Gare de Nice-Ville

La gare de Nice-Ville (localement nommée gare Thiers) est une gare ferroviaire française de la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière), située dans le quartier Thiers à proximité du centre-ville de Nice, préfecture du département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il s'agit de la principale gare de la ville.

Nice-Ville

Façade du bâtiment voyageurs (corps central) et entrée de la gare, en septembre 2015.
Localisation
Pays France
Commune Nice
Quartier Thiers
Adresse Avenue Thiers
BP 1463
06008 Nice Cedex 1
Coordonnées géographiques 43° 42′ 18″ nord, 7° 15′ 43″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87756056
Site Internet La gare de Nice-Ville   sur le site de la SNCF
Services TGV inOui, Ouigo, Intercités de nuit, TER Provence-Alpes-Côte d'Azur
Caractéristiques
Ligne(s) Marseille-Saint-Charles à Vintimille
Nice à Breil-sur-Roya
Voies 7 (+ voies de service)
Quais 4
Transit annuel 9 517 119 voyageurs (2019)
Altitude 16 m
Historique
Mise en service
Architecte Louis-Jules Bouchot
Correspondances
Tramway
Bus Lignes d'Azur (voir à Intermodalité)

Elle est mise en service en 1865, par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), et devient en 1928 une gare de bifurcation avec l'ouverture de la ligne de Nice à Breil-sur-Roya.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains de grandes lignes (TGV vers Paris  dont Ouigo  et des grandes villes de France, Intercités de nuit également vers Paris), et par des trains régionaux (TER Provence-Alpes-Côte d'Azur).

Situation ferroviaire

Établie à 16 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Nice-Ville est située au point kilométrique (PK) 224,114 de la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière), entre les gares de Nice-Saint-Augustin et de Nice-Riquier[1],[2].

Elle est également l'origine, au PK 0,000, de la ligne de Nice à Breil-sur-Roya avant la gare de Nice-Saint-Roch[3].

Histoire

La « station de Nice » est mise en service le 18 octobre 1864 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section entre Cagnes et Nice, terminus de sa ligne depuis Toulon. La voie contourne la ville pour atteindre, au nord, la gare en cours de construction, il reste à terminer les terrassements nécessaires pour l'ensemble des installations et la construction des bâtiments. Les premières circulations de la gare provisoire sont de cinq omnibus quotidiens sur la relation avec Marseille, deux de ces trains sont en provenance de Marseille et trois s'y rendent[4].

La gare d'après un dessin du projet de l'architecte.

En 1867, l'inauguration du bâtiment voyageurs se fait pratiquement dans un paysage en rase campagne. Son style dit Louis XIII s’inspire des édifices publics de la ville de Paris, ce type d’architecture impose une image très parisienne au paysage méridional niçois et symbolise également le rattachement de Nice à la capitale impériale[5].

À l’origine, elle est conçue par l'architecte Louis-Jules Bouchot qui compose deux bâtiments parallèles réunis par une charpente métallique recouverte d’une verrière au-dessous de laquelle circulent trois voies ferrées. La façade principale en briques rouges et pierres de taille est coiffée d’un pavillon central orné d’une grande horloge. À l'intérieur, le vaste vestibule est revêtu de boiseries de chêne. Son plafond est doté d’une coupole richement décorée.

La gare de Nice devient une gare de passage le 19 octobre 1868, lors de l'ouverture de la section de Nice à Monaco, de la ligne de Nice à la frontière d'Italie[6].

En 1898, une voie de raccordement est établie avec la gare du Sud des Chemins de fer de Provence[7].

La gare au début des années 1900.

En 1924, le bâtiment annexe abritant le buffet et différents services est démoli. On construit une deuxième halle plus petite. Le peintre Eugène-Baptiste Emile Dauphin, réalise la décoration picturale du Buffet de la Gare.

Elle devient une gare de bifurcation à la fin du mois d'octobre 1928, lorsque la compagnie du PLM ouvre à l'exploitation la ligne de Nice à Breil-sur-Roya. Lors des travaux, le tablier métallique du pont[8] de l’avenue de la Gare est élargi pour prendre son aspect actuel[9].

En 1931, un tunnel de quarante-trois mètres de long et de quatre mètres de large, creusé sous l’avenue Thiers, permet d’acheminer directement et en toute sécurité les sacs postaux depuis la gare jusqu’aux services du nouvel Hôtel des Postes[10] et en 1935 un auvent est ajouté sur la façade.

En 1968, le bâtiment intérieur fait l'objet de travaux de modernisation[11], à cette occasion, la décoration des boiseries est démontée et la coupole habillée de faux plafonds.

La première desserte en TGV de la gare a lieu le 4 avril 1987[12].

Le 14 décembre 2008, a lieu la mise en place de l'horaire cadencé sur les lignes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le 13 décembre 2009, sont supprimés les derniers EuroCity Nice Milan (devenus des Vintimille Milan).

Des travaux d’aménagement commenceront à partir de 2013 jusqu’en 2017. Ces travaux permettront de rénover l’entrée de la gare (avec la mise en place de Vélo Bleu et des Auto Bleue) ainsi que de faciliter l’accès piéton jusqu’à la station Gare Thiers de la ligne 1 du tramway[13],[14].

En 2014, c'est une gare voyageur d'intérêt national (catégorie A : la fréquentation des services nationaux et internationaux de voyageurs est supérieure ou égale à 25 000 voyageurs par an de 2010 à 2011), qui dispose de quatre quais centraux accessibles aux personnes à mobilité réduite (le quai A-Y d'une longueur utile : de 448 m pour la voie A, de 133 m pour la voie Y et de 48 m pour une voie de service ; le quai B-C d'une longueur utile : de 445 m pour la voie B et de la même longueur pour la voie C ; e quai D-E d'une longueur utile : de 445 m pour la voie D et de la même longueur pour la voie E ; et le quai F-G d'une longueur utile : de 445 m pour la voie F et de la même longueur pour la voie G), deux souterrains et une grande halle aux voyageurs (GHV)[15].

En 2019, la SNCF estime la fréquentation annuelle de la gare à 9 517 119 voyageurs. Ce nombre s'élève à 8 415 150 en 2018, 9 028 045 en 2017, 8 030 193 en 2016 et 8 394 842 en 2015[16].

Service des voyageurs

Accueil

Le hall.

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport[17]. La gare propose divers services, notamment : dans le hall central on trouve une salle d'attente, une consigne pour les bagages et un guichet pour les objets trouvés et sur le parvis on accède à un espace de vente pour les TER, une boutique de restauration et un espace de location de véhicules[18].

Deux souterrains permettent la traversée des voies et l'accès aux quais, protégés par une grande halle[15].

Internationale

Le Riviera Express Nice – Moscou, en 2011.

Au départ de Vintimille (reliée à Nice par 40 trains quotidiens), des correspondances permettent d'accéder aux principales villes d'Italie. Deux trains directs circulaient de Nice à Turin via Coni jusqu'en 2009, mais depuis, il est nécessaire de changer à Breil-sur-Roya ou à Vintimille. Thello assurait, depuis le , des liaisons diurnes de Marseille vers Gênes et Milan, mais ce train a été supprimé en en raison de la pandémie de Covid-19 ; le service complémentaire entre Nice et Milan, créé le , disparaît quant à lui fin [19]. Toutefois, le train de nuit Nice Rome et Venise avait antérieurement été supprimé, ainsi que le rapide de jour Nice Bâle.

Depuis le , Nice est reliée directement à Moscou par le Riviera Express, via Vienne, Varsovie et Minsk[20]. Cette liaison est cependant suspendue depuis 2020, à cause de la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, le TGV Lyria assurant la liaison de Nice à Genève a été supprimé en , tandis que le TGV ralliant Nice à Bruxelles disparaît en .

Par TGV

Nice est reliée, par plusieurs TGV directs, à la capitale, Paris (meilleur temps : 5 heures et demie de trajet ; cette relation inclut le service à bas coûts Ouigo), mais aussi à Lyon (4 h 20) et à Nancy (environ 10 h). Ils desservent au passage Antibes, Cannes, Saint-Raphaël, Les Arcs, Toulon, et, pour la plupart des trains, Marseille-Saint-Charles.

Par contre, le TGV Metz – Nice a été supprimé en .

Par Intercités

Le Train bleu, avec voitures-lits, ne circule plus depuis , tandis que de nombreuses liaisons nocturnes, partiellement remplacées par des TGV, ont disparu. Les trains-couchettes Intercités de nuit vers Paris-Austerlitz, qui ont alors remplacé le Train bleu, sont à leur tour supprimés par la suite, mais uniquement sur la période comprise entre et [21].

Si les relations nocturnes Lille – Nice et Genève – Nice ont été remplacées par des services diurnes en TGV (bien que la seconde ait été finalement supprimée), les trains de nuit Reims – Nice, Nantes – Nice, Irun / Hendaye – Nice, Luxembourg – Nice et Strasbourg – Nice (entre autres) ont été supprimés sans contrepartie, excepté la création ultérieure (en ) d'un TGV Nancy – Strasbourg – Nice. Depuis , la ligne Bordeaux – Nice est desservie par les trains Téoz, devenus Intercités ; ces derniers ont à leur tour été supprimés en , sauf entre Bordeaux et Marseille.

Service auto-train (supprimé)

La SNCF proposait un service auto-train vers Paris-Bercy (quotidiennement en saison, certains jours hors saison), avec emprunt du TGV. Toutefois, il est supprimé en .

Régionale et locale par TER

Il faut compter environ 2 h 30 pour aller à Marseille, 1 h 30 pour Toulon, 1 h 10 pour Grasse, 30 min pour se rendre à Cannes, 50 min à Vintimille, et 1 h pour rejoindre Breil-sur-Roya.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking sont aménagés à ses abords[18].

La gare de Nice Ville est desservie par le réseau de la Communauté urbaine Nice Côte d'Azur, Lignes d'Azur (4, 12, 17, 23, 30, 64, 71, 75, T75, 99, N3, N4 et N5). La première ligne de tramway (Las Planas - Pont Michel) s'arrête à la station Gare Thiers à 200 m de la gare. Les bus urbains numéros 4 (Las Planas - Pasteur), 12 (Vittone - Gare), 17 (Cimiez - Pessicart), 23 (Centre Administratif - Vallon des Fleurs) et 30 (Riquier - Gare) s'arrêtent sur la parvis de la gare. Des bus desservant les collines s'y arrêtent également. La gare de Nice est aussi desservie par une navette express pour se rendre à l'aéroport (bus 99).

Autres gares de Nice

Les autres gares situées sur le territoire communal de Nice sont :

Galerie de photographies

Notes et références

  1. Douté, 2011 : [930/3] St-Raphaël - Nice, p. 198
  2. Douté, 2011 : [930/4] Nice - Ventimiglia (Italie), p. 199
  3. Douté, 2011 : [945] Nice - Breil, p. 204
  4. Palau, 2004 : 7.15 Vence Cagnes-Nice, 18 octobre 1864, p. 28
  5. Michel Steve, La Métaphore Méditerranéenne: L'architecture sur la Riviera de 1860 à 1914, Éditions Demaistre, 1996, p.  I45 (ISBN 2-84194-003-9).
  6. Palau, 2004 : 11.11 Nice-Monaco, 19 octobre 1868, p. 155
  7. Le Petit Niçois du 29 octobre 1898
  8. Aujourd'hui, il passe au-dessus du passage Max Verola.
  9. Le Petit Niçois du 12 août 1908
  10. Le Petit Niçois 15 septembre 1931
  11. Charles Trédé, « La modernisation des bâtiments à voyageurs de Cannes, Nice-Ville et Menton », Revue générale des Chemins de Fer, , p. 573-584
  12. D'après cette carte postale [image] (consultée le 28 janvier 2016).
  13. « Un nouveau parvis en 2013 pour la gare SNCF Nice-Ville », sur http://www.nicematin.com/, Nice-Matin, (consulté le )
  14. [vidéo] « Aménagement de la gare Nice-Thiers », sur http://video.nice.fr/,
  15. SNCF, « Document de référence des gares de voyageurs révisé pour l'horaire de service 2014 : Version 6 au 9 mars 2014 » [PDF], sur Réseau ferré de France, (consulté le ).
  16. « Fréquentation en gares : Nice », sur SNCF Open Data, [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  17. SNCF, « Services & Gares / Gare Nice-Ville », sur http://www.ter.sncf.com/ (consulté le ).
  18. SNCF Gares & Connexions, « En direct de Nice Ville », sur http://www.gares-en-mouvement.com/ (consulté le ).
  19. AFP, « Thello ferme la ligne de train Marseille-Nice-Milan », sur nicematin.com, (consulté le ).
  20. Site businesstravel.fr, « Train Nice-Moscou: un beau succès avec 2 000 voyageurs depuis  », article du  ; lire (consulté le ).
  21. Le Figaro avec AFP, « Le train de nuit Paris-Nice fait son retour avec Jean Castex en passager », sur lefigaro.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X).
  • Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0).

Articles connexes

Liens externes

Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Gare-de-Lyon Antibes TGV inOui Terminus Terminus
Nancy-Ville
ou Lyon-Part-Dieu
Antibes TGV inOui Terminus Terminus
Paris-Gare-de-Lyon Antibes Ouigo Terminus Terminus
Paris-Austerlitz Antibes Intercités de nuit Terminus Terminus
Marseille-Saint-Charles Nice-Saint-Augustin TER Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Intervilles)
Terminus Terminus
Les Arcs - Draguignan
ou Grasse
ou Cannes-la-Bocca
ou Cannes
ou Terminus
Nice-Saint-Augustin
ou Terminus
TER Provence-Alpes-Côte d'Azur Nice-Riquier Menton
ou Vintimille
Grasse Nice-Saint-Augustin TER Provence-Alpes-Côte d'Azur Nice-Riquier Monaco-Monte-Carlo
Les Arcs - Draguignan
ou Saint-Raphaël-Valescure
Nice-Saint-Augustin TER Provence-Alpes-Côte d'Azur Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Provence-Alpes-Côte d'Azur Nice-Pont-Michel Breil-sur-Roya
ou Tende
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