confiné depuis un mois, mais que cette décision ne sera effective que lorsque les papiers d’immigration seront remplis[154] ; de son côté, Michael McFaul, l'ambassadeur américain à Moscou, confirme que les États-Unis ne demandent pas l’extradition de Snowden mais son retour volontaire dans sa patrie.

Asile en Russie

Le , la Russie, qui ne dispose pas d’accord d’extradition avec les États-Unis[155], accorde un asile temporaire d’un an à Edward Snowden[156],[157]. Ce statut de réfugié lui permet de travailler mais, en contrepartie, il ne doit pas quitter la Russie[155].

Le , Snowden « remercie la Russie de [lui] accorder l'asile en accord avec ses lois et ses obligations internationales » et indique que « lors des huit dernières semaines, on a vu l'administration Obama ne montrer aucun respect pour les lois internationales et nationales, mais en fin de compte la justice a gagné »[157]. En outre, son avocat russe, Anatoli Koutcherena, indique que « Edward Snowden ne diffusera plus de documents sur les programmes de surveillance américains à travers le monde mais veut refaire sa vie en Russie »[157],[158].

Libre de se déplacer en Russie après un mois de confinement, Snowden quitte l’aéroport Cheremetievo le [159],[160],[158]. Son avocat russe a précisé qu’il avait trouvé refuge chez des expatriés américains, mais n’a pas révélé sa localisation[157].

Le , le site russe Life News indique avoir « obtenu une preuve que Snowden se trouve à Moscou » et publie une photo d’un homme ressemblant à l’informaticien américain[161],[162]. Son avocat a confirmé qu’il s’agit bien de lui[161].

Le , alors que l’asile temporaire d’un an expire, son avocat Anatoli Koutcherena annonce qu’Edward Snowden obtient, à compter du , un permis de séjour en Russie de 3 ans (jusqu’en 2017). Ce nouveau statut lui permet de voyager librement à l’étranger[163].

Le , le film documentaire Citizenfour de Laura Poitras, qui retrace l’histoire d’Edward Snowden, révèle que Lindsay Mills, la petite amie du lanceur d’alerte, l’a rejoint à Moscou en juillet 2014[164].

Le 18 janvier 2017, la Russie prolonge son droit d'asile de trois ans (jusqu'en 2020)[165].

En avril 2020, Snowden demande la prolongation de son permis de séjour. Par suite de changements dans la législation russe sur l'immigration, son permis est prolongé pour une durée indéterminée[166].

Demande d'asile en France

En juin 2014, des vagues de mobilisations, et notamment une pétition est lancée sous l’impulsion du journal L’Express, pour appeler à l’asile politique de Snowden en France[167].

En juin 2014, Chantal Jouanno (Vice-présidente de l'UDI, Sénatrice) et Catherine Morin-Desailly (Sénatrice, UDI) déposent une proposition de résolution du Sénat visant à accorder l'asile à Edward Snowden. Elles déclarent que « les révélations d'Edward Snowden ont montré que les collectes massives d'informations par la NSA, concernant des citoyens du monde entier, dépassaient le cadre de la lutte nécessaire contre le terrorisme ou contre les autres risques géopolitiques ». Elles souhaitent également qu'Edward Snowden soit fait citoyen d'honneur, en se fondant sur l'article 14 de la Déclaration universelle des droits de l'homme sur le droit d'asile (« Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays... ») et « du caractère éthique de la démarche de Snowden »[168].

Le 16 septembre 2019, à la suite d'un message de Snowden dans lequel il explique qu' « il aimerait beaucoup » qu’Emmanuel Macron lui accorde l’asile[169], certaines personnalités politiques se décident et prennent parti pour ou contre le fait de lui accorder le droit d'asile. Les uns approuvent, comme Nicole Belloubet, ministre de la Justice, ou Nathalie Loiseau, eurodéputée La République en marche, mais aussi Marine Le Pen, députée Rassemblement national ou encore Jean-Luc Mélenchon, député La France insoumise. Les autres refusent, comme François Hollande qui n'avait déjà pas donné suite en 2013[170]. Le gouvernement français, par l'intermédiaire du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, indique n'avoir « pas changé d'avis » et lui refuse l'asile[171],[172].

Activités médiatiques et politiques

Après avoir fourni tous ses documents aux journalistes, et malgré le fait qu’il ait dû « renoncer à ses activités qui font du tort [aux] partenaires américains » pour obtenir le droit d’asile en Russie, Edward Snowden garde le contact avec les médias et reste actif politiquement.

Le , le journal brésilien Folha de S. Paulo publie une lettre ouverte d’Edward Snowden dans laquelle il déclare être « prêt à aider des sénateurs brésiliens » qui lui ont demandé assistance dans « leurs enquêtes sur les soupçons de crimes contre des citoyens brésiliens »[173],[174].

Le , Daniel Ellsberg annonce qu’Edward Snowden sera membre du conseil d’administration de la Freedom of the Press Foundation à compter de [175],[176].

Le , Edward Snowden répond en direct aux questions des internautes lors d’un dialogue en ligne organisé par « The Courage Foundation »[177],[178],[179]. À cette occasion, il précise qu’un retour aux États-Unis « n’est malheureusement pas possible », car « la loi américaine de protection des lanceurs d’alerte ne protège pas les sous-traitants dans le domaine de la sécurité nationale »[179]. Par ailleurs, il réaffirme son opposition à la collecte massive des métadonnées, car « il n’y a aucune raison de poursuivre un programme non constitutionnel, qui n’a que 0 % de taux de succès » et qui n’a pas contribué à déjouer « ne serait-ce qu’un seul projet d’attentat », même s’il précise que « l’espionnage n’était pas mauvais en soi »[178].

Le , une chaîne de télévision allemande du groupe ARD diffuse une longue interview d’Edward Snowden, filmée trois jours plus tôt à Moscou[180],[181]. Dans cette interview, il affirme notamment que la NSA utilise parfois des informations collectées à des fins économiques[181].

Le , Edward Snowden apporte son témoignage aux députés européens dans le cadre du Comité d’enquête sur la surveillance électronique de masse de citoyens de l’Union européenne, sous la forme d’une lettre de douze pages[182],[183]. Il explique à cette occasion que « l’une des activités essentielles de la division des affaires étrangères de la NSA est de faire pression sur les États membres de l’Union européenne, pour qu’ils changent leurs lois et permettent ainsi la surveillance de masse »[182],[183]. Il indique également que la NSA aurait multiplié les accords de coopération avec les États européens pour avoir accès aux données. Il cite l’exemple du Danemark et de l’Allemagne, qui peuvent, chacun, mettre leurs centres d’interception de données à disposition de la NSA, à la condition qu’elle ne recherche aucune donnée danoise ou allemande sur leurs territoires respectifs. Mais les deux centres, observe-t-il, vont permettre à la NSA de récupérer des données danoises en transit en Allemagne et des données allemandes en transit au Danemark[182],[183]. Par ailleurs, il rappelle que les chefs des services de renseignement ont affirmé que 54 attaques terroristes avaient été déjouées grâce aux systèmes de surveillance globale, mais que la commission d’enquête demandée par le président Barack Obama a démontré que la NSA n’avait pas pu apporter la preuve d’un seul complot déjoué sur le sol américain.

Le , Edward Snowden a fait sa première apparition publique depuis le début de l’affaire, par vidéo interposée depuis Moscou, lors du festival South by Southwest organisé à Austin, aux États-Unis[184],[185],[186]. Selon lui, la surveillance globale telle que pratiquée par la NSA a montré ses limites, voire son inefficacité[184],[187]. Il indique aussi que « la NSA, cette surveillance de masse qui s’étend à tous les pays, est en train de mettre le feu au futur d’internet. Et vous, tous les gens présents dans cette salle, êtes les pompiers. »[186]. Il suggère une réaction d’ordre politique, avec notamment le renforcement des organes de supervision et une réaction des citoyens à travers leur utilisation quotidienne de l’Internet, comme le recours au chiffrement[184].

Le , lors d’une conférence TED à Vancouver, Edward Snowden affirme en direct que « le plus gros » des révélations sur la NSA, était à venir[188],[189],[187].

Le , Edward Snowden pose une question en direct au président russe Vladimir Poutine sur la surveillance globale mise en place par la Russie[190]. Ce dernier répond en indiquant que « nos agents sont contrôlés par la loi. Il faut obtenir une autorisation de justice pour surveiller quelqu'un individuellement. Nous n'avons pas d'autorisation de faire des écoutes globales de la population et nos lois ne le permettraient pas »[191].

Le , le Guardian publie une interview d’Edward Snowden, réalisée par Alan Rusbridger, le rédacteur en chef du journal, et par Ewen MacAskill (en), le journaliste qui avait accompagné Snowden à Hong Kong[192].

Le , le magazine américain Wired publie une longue interview d’Edward Snowden, réalisée à Moscou par le journaliste James Bamford, l’un des meilleurs spécialistes de la NSA[193],[194]. Cette interview permet à Edward Snowden de réaffirmer son rôle de patriote, contraint à la désobéissance pour sauvegarder les libertés fondamentales[194]. Il confirme également sa volonté de retourner, à moyen terme, aux États-Unis[194].

Le , dans le cadre de la Journée internationale des droits de l'homme, Edward Snowden donne sa première téléconférence publique en France depuis Moscou, dans le cadre d’un débat intitulé « Surveillance des données et respect de la vie privée » organisé par la section française d’Amnesty International[195],[196].

Le , Edward Snowden participe à une visioconférence depuis la Russie, dans le cadre du festival du film et forum international sur les droits humains de Genève. Il s’y exprime notamment sur sa conception du patriotisme : « Le patriotisme, ce n’est pas aimer un gouvernement, mais aimer un pays ; le patriotisme, c’est aimer son peuple ». Il déplore également l’impérialisme des États-Unis, qui base sa politique sur des mensonges, comme les fausses preuves sur les armes de destruction massive qui ont amené les États-Unis à déclencher la guerre d'Irak en 2003, et le fait que cette politique ne profite qu’à une élite dans le pays[197].

Il estime aussi que la Suisse pourrait être un pays d’accueil possible où trouver refuge, mais que c’est une question qui relève du peuple suisse, de ses politiciens et du Conseil fédéral. Il doute néanmoins que les États-Unis le laissent sortir de Russie, et que s’il devait y avoir un procès aux États-Unis, cela se ferait dans des conditions qui ne seraient pas équitables. Il ne veut pas d’un procès avec une présentation secrète des preuves, des témoins secrets et une interprétation secrète du droit. Or, sur ce point, le gouvernement des États-Unis n’a clairement pas accepté le principe d’un procès public. Enfin, il déclare que sa situation d’exilé lui pèse car il ne peut pas voir souvent sa famille ni ses amis, mais qu’il ne se sent pas déprimé car il se sent plein d’énergie, il se sent soutenu et a le sentiment que malgré ces contraintes, il a fait sa part pour changer les choses[197].

Depuis le , Edward Snowden dispose d'un compte sur le réseau social Twitter, @snowden[198]. En moins de 48 heures, il réunit 1,16 million de supporteurs, « mais lui ne suit qu’un compte pour le moment : celui de la NSA »[199],[200]. Son premier message, Can you hear me now (« Pouvez-vous m’entendre maintenant »), retweeté 120 000 fois, est une référence à un célèbre slogan publicitaire de Verizon, qui se trouve être le premier opérateur téléphonique à avoir été impliqué dans le scandale des écoutes téléphoniques[201],[202].

En avril 2016, Edward Snowden enregistre un morceau intitulé Exit avec Jean-Michel Jarre, figurant dans son album Electronica volume II: The Heart Of Noise qui sort le 6 mai 2016[203],[204].

Le , la branche norvégienne du PEN Club annonce l'intention d'Edward Snowden de poursuivre la Norvège en justice pour s'assurer de pouvoir aller chercher sa récompense décernée par l'organisation (le prix Ossietzky de la liberté d'expression) sans risque d'extradition[205].

Le 6 juin 2016, Edward Snowden met en garde le Japon contre l'espionnage de la NSA[206].

En août 2016, à la suite du piratage des outils de cyber-attaque de la NSA, Edward Snowden émet publiquement sur Twitter l'hypothèse que les services de renseignement russes pourraient être derrière cette fuite[207].

En décembre 2017, il développe avec le collectif Guardian Project l'application libre Haven, qui permet de transformer un smartphone Android en appareil de surveillance pour se protéger des intrusions[208],[209].

En juin 2019, Edward Snowden s’oppose à l’article 13 de proposition de directive sur le droit d’auteur[210].

Il fait paraître, en septembre 2019, son autobiographie (Mémoires vives, pour l'édition française). Le gouvernement américain réagit en réclamant en justice la saisie des recettes et affirme : « Nous ne permettons pas à des individus de s’enrichir aux dépens des États-Unis »[211],[212],[213].

Réactions

Nations unies

Le , le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution présentée par le Brésil et l’Allemagne visant à protéger le droit à la vie privée contre la surveillance illégale[214],[215],[216].

En octobre 2015, Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, adresse une lettre d'allégation[217] au gouvernement des États-Unis, questionnant le traitement judiciaire du dossier d'Edward Snowden.

États-Unis

Le , le directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), Robert Mueller, confirme qu’une enquête pénale est lancée contre Edward Snowden[218]. « Ces fuites ont causé des dommages importants à notre pays et à notre sécurité. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que cette personne soit tenue pour responsable de ces fuites », déclare-t-il lors d’une audition devant la Chambre des représentants des États-Unis[219].

Le , le président des États-Unis, Barack Obama, en visite officielle à Berlin, indique en réponse à la chancelière allemande Angela Merkel, qui lui rappelait que la surveillance d’Internet doit avoir des limites, que le programme de surveillance PRISM ne s’applique qu’à la lutte contre le terrorisme et au trafic d’armes[220].

Le , selon le Washington Post[221], Edward Snowden est inculpé d’espionnage, de vol et d’utilisation illégale de biens gouvernementaux[222],[223]. La plainte est déposée en Virginie, où se trouve le siège de Booz Allen Hamilton, la société qui l'employait[224].

Le , des parlementaires américains issus des deux principaux partis politiques américains, participant à la commission judiciaire de la Chambre des représentants, dénoncent les programmes de surveillance mis en place par la National Security Agency (NSA) et menacent de ne pas les renouveler, jugeant qu’ils violent la vie privée des Américains[225].

La représentante démocrate Zoe Lofgren affirme, à ce sujet, qu’elle croit « très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité ». Le principal élu démocrate de cette commission judiciaire, John Conyers, estime que c’est « intenable, c'est scandaleux et [que cela] doit être stoppé immédiatement. Il me semble que nous avons une très sérieuse violation de la loi ». Le républicain Jim Sensenbrenner, l’un des promoteurs du « USA PATRIOT Act » en 2001 et de sa section 215, qui prévoit la collecte des métadonnées, a mis en garde James M. Cole (en), le procureur général adjoint des États-Unis : « La section 215 expire à la fin de 2015 et, à moins que vous ne réalisiez que vous avez un problème, elle ne sera pas renouvelée [...] il n'y a pas les votes à la Chambre des représentants, vous devez changer la façon dont vous utilisez la section 215, sinon dans un an et demi, vous ne l'aurez plus »[225].

Snowden a, depuis, reçu le soutien de l'ancien président démocrate Jimmy Carter, qui pense que la démocratie aux États-Unis est actuellement en panne et que ces révélations sont probablement salutaires sur le long terme ; il reçoit aussi le soutien de l’ancien sénateur républicain Gordon J. Humphrey (en), lequel l’encourage dans sa démarche en considérant ce programme de surveillance comme une violation généralisée de la Constitution des États-Unis.

Le , les États-Unis s’engagent, par une lettre d’Eric Holder, le procureur général des États-Unis adressée à son homologue russe, à ce qu’Edward Snowden ne soit ni condamné à mort, ni torturé en cas d’extradition dans son pays[226].

Le , selon une enquête menée à l’échelle nationale par l’université Quinnipiac, une majorité d’électeurs américains estiment que l’ex-consultant de la NSA est un « dénonciateur » plutôt qu’un « traître ». Près de 55 % des électeurs américains considèrent que Snowden est un « lanceur d’alerte », contre 34 % qui pensent qu’il a trahi son pays[227]. « La plupart des électeurs américains ont une image positive d'Edward Snowden, mais c'était avant qu'il obtienne l'asile en Russie », a toutefois précisé Peter A. Brown, directeur adjoint de l’institut de sondage de l’université Quinnipiac. Le sondage montre, en outre, que 38 % des électeurs se disant républicains voient Snowden comme un traître et 51 % comme un dénonciateur, contre respectivement 36 % et 56 % du côté des démocrates[227].

Le , la société Apple nie avoir eu connaissance du programme « DROPOUT JEEP » qui donne à la NSA accès aux contenus présents des iPhones (messages vocaux, listes de contact, textos, fichiers, historique de géolocalisation) ainsi qu’à leur matériel (microphone et appareil photo)[228].

Le , quatre anciens responsables et collaborateurs de la NSA (William Binney, Thomas Drake, Edward Loomis et J. Kirk Wiebe), en collaboration avec d’autres vétérans des services de renseignement américains (Veteran Intelligence Professionals for Sanity (en)) comme Daniel Ellsberg, adressent au président Barack Obama une note publique détaillée, expliquant comment — de leur point de vue — les dirigeants de la NSA ont « bâclé la collecte et l’analyse des renseignements avant les attaques du 11 septembre 2001, couvert leurs propres erreurs et violé les droits constitutionnels du peuple américain, tout en gaspillant des milliards de dollars et en trompant le public »[229],[230].

Le , James R. Clapper, directeur du renseignement national des États-Unis, reconnaît pour la première fois que la « collecte et le stockage de millions d’enregistrements d’appels ont été maintenus trop secrets pendant trop longtemps »[231].

Le , l’ancien vice-président Al Gore indique qu’Edward Snowden a « rendu un important service », en « révélant le viol de lois importantes, dont des violations de la Constitution des États-Unis », ce qui était « bien plus sérieux que les crimes qu’il a commis »[232],[233].

En , un artiste américain, Jim Dessicino, réalise une statue à l’effigie d’Edward Snowden[234] de 2,70 mètres[235]. Elle est exposée pendant quelques heures, le vendredi , dans le parc d’Union Square à Manhattan, en face d’une statue d’Abraham Lincoln, avant que des policiers ne demandent à son créateur de la déménager en l’absence d’autorisation[235].

Le , le directeur de la CIA John Brennan déclare, à la suite des attentats de Paris du 13 novembre 2015, que « Snowden avait du sang sur les mains ». The New York Times prend la défense d'Edward Snowden, qualifiant ces propos de « honteusement bas »[236],[237].

Le , à la suite du vote de l'« USA Freedom Act » au début de , la NSA met fin à la collecte de métadonnées téléphoniques sur le sol américain. Ces données seront désormais stockées par les opérateurs et les agences ne pourront y avoir accès que sur ordonnance délivrée par un tribunal spécial[238].

Le 2 septembre 2020, un tribunal fédéral américain a statué que le programme de surveillance de masse du renseignement américain, dénoncé par Edward Snowden, était illégal et peut-être inconstitutionnel. La cour d'appel a également estimé que les dirigeants du renseignement américain, qui l'ont défendu publiquement, ne disaient pas la vérité[239].

Brésil

Le , à la suite des révélations d’Edward Snowden concernant l’espionnage des entreprises et particuliers brésiliens, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères brésilien, Tovar Nunes, a qualifié ces révélations « d'extrêmement graves »[240].

Le , l’agence Associated Press, citant les autorités brésiliennes, indique que Joe Biden, le vice-président des États-Unis, s’est entretenu par téléphone avec Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, pour tenter d’apaiser les tensions survenues dans les relations entre les deux pays à la suite des révélations d’Edward Snowden concernant l’espionnage pratiqué par les États-Unis[241].

Selon le ministre brésilien de la Communication, Helena Chagas, Joe Biden a appelé Mme Rousseff pour « exprimer ses regrets au sujet des conséquences négatives de la divulgation de renseignements secrets ». Le gouvernement brésilien a demandé des explications officielles aux autorités américaines après la publication, par le quotidien O Globo, des informations communiquées aux journalistes brésiliens par Edward Snowden, cet article du journal ayant révélé l’existence d’une base conjointe de la NSA et de la CIA à Brasilia[241].

Pérou

Le , à la suite des accusations d’espionnage en Amérique latine portées par le journal brésilien O Globo basées sur des documents d’Edward Snowden, les autorités du Pérou ont demandé des explications aux États-Unis pour les activités présumées d’espionnage dont le pays aurait été la cible, a indiqué à l’AFP, Eda Rivas, la ministre des Affaires étrangères péruvienne[242].

Union européenne

À la suite des révélations du du Spiegel et du Guardian sur l’espionnage de l’Union européenne par la NSA, le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, estime que « si cela se confirme, il s'agit d'un immense scandale » et que « cela nuirait considérablement aux relations entre l'Union européenne et les États-Unis »[243].

Le , le groupe écologiste au Parlement européen, par la voix de son coprésident Daniel Cohn-Bendit, indique, lors d’une interview sur France Inter, proposer Edward Snowden au prix Sakharov pour la liberté de pensée[244]. Le député européen appelle également à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique tant qu’un accord n’a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données[245].

Le , le Parlement européen confie à la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) le soin de mener une enquête parlementaire sur la surveillance de masse, conduite par les États-Unis et certains États membres de l’Union européenne, des citoyens de l’Union européenne[246],[247]. Cette commission d’enquête vise à recueillir les preuves sur les programmes de surveillance, réaliser des investigations, analyser leurs impacts sur les droits fondamentaux des citoyens européens et proposer des mesures de prévention et de protection au niveau européen[248]. Les eurodéputés organisent ainsi une riposte politique au nom des citoyens qu’ils représentent et souhaitent entendre les responsables américains, dont le directeur de la NSA Keith B. Alexander et Edward Snowden[246].

Le Parlement européen a voté, le , une résolution condamnant à nouveau la surveillance des citoyens européens par les services secrets européens et américains[249],[250]. Un amendement en particulier, adopté par 285 voix contre 281, recommande aux États membres de protéger Edward Snowden, les invitant à « cesser toute action judiciaire contre Edward Snowden et à lui accorder leur protection, et donc d’empêcher qu’il soit extradé ou livré à des pays tiers, en reconnaissance de son statut de lanceur d’alerte et de défenseur des droits humains internationaux »[249].

Jugement de la Cour européenne des droits de l'homme

Le 25 mai 2021, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme juge que le service secret britannique GCHQ a violé les droits de l'homme en interceptant massivement des télécommunications privées. La Cour arrête que la collecte massive de données est illégale et viole le droit à la vie privée. Elle décide toutefois que le partage de données pertinentes avec des agences étrangères n'est pas illégal.

Ce jugement de la Grande Chambre est une victoire historique pour l’ ONG Big Brother Watch, qui avait lancé une contestation judiciaire de l'interception massive de données personnelles par le GCHQ après les révélations d'Edward Snowden concernant l'interception, le traitement et le stockage de données sur des millions de communications privées par l’agence d’espionnage britannique. Les militants ont de nouveau demandé l’amnistie d'Edward Snowden[251].

Allemagne

Le , Joachim Gauck, le président allemand, déclare que les personnes comme Edward Snowden méritent le respect pour leur combat pour la défense de la liberté[252].

Le , la chancelière Angela Merkel téléphone au président américain Barack Obama pour réclamer des explications après avoir découvert que ses conversations sur son portable pourraient avoir été écoutées par les États-Unis. M. Obama lui assure que Washington ne surveille pas et ne surveillera pas ses communications, sans préciser si cela a été le cas par le passé[253].

Le , l’opérateur Deutsche Telekom a annoncé le lancement du projet « Clean Pipe ». Son intention est de protéger son réseau et les communications qui y transitent des risques d’espionnage étranger, en s’accordant avec les autres opérateurs nationaux[254].

En , l’opérateur Deutsche Telekom annonce que son projet « Clean Pipe », lancé en réponse aux écoutes numériques généralisées de la NSA révélées par Edward Snowden, est en phase de tests avec quelques entreprises[255]. Ce projet vise à déployer un périmètre de sécurité aux données qui transitent sur le réseau de l’opérateur en les conservant sur le territoire national, en s’appuyant sur un réseau « étanchéifié »[255]. Le projet pourrait être entièrement déployé fin 2015 ou début 2016, en incluant le remplacement des routeurs américains par des routeurs allemands[255].

Le , Angela Merkel annonce qu’elle souhaite construire un « Internet européen »[256],[257],[258].

Le , le gouvernement allemand annonce qu’il va mettre fin à son contrat existant avec l’opérateur de télécommunications américain Verizon, en citant notamment « les liens avérés entre des services de renseignement étrangers et des sociétés, à la suite de l’affaire des écoutes de la NSA » [259],[260].

France

Le , la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, demande des explications aux autorités américaines « dans les plus brefs délais » : « Ces faits, s’ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables » indique-t-il. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira va plus loin en estimant que si Washington avait bel et bien mené les opérations d’espionnage décrites par le Spiegel, ce serait « un acte d’hostilité inqualifiable »[261].

Le même jour, le président de la République française, François Hollande, déclare que « nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés ». « Nous demandons que cela cesse immédiatement », ajoute-t-il, en marge d’un déplacement à Lorient, jugeant que « les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications »[262].

Le , une manifestation de soutien à Edward Snowden, comprenant une quarantaine de personnes, pour la plupart des militants d’organisations de défense des droits et libertés sur Internet, s’est tenue à Paris, place du Trocadéro[263].

Le , à la suite des révélations d’Edward Snowden, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen (LDH) déposent conjointement une plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris. Celle-ci porte sur l’accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, la collecte illicite de données personnelles, l’atteinte à la vie privée et l’atteinte au secret des correspondances électroniques[264].

Le , un ensemble de personnalités interpellent le gouvernement français, via une lettre ouverte publiée dans le journal Libération, sur « un des plus grands scandales de l’histoire du numérique et des libertés » sur lequel la France « ne peut demeurer sans voix »[265]. À travers une pétition, ils préconisent notamment le développement de solutions de chiffrement décentralisées basées sur du logiciel libre et l’élaboration d’une Charte mondiale Informatique et Libertés[265].

Le , le journal Le Monde a publié les résultats d’une enquête[266] réalisée en collaboration avec Glenn Greenwald au sujet de la surveillance de la France par les services de renseignement américains. L’enquête révèle que les communications téléphoniques des citoyens français sont interceptées de façon massive et que la NSA cible également les salariés de grandes entreprises nationales comme Wanadoo et Alcatel-Lucent. À la suite de ces révélations, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dénoncé des « pratiques inacceptables »[267] et convoqué Charles Rivkin, l’ambassadeur des États-Unis en France.

Le , l’hébergeur internet Gandi annonce son soutien au projet open source de client de communication sécurisé Caliop[268], relancé par Laurent Chemla, fin août 2013, à la suite des révélations du programme d’Edward Snowden sur PRISM[269].

le 6 juin 2016, une enquête journalistique publiée par Jérôme Hourdeaux dans Mediapart montre que la France avait elle aussi mis en œuvre, dès 2009 des moyens électroniques de surveillance généralisée a-légale (captation par certains services de surveillance de données techniques de connexion, avant qu'elle ne soit autorisée par la loi) [270],[271].

Luxembourg

Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, indique que « les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés ». Selon lui, l’espionnage américain est « hors de contrôle », en soulignant que si les activités de renseignement « sont justifiées par la lutte contre le terrorisme, l'Union européenne et ses diplomates ne sont pas des terroristes »[272],[273].

Royaume-Uni

À la suite des révélations d’Edward Snowden publiées par le Guardian et à la mise en évidence, pour l’opinion publique, du programme Tempora, les parlementaires britanniques demandent des comptes au gouvernement. Le Government Communications Headquarters (GCHQ) assure respecter scrupuleusement la loi, un porte-parole déclarant : « Nous ne faisons pas de commentaires sur les questions touchant au renseignement. Nos agences de renseignement continuent à agir en respectant un strict cadre légal[274] ».

Le directeur de la commission parlementaire chargée du renseignement et de la sécurité, Malcolm Rifkind, s’est attendu à avoir une réponse rapide du GCHQ sur cette affaire, a-t-il indiqué sur la chaîne de télévision britannique BBC, ajoutant que la commission pouvait décider, le cas échéant, d’entendre directement le directeur du GCHQ : « La question cruciale n'est pas tant de savoir quelle quantité de données [le GCHQ] peut en théorie collecter mais ce à quoi il peut avoir accès, s'il s'agit d'une intrusion dans la vie privée des citoyens. » L’opposition travailliste estime, pour sa part, que les informations du Guardian soulignent « l'urgence et l'importance du travail sur cette question de la commission sur le renseignement et la sécurité » ; des militants pour la protection de la vie privée ont également exprimé leur inquiétude[274].

Les locaux du journal britannique The Guardian sont visités par des agents anglais du renseignement, le Government Communications Headquarters. Plusieurs disques durs et ordinateurs sont détruits pour supprimer les données envoyées par Edward Snowden. Le Guardian, pour faire face à la pression, a décidé de s’associer au New York Times, comme ce fut le cas lors de la crise WikiLeaks[275].

Russie

Le , Alexeï Pouchkov, président de la commission des affaires étrangères de la Douma, a qualifié Edward Snowden de « dissident et de dénonciateur du système de renseignement américain »[276].

Le , le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, déclare que la Russie ne remettra pas Edward Snowden aux États-Unis : « Nous n'avons jamais remis quelqu'un et nous ne le ferons jamais dans le futur ».

Le , son avocat russe a indiqué qu’Edward Snowden a demandé la prolongation de son permis de séjour en Russie qui arrive à expiration en août 2014[277].

Hong Kong

Le , à la suite des premières révélations dans la presse, plusieurs centaines de manifestants défilent à Hong Kong, notamment devant l’ambassade américaine. Les activistes demandent qu’Edward Snowden soit protégé, tout en dénonçant les opérations américaines d’espionnage de la Chine et de Hong Kong[278].

Israël

Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, citant les articles parus dans Der Spiegel, The New York Times et The Guardian, le , la NSA, en coopération avec le GCHQ britannique, interceptait les communications téléphoniques et électroniques des ambassades israéliennes à travers le monde dans le cadre d’une opération conjointe de surveillance nommée « Broadoak», selon Ron Ben-Yishai, expert de ce quotidien, « au moins un ministre de la Défense israélien », conscient d’être sur écoute, « aurait intentionnellement transmis des informations qui correspondaient à ses objectifs stratégiques dans le but de désinformer ceux qui l’écoutaient métamorphosant le prédateur en victime »[279]. Selon la chaîne de télévision israélienne Aroutz 2, le Premier ministre Benyamin Netanyahou aurait été aussi mis sur écoute. Cependant, elle affirme que « Netanyahou n'a pas d'ordinateur dans son bureau, qu'il n'utilise pas d'email et n'a pas de ligne téléphonique privée ». Une autre chaîne de télévision israélienne, Channel 10, rapporte que lorsqu'il aborde des sujets particulièrement sensibles, y compris à son domicile privé, lui et ses interlocuteurs, envisageant la possibilité qu'ils puissent être espionnés, s'expriment par gestes et par « code » et qu'il conduit ses discussions sur « des sujets hautement sensibles uniquement dans les bureaux du Mossad qu'il considère comme étant sécurisés »[280].

Personnalités publiques

  • Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et le réalisateur américain Michael Moore considèrent Edward Snowden comme un héros national[281].
  • Al Gore, l’ancien vice président des États-Unis, prend position pour Snowden en 2014, selon lui « Edward Snowden a « rendu un important service »[282]
  • Le collectif hacktiviste Anonymous a lui aussi rendu hommage à Snowden, le qualifiant « d'un des plus grands lanceurs d'alerte de l'histoire »[283].
  • Daniel Ellsberg, responsable de la fuite des Pentagon Papers dans les années 1970 pendant la guerre du Viêt Nam, déclare qu’Edward Snowden a eu raison de fuir pour éviter son emprisonnement aux États-Unis : « Bon nombre de gens nous comparent, Edward Snowden et moi, et lui reprochent d'avoir quitté le pays et de chercher asile à l'étranger plutôt que de se présenter devant un tribunal comme je l'ai fait. Je pense qu'ils ont tort. Mon histoire remonte à une autre époque, et les États-Unis n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui »[284],[285].
  • La chanteuse américaine Patti Smith apporte son soutien à Snowden lors d’un concert à Helsinki, en Finlande, en juillet 2013. Elle chante notamment : « Where are you, they don't want you, but I do. You're youth, you're truth, raining down, shaking up Washington. Edward Snowden I don't know what they will do to you, but Edward let it snow, let it snow » (« Où êtes-vous, ils ne veulent pas de vous, mais moi oui. Vous êtes la jeunesse, vous êtes la vérité, faisant pleuvoir [sur] et secouer Washington. Edward Snowden je ne sais pas ce qu'ils vont vous faire, mais Edward qu'il neige, qu'il neige »)[286].

Manifestations de soutien

États-Unis

Le , juste avant son départ de Hong Kong, le passeport d’Edward Snowden est révoqué[291]. À ce sujet, la porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki, déclare que « la révocation du passeport de quelqu'un sous mandat d'arrêt pour crime est courant et n'affecte pas son statut de citoyen (américain) »[112].

Le , Caitlin Hayden, la porte-parole de la NSA, déclare au sujet de l’arrivée de Snowden à Moscou ce même jour que, « compte tenu de notre coopération après les attentats du marathon de Boston et notre histoire avec la Russie sur le renforcement des lois sur ces questions de sécurité — y compris concernant le renvoi en Russie de grands criminels à la demande de Moscou —, nous espérons que le gouvernement russe va étudier toutes les options possibles pour expulser M. Snowden vers les États-Unis pour répondre devant la justice des charges qui pèsent contre lui »[116].

En 2016, l'affaire Snowden s'invite dans la campagne électorale aux États-Unis. Alors que Barack Obama refuse de lui accorder la grâce présidentielle, son administration estimant que « son attitude a mis des vies américaines en danger » et qu'« il devrait rentrer aux États-Unis pour répondre des très graves poursuites dont il fait l'objet », une pétition est lancée par le clan Sanders qui demande une clémence pour le lanceur d'alerte[292].

Bolivie

Le , le président bolivien, Evo Morales, déclare que son pays est prêt à examiner la demande d’asile politique de Snowden. Il indique à Russia Today (chaîne de télévision russe dont la diffusion est faite en russe, anglais, arabe et espagnol) : « S'il y avait une demande, nous serions bien sûr prêts à en débattre et à prendre en considération cette idée. »[293]

Le , après avoir ressenti le détournement de son avion présidentiel comme une tentative d’intimidation de la part du gouvernement des États-Unis, Evo Morales déclare que Snowden est le bienvenu en Bolivie. Il dit proposer cette offre d’asile en réaction contre les nations européennes et américaine, qu’il accuse d’avoir temporairement bloqué son vol de retour de Moscou le [146],[294].

Équateur

Le , le président équatorien, Rafael Correa, annonce que son pays analysera « avec une très grande responsabilité » la demande d’asile déposée par l’ex-consultant[295]. Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie équatorien, Ricardo Patiño, avait défendu la demande d’asile déposée par Snowden auprès de son pays, estimant que son action avait permis de « faire la lumière » sur les agissements des États-Unis[119] ; selon lui, « il y va de la liberté d'expression et de la sécurité des citoyens dans le monde », ainsi que « de la confidentialité des communications ». « Nous savons qu'il est à Moscou. Nous sommes en discussion avec les autorités », a précisé le chef de la diplomatie équatorienne[296].

Le , le président équatorien rejette la demande d’asile, à la demande du vice-président américain Joe Biden. Il déclare ne pas pouvoir engager de procédure de demande d’asile si le demandeur ne se trouve pas sur le sol équatorien et laisse la Russie gérer cette situation : « Pour l'instant, la solution, la destination de Snowden, est entre les mains des autorités russes »[297].

Nicaragua

Le , le président de la République du Nicaragua, Daniel Ortega, annonce que son pays est disposé à donner l’asile à Snowden si les conditions sont réunies. Il déclare : « Nous sommes ouverts et respectueux du droit d'asile, et c'est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec plaisir et lui donnerons l'asile, ici au Nicaragua. »[298]

Venezuela

Le , le président du Venezuela, Nicolás Maduro, en déplacement en Russie, déclare à des journalistes que son pays n’a pas encore reçu de demande d’asile, mais a salué l’action du lanceur d’alerte. « Il n'a tué personne et n'a pas posé de bombe », déclare-t-il, cité par l’agence Interfax. « Ce qu'il a fait, c'est dire une grande vérité afin d'empêcher des guerres. Il mérite une protection »[293].

Le , le président annonce qu’il « a décidé d'accorder l'asile humanitaire au jeune Américain Edward Snowden, pour qu'il puisse venir et vivre loin de la persécution de l'impérialisme nord-américain »[298].

Union européenne

Le , le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, déclare à la télévision publique allemande : « J’ai de la compréhension pour cette demande. Si M. Snowden fait une demande, les autorités doivent examiner s’il fait effectivement l’objet d’une persécution politique. »

Plusieurs pays d’Europe comme la Finlande, l’Irlande, l’Autriche, l’Italie ou l’Espagne précisent que les demandeurs d’asile doivent être physiquement présents sur leur territoire afin que la requête d’asile soit valide, et ne peuvent donc pas faire suite à la demande d’asile d’Edward Snowden[299].

Allemagne

Le , le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, confirme avoir reçu une demande d’asile politique d’Edward Snowden, une requête « transmise [...] sans délai aux autorités compétentes » et que le pays examinera « en conformité avec la loi »[293].

France

Plusieurs partis français s’engagent en faveur d’Edward Snowden. Ainsi, le , Marine Le Pen déclare que « l’ancien agent de la CIA Edward Snowden doit être mis en sécurité au plus vite » et que la France doit lui accorder l’asile[300]. Le , Jean-Luc Mélenchon le décrit comme un « bienfaiteur » et appelle la France à lui accorder l’asile politique. Cette position est reprise par le Parti de gauche, dont le groupe au Conseil de Paris dépose, le , une motion afin d’élever le hacker au rang de citoyen d’honneur de la Ville de Paris[301]. Le même jour, le mouvement Europe Écologie Les Verts (EELV) publie un communiqué demandant à la France d’accorder « sans délai » l’asile à Edward Snowden[302].

Le , le président de la République française François Hollande déclare qu’il a eu connaissance, par voie de presse, de la demande d’asile de l’informaticien à la France mais qu’officiellement, rien n’était parvenu aux services français[303]. François Hollande prône une « position coordonnée, commune » de l’Europe dans ce dossier[293].

Le , le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, annonce avoir rejeté la demande d’asile d’Edward Snowden : « La France a reçu, comme beaucoup d’autres pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d’asile d'Edward Snowden. Compte tenu des éléments d’analyse juridique et de la situation de l’intéressé, il n’y sera pas donné suite »[304],[305]. Plus précisément, ce n’est pas l’asile, au sens usuel du terme (dont l’attribution est de la compétence de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides - OFPRA), mais l’entrée sur le territoire français qui lui a été refusée par les autorités[306],[307].

Le , le magazine L’Express a lancé une pétition sur le site change.org demandant au Président François Hollande d’accorder à Edward Snowden l’asile politique en France[308],[309]. La pétition a reçu le soutien de plus de 165 000 signataires, parmi lesquels figurent Daniel Cohn-Bendit, Pierre Bergé, Luc Ferry, Jack Lang, Bernard Kouchner, Edgar Morin, Alain Touraine ou encore Michel Rocard[310].

Le même jour, le Premier ministre, Manuel Valls, indique de nouveau qu’il n’est pas favorable à l’accueil d’Edward Snowden sur le territoire français[311].

Le , les sénatrices Chantal Jouanno et Catherine Morin-Desailly ont déposé une proposition de résolution pour accorder l’asile à Edward Snowden[312],[313]. Elles déclarent que « les révélations d'Edward Snowden ont montré que les collectes massives d'informations par la NSA, concernant des citoyens du monde entier, dépassaient le cadre de la lutte nécessaire contre le terrorisme ou contre les autres risques géopolitiques »[312]. Elles souhaitent également qu’Edward Snowden soit fait citoyen d’honneur, en se fondant sur l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme sur le droit d’asile et « du caractère éthique de la démarche de Snowden »[312].

Le , un autre centriste, le député Yves Jégo, a déposé une proposition similaire à l’Assemblée nationale[314], qui reprend les termes de celle déposée quelques jours plus tôt au Sénat[315],[316],[317].

Le , des députés du groupe d’études « Internet et société numérique », comme Christian Paul (PS), Patrice Martin-Lalande (UMP), Laurence Dumont (PS) ou encore Sergio Coronado (EELV), se réunissent à l’Assemblée nationale lors d’une « réunion d’échange avec les signataires de l’appel demandant à la France d’accorder l’asile à Edward Snowden »[318].

Conséquences

Conséquences pour les médias

L'afflux de données, jugé parfois « exponentiel », permis par les fuites massives organisées par Snowden après celles de WikiLeaks entre 2010 et 2011, a nourri le journalisme d'investigation[319] et progressivement facilité une nouvelle donne numérique pour le journalisme d'investigation, dont les enquêteurs ont adapté leurs méthodes : certains « coopèrent aux quatre coins du monde, développent de nouvelles stratégies et s’appuient sur des outils informatiques puissants » afin d'exploiter et traiter les données fournies par un lanceur d’alerte ou un autre[320].

Martin Baron, du quotidien américain Washington Post a contribué aux révélations d’Edward Snowden. Auparavant, il avait été directeur du quotidien américain The Boston Globe de 2001 à 2012, dont les équipes ont gagné 17 prix Pulitzer, grâce à une cellule d'enquête baptisée « Spotlight ». Ce journal avait déjà révélé le scandale des abus sexuels au sein de l’Église de Boston, processus raconté dans le film Spotlight et récompensé par le prix Pulitzer[321].

Distinctions

  • Sam Adams Award : le , Edward Snowden s’est vu décerner ce prix qui est remis, chaque année, par le « Sam Adams Associates for Integrity in Intelligence » à un professionnel des services de renseignement qui a pris position en faveur de l’intégrité et de l’éthique[322],[323]. Ce comité est composé d’anciens agents et consultants de la CIA et du FBI, tels que Daniel Ellsberg, Ray McGovern, Coleen Rowley, Bill Binney, David MacMichael et Thomas Drake[324]. Edward Snowden a reçu ce prix en mains propres, le , lors d’une cérémonie organisée à Moscou[325].
  • Prix international du lanceur d'alerte (de) attribué le par plusieurs ONG (Transparency International, International Association of Lawyers against Nuclear Arms (en), Federation of German Scientists (en))[326]. Le , lors de la cérémonie de remise du prix à Berlin, Edward Snowden a remercié, dans une lettre lue par Jacob Appelbaum, « tous les individus et les organisations dans d'innombrables pays partout dans le monde qui ont réussi à surmonter les barrières linguistiques et géographiques pour se rassembler et défendre le droit des citoyens à la vérité et la valeur de la vie privée »[327].
  • Prix Fritz Bauer (en), attribué le par l’Union humaniste, une association de citoyens allemands[328].
  • Prix international des droits de l’homme, attribué le par l'Association de la presse brésilienne (pt).
  • Recteur de l’université de Glasgow, le pour une durée de 3 ans[329],[330],[331].
  • The Ridenhour Prize (en) for Truth-Telling 2014, attribué le 4 avril 2014[332].
  • Membre honoraire du Chaos Computer Club, depuis l’assemblée générale de cette organisation, le [333].
  • Award d'honneur du Right Livelihood Award 2014, communément appelé, en français, « prix Nobel alternatif », décerné le [334].
  • Médaille Carl von Ossietzky 2014, attribuée par la Ligue internationale des droits de l'homme et décernée le à Berlin[335].
  • Prix Bjørnstjerne Bjørnson pour la liberté d'expression, décerné à Molde, en Norvège, le [336].
  • Prix Ossietzky 2016 du PEN Club Norvège attribué le [337].
  • Prix de la Paix de Stuttgart, en 2014.

Publication

Filmographie

Documentaire

  • Citizenfour est un documentaire de Laura Poitras diffusé en avant-première le au Festival du film de New York, puis dans de nombreux pays dont la France à partir de mars 2015[83]. Il évoque la surveillance mondiale généralisée et retrace notamment l’histoire d’Edward Snowden de Hong Kong à Moscou. Citizenfour a obtenu de nombreuses récompenses, dont le BAFTA et l’Oscar du meilleur film documentaire[338].
  • Snowden, ennemi d’État, un documentaire de Paul Eric Heilbuth et John Goetz, coproduit par La Compagnie des taxi-brousse (Danemark, 2014, durée : 60 minutes). Il raconte la traque policière et diplomatique organisée par les États-Unis pour mettre en prison Edward Snowden avec, entre autres, les témoignages de Sarah Harrison et de Julian Assange.
  • Meeting Snowden est un documentaire de Flore Vasseur, produit pour Arte (2017). C'est la rencontre entre Edward Snowden, Lawrence Lessig et Birgitta Jónsdóttir, trois défenseurs de la lutte pour les libertés. Dans cette conversation, ils s'interrogent sur l'avenir de la démocratie.

Fiction

Notes et références

  1. « Donald Trump dit envisager de gracier le lanceur d'alerte Edward Snowden », sur rts.ch, (consulté le )
  2. « La Russie attribue un titre de résident permanent à Edward Snowden », sur rts.ch, (consulté le )
  3. (en)Tracy Connor, What we know about NSA leaker Edward Snowden , NBC Nightly News, 10 juin 2013
  4. (en)Colby Itkowitz et Daniel Patrick Sheehan, Edward Snowden's father, stepmother plan to make public statement , The Morning Call, 10 juin 2013
  5. Greg Toppo, « Former neighbor remembers Snowden as 'nice kid' », USA Today, (lire en ligne)
  6. Laure Mandeville, « Ed Snowden, agent ambigu de la vérité », Le Figaro.fr, 24 juin 2013
  7. (en)Profile: Edward Snowden , BBC.co.uk, 10 juin 2013
  8. (en)Interview d'Edward Snowden par Glenn Greenwald et Laurence Pautras du Guardian, « NSA contractor: 'I know I have done nothing wrong' », Donna Leinwand Leger, USA Today, 9 juin 2013, consulté le 9 juin 2013
  9. (en)Meenal Vamburkar, Edward Snowden’s Father Speaks Out To Fox About Media ‘Misinformation , Mediaite.com, article du 17 juin consulté le 19 juin 2013. « He is a sensitive, caring young man. … He is just a deep thinker. »
  10. (en) John M. Broder et Scott Shane, « For Snowden, a Life of Ambition, Despite the Drifting », sur le site du New York Times, (consulté le ) - « Mr. Snowden, who has taken refuge in Hong Kong, has studied mandarin standard, was deeply interested in martial arts, claimed Buddhism as his religion and once mused that "China is definitely a good option career wise". »
  11. Bonnie Malkin, « Edward Snowden's girlfriend revealed to be former ballet dancer », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Nick Allen, « Edward Snowden's girlfriend Lindsay Mills 'lost and alone' after whistleblower flees to Hong Kong », sur le site du Telegraph, (consulté le )
  13. (en)Meenal Vamburkar, Edward Snowden’s Father Speaks Out To Fox About Media ‘Misinformation , Mediaite.com, article du 17 juin consulté le 19 juin 2013
  14. « Le père d'Edward Snowden lui conseille de rester en Russie », L'Express.fr avec l'AFP, 31 juillet 2013
  15. (en) The Stickers on Edward Snowden's Laptop - John Schwartz, The Lede, blog The New York Times, 10 juin 2013
  16. (en-GB) Ewen MacAskill, « Edward Snowden, NSA files source: 'If they want to get you, in time they will' », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Liste des donateurs de la campagne de Ron Paul »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) - Federal Election Commission
  18. « Wall Street has made Hillary Clinton a millionaire », sur CNN Money,
  19. « Hillary Clinton a été rémunérée par Goldman Sachs pour trois discours, selon des révélations de WikiLeaks », sur HuffPost,
  20. Jeffrey Tucker, « Edward Snowden, héros moderne de Ayn Rand », sur Contrepoints, (consulté le )
  21. Francetv info avec AFP, « Espionnage du web : qui est le lanceur d'alerte Edward Snowden ? », Francetvinfo.fr, (consulté le )
  22. (en) Adam Geller et Brian Witte, « Edward Snowden's Background Surrounded By Spycraft », Huffingtonpost, (consulté le )
  23. Laure Mandeville, « Ed Snowden, agent ambigu de la vérité », Le Figaro,
  24. (en) Gus Lubin, « Edward Snowden Describes CIA Tricks », Business Insider, (consulté le )
  25. (en) « Swiss president would back criminal probe against NSA leaker », Reuters (consulté le )
  26. (en-GB) Glenn Greenwald, Ewen MacAskill et Laura Poitras, « Edward Snowden: the whistleblower behind the NSA surveillance revelations », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) « NSA Implementing 'Two-Person' Rule To Stop The Next Edward Snowden », Forbes, (consulté le )
  28. Bill Gertz, « Pentagon fears compromise of electronic intel to China | Washington Free Beacon », Freebeacon.com, (consulté le )
  29. (en-GB) « Edward Snowden: NSA whistleblower answers reader questions », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  30. AFP, « En Russie, Snowden est «un homme libre» », sur Libération.fr, (consulté le )
  31. Lucie Ronfaut, « Espionnage : une clé USB à l'origine du scandale », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  32. (en) Ken Dilanian, « Officials: Edward Snowden took NSA secrets on thumb drive », latimes.com, (consulté le )
  33. « Edward Snowden, l'homme qui fait trembler le gouvernement américain », Le Figaro, (consulté le )
  34. « Scandale du système de surveillance américain: Si vous avez raté le début... », 20minutes.fr, (consulté le )
  35. (en) Barton Gellman, Aaron Blake et Greg Miller, « Edward Snowden comes forward as source of NSA leaks »,The Washington Post, 9 juin 2013.
  36. (en-GB) Glenn Greenwald, Ewen MacAskill et Laura Poitras, « Edward Snowden: the whistleblower behind the NSA surveillance revelations », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  37. Farhad Manjoo, « Prism, Snowden, et les guignols de la NSA », www.Slate.fr - 10 juin 2013.
  38. vincent@nextinpact.com, « Comment Edward Snowden a récupéré les documents de la NSA », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  39. (en) Investigations, « How Snowden did it », sur NBC Investigations (consulté le )
  40. vincent@nextinpact.com, « La seule intention d'Edward Snowden ? « Rendre possible le débat » », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  41. « Scandale du système de surveillance américain : Si vous avez raté le début… », 20minutes.fr avec AFP, 10 juin 2013.
  42. « Le FBI aurait accès aux serveurs de Google, Facebook, Microsoft, Yahoo! et d'autres géants d'Internet », Le Monde.fr avec AFP et Reuters - 7 juin 2013.
  43. Tanguy Berthemet, « Edward Snowden, l'homme qui fait trembler le gouvernement américain », Le Figaro, (consulté le ).
  44. « Les révélations d'Edward Snowden récompensées par un prix Pulitzer », Le Monde, (lire en ligne).
  45. (en-US) Ravi Somaiya, « Pulitzer Prizes Awarded for Coverage of N.S.A. Secrets and Boston Bombing », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  46. (en-GB) Ed Pilkington, « Guardian and Washington Post win Pulitzer prize for NSA revelations », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  47. vincent@nextinpact.com, « Snowden avait bel et bien exprimé ses craintes auprès de la NSA », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  48. « Un débat interne a agité la NSA avant les fuites de Snowden », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  49. (en-US) Peter Maass, « How Laura Poitras Helped Snowden Spill His Secrets », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  50. (en) Irin Carmon, « How we broke the NSA story », Salon.com, (lire en ligne, consulté le )
  51. « Staff », sur Freedom of the Press (consulté le )
  52. (en) « Code name ‘Verax’: Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks », The Washington Post (consulté le )
  53. (en) « How Glenn Greenwald Began Communicating With NSA Whistleblower Edward Snowden », Huffingtonpost.com, (consulté le )
  54. (en) Barton Gellman, « Code name ‘Verax’: Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks », The Washington Post (consulté le )
  55. (en) « How Edward Snowden led journalist and film-maker to reveal NSA secrets », The Guardian (consulté le )
  56. (en) Michael Kelley, « A Documentary Filmmaker Was The 'Mastermind' Behind The Snowden Disclosures », Business Insider, (consulté le )
  57. (en-US) Peter Maass, « Q. & A.: Edward Snowden Speaks to Peter Maass », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  58. (en) Barton Gellman et Laura Poitras, « U.S., British intelligence mining data from nine U.S. Internet companies in broad secret program », Washington Post, (consulté le )
  59. (en-GB) Josh Halliday, « MoD serves news outlets with D notice over surveillance leaks », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  60. (en) Barton Gellman, « Code name 'Verax': Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le )
  61. (en) « Barton Gellman, Glenn Greenwald feud over Edward Snowden », Politico.Com (consulté le )
  62. John Bacon, « Contractor fires Snowden from $122,000-a-year job », Usatoday.com, (consulté le )
  63. vincent@nextinpact.com, « PRISM : Snowden révèle que la NSA s'est introduite dans les routeurs chinois », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  64. (en) « Edward Snowden has applied for asylum in Russia: Russian media (LIVE BLOG) », GlobalPost, (consulté le )
  65. (en) « Lavabit », Lavabit (consulté le )
  66. (en-GB) Spencer Ackerman, « Lavabit email service abruptly shut down citing government interference », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  67. vincent@nextinpact.com, « Lavabit : du compte d'Edward Snowden à la destruction des serveurs », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  68. (en) Jack Mirkinson, « New York Times Partnering With Guardian On Snowden Reporting », The Huffington Post,  : « Journalists in America are protected by the first amendment which guarantees free speech and in practice prevents the state seeking pre-publication injunctions or prior restraint. It is intended that the collaboration with the New York Times will allow the Guardian to continue exposing mass surveillance by putting the Snowden documents on GCHQ beyond government reach. Snowden is aware of the arrangement ».
  69. (en) Adi Robertson, « Guardian partners with NYT on Snowden files due to British 'pressure' », Fox News, (consulté le )
  70. (en) « Britain forced Guardian to destroy copy of Snowden material », Yahoo! News Canada.
  71. (en-GB) Alan Rusbridger, « David Miranda, schedule 7 and the danger that all reporters now face | Alan Rusbridger », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  72. (en-GB) « Glenn Greenwald's partner detained at Heathrow airport for nine hours », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  73. Sangaré, « Le partenaire Brésilien de Glenn Greenwald retenu à l'aéroport de Heathrow pendant 9 heures », Le Club Médiapart, (consulté le )
  74. « Scandale Prism : un proche du lanceur d'alerte détenu neuf heures à Heathrow », Le Monde, (consulté le )
  75. « Brésil : le Sénat enquête sur l’espionnage américain, demande la protection de Greenwald », LeSoir.be,
  76. Natalie Nougayrède, « Éditorial du "Monde" : combattre Big Brother », Le Monde, (lire en ligne)
  77. vincent@nextinpact.com, « Edward Snowden affirme que la NSA se livre à l'espionnage industriel », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  78. (en) « Glenn Greenwald's new website launches with fresh NSA revelations - The Intercept one of several sites to be launched by new media company First Look, started by eBay founder Pierre Omidyar », The Guardian, (lire en ligne)
  79. « Le nouveau média du créateur d'eBay démarre avec une révélation sur la NSA », Libération, (lire en ligne)
  80. Mehdi Atmani, « « The Intercept », le site né des révélations sur la NSA », Le Soir, (lire en ligne)
  81. (en) « About The Intercept » [archive du ], FirstLook.org/theintercept, The Intercept, (consulté le )
  82. vincent@nextinpact.com, « NSA : The Intercept débute la publication des documents de Snowden sur GitHub », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  83. (en) Glenn Greenwald, « Edward Snowden's Girlfriend, Lindsay Mills, Moved to Moscow to Live with Him - The Intercept », The Intercept, (lire en ligne)
  84. (en-GB) Spencer Ackerman, « Citizenfour review – Poitras' victorious film shows Snowden vindicated », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  85. (en) Michael B Kelley, « 'Citizenfour' Review Of Snowden Movie - Business Insider », Business Insider, (lire en ligne)
  86. (en) Russell Brandom, « 'CitizenFour' gives an insider's view of Snowden's life during the leaks », The Verge, (lire en ligne)
  87. AFP, « Greenwald: 'Explosive' NSA Spying Reports Are Imminent », Der Spiegel, (consulté le )
  88. (en) Barbara Starr, « Snowden did not access 'crown jewels' of NSA intel, official says », CNN, (lire en ligne)
  89. Snowden leaked more than 15,000 secret US documents: Greenwald
  90. (en) « UK took three weeks to act over data at New York Times, says Guardian - Alan Rusbridger hits back at Downing Street's claims in high court that it 'urgently' needed access to leaked GCHQ files », The Guardian, (lire en ligne)
  91. (en) « Surveillance is a necessary ‘hornet’s nest’ - Invited by the Baltimore Council on Foreign Affairs, the director of the National Security Agency gave a talk in Baltimore on "cyber challenges" », technical.ly, (lire en ligne)
  92. (en-US) Mark Mazzetti et Michael S. Schmidt, « Officials Say U.S. May Never Know Extent of Snowden’s Leaks », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  93. (en) « SA speaks out on Snowden, spying - The NSA gives unprecedented access to the agency's HQ and, for the first time, explains what it does and what it says it doesn't do: spy on Americans », CBS News, (lire en ligne)
  94. (en) Glenn Greenwald, « The Intercept Is Broadening Access to the Snowden Archive. Here’s Why », The Intercept, (lire en ligne, consulté le )
  95. « Surveillance par la NSA : qui est Edward Snowden ? », sur L'Obs, (consulté le )
  96. « Les révélations de Snowden à la "une" de la presse chinoise », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  97. Tanguy Berthemet, « Espionnage : Ed Snowden, le «lanceur d'alerte» a disparu », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  98. « Scandale du système de surveillance américain: Ce que risque la taupe Edward Snowden », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  99. « Surveillance d'Internet: Snowden promet de nouvelles révélations », sur LExpress.fr, (consulté le )
  100. (en) « Why Snowden Asked Visitors in Hong Kong to Refrigerate Their Phones », Heather Murphy, blog du journal The New-York Times.com, 25 juin 2013.
  101. (en) Adam Harvey, sur le site « http://ahprojects.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  102. (en) « Edward Snowden: Can a Refrigerator Function as a Faraday Cage? », sur le site « http://makezine.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  103. « INSOLITE. Snowden est-il givré ? », sur Courrier international, (consulté le )
  104. « Scandale Prism : pour la presse chinoise, l'extradition de Snowden serait une "trahison" », Le Monde.fr, 17 juin 2013.
  105. « Affaire Edward Snowden : des coïncidences troublantes, la Chine aurait-elle eu un rôle ? », Le Nouvel Observateur.com, 14 juin 2013.
  106. (en) « Edward Snowden: Naive NSA Whistleblower, Chinese Spy, or Something Else Entirely? », Blogs of War, 10 juin 2013.
  107. « Edward Snowden dAŠment AStre un espion chinois », Le Nouvel Observateur.com.
  108. AFP, « Snowden : « Je ne suis pas un espion chinois » », sur Libération.fr, (consulté le )
  109. vincent@nextinpact.com, « PRISM : Edward Snowden se dit « prêt à mourir » pour ce qu’il a fait », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  110. « Deux des « réfugiés Snowden » obtiennent l’asile au Canada », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  111. (en) Michelle FlorCruz, « Edward Snowden Travels To Moscow Accompanied By WikiLeaks' Sarah Harrison », International Business Times, (consulté le )
  112. (en) « U.S. warns countries against Snowden travel », Reuters.com.
  113. (en) « AP Source: NSA leaker Snowden's passport revoked », Associated Press, (lire en ligne)
  114. « Derrière Snowden, une partie géopolitique anti-américaine », Laure Mandeville, Le Figaro.fr, 24 juin 2013.
  115. « VIDEO. Edward Snowden brouille les pistes », sur Franceinfo, (consulté le )
  116. Pierre Prier, « La cavale invisible d'Edward Snowden », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  117. (es) « Carta a Rafael Correa », El Telégrafo (en).com, 25 juin 2013.
  118. « Moi, Edward Snowden, je vous écris…. », Courrier international, 25 juin 2013
  119. Clara Beaudoux, L'Équateur "analyse" la demande d'asile d'Edward Snowden, France Info, 24 juin 2013
  120. vincent@nextinpact.com, « Julian Assange aide Edward Snowden à rejoindre l’Équateur », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  121. « Toujours à Moscou, Snowden au cœur d'une querelle internationale », Le Monde.fr avec AFP et Reuters, 25 juin 2013.
  122. « Edward Snowden dans les limbes de la diplomatie », Le Figaro.fr.
  123. « La confusion légale et diplomatique règne toujours sur le sort d'Edward Snowden », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  124. Le Monde.fr avec AFP et Reuters, « Toujours à Moscou, Snowden au cœur d'une crise diplomatique », Le Monde, (consulté le )
  125. (en) « Snowden’s dad: ‘I don’t feel he’s committed treason’ », Today.com.
  126. « Edward Snowden prêt à rentrer aux Etats-Unis sous conditions, selon son père », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  127. « Un retour possible de Snowden aux États-Unis ? », TF1News.fr.
  128. « Edward Snowden a demandé l'asile à la Russie... pour mieux en partir », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  129. AFP, « Snowden renonce à demander l'asile en Russie », sur Liberation.fr, (consulté le )
  130. « WikiLeaks - Edward Snowden submits asylum applications », sur wikileaks.org
  131. « La Bolivie "prête" à examiner une demande d'asile de Snowden », Le Monde.fr, 2 juillet 2013 (consulté le 31 janvier 2016).
  132. « Snowden dénonce les pressions d’Obama », Le Soir.be avec AFP, 2 juillet 2013.
  133. « Snowden accuse Obama de pressions », Le Figaro.fr.
  134. « Pour l'Equateur, la demande d'asile russe de Snowden pourrait régler son cas », Cordélia Bonal, avec AFP, Libération.fr, 1er juillet 2013 (consulté le 31 janvier 2016).
  135. « La salve désespérée d’Edward Snowden contre Barack Obama », Le Figaro.fr.
  136. « Snowden renonce à l'asile russe... et cause un atterrissage », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  137. « Snowden dénonce l’attitude de l’administration Obama à son égard », Radio-Canada.ca.
  138. AFP, « Snowden renonce à demander l'asile en Russie », sur Libération.fr, (consulté le )
  139. « Affaire Snowden : les tribulations de l'avion d'Evo Morales », Le Point, (consulté le ).
  140. « Bolivie : des manifestants s'en prennent à l'ambassade de France », Le Monde.fr avec AFP, 3 juillet 2013.
  141. « Bolivie : l'ambassade de France caillassée et le drapeau brûlé après l'affaire Snowden », Le Figaro.fr.
  142. « Affaire Snowden : Paris exprime ses regrets à la Bolivie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  143. « Snowden : la Bolivie, le Nicaragua et le Venezuela lui accordent l'asile », sur leparisien.fr, (consulté le )
  144. AFP, « Edward Snowden vers un asile latino ? », sur Libération.fr, (consulté le )
  145. « La Bolivie prête à accueillir Snowden », Le Point, (consulté le ).
  146. (en) « Edward Snowden offered asylum in Bolivia by President Evo Morales » CBS News.com.
  147. « Snowden bloqué depuis 15 jours dans un aéroport de Moscou », France24.com.
  148. AFP, « Edward Snowden demande l'asile à la Russie », sur Libération.fr, (consulté le )
  149. « Russie : Snowden rencontre des défenseurs des droits de l'homme », Radio France internationale avec RT Russian, 12 juillet 2013.
  150. « Espionnage: Edward Snowden va demander l'asile politique provisoire à la Russie », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  151. « Edward Snowden demande l'asile politique à la Russie… pour mieux en partir », Le Monde.fr avec AFP et Reuters, 12 juillet 2013.
  152. « Poutine accuse les États-Unis d'avoir "coincé" Snowden en Russie », Le Monde.fr avec AFP, 15 juillet 2013.
  153. « Lilia Shevtsova : "Poutine a sauvé Obama" dans l'affaire Snowden », Piotr Smolar, Le Monde.fr, 16 juillet 2013.
  154. (ru) article de RBK, 24 juillet 2013
  155. (en) Paul Richter et Sergei L. Loiko, « Snowden asylum may presage rocky period in U.S.-Russia ties », Los Angeles Times,
  156. « L'ex-agent américain Edward Snowden a obtenu l'asile en Russie », sur rts.ch,
  157. « Edward Snowden "remercie" la Russie où il veut refaire sa vie », Le Monde,
  158. xavier.b@pcinpact.com, « Edward Snowden quitte son aéroport après avoir obtenu un asile temporaire », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  159. Le Figaro avec AFP et Reuters, « Edward Snowden a quitté l'aéroport de Moscou », Le Figaro, (consulté le ).
  160. « VIDEO. Edward Snowden a quitté l'aéroport de Moscou et obtenu l'asile en Russie », L'Express, (consulté le ).
  161. « la première photo de Snowden caché en Russie », La Libre Belgique.be, (lire en ligne)
  162. « Un site russe publie une photo présentée comme celle d'Edward Snowden faisant ses courses », Le Journal de Montréal.com, (lire en ligne)
  163. « Edward Snowden pourra rester trois ans de plus en Russie », sur Radio télévision suisse, .
  164. (en) Glenn Greenwald, « Edward Snowden's Girlfriend, Lindsay Mills, Moved to Moscow to Live with Him », The Intercept, (lire en ligne)
  165. « Edward Snowden autorisé à rester en Russie jusqu'en 2020 », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
  166. « DPG Media Privacy Gate », sur myprivacy.dpgmedia.be (consulté le )
  167. xavier@nextinpact.com, « Vague de mobilisation pour que la France accueille Edward Snowden », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  168. « Deux sénatrices veulent accorder l'asile à Snowden », Le Monde, (lire en ligne).
  169. actu@nextinpact.com, « Edward Snowden réitère son vœu d’être accueilli par la France », sur www.nextinpact.com (consulté le )
  170. « Edward Snowden « aimerait beaucoup » qu’Emmanuel Macron lui accorde l’asile », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  171. « Asile de Snowden : la France "n'a pas de raisons de changer" d'avis », sur LExpress.fr, (consulté le )
  172. « La France exclut toujours d’accorder l’asile à Edward Snowden », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  173. (en) Edward Snowden, « An Open Letter to the People of Brazil », Folha de S. Paulo, (lire en ligne).
  174. Eric LB et Pierre Fontaine, « Edward Snowden : "la NSA a révoqué notre droit à la vie privée" - Le lanceur d’alerte qui a révélé les pratiques de la NSA vient d’adresser une "lettre ouverte au Brésil" par laquelle il demande l’asile politique à Brasília. Nous avons choisi de la traduire en français car son message nous concerne tous. », 01net.com, (lire en ligne).
  175. (en-US) Charlie Savage, « Snowden to Join Board of the Freedom of the Press Foundation », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  176. « Edward Snowden To Join Daniel Ellsberg, Others on Freedom of the Press Foundation’s Board of Directors », Press freedom foundation.org, 14 janvier 2014 (consulté le 31 janvier 2016).
  177. (en) « Live Q&A with Edward Snowden: Thursday 23rd January, 8pm GMT, 3pm EST », FreeSnowden.is, (lire en ligne).
  178. Corinne Lesnes, « Le chat planétaire d’Edward Snowden », Le Monde, (lire en ligne).
  179. 01net, « Edward Snowden: « La surveillance de masse existe car c'est facile et pas cher » », sur 01net (consulté le )
  180. (en) « Edward Snowden exklusiv - Das Interview », Dailymotion.com, 26 janvier 2014.
  181. « Edward Snowden accuse la NSA d'espionnage industriel », Le Monde, (lire en ligne).
  182. Philippe Ricard, « Snowden aux eurodéputés : il faut éviter que « les espions ne dictent la politique » », Le Monde, (lire en ligne).
  183. « Snowden dénonce l'espionnage en Europe au service des États-Unis », Radio France internationale, (lire en ligne).
  184. Luc Vinogradoff, « Edward Snowden : « La NSA met le feu à Internet, vous êtes les pompiers qui peuvent la sauver » », Le Monde, (lire en ligne).
  185. « Snowden prend la parole depuis Moscou », Le Figaro, (lire en ligne).
  186. Joshua Ostroff, « Edward Snowden sur SXSW : la NSA est en train de "brûler le futur d'internet" », Le Huffington Post Québec, (lire en ligne).
  187. vincent@nextinpact.com, « Snowden accuse les gouvernements de « mettre le feu au futur d’Internet » », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  188. (en) Marcus Wohlsen, « Father of the Web Meets a Robot Edward Snowden, Calls Him a Hero », Wired, (lire en ligne).
  189. Gaël Lombart, « La NSA espionne un pays entier mais lequel ? », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  190. (en) Edward Snowden, « Vladimir Putin must be called to account on surveillance just like Obama - I questioned the Russian president live on TV to get his answer on the record, not to whitewash him », The Guardian, (lire en ligne).
  191. « A Moscou, Vladimir Poutine interpellé par... Edward Snowden », Le Monde, (lire en ligne).
  192. (en) Alan Rusbridger et Ewen MacAskill, « I, spy: Edward Snowden in exile », The Guardian, (lire en ligne).
  193. (en) James Bamford, « The most wanted man in the world », Wired, (lire en ligne).
  194. Martin Untersinger, « Selon Snowden, la NSA développe un programme pour répliquer automatiquement aux cyberattaques », Le Monde, (lire en ligne).
  195. Pierre Magnan, « Edward Snowden s'exprimera à Paris grâce à Amnesty International », France TV, (lire en ligne).
  196. « Edward Snowden va prendre pour la première fois la parole en France », Le Monde, (lire en ligne).
  197. « Bloqué en Russie, Edward Snowden espère se réfugier en Suisse », Radio télévision suisse, 6 mars 2015.
  198. (en) Dan Froomkin, « Edward Snowden Is On Twitter: @Snowden », The Intercept, (lire en ligne)>
  199. « Internet. Snowden est sur Twitter et il ne suit qu’un compte : la NSA », Courrier international, (lire en ligne)>
  200. « Le compte Twitter d’Edward Snowden en une minute », Le Monde, (lire en ligne)>
  201. « Edward Snowden fait des débuts très remarqués sur Twitter, d'autres résistent encore », France 24, (lire en ligne)>
  202. « [Twitter] Edward Snowden reçoit 47 Go de mails après avoir oublié de désactiver les notifications », Journaldugeek, (lire en ligne)>
  203. Alexis Petridis, « Jean-Michel Jarre records with Edward Snowden – after the Guardian brings them together », The Guardian, (lire en ligne)>
  204. « Jean-Michel Jarre enregistre un morceau avec Edward Snowden », Le Point, (lire en ligne).
  205. « Edward Snowden poursuit la Norvège », Le Figaro, .
  206. Vincent Hermann, « Edward Snowden met en garde le Japon contre l'espionnage de la NSA », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  207. Julien Bergounhoux, « Des hackers ont piraté la NSA et publié ses outils d'espionnage contre Cisco et Fortinet », sur usine-digitale.fr, (consulté le )
  208. (en-US) Andy Greenberg, « Snowden-Backed App 'Haven' Turns Your Phone Into a Home Security System », Wired, (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le )
  209. (en) Micah Lee, « Edward Snowden’s New App Uses Your Smartphone to Physically Guard Your Laptop », sur The Intercept, (consulté le )
  210. actu@nextinpact.com, « Edward Snowden s’oppose à l’article 13 de proposition de directive sur le droit d’auteur - Next INpact », sur www.nextinpact.com (consulté le )
  211. « L'autobiographie d'Edward Snowden fait enrager Washington », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  212. actu@nextinpact.com, « Les États-Unis réclament les recettes de Mémoires Vives (« Permanent Records ») d’Edward Snowden - Next INpact », sur www.nextinpact.com (consulté le )
  213. « Edward Snowden publie ses Mémoires : « Nous – moi, vous, nous tous – étions trop naïfs » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  214. (en) « U.N. committee calls for end to excessive electronic spying », Reuters, (lire en ligne)
  215. « Une commission de l'Onu s'en prend au cyberespionnage excessif », Challenges, (lire en ligne)
  216. Peter James Spielmann (AFP), « Vie privée sur le Web: l'ONU adopte une résolution », Metro
  217. https://spdb.ohchr.org/hrdb/31st/public_-_AL_USA_14.10.15_(19.2015).pdf
  218. « Le FBI a lancé une enquête pénale sur Edward Snowden », Le Monde.fr avec AFP, 13 juin 2013.
  219. « Le FBI a lancé une enquête pénale contre Edward Snowden », Libération.fr avec AFP, 13 juin 2013.
  220. « Selon Obama, Prism est limité à l'antiterrorisme et au trafic d'armes », Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters, 19 juin 2013.
  221. (en) « U.S. charges Snowden with espionage », Peter Finn et Sari Horwitz, The Washington Post.com, 22 juin 2013.
  222. « Snowden inculpé par la justice des États-Unis pour espionnage », Libération.fr avec AFP, 22 juin 2013.
  223. Chloé Woitier, « Les États-Unis négocient à Hongkong l'extradition d'Edward Snowden », Le Figaro.fr avec AFP, AP et Reuters - 22 juin 2013.
  224. « Edward Snowden inculpé pour espionnage aux États-Unis », Le Monde.fr avec Reuters, 22 juin 2013.
  225. « Snowden : la NSA dans le viseur des parlementaires américains », Le Nouvel Obs.com avec AFP, 18 juillet 2013.
  226. « Washington donne des garanties à Moscou sur Edward Snowden », David Ingram et Julien Dury pour Reuters France, Le Nouvel Observateur.com avec Reuters, 26 juillet 2013.
  227. « Edward Snowden "remercie" la Russie où il veut refaire sa vie », Le Monde.fr.
  228. (en) Douglas Cobb, « NSA Project DROPOUT JEEP Hacked Into Apple iPhones », Liberty Voice, (lire en ligne)
  229. (en) « NSA Insiders Reveal What Went Wrong », Consortium News.com, (lire en ligne)
  230. (en) Rachael King, « NSA, Companies Made ‘Dysfunctional’ by Data », The Wall Street Journal, (lire en ligne)
  231. (en) « Spy Chief: We Should’ve Told You We Track Your Calls - The U.S. government long considered its collection of Americans' call records to be a state secret. Now the Director of National Intelligence admits it would have been better if Washington had acknowledged the surveillance in the first place. », The Daily Beast, (lire en ligne)
  232. (en) Ewen MacAskill, « Edward Snowden's NSA leaks 'an important service', says Al Gore - Former vice-president argues whistleblower exposed 'violations of US constitution far more serious than crimes he committed' », The Guardian, (lire en ligne)
  233. Vincent Hermann, « Al Gore : Edward Snowden a "rendu un important service" - Un lanceur d'alertes qui dérange », Next INpact, (lire en ligne)
  234. (en) « The Edward Snowden Statue » sur le site de l'artiste, « http://jimdessicino.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) (consulté le 31 janvier 2016).
  235. Claire Levenson, « Une statue géante d'Edward Snowden circule à New York », Slate, (lire en ligne)
  236. « Pour le New York Times, le directeur de la CIA a « honteusement tenté » d'exploiter les attentats de Paris », sur Slate.fr (consulté le )
  237. (en) Alex Shephard, « John Brennan and James Woolsey think Edward Snowden should be blamed for the Paris attacks », sur New Republic.com, (consulté le ).
  238. « Fin de la collecte de métadonnées téléphoniques pour la NSA », sur Le Journal du geek.com (consulté le )
  239. (en) « U.S. court: Mass surveillance program exposed by Snowden was illegal », sur Reuters (consulté le )
  240. (pt) Glenn Greenwald, Roberto Kaz et José Casado, « EUA espionaram milhões de e-mails e ligações de brasileiros », O Globo, (consulté le )
  241. « Snowden: Biden téléphone à Rousseff pour étouffer le scandale », RIA Novosti, 20 juillet 2013
  242. « Espionnage: le Pérou demande des explications aux États-Unis », Notretemps.com avec l'AFP, 18 juillet 2013, consulté le 21 juillet 2013
  243. « Affaire Snowden : les États-Unis auraient aussi espionné l'UE », Le Parisien.fr, 29 juin avec mise à jour le 30 juin 2013
  244. Interview de Daniel Cohn-Bendit dans le 7/9 de Patrick Cohen sur France Inter, le 3 juillet 2013.
  245. petit_jeu, « Affaire Snowden : la NSA espionnait aussi l’Union européenne - SCANDALE PRISM », FRANCE 24, (consulté le )
  246. « PRISM : Edward Snowden et la NSA bientôt entendus en Europe ? », Numerama.com, 19 juillet 2013
  247. « LIBE Committee Inquiry on Electronic Mass Surveillance of EU Citizens », Parlement européen,
  248. (en) « LIBE Committee Inquiry on Electronic Mass Surveillance of EU Citizens - Programme et lettre de mission », Parlement européen,
  249. Yves Eudes, « Le Parlement européen adopte une résolution pour protéger Edward Snowden », Le Monde, (lire en ligne)
  250. James Kanter et Sewell Chan, « European Parliament Urges Protection for Edward Snowden », New York Times, (lire en ligne)
  251. (en-GB) « GCHQ’s mass data interception violated right to privacy, court rules », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  252. « Le président allemand affiche son respect pour Edward Snowden », Reuters, 26 juillet 2013
  253. « Principaux scandales liés aux révélations d'Edward Snowden », La Libre Belgique, (lire en ligne)
  254. Christophe Lagane, « Deutsche Telekom veut se protéger de l’espionnage sur Internet - En réaction aux programmes d’espionnage des communications électroniques par la NSA, Deutsche Telekom veut concentrer le transit des données domestiques sur son seul réseau national », Silicon.fr, (lire en ligne)
  255. Christophe Lagane, « Clean Pipe : le bouclier anti NSA de Deutsche Telekom, sera finalisé pour 2016 - Une poignée de PME ont commencé à tester l’offre de réseau «étanchéifié» Clean Pipe de Deutsche Telekom pour un lancement élargi en mai prochain. Une réaction de l’opérateur allemand aux révélations sur les écoutes massives de la NSA. », Silicon.fr, (lire en ligne)
  256. Gilbert Kallenborn, « Merkel et Hollande veulent créer un Internet européen, mais comment ? - La chancelière allemande et le président français souhaitent construire « des réseaux de communication au sein de l’Europe » pour protéger les données personnelles de nos concitoyens. Une idée pour le moins farfelue. », 01net.com, (lire en ligne)
  257. Reynald Fléchaux, « Contre la NSA, Merkel va proposer à Hollande de faire réseau commun - La chancelière allemande, attendue à Paris mercredi, va proposer à la France de bâtir un réseau européen évitant le transit de données européennes aux Etats-Unis. Un projet qui renvoie au programme de réseau national de Deutsche Telekom, Clean Pipe. », Silicon.fr, (lire en ligne)
  258. Sébastien Pommier, « Après l'affaire Snowden, Merkel veut protéger l'Internet européen - Lors du Conseil des ministres franco-allemand qui se tient ce mercredi, Angela Merkel entend convaincre François Hollande de la rejoindre sur la question de la protection des données. », L'Express, (lire en ligne)
  259. « Ecoutes de la NSA : Berlin va couper les ponts avec l’américain Verizon », Les Échos, (lire en ligne)
  260. Julien L., « Le scandale de la NSA pousse l'Allemagne à ne plus travailler avec Verizon - Le gouvernement allemand a décidé de se passer des services de l'opérateur américain Verizon une fois que le contrat actuel s’achèvera en 2015. Berlin a pris cette décision après des révélations sur les liens entre l'entreprise et la NSA. », Numérama, (lire en ligne)
  261. « Tollé en Europe face aux révélations sur l'espionnage américain », Libération, (consulté le )
  262. « Écoutes américaines de l'UE : Hollande tape du poing sur la table », Le Figaro,
  263. AFP, « Manifestation de soutien à Edward Snowden à Paris » (version du 11 juillet 2013 sur l'Internet Archive), Libération,
  264. « La FIDH et la LDH portent plainte dans l'affaire Snowden », Le Monde,
  265. Philippe Boucher, Louis Joinet et Philippe Lemoine, « Affaire Snowden : pour une régulation mondiale Informatique et Libertés : Un ensemble de personnalités interpellent le gouvernement, via une pétition, sur «un des plus grands scandales de l’histoire du numérique et des libertés». », sur liberation.fr, Libération,
  266. Jacques Follorou et Glenn Greenwald, « Comment la NSA espionne la France », Le Monde,
  267. Le Monde.fr avec AFP et Reuters, « NSA : Washington tente de relativiser son espionnage en France », Le Monde,
  268. Christophe Lagane, « Face à Prism : Gandi soutient le projet de messagerie sécurisée Caliop - Face aux écoutes de la NSA, mais aussi à l’article 20 de la loi de programmation militaire, l’hébergeur Gandi apporte un soutien matériel au projet open source de client de communication sécurisé Caliop. Un projet lancé par Laurent Chemla, le fondateur de Gandi. », PC INpact, (lire en ligne)
  269. Jérôme Bouteiller, « Laurent Chemla : «Caliop pourrait démocratiser le chiffrement des données» - Pionnier de l’internet français, Laurent Chemla relance le projet de messagerie sécurisée Caliop initié au début des années 2000. En réaction à la fermeture de nombreuses messageries sécurisées. », Silicon.fr, (lire en ligne)
  270. Jérôme Hourdeaux, « La surveillance du Net a été généralisée dès 2009 », sur Mediapart (consulté le )
  271. Marc Rees, « Les données de connexions accessibles aux services du renseignement », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  272. (de) Claus Hecking et Stefan Schultz, « Abgehörte EU-Vertretungen: "Kernschmelze des Rechtsstaats" », Der Spiegel, (consulté le )
  273. Le Monde.fr avec AFP et Reuters, « Prism : la NSA espionnait l'Union européenne », Le Monde, (consulté le )
  274. « "Operation Tempora": comment les Britanniques dépassent les Américains pour espionner Internet », L'Expansion.com avec AFP, 22 juin 2013
  275. vincent@nextinpact.com, « Snowden : le Guardian s'associe au NYT face à la pression gouvernementale », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  276. « "Russian State Duma named E. Snowden a dissident and fighter agains the system" (""В Госдуме Э.Сноудена назвали новым диссидентом и борцом с системой"") », RBC Daily, (consulté le ) :
    « "The head of the State Duma Committee on International Affairs Alexei Pushkov has called Edward Snowden, the whistleblower on the US intelligence services, as a new dissident fighting with the system. The deputy wrote this in his microblog. "Assange, Manning and Snowden were no spies and they gave away secret information not out of money but out of conviction. They are the new dissidents, fighters with the system, "- A.Pushkov believes." "Глава комитета Госдумы по международным делам Алексей Пушков назвал разоблачителя спецслужб США Эдварда Сноудена новым диссидентом, борющимся с системой. Об этом депутат написал в своем микроблоге. «Ассандж, Мэннинг и Сноуден не были шпионами и выдали секретную информацию не за деньги, а из убеждений. Они - новые диссиденты, борцы с системой», - считает А.Пушков." »
  277. « Snowden demande à la Russie de prolonger son permis de séjour », Libération, (lire en ligne).
  278. CNBC, « Hong Kong Rally Demands Protection for Snowden », sur cnbc.com,
  279. (he)http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-4467948,00.html
  280. (en-US) « Spy-target Netanyahu uses ‘gestures’ and ‘codes’ in sensitive discussions », The Times of Israel (consulté le ).
  281. (en) Esther Addley, « Julian Assange praises Edward Snowden as a hero », The Guardian, .
  282. vincent@nextinpact.com, « Al Gore : Edward Snowden a « rendu un important service » », sur nextinpact.com, (consulté le )
  283. Le Monde avec AFP et Reuters, « Surveillance d'Internet : un ancien employé de la CIA à l'origine des fuites », Le Monde, .
  284. « Edward Snowden a bien fait de fuir », Courrier international.com avec The Washington Post et Daniel Ellsberg, 8 juillet 2013, consulté le 10 juillet 2013
  285. vincent@nextinpact.com, « Edward Snowden s’est battu contre les « United Stasi of America » », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  286. « Patti Smith chante pour Snowden : « Si personne ne veut de toi, je te prends » », Rue89.com, 18 juillet 2013
  287. « http://www.c-span.org/Events/Group-Holds-Rally-Against-Mass-Surveillance/10737442319-1/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  288. Bart Jansen and Carolyn Pesce, « Anti-NSA rally attracts thousands to march in Washington », USA Today (consulté le )
  289. Bart Jansen et Carolyn Pesce, « Anti-NSA rally attracts thousands to march in Washington », Usatoday.com, (consulté le )
  290. Thousands gather in Washington for anti-NSA 'Stop Watching Us' rally | World news | theguardian.com
  291. Edward Snowden Passport Revoked: Reports
  292. « Campagne pour Snowden, la Maison-Blanche veut qu'il soit jugé » (consulté le )
  293. « La Bolivie "prête" à examiner une demande d'asile de Snowden », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  294. Bolivian president Evo Morales joins Latin American allies in offering asylum to NSA leaker Edward Snowden - NY Daily News
  295. Affaire Snowden: de Hong Kong à l'Équateur, la patate chaude diplomatique , L'Express.fr avec Reuters, 24 juin 2013
  296. « A Moscou, Edward Snowden brouille les pistes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  297. « L'Équateur renvoie la balle à la Russie dans l'affaire Snowden », sur France 24, (consulté le )
  298. « Le Venezuela offre "l'asile humanitaire" à Snowden », sur France 24, (consulté le )
  299. (en) « Edward Snowden asylum: countries approached and their responses », The Guardian, .
  300. « Marine Le Pen demande l'asile en France pour Edward Snowden », sur zonebourse.com (consulté le ).
  301. Alexis Corbière, « Donnons l’asile politique à Edward Snowden ! Le Conseil de Paris doit le nommer citoyen d’honneur ! » site du Parti de gauche.
  302. « EELV demande à François Hollande d'accorder l'asile politique à Edward Snowden », sur EELV | Europe Écologie – les Verts, (consulté le )
  303. « Espionnage : Edward Snowden pourrait-il obtenir l'asile politique en France ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  304. Ministère de l'Intérieur, « Demande d'asile de M. Edward Snowden », sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  305. AFP, « Paris rejette la demande d'asile d'Edward Snowden », sur Libération.fr, (consulté le )
  306. « Si Snowden entrait en France, "la police serait tenue de l'interpeller" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  307. Maître Eolas, « Non, la France n’a pas refusé l’asile à Edward Snowden », sur le blog Journal d'un avocat, 5 juillet 2013
  308. Emma Defaud, « Le manifeste pour accueillir Snowden en France », L'express, (lire en ligne)
  309. « François Hollande, accordez l'asile politique à Edward Snowden », Change.org, (lire en ligne)
  310. Emmanuelle Germain, « Des députés demandent l'asile en France pour Edward Snowden », Le Figaro, (lire en ligne).
  311. « Accueillir Snowden en France ? Les points-clés du débat », Le Monde, (lire en ligne)
  312. « Deux sénatrices veulent accorder l'asile à Snowden », Le Monde, (lire en ligne)
  313. Martin Untersinger, « Pourquoi la France doit accueillir Snowden », Le Monde, (lire en ligne).
  314. Yves Jégo, « PROPOSITION DE RÉSOLUTION visant à proclamer Edward Snowden citoyen d’honneur de la République française et à lui accorder l’asile politique », Assemblée Nationale, (lire en ligne).
  315. « A l'Assemblée, une proposition pour faire de Snowden un « citoyen d'honneur » », Le Monde, (lire en ligne)
  316. « Yves Jego et Chantal Jouanno soutiennent le manifeste de Snowden », L'Expansion, (lire en ligne)
  317. Cécile Bolesse, « Des politiques se mobilisent pour que la France accueille Edward Snowden - Après la proposition de résolution de deux sénatrices UDI, soutenue par le groupe écologiste au Sénat, c'est à l'Assemblée nationale que ce parti a déposé une nouvelle proposition », 01 Net, (lire en ligne)
  318. « Des députés français réclament l'asile politique pour Edward Snowden », Libération, (lire en ligne)
  319. "Le cas Assange reste une menace pour le journalisme d'investigation" synthèse de l'Agence France-Presse sur France24 le 5 janvier 2021 -
  320. "Face à l’immensité du Big Data, les stratégies des journalistes d’investigation", par Léopold Picot sur RFI le
  321. "De l’affaire Edward Snowden à Spotlight, les confidences de Martin Baron, légende du journalisme" par Édouard REIS CARONA, dans Ouest-France le
  322. (en) « Whistleblowers Blast NSA Programs, Award Snowden », sur accuracy.org, Institute For Public Accuracy, (consulté le )
  323. (en) Brett Wilkins, « Snowden honored by group of former intelligence officials », Digital Journal, (consulté le )
  324. (en)« Whilstleblowers Blast NSA Programs, Award Snowden », sur le site de accuracy.org, 8 juillet 2013
  325. « Vidéo: un prix récompense l'éthique de Snowden », Europe1 avec Reuters, (lire en ligne)
  326. Detlef Borchers, « Whistleblower-Preis für Edward Snowden », Heise online, (consulté le )
  327. « 'Snowden did it for all of us », Deutsche Welle,
  328. (de) Sven Lüders, « Fritz-Bauer-Preis an Edward Snowden », Humanistischer Pressedienst, (consulté le )
  329. (en) « Edward Snowden elected as rector of Glasgow University », BBC, (lire en ligne)
  330. « Edward Snowden devient recteur de l'université de Glasgow - Les étudiants de l'université écossaise ont élu l'ancien consultant de la NSA à ce titre honorifique. Son rôle principal est de « représenter les intérêts des étudiants » a précisé l'établissement. », L'Express, (lire en ligne)
  331. « Edward Snowden élu « recteur de l'université de Glasgow » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  332. (en) The Ridenhour Prizes, « Fostering the spirit of courage and truth » [archive du ], The Ridenhour Prizes, (consulté le )
  333. (en) « Chaos Computer Club unterstützt Edward Snowden », Chaos Computer Club, (lire en ligne)
  334. Johan Ahlander et Henri-Pierre André, « Le "prix Nobel alternatif" attribué à Edward Snowden », L'Obs, (lire en ligne)
  335. (de) « Ehrung in Berlin: Snowden erhält Carl-von-Ossietzky-Medaille », Der Spiegel, (lire en ligne)
  336. « Edward Snowden tacle la Russie, pays où il est réfugié », Le Point, (lire en ligne).
  337. (en) « Ehrung in Berlin: Snowden erhält Carl-von-Ossietzky-Medaille », PEN Club Norvège, (lire en ligne)
  338. vincent@nextinpact.com, « L'oscar du meilleur documentaire pour Citizenfour, consacré à Edward Snowden », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  339. Vancouver indie filmmakers shooting Snowden biopic, Vancouver Courier, 3 octobre 2013
  340. Filmmakers look to crowdfunding for Snowden movie CNBC, 10 septembre 2013
  341. « Fiche du projet du film Classified: The Edward Snowden Story »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  342. Hollywood Ponders Movie on Book About Snowden New York Times, 11 octobre 2013
  343. US heavyweights circle Edward Snowden film rights Screendaily.com, 25 septembre 2013

Annexes

Bibliographie

  • (en) Luke Harding, The Snowden Files : The Inside Story of the World's Most Wanted Man, Guardian Faber Publishing, , 352 p. (ISBN 978-1-78335-035-3)
  • Francis Chateauraynaud, « Lanceur d'alerte », in CASILLO et alii (dir.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation, Paris, GIS Démocratie et Participation, 2013, (ISSN 2268-5863). URL : http://www.dicopart.fr/fr/dico/lanceur-dalerte.
  • Antoine Lefébure, L'affaire Snowden : comment les États-Unis espionnent le monde, Paris, Éditions La Découverte, , 275 p. (ISBN 978-2-7071-7848-0)[1]
  • Glenn Greenwald (trad. de l'anglais par Johan-Frederik Hel Guedj), Nulle part où se cacher No Place to Hide: Edward Snowden, the NSA, and the U.S. Surveillance State »], Paris, JC Lattès, , 280 p. (ISBN 978-2-7096-4615-4)
  • Florence Hartmann, Lanceurs d'alerte, les Mauvaises Consciences de nos Démocraties, DonQuichotte, février 2014
  • Quentin Michaud et Olivier Kempf (préf. Bernard Barbier), L'Affaire Edward Snowden : une rupture stratégique, Paris, Economica, , 211 p. (ISBN 978-2-7178-6753-4)
  • Geoffroy de Lagasnerie, L’Art de la révolte. Snowden, Assange, Manning, Fayard, 2015.

Références

  1. Mathieu Dejean, « Affaire Snowden : un geek contre Big Brother », Les Inrockuptibles, (lire en ligne)

Articles connexes

Lanceurs d’alerte concernant les programmes de surveillance de la NSA :

Programmes de surveillance révélés par Edward Snowden :

Liens externes

  • Portail du renseignement
  • Portail des États-Unis
  • Portail de la sécurité informatique
  • Portail de la liberté d’expression
  • Portail des relations internationales
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.